RTG

RTG

 La Banque mondiale a approuvé, mardi 10 avril 2018, un prêt d’un montant total de 200 millions $ (environ 107 milliards FCFA) destiné à la promotion de la filière anacarde en Côte d’Ivoire.

Ce financement adressé au Conseil du Coton et de l’Anacarde de Côte d’Ivoire, sous la forme d’un « prêt enclave » de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), servira à la mise en œuvre du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde.

Selon la Banque mondiale, environ 225 000 producteurs bénéficieront directement des interventions menées au titre de ce projet d’appui à l’anacarde. « Les entreprises de la filière en profiteront également, depuis les petites unités de transformation jusqu’aux installations industrielles d’une capacité annuelle de 3 000 à 10 000 tonnes, en passant par les petites et moyennes entreprises qui s’occupent du stockage des noix de cajou brutes », précise l’institution. Ajoutant que ces investissements devraient créer environ 12 000 emplois directs, dont 50% occupés par des femmes.

Le nouveau projet contribuera à améliorer l’organisation et la gouvernance de la filière, avec à la clé une réduction des coûts de commercialisation et une augmentation de la compétitivité et de l’inclusion des petits producteurs. Il s’attachera également à améliorer la productivité des exploitations et l’accès au marché des noix brutes en promouvant la recherche et le développement de plants d’anacardiers, en appuyant les services de vulgarisation et les transferts de technologie, et en finançant la réfection et l’entretien des routes de desserte.

Enfin, l’opération soutiendra l’investissement privé dans les infrastructures de stockage et de traitement post-récolte afin d’accroître le volume et la valeur ajoutée des noix de cajou transformées localement. Elle donnera lieu pour cela à un ensemble intégré d’interventions à trois niveaux : infrastructures de stockage et de transformation ; accès à des capitaux d’investissement et à des instruments de gestion du risque ; développement des marchés et du commerce.

Il est à relever, par ailleurs, que ce projet est en phase avec le Plan national de développement de la Côte d’Ivoire (2016-2020) et avec le Programme national d’investissement agricole, qui font tous deux du développement de la filière anacarde, une priorité nationale. Il s’inscrit également dans le Cadre de partenariat-pays (CPF) de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, qui vise à remédier aux problèmes de productivité et de création d’emplois dans l’agriculture, l’agro-industrie et la transformation.

A noter que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui le premier exportateur et le deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes. En 2017, la production a atteint 711 000 tonnes, soit 23 % de la production mondiale. Selon les estimations, les exportations de noix de cajou se chiffrent à 800 millions $.

L’anacarde est ainsi le troisième produit d’exportation de la Côte d’Ivoire, par ordre d’importance, après le cacao et les produits pétroliers raffinés, loin devant le caoutchouc, le coton et le café. Mais la filière anacarde se heurte à plusieurs obstacles, en particulier au niveau de la transformation.

Le Ministre nigérien des Transports, Mahamadou Karidjo, a effectué une visite de travail au Port Autonome de Lomé, le lundi 16 avril dernier. Il a notamment échangé avec les responsables portuaires et ceux de TogoTerminal, filiale du groupe Bolloré au Togo.

Cette visite fait suite à une mission de promotion qu’avait effectuée une délégation de l’Alliance pour la Promotion du Port Autonome de Lomé (A2PL) du 08 au 24 mai 2017 dans les pays de l’hinterland, notamment le Burkina Faso, le Niger et le Mali. La mission était conduite par le Contre-Amiral Fogan Adegnon, Directeur Général du Port Automne de Lomé (Président de l’A2PL) et Kodjo Adedze, Commissaire Général de l’OTR.  

Composée de tous les acteurs de la plateforme portuaire, y compris l’OTR, l’A2PL a échangé avec les opérateurs économiques de ces pays ainsi qu’avec les responsables de plusieurs institutions  (ministères, chambres de commerce, directions générales des douanes, conseils des chargeurs, transporteurs, différents syndicats, etc.) pour les écouter et s’enquérir des difficultés qu’ils rencontrent dans leurs différents mouvements avec le  Port Autonome de Lomé ou sur le corridor togolais, en vue d’une recherche éventuelle de solutions.

Cette visite de Mahamadou Karidjo s’inscrit donc dans le renforcement de la coopération et de l’amélioration des services entre le PAL et le Niger.

Le Port de Lomé avec ses infrastructures modernes alliant gain de temps, sécurité et réduction des coûts de passage, est la principale porte d’entrée des pays du Sahel.   

 L’armateur français CMA CGM et Lekki Port LFTZ Enterprise, promoteur du port en eaux profondes de Lekki, ont annoncé, dans un communiqué rendu public le 16 avril, la signature d’un mémorandum d’entente portant sur la gestion du futur terminal à conteneurs de ce port situé à l’Est de Lagos.

Le port en eaux profondes de Lekki sera développé, construit et opéré par Lekki Port LFTZ Enterprise, une coentreprise entre Tolaram Group, le gouvernement de l’Etat de Lagos et les autorités portuaires du Nigeria.

En tant qu’opérateur du terminal, CMA CGM, à travers sa filiale CMA Terminals, sera responsable du marketing, des opérations et de la maintenance du terminal à conteneurs. 

A sa livraison en 2020, le port de Lekki comprendra deux  postes d’amarrage et sera le premier port en eaux profondes du Nigeria. Le PDG de Lekki Port LFTZ Enterprise, Navin Nahata, a estimé que la signature du mémorandum d’entente avec CMA CGM constitue «un autre pas dans la bonne direction vers la modernisation du port», qui sera le plus profond en Afrique subsaharienne.

«Nous sommes fiers de ce développement, car CMA Terminals est un opérateur de port international sur lequel nous pouvons nous appuyer afin d’offrir des services de qualité aux standards internationaux.», a-t-il déclaré. 

«Grâce à son positionnement géographique et à sa capacité, le port de Lekki nous permettra de faire escaler au Nigeria des navires de grande capacité venant d’Europe et d’Asie afin de servir au mieux nos clients et de poursuivre notre engagement pour le développement de la région.», a souligné de son côté  le directeur général délégué du groupe CMA CGM, Farid Toufic Salem.

«Avec notre offre de services et notre expertise, combinées à notre offre logistique et terrestre, notre présence au port de Lekki bénéficiera au marché et à la chaîne logistique du Nigeria ainsi qu’aux pays voisins.», a-t-il ajouté. 

A sa livraison, le terminal à conteneurs  du port de Lekki sera doté d’un quai de 1,2 kilomètre de longueur et sera équipé de 13 grues pour une capacité de 2,5 millions d’EVP (équivalent vingt pieds). Avec sa profondeur de 16 mètres, il permettra au groupe CMA CGM de déployer des navires d’une capacité allant jusqu’à 14 000 EVP. 

Lire aussi:

28/03/2018 - Djibouti discute avec CMA CGM de la construction d’un terminal à conteneurs de 660 millions $

22/03/2016 - CMA CGM déploie des grands porte-conteneurs de 10 000 EVP entre l’Afrique et l’Asie

27/08/2015 - Le consortium Bolloré-CMA CGM-CHEC choisi pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Kribi  

01/02/2018 - Nigéria : démarrage de la construction du nouveau port en eau profonde de Lagos pour 1,5 milliard $

Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Hamed Diane Senega (photo), a annoncé, le 12 avril, la construction d’un port fluvio-maritime à Saint-Louis (Nord-Ouest du Sénégal), pour un investissement de près de 500 millions d’euros.

«Ce projet va inclure un port de pêche, un port de plaisance et un port de commerce. Cela va créer une dynamique à l’intérieur de la ville de Saint-Louis avec tout ce qu’il va générer en termes d’activités pour ainsi venir en soutien à l’ensemble des programmes du Sénégal mais aussi, des pays qui partagent le fleuve.», a-t-il déclaré en marge de la 6ème session des Initiatives pour l’avenir des grands fleuves (IAGF) tenue à Dakar.

«Il s’agit du projet le plus structurant pour l’OMVS.», a-t-il ajouté.

Cité par l’agence sénégalaise APS, M. Senega a également précisé que le futur port fluvio-maritime, qui «sera l’un des plus modernes d’Afrique», permettra de redynamiser tout le corridor fluvial, d’insuffler une nouvelle dynamique d’échanges avec les populations de la vallée mais surtout une dynamisation du commerce. 

«Il servira de levier de développement pour l’ensemble du bassin des quatre pays. Même la Guinée qui n’est pas nécessairement concernée par ce projet, va bénéficier de l’impact positif de celui-ci.», a-t-il expliqué.

Le Haut-commissaire de l’OMVS a également fait savoir que le gouvernement indien a décidé d’accompagner la réalisation du projet à travers son bras financier, Exim Bank of India.

Créée en 1972 pour gérer le bassin versant du fleuve Sénégal,  l’OMVS associe les quatre pays traversés par ce fleuve: la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.  Elle a été classée en 2016 comme le meilleur organisme de bassin au monde, par la qualité de ses programmes et par son modèle de gestion partagée des eaux dans un cadre de coopération solidaire.

Lire aussi:

16/04/2018 - OMVS : lancement imminent de la construction du barrage de Koukoutamba

15/03/2017 - Le réseau électrique de l’OMVS passera de 1 700 km à 4 000 km, d’ici à 2025

13/02/2017 - OMVS : 4 milliards $ seront nécessaires, d'ici 7 ans, pour doubler la capacité énergétique de la région

19/06/2015 - OMVS : la construction du barrage de Gouina retardée par des considérations administratives

Le Burkina Faso décaissera 68 milliards FCFA (128 millions $) pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans le pays, a annoncé, ce jeudi, le Premier ministre du gouvernement, Paul Kaba Thiéba (photo).

Selon les propos du responsable, relayés par Xinhua, ce montant s’inscrit dans le cadre d’un plan de réponse à la crise alimentaire qui menace le pays. Prévu pour couvrir 83 communes dites « à risque d’insécurité alimentaire », il devrait permettre de venir en aide à plus de 2,6 millions de personnes exposées à l’insécurité alimentaire, sur toute l’étendue du territoire.

Cette situation d’insécurité alimentaire, qui inquiète les autorités burkinabés, serait due à une baisse des récoltes lors de la dernière campagne agricole, surtout dans le domaine de la production céréalière. Selon les Nations unies, le déficit céréalier du pays serait de 477 000 tonnes. 

Notons que, de juin à août 2018, huit provinces devraient passer en situation de « crise » alimentaire contre six en mars, tandis que 14 autres provinces devraient être maintenues en situation de « stress » alimentaire, selon les prévisions des autorités.

Moutiou  Adjibi  Nourou (stagiaire)

La session extraordinaire convoquée à Lomé sur la crise bissau-guinéenne, par le Chef de l’Etat togolais, président en exercice de la CEDEAO, SEM Faure Gnassingbé, a reçu un écho favorable de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).

Par la voix de Stéphane Dujarric, son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres (photo), s’est félicité de la nomination d'Aristides Gomes au poste de Premier ministre de la Guinée Bissau à la suite d’un consensus entre les principaux acteurs politiques nationaux et de l’annonce des élections législatives pour le 18 novembre 2018.

Pour Antonio Guterres, ces décisions prises par José Mario Vaz, sont à mettre à l’actif du Sommet extraordinaire tenu à Lomé le 14 avril dernier. Le SG de l’ONU a, de ce fait, salué l’implication personnelle du président en exercice de la CEDEAO, Faure Gnassingbé, et aussi le rôle joué par le président guinéen Alpha Condé, nommé par ses pairs, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée-Bissau.

L’ONU réitère sa volonté d’accompagner, de concert avec la CEDEAO, l’UA et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), les efforts de consolidation de la paix en Guinée-Bissau et exhorte toutes « les parties à prendre rapidement les prochaines mesures cruciales, y compris la formation d'un gouvernement inclusif, la réouverture de l'Assemblée nationale et la mise en œuvre des dispositions restantes de l'Accord de Conakry ».

Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO, organisé à Lomé le 14 avril dernier, à l’initiative du Chef de l’Etat togolais, Président en exercice de l’espace communautaire, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, a fait bouger les lignes en Guinée Bissau.

De retour à Bissau, le Président José Mario Vaz, comme annoncé à ses pairs, a aussitôt pris un décret portant nomination d’un nouveau Premier ministre de consensus en la personne d’Aristide Gomes. Ce dernier qui devrait prendre fonction dans la foulée, a été désigné après consultations avec les forces politiques et la société civile, comme recommandé par les Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO.  

La décision a été saluée par Faure Gnassingbé au nom de toute la communauté régionale qu’il préside. Le président togolais voit en celle-ci « une étape importante vers l'apaisement en Guinée Bissau ». Au nom de ses pairs, il exhorte en outre le gouvernement et tous les acteurs politiques de Guinée Bissau, à privilégier la voie du dialogue pour l'enracinement de la démocratie.

La CEDEAO attend en effet, que les protagonistes de la crise dans cette ancienne colonie portugaise s’entendent sur l’organisation d’élections législatives avant la fin de l’année. A Lomé, José Mario Vaz avait évoqué la date du 18 novembre 2018. 

Porté par le Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé, le Projet School Assur livre son premier bilan, quelques mois après son opérationnalisation qui a pris effet à la rentrée 2017-2018.

Programme d’assurance maladie dont la mise en œuvre technique et financière a été confiée aux compagnies OGAR et NSIA, il vise à couvrir près de 2 millions d’écoliers et élèves des établissements publics dans tout le pays.

Un comité de suivi piloté par le Premier ministre et composé des responsables des compagnies d’assurances et des acteurs de la santé, de l’éducation, de l’administration locale, des parents d’élèves et de la chefferie traditionnelle, suit de près sa mise en œuvre dans les cinq régions économiques du pays.

A ce jour, ils sont 288 776 élèves pris en charge dans la région de la Kara ; 380 045 élèves dans la Région des Plateaux ; 233 338 élèves dans la Région des Savanes ; 252 516  élèves dans la Région Maritime et 189 023 bénéficiaires pour Lomé Commune, soit au total 1 468 391 élèves sur tout le territoire national.

Le gouvernement togolais a injecté 3,5 milliards FCFA dans le projet School Assur.      

La Gouvernement togolais a réagi suite à une alerte donnée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), faisant état de l’apparition d’un virus mortel affectant les tilapias.

Dans un arrêté conjointement signé par les Ministres de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Col Ouro-Koura Agadazi, et du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Mme Bernadette Legzim-Balouki, il est provisoirement interdit l’importation, la commercialisation, l’exposition ou la distribution gratuite de tilapia, sauvage ou d’élevage, sous toutes ses formes et sur toute l’étendue du territoire national.   

Le Gouvernement précise que, pendant la durée de l’interdiction, il sera procédé à la saisie et à la destruction de toutes les espèces de tilapia sauvage et ou d’élevage et produits dérivés de tilapia importés, conformément aux dispositions relatives à la police sanitaire des animaux et sans préjudice des poursuites et sanctions prévues par la réglementation.

Les autorités togolaises ont tenu à rassurer les consommateurs, « le tilapia élevé ou pêché dans les eaux togolaises ne comporte aucun risque et peut être consommé sans crainte », note le document officiel.  

Tous les services compétents et les secrétariats généraux des deux ministères sont mobilisés pour faire exécuter ledit arrêté.   

Photo :

De g. à d. le représentant de la FAO au Togo et le ministre de l'Agriculture, le Col Ouro Koura Agadazi.

Les ministres en charge de la sécurité et des frontières de l’espace Entente se réunissent à Lomé, les 17, 18 et 19 avril 2018. La question sécuritaire sera au cœur des travaux. Des experts des différents ministères en charge de la sécurité des frontières, venus du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du pays hôte, sont attendus dans la capitale togolaise.

La rencontre vise, à terme, à adopter une stratégie de coopération dans le secteur du renseignement.

A Lomé, les ministres en charge de la sécurité du Conseil de l’Entente, après avoir fait l’état des lieux du secteur du renseignement, prendront des dispositions pour améliorer les échanges d’informations entre les Etats membres.