Lancé il y a trois ans pour assurer aux communautés défavorisées un meilleur accès aux infrastructures socio-économiques de base et aux mécanismes de sécurité sociale, le projet des Filets sociaux et services de base (FSB) a largement dépassé les objectifs initiaux. Le programme, financé par la Banque mondiale, a ainsi déjà bénéficié à 195 871 personnes, au lieu de 130 000 initialement prévus, note l’institution de Bretton Woods.
Parmi eux, 43 000 personnes dans 155 communautés ont bénéficié d’un meilleur accès à l’eau et 6475 élèves étudient désormais dans des écoles réhabilitées ou nouvellement construites.
L’accès aux filets de sécurité (transferts monétaires et alimentation scolaire) a été fourni à 92 345 bénéficiaires, dont 63 436 femmes, alors que les objectifs étaient respectivement de 78 000 et 39 000. La composante des cantines scolaires a, à elle seule, permis de toucher 52 173 enfants, dépassant ainsi la prévision de 38 000. L’initiative, qui doit normalement s’achever cette année, a par ailleurs permis de réaliser près de 150 micro-projets au profit de ces populations vulnérables.
Il y a quelques jours, la Banque a approuvé un financement additionnel de 11 milliards FCFA, destiné à appuyer davantage le projet et renforcer l’aide économique d’urgence octroyée par le Gouvernement dans le cadre de la riposte anti-Covid.
Pour rappel, les FSB sont mis en œuvre aux côtés d’un autre projet, les “Opportunités d’emplois pour les jeunes vulnérables” (EJV).
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Le Togo sera présent le 1er juillet prochain à Paris, où se déroulera la seconde partie de l’édition 2021 du Forum du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). L’événement, prévu initialement le 18 mars dernier, avait dû être réaménagé en deux temps, en raison du contexte sanitaire.
Dans la Ville Lumière, la délégation togolaise, conduite par le Premier Ministre, Victoire Dogbé (qui prononcera d’ailleurs le discours d’ouverture), tiendra une session consacrée à ‘La transformation agro-industrielle au Togo’.
De façon détaillée, il sera question pour les nombreux membres du gouvernement et autres officiels qui seront présents, de présenter la vision de la transformation agro-industrielle portée par l’exécutif. Une vision qui entend faire de la transformation sur place des produits agricoles, la clef de la transformation structurelle de l'économie nationale et de la création d’emplois. Les échanges porteront également sur les multiples opportunités d’investissement dans le pays et dans cette politique de transformation.
Pour le Togo qui a récemment donné le ton à cet ambitieux projet avec le lancement de la Plateforme d’Adétikopé (PIA), le rendez-vous de Paris se veut une occasion de plus pour vendre davantage ses atouts, et mettre en avant son attractivité. Des dirigeants, cadres d’entreprises et investisseurs de divers horizons sont notamment attendus.
En mars dernier déjà lors de la phase virtuelle, le Togo, représenté par la SG de la Présidence de la République, Sandra Johnson, défendait sa vision du secteur privé africain, et appelait à une plus grande action concertée pour relancer l’économie sur le continent. Une sortie consécutive à celle du Chef de l’Etat qui avait appelé tous les investisseurs à venir au Togo.
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Annoncé il y a deux ans, la République de l’Inde dispose désormais de son tout premier ambassadeur au Togo. Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey a reçu en fin de semaine, la copie figurée des lettres de créance du représentant officiel de New Delhi, Shri Sanjiv Tandon.
Le diplomate, précédemment conseiller à l’ambassade de l’Inde au Pérou, aura entre autres pour mission, de renforcer un peu plus la coopération, déjà dynamique, entre les deux pays.
Le Togo et l’Inde collaborent dans plusieurs domaines, notamment l’agriculture, l’industrie ou l’énergie, et de nombreux investisseurs indiens sont présents sur le sol togolais. Il y a quelques jours, la banque indienne Exim Bank a conclu avec le gouvernement, un accord de plus de 20 milliards FCFA pour l’électrification de 350 localités rurales.
Pour rappel, l’Inde ne disposait jusqu’alors que d’un consulat général à Lomé.
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Le Togo et le Ghana ont poursuivi cette semaine (22 au 25 juin) à Accra, les négociations dans le cadre de la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays. La nouvelle réunion, la septième depuis le début des consultations en 2018, a été soldée par de nouvelles avancées sur la question.
Le Togo, dont la délégation était conduite par le ministre de l’économie maritime, Edem Tengue et le négociateur Dammipi Noupokou, a en effet accepté d’étudier la ligne de démarcation provisoire proposée par son voisin de l’Ouest. La proposition ghanéenne sera examinée par les experts togolais, avant la prochaine réunion prévue du 27 au 30 juillet prochain à Lomé.
Autres points d’accords entre les deux parties, l’adoption du relevé des conclusions du dernier round, et le rapport sur les coordonnées de la première borne frontière terrestre appelée ‘Pilier S1’.
Les différentes commissions ont par ailleurs réitéré leur volonté de respecter le chronogramme de discussions, afin de parvenir d’ici la fin 2021 à un accord définitif de délimitation incluant toutes les zones de discorde.
Pour rappel, Lomé et Accra sont opposés depuis plus d’un demi-siècle sur cette imprécision maritime, héritée de l’époque coloniale. Les deux pays, liés par des liens historiques forts, ont toujours privilégié la voie du règlement à l’amiable, dans le respect du droit international.
Le mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage des risques (Mifa) fête ce vendredi ces trois années d'existence. L’institution bâtie sur le modèle du NIRSAL nigérian avait en effet été lancée le 25 juin 2018 par le Chef de l’Etat, pour ouvrir la porte des financements bancaires et autres facilités au monde agricole togolais, confronté à un déficit de crédits lié à une certaine frilosité des institutions financières vis-à-vis du secteur.
Trois années plus tard, le mécanisme devenu entre-temps une Société Anonyme (SA), a actionné plusieurs leviers afin de transformer profondément l’agriculture togolaise, la professionnaliser et augmenter la productivité.
Près de 150 000 acteurs agricoles ont été appuyés par une dizaine de banques et institutions financières, et plus de 165 000 emplois directs et indirects ont été créés. Le mécanisme s’est également lancé dans la structuration des coopératives agricoles, et poursuit l’accompagnement des entreprises de transformation agricole.
Il y a quelques jours, le Gouvernement a ouvert l’actionnariat à la PIA et à ARISE.
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Au Togo, le système de gestion de la chaîne de la commande publique sera revu. Un projet de refonte du dispositif législatif et réglementaire du secteur des marchés publics devrait bientôt être soumis au Gouvernement.
Cette actualisation, rendue nécessaire par la mise en œuvre des projets de la feuille de route gouvernementale, doit permettre de renforcer les mécanismes de transparence et d’efficacité en vigueur dans le secteur.
Le nouveau cadre de la commande publique au Togo devrait ainsi voir la réduction des délais des procédures, la clarification des cas de recours à la procédure d’entente directe, la réduction du taux de la redevance de régulation, ou encore la professionnalisation des acteurs.
Pour rappel, l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) avait déjà entamé l’an dernier, la relecture des textes régissant le secteur au Togo.
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L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) s’est officiellement dotée jeudi d’un Centre de contrôle et de supervision de la qualité de service, des réseaux de téléphonie mobile (Operating Maintenance Center Radio : OMCR). La plateforme, basée au sein des locaux du régulateur à Lomé, a été inaugurée par le ministre de l’économie numérique, Cina Lawson. L’infrastructure est un dispositif directement relié “sans intrusion et risques en termes de sécurité”, aux plateformes des opérateurs, et qui permet d’extraire, “de façon automatique et presque en temps réel”, les mêmes données dont ils disposent.
Réduire la dépendance de l’Arcep
Avec sa mise en service, le régulateur pourra désormais suivre les performances des réseaux des opérateurs sans intervenir dans leur exploitation, mais aussi et surtout “d’être informé de tout dysfonctionnement sans attendre d’être saisi par les opérateurs ou les utilisateurs”. Un changement, par rapport à l’ancienne pratique ou l’Arcep se contentait des déclarations faites par les uns et les autres, et d’interventions (souvent tardives) sur le terrain. La plateforme renseigne notamment sur le taux de disponibilité du réseau, de la communication pour les appels, du succès des connexions internet, ou encore de la couverture. Pour le régulateur qui a fait de la digitalisation, “le crédo de sa stratégie”, c’est une étape essentielle dans les mécanismes de vérification et de contrôle en ce qui concerne le segment du mobile dans le pays.
Même niveau de performance, partout sur le territoire
“Il s’agit d’une réelle avancée”, souligne dans ce sens le ministre de tutelle qui a récemment fixé, via un arrêté, de nouveaux seuils de qualité. Et de poursuivre : “C’est une obligation de trouver des voies et moyens pour faciliter la communication aux citoyens. Les opérateurs sont maintenant face à leurs responsabilités qui est d’assurer la qualité de service dans tous les endroits du territoire”. Plus tôt dans la journée, le gouvernement réuni en conseil des ministres, planchait sur de nouveaux textes destinés à rendre le gendarme des télécommunications plus performant : la désignation des opérateurs sur les marchés pertinents, et le traitement des litiges par l’Arcep.
Au Togo, le secteur de l’enseignement supérieur privé va faire l’objet d’une profonde réforme. Une évaluation des établissements privés d’enseignement supérieur (EPES), dont les résultats ont été présentés mercredi en Conseil des ministres, a en effet révélé de nombreux dysfonctionnements et dérives.
La réforme à venir concernera notamment le cadre juridique du secteur, qui réglemente entre autres l’ouverture, l’organisation et le fonctionnement des institutions concernées. L’objectif principal du gouvernement est de maintenir le niveau d’excellence des formations de l’enseignement supérieur togolais et de protéger les apprenants.
A ce jour, 70 établissements privés sur tout le territoire ont été reconnus et agréés par l’Etat.
Le Gouvernement étendra bientôt les aides fournies aux populations dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. La Banque Mondiale vient en effet d’approuver au profit du Togo, un financement additionnel de 20 millions $ (près de 11 milliards FCFA), destiné à “soutenir les efforts” de l’exécutif “à l’endroit des communautés et ménages les plus affectés par le Covid-19”.
De façon concrète, cette nouvelle enveloppe inscrite dans le projet des Filets Sociaux de Base (FSB), devrait servir à renforcer l’aide économique d’urgence fournie par le gouvernement grâce à un élargissement des transferts monétaires aux plus vulnérables et le renforcement de la résilience des ménages en situation de pauvreté extrême à travers un soutien à la consommation et un accompagnement pour une meilleure inclusion économique.
Par ailleurs, indique l’institution de Bretton Woods, “le financement comprend également une assistance technique au gouvernement pour consolider le système de protection sociale togolais”.
“Ce financement additionnel s’inscrit dans la continuité de la riposte déployée à travers le programme Novissi, et permettra au pays de mettre en place un système de protection sociale capable de réagir à d’autres chocs dans le futur”, a souligné la représentante résidente de la Banque, Hawa Cissé Wagué.
Pour rappel, il y a quelques jours, l’institution dirigée par David Malpass a également approuvé un financement de 16 milliards FCFA pour renforcer la vaccination en cours.
Après avoir déjà mis à disposition 21 000 plants améliorés, le gouvernement, à travers l’Unité Technique Café-Cacao de l’ICAT, rend disponible pour les agriculteurs 1.195.000 jeunes plants de caféiers et de cacaoyers de qualité pour la réussite de la nouvelle campagne.
Les plants (635 000 de caféier et 560 000 de cacaoyer), produits et sélectionnés par les services techniques, doivent permettre d'améliorer la productivité nationale et renouer avec le succès, après une dernière campagne mitigée.
Pour le compte de cette nouvelle saison, le ministère de l’agriculture, qui s’est donné pour objectif d’améliorer la productivité des plantations d’au moins de 10% chaque année, table sur la création de 340 hectares de nouvelles plantations de caféiers et de 287 hectares de plantations de cacaoyers.
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