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Le Premier Ministre Komi Selom Klassou a officiellement remis ce vendredi 04 janvier 2019 sa démission ainsi que celle de son gouvernement au Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé.

L’acte intervient, ainsi que l’exige la Constitution, à la suite des élections législatives du 20 décembre 2018, dont les résultats définitifs ont été proclamés le 31 décembre par la Cour Constitutionnelle. 

Le Chef de l’Etat a remercié Komi Selom Klassou pour ses bons et loyaux services à la tête du gouvernement.

En attendant la nomination d’un nouveau premier ministre, le désormais ex-premier ministre assurera toutefois l’intérim.

Rappelons que Komi Selom Klassou a été investi dans ses fonctions le 10 juin 2015 en remplacement de Arthème Ahoomey-Zunu.

Dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi 03 janvier 2019, le gouvernement a apporté des précisions sur l’incident survenu 48h auparavant dans le village d’Amakou, en territoire ghanéen.  

En effet, trois agents de sécurité togolais « pris dans les mailles de jeunes surexcités » de cette localité, ont été sauvés d’un lynchage par la police ghanéenne.

D’après le communiqué, les agents étaient en mission d’interpellation d’un présumé criminel dans le village de Dzogbé, à Badou, dans la Région des Plateaux. Du fait de la porosité des frontières et de l’absence de bornage, les forces de sécurité togolaises se sont malencontreusement introduites à Amakou, une localité située à quelques centaines de mètres de Dzogbé.

La méprise a encore été plus accentuée du fait de la similarité entre les ethnies et les dialectes, de part et d’autre de cette frontière, indique également la note.

Le Togo a donc « exprimé ses regrets au gouvernement du Ghana » et voudrait également le rassurer que « toutes les dispositions seront prises afin que ce genre d’incident ne se répète plus ». Le gouvernement a enfin exprimé sa conviction dans le fait que « cette situation malencontreuse n’aura pas d’impacts sur les excellentes relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage qui ont toujours existé entre les deux pays et leurs peuples ».

Suspendues depuis le mardi 11 décembre 2018, « les activités pédagogiques redémarrent ce lundi 07 janvier 2019 à partir de 07 heures » à l’Université de Kara.

L’annonce a été faite ce jeudi 03 janvier 2019, par Adama Kpodar, vice-président de l’institution, à travers une note informative.

La suspension des activités pédagogiques avait été décidée, à la suite d’incidents survenus sur le campus de l’Université et au cours desquels « certains étudiants revendiquant le payement des arriérés de tranches d’allocations, de bourses et d’aides » se sont rendus coupables « d’actions violentes ». Les autorités universitaires avaient alors pris cette décision, en évoquant également la « préservation de l’intégrité physique des personnes et des biens ».

D’abord abaissés à 30%, les frais de raccordement moyenne tension (MT) au réseau électrique de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) sont désormais réduits de 50%.

Cette mesure, en vigueur depuis le 28 novembre, concerne « les frais de fourniture et pose hors TVA » ainsi que « les avances sur consommation, relatifs aux travaux de raccordement Moyenne Tension au réseau de service public de distribution (équipements électriques et équipements de comptage) ». Selon la compagnie publique, le paiement des frais peut s’étaler sur 06 mois.

La réduction s’aligne sur la politique d’amélioration du climat des affaires, initiée par le gouvernement, et qui vise à alléger les charges d’amorçage des entreprises nouvellement constituées qui souhaitent s’installer.

Rappelons toutefois que le démarrage de tous travaux de branchement par la CEET est conditionné au paiement d’une première tranche.  

Annoncée dans un premier temps pour le 20 janvier, la rentrée parlementaire se tiendra officiellement le lundi 21 janvier 2019.

Les 91 députés, élus à  l’issue des élections législatives du 20 décembre 2018, sont attendus au parlement pour le début solennel de la 6ème législature.

La précédente, qui s’est achevée officiellement le 28 décembre dernier, a duré du 20 août 2013 au 28 décembre 2018. Elle aura tenu 23 sessions, 146 plénières et voté 117 lois.

Rappelons que la nouvelle Assemblée nationale est dominée par le parti Unir, qui dispose de 59 sièges sur les 91 que compte le parlement.

Comme annoncé, la Cour Constitutionnelle a proclamé ce lundi 31 décembre 2018, les résultats définitifs des élections législatives du 20 décembre dernier.

La principale information est l’augmentation du nombre de sièges de l’UFC (Union des forces du changement), qui compte désormais 07 sièges au lieu de 06.

Le nouveau principal parti de l’opposition parlementaire avait en effet introduit un recours dans la circonscription de Vo, requête jugée recevable par la juridiction suprême.

Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), perd donc 01 siège et obtient finalement 02 sièges.

L’Union pour la République (UNIR) conserve ses 59 sièges, tout comme le NET (03 sièges), le PDP (01) et le MRC (01).

Les indépendants gardent également les 18 sièges restants : CRADD (03),  Bâtir (02), Avé en marche (01), Duanényon (02), Allolédou Vo (02), ISOPE (02), Pour construire (02), Nouvelle vision (01), LIR (02) et Conscience patriotique (01). 

La Cour Constitutionnelle a également publié les chiffres officiels de ces consultations électorales. Ainsi, 1.869.717 d’électeurs ont voté, sur 3.155.837 inscrits, soit un taux de participation de 59,25%. Les suffrages exprimés s’évaluent à 1.751.110 et 118.607 bulletins nuls ont été décomptés.

Le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé a pris part ce dimanche 30 décembre 2018 au stade municipal de Lomé, à la Journée nationale de reconnaissance à Dieu (JNRD), un évènement annuel de prières et d’adorations pour les fidèles chrétiens.

Le Chef de l’Etat était accompagné du Premier Ministre, du Président de l’Assemblée Nationale ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.

L’évènement, qui en est à sa 6ème édition, a été l’occasion pour les participants de prier et d’intercéder en faveur de la paix et de la stabilité au Togo.

La Cour Constitutionnelle devrait proclamer ce lundi 31 décembre 2018, les résultats définitifs des élections législatives du 20 décembre dernier, marquant ainsi la fin du processus électoral.

Le 23 décembre dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait rendu public les résultats provisoires.

Le parti UNIR (Union pour la République, arrivant en tête avec 59 sièges obtenus, 06 pour l’Union des forces du changement (UFC), 03 sièges chacun pour le Nouvel engagement Togolais (NET) et le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD). Le Parti démocratique panafricain (PDP) et le Mouvement des républicains centristes (MRC) s’attribuent 01 siège chacun et les listes indépendantes s’octroient les 18 sièges restants.

La nouvelle législature tiendra sa première plénière le second mardi suivant la date de proclamation officielle.

Le parlement a tenu vendredi sa dernière session de l’année et de la 5ème législature.

Cette législature a duré du 20 août 2013 au 28 décembre 2018. Pendant la période, les députés auront tenu 23 sessions en tout, 11 ordinaires et 12 extraordinaires, et voté 117 lois.

On retiendra notamment, le code foncier et domanial, celui des impôts et des douanes, la loi anti-corruption ou encore la loi portant liberté d’accès à l’information et à la documentation.

Le dernier projet de loi, adopté ce 28 décembre, s’inscrit dans le projet de décentralisation amorcé par le gouvernement, et fait passer de 116 à 117, le nombre de communes sur l’étendue du territoire. C’est la préfecture de Doufelgou, qui comptait auparavant 2 communes, qui bénéficie de cette commune supplémentaire.

La nouvelle disposition, qui prend en compte les réalités géographiques et sociologiques, devrait permettre de réduire sensiblement les problèmes d’éloignement et de difficultés d’accès.

A la faveur d’une interview, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, Robert Dussey, a fait le bilan de l’année 2018 de la diplomatie togolaise, une année qualifiée de « remarquable ». Sommets internationaux abrités, négociations ACP pilotées par le Togo, pacte mondial sur la migration, présence du Togo au sein des institutions et organes de l’Onu, Robert Dussey est revenu sur les grandes lignes des nouvelles orientations de la diplomatie togolaise. Interview.

L’année 2018 a été très riche pour le Togo sur le plan diplomatique. Vos actions confirment cette renaissance de la diplomatie togolaise enclenchée il y a quelques années. Dites-nous, quelle est la clé de voûte de ce renouveau diplomatique ?

Robert Dussey: Je vous remercie pour l’opportunité que vous me  donnez de revenir sur la nouvelle orientation de la diplomatie togolaise. Comme vous le dites, 2018 a été une année remarquable pour la diplomatie togolaise.

Ceci est le résultat d’une nouvelle impulsion, insufflée depuis quelques années par le Chef de l’Etat, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbe, qui a demandé aux acteurs de la diplomatie togolaise de travailler à redorer l’image de marque de notre pays, à rendre effectif l’engagement du Togo de contribuer significativement à la construction d’un monde pacifique, juste et équitable et surtout à mettre l’action diplomatique au service du développement à travers la coopération internationale. 

Avons-nous réussi atteindre ces objectifs ? Je ne saurai le dire car on ne peut danser et s’apprécier à la fois, dit-on souvent. Vous qui nous observez si vous dites qu’on a eu des progrès notables, je ne peux que vous croire et m’en réjouir.

Robert Dussey, concernant justement la coopération internationale que vous évoquez à l’instant, nous avons tous été témoins des grandes rencontres internationales que le Togo a abritées en cette année 2018. Pouvez-vous nous éclairer davantage sur l’intérêt et les retombées de telles rencontres pour le Togo ? Je voudrais évoquer le sommet de la CEDEAO, et celui conjoint CEEAC-CEDEAO, notamment.

R.D : Ces rencontres internationales comme vous le dites ont été d’un grand intérêt pour toutes les parties prenantes. Cet intérêt se mesure à l’aune des thématiques abordées notamment la paix et la sécurité, le terrorisme et l’extrémisme violent, le développement.

Pour nous, le succès de ces conférences et sommets, tenus à Lomé, confirme le retour réussi du Togo dans le concert des nations. Plus que tout, et comme je l’ai relevé plus haut, le Togo entend jouer le rôle qui est le sien dans la construction d’un monde pacifique. C’est fort de cet engagement et prenant conscience des ravages que causent le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique centrale et de l’Ouest, qu’il a entrepris d’organiser le sommet conjoint de la CEDEAO et de la CEEAC. Nous demeurons convaincus que c’est par la concertation et la conjugaison des efforts que les deux régions viendront à bout de ces fléaux.

Pour votre information, c’est cette même philosophie qui avait amené notre pays à organiser en octobre 2016 le sommet sur la sécurité, la sûreté maritime et le développement en Afrique.

Par ailleurs, Lomé a abrité la 53ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le 31 juillet 2018. Ce sommet a marqué la fin de la présidence du Togo à la tête de l’institution communautaire. Durant sa présidence, le Togo a géré, avec succès, la crise politique que traversait la Guinée-Bissau depuis plusieurs années. Tous ces sommets ont eu le mérite de contribuer à améliorer la visibilité du Togo.

Suite à la 107ème session du Conseil des ministres ACP et à la 43ème session du Conseil des ministres ACP-UE, les négociations ont été enclenchées en vue de la signature d’un nouvel accord de partenariat entre les deux blocs à partir de 2020. Qu’en est-il concrètement ?

R.D : Pour préciser, retenez que la 107ème session du Conseil des ministres ACP et la 43ème session du Conseil des ministres ACP-UE se sont tenues à Lomé, du 27 mai au 1er juin de cette année 2018.

Ces deux réunions étaient effectivement consacrées, pour l’essentiel, aux préparatifs des négociations pour la conclusion d’un nouvel accord de partenariat qui entrera en vigueur à partir de 2020.

En effet, depuis plus de quatre décennies, la question du développement des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) a été au cœur d’un accord de partenariat entre ce groupe d’Etats et l’Union Européenne (UE). La signature de cet accord, dit « Convention de Lomé », remonte à 1975.

Ce dispositif conclu par l’Europe avec ses anciennes colonies a été qualifié de « modèle unique pour la coopération Nord-Sud » au regard de son caractère juridiquement contraignant, de sa portée globale incluant l’aide, le commerce et la coopération politique, de ses institutions communes, de son mécanisme de cogestion, ainsi que de la création d’un instrument financier spécifique, le Fonds européen de développement (FED).

Depuis le 25 juin 2000, les ACP et l’UE ont décidé de remplacer la Convention de Lomé par un nouvel accord signé à Cotonou pour une durée de 20 ans. A un an de l’expiration de cet accord, il y a lieu de réfléchir sur les futures relations entre les ACP et l’UE. D’où le lancement officiel, le 28 septembre 2018 à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, des négociations en vue de l’élaboration du futur accord ACP-UE.

Il faut préciser qu’à l’issue de l’adoption du Mandat de négociation ACP lors du Conseil des ministres à Lomé, nous avons été désignés pour être le négociateur en Chef du Groupe ACP pour l’accord post Cotonou. Nous assumons cette charge avec beaucoup de responsabilité, ayant conscience des enjeux immenses que cela représente pour les 79 pays ACP.

La première série de négociations vient de prendre fin avec des résultats sensibles que nous saluons et nous sommes optimistes pour la suite du processus afin de conclure un accord qui offre de meilleures opportunités pour nos populations.

Comme je le soulignais déjà en octobre à Bruxelles, le post-Cotonou appelle à un changement de paradigme, à une nouvelle approche qui devra sortir les pays ACP de l’immobilisme.

Sur un tout autre sujet, nous notons qu’un pacte mondial a été adopté à Marrakech le 10 décembre dernier afin de garantir des migrations sûres, ordonnées et régulières. De quoi s’agit-il, Monsieur le ministre ?

R.D : Je dois d’abord souligner que les migrations, qu’elles soient internes ou internationales, sont aujourd’hui au cœur des grands débats mondiaux. En 2017, par exemple, l’ONU a chiffré à 258 millions, le nombre de migrants dans le monde. Ce qui représente près de 3,4% de la population de notre planète.

Mais l’aspect inquiétant du phénomène migratoire, qui appelle à plus de concertation et de coopération au niveau mondial, réside dans la clandestinité organisée savamment par des réseaux criminels de trafic et de traite à la recherche de gains sordides. C’est vrai que les migrations de masse sont induites par des causes structurelles telles que les changements climatiques, la pauvreté, les guerres et le terrorisme qui favorisent la floraison des routes migratoires irrégulières.

A cet égard, les Chefs d’Etats et de Gouvernement du système des Nations Unies ont, par une déclaration dite de New York adoptée à l’unanimité, le 16 septembre 2016, pris la juste mesure de la nécessité de mettre en place un cadre mondial de coopération afin d’assurer une meilleure gouvernance des migrations.

A la suite de cet engagement, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en avril 2017 un processus de consultations et de négociations intergouvernementales aux fins de l’élaboration du pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières.

Ce pacte, qui est adopté le 10 décembre dernier à Marrakech, vise à améliorer la coopération internationale en matière de gouvernance des migrations, étant entendu qu’elles constituent indéniablement un facteur de prospérité et de développement.

Il traduit également la volonté manifeste des Etats de renforcer la coopération internationale afin de lutter efficacement contre l’émigration à haut risque. Je souligne que le Pacte est juridiquement non contraignant, respectueux de la souveraineté des Etats.

Pour finir, donnez-nous une idée de la présence du Togo au sein des organisations internationales en 2018. Comment assurez-vous le placement des Togolais dans ces structures ?

R.D : Sur cette question, je vais juste procéder par illustrations : au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Togo a été réélu pour un mandat de 2 ans (2018-2020). C’est une opportunité pour le pays d’agir pour l’amélioration de la protection des droits de l’homme partout dans le monde.

Le Togo est également élu membre du Conseil économique et social des Nations Unies pour la période 2019-2020. Cette position offre une bonne occasion à mon pays de contribuer à faire avancer la mise en œuvre de l’agenda 2030 pour le développement durable.

A ce titre, il me plait de vous signaler que le Togo est, avec la République de Belize, pays pilote pour expérimenter la nouvelle approche proposée par les Nations unies en matière de planification du développement.

En outre, le Gouvernement a œuvré pour l’élection des cadres togolais au sein de certains organes décisionnels internationaux  comme par exemple le Comité des droits de l’enfant au sein du système des Nations Unies, le poste de commissaire au commerce, douanes et libre circulation, ainsi que celui de directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) au sein de la CEDEAO.

Le succès de ces candidatures démontre à suffisance la reconnaissance de l’expertise togolaise à l’extérieur.