Le gouvernement veut valoriser le patrimoine national togolais en pays Bassar, et particulièrement les hauts fourneaux si caractéristiques de cette région. Un projet va être lancé prochainement dans ce sens par le ministère de la culture et du tourisme.
L’initiative, soutenue par la France via le service de coopération et d’action culturelle de son ambassade, sera mise en œuvre en 2021 et 2022. Elle doit permettre de préserver le patrimoine culturel du pays Bassar, à travers le tourisme. La localité abrite en effet un des centres sidérurgiques les plus anciens et les plus importants d’Afrique de l’Ouest.
Il rassemble des fours ayant servi à la réduction du minerai de fer, ainsi que des vestiges de toute la chaîne opératoire. Une tradition culturelle et technique inventive qui a perduré pendant plus de deux millénaires, en s’exportant également au Burkina Faso, au Bénin et au Ghana via ce qui a été appelé “La Route de Fer”.
En dehors des fourneaux de Bandjeli, les danses du feu T’Bol sont également un autre marqueur identitaire du patrimoine Bassar.
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Le Gouvernement examinera début mars prochain, la politique de transformation économique nationale. L’exercice, qui se tiendra avec le concours de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde), a été annoncé lundi par le premier ministre.
Il devrait être question de constater les avancées réalisées par le pays dans la transformation de son économie, ou encore les progrès opérés dans la création d’emplois ou d’opportunités d’investissement, par exemple.
En mars 2019, le Togo a officiellement lancé son Plan National de Développement (PND 2018-2022), référentiel quinquennal adopté pour prendre la relève de la SCAPE et transformer profondément et structurellement l’économie nationale.
Cet ambitieux programme, impacté par la pandémie du coronavirus, a connu une refonte qui a débouché sur la nouvelle feuille de route stratégique.
Mis en œuvre depuis 2014, le guichet unique pour le commerce extérieur a enregistré des avancées notables. C’est ce qu’a confié le directeur général de la société chargée de son exploitation (SEGUCE-Togo), reçu mardi par le Premier Ministre pour un point sur les activités.
Au rang de ces progrès, on retient notamment la dématérialisation et la digitalisation qui ont permis de simplifier et rationner les formalités de dédouanement des marchandises, accélérer leur passage, réduire les coûts et délais de réalisation, et faciliter des relations plus transparentes entre les acteurs.
Dernière avancée en date, l’effectivité du e-paiement, qui était très attendue par les acteurs, selon le responsable. “Aujourd’hui ils peuvent payer en ligne par virement bancaire et n’ont plus obligatoirement besoin de se déplacer aux guichets des banques pour payer », a affirmé Olivier Lederer.
Le Guichet Unique pour le Commerce Extérieur (GUCE) permet aux parties impliquées dans le commerce extérieur et le transport au Togo, de déposer des informations et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique, afin de remplir toutes les formalités officielles liées à l’importation, à l’exportation, au transit et au transbordement. Son opérationnalisation a permis au Togo d'améliorer ses performances logistiques.
Lancé il y a 10 ans par le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale, le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), est arrivé à terme en 2020. Si près de 300 000 acteurs agricoles ont été directement impactés, le projet a surtout permis de booster les filières café-cacao et coton, principales cultures d'exportation.
Café-Cacao : accroissement des surfaces
La croissance du volume de production au sein de la filière café est peut être la plus significative, en ce qui concerne les performances du PASA. De 10 843 tonnes en 2011, il est passé à 213 165 tonnes en 2020. Cette progression, de plus de 2000%, est surtout attribuable à l’accroissement des surfaces dédiées aux cultures. Des pépinières ont été constituées avec plus de 3 millions de boutures racinées, pour créer de nouvelles plantations et régénérer les anciennes. Résultat, en 2020, les plantations de café occupaient une surface de près de 40 000 hectares.
En ce qui concerne la filière cacao, les actions de structuration et de financement menées par le programme ont permis de faire passer la production de 6126 tonnes en 2011 à 14 264 tonnes en 2020. A part le volume, la qualité des productions s’est également améliorée. Pendant la phase additionnelle du PASA (2017-2020), 400 000 cabosses de cacao ont été distribuées, et ont permis, comme pour le café, de régénérer les anciennes plantations et d’en créer de nouvelles. Là également, le résultat est visible au niveau de la superficie actuelle des plantations, qui s’étendent désormais sur 26 000 hectares.
Coton : meilleure gouvernance
Pour cette filière, les interventions du PASA se sont accentuées sur la gouvernance et la structuration des organisations faîtières. Ces ajustements structurels ont contribué à l’augmentation de la production, qui est passée de 80 000 tonnes à l'issue de la campagne 2012-2013, à 137 000 tonnes au terme de la campagne 2018-2019. Une dynamique que veut poursuivre la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) qui, requinquée par son entrée dans le giron du singapourien Olam, table désormais sur une production annuelle de 225 000 tonnes au moins.
A la base, plus de 150 000 acteurs ont bénéficié de renforcements de capacités sur diverses techniques. Ce qui a permis une augmentation de plus de 35% du revenu à tous les niveaux de la chaîne de valeur.
La page du PASA tournée, les perspectives pour les différents acteurs, se concentrent désormais sur la promotion de la transformation locale pour le café et le cacao, et sur une production quantitative et qualitative pour l’or blanc.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a organisé mardi, une cérémonie d’adieux en l’honneur du Capitaine Wodjo Biguilinibe, décédé le 12 février dernier à Dakar.
Membre du 8ème bataillon togolais déployé à Douentza, le Capitaine Biguilinibe avait été grièvement blessé lors de l’attaque de la base temporaire de Kerena deux jours plus tôt, et évacué dans la foulée à Dakar où il a succombé à ses blessures.
La cérémonie, tenue en présence du Représentant spécial du SG de l’ONU, du leadership de la Minusma, d’officiels maliens et du représentant du Consul du Togo au Mali, a été l’occasion de rendre un ultime hommage au casque bleu avant le rapatriement de sa dépouille.
“Tombé au champ d’honneur, le Capitaine Biguilinibe incarnait le leadership militaire nécessaire à la réussite de toute mission de paix”, a déclaré le commandant des forces de la Mission, le Général Gyllensporre. Wodjo Biguilinibe avait 39 ans.
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En activité depuis un peu plus d’un an au Togo, la société Steel Cube (SCT) a exporté plus de 20 000 tonnes de fer à béton de qualité FE 500. C’est ce qu’a déclaré son directeur général Nripendra Kumar Tiwari, à la faveur d’un entretien avec le Premier ministre.
L’usine implantée à Kara, revendique 450 emplois directs créés et surtout l’utilisation de matières premières issues des localités environnantes (Dapaong, Sokodé, Bassar, Cinkassé, Sotouboua).
Pour le patron de la SCT qui ambitionne par ailleurs de porter à 1000 le nombre d’emplois, la disponibilité des intrants et les facilités accordées par le gouvernement comptent parmi les principaux facteurs de réussite des activités jusque-là.
Des travaux d’extension de l’usine sont d’ailleurs prévus, ainsi qu’une diversification des activités.
L’ambassadrice de France, Jocelyne Caballero, a entamé depuis plusieurs jours un cycle de rencontres avec les maires et les élus locaux du Togo. Objectif, s’informer sur l’évolution du processus de décentralisation, des caractéristiques des communes de Lomé et de l’intérieur du pays, et des défis rencontrés par les maires et leurs équipes.
Les échanges, qui ont repris cette semaine avec un entretien avec la présidente de la Faîtière des communes du Togo, portent sur les compétences des communes, le développement des territoires togolais et français, ou encore la formation des administrateurs municipaux.
La coopération décentralisée constitue l’un des points saillants des relations entre les deux pays. Selon le dernier rapport annuel sur l’aide publique au développement des collectivités territoriales françaises, ces dernières ont apporté entre 2015 et 2019, un soutien estimé à environ 4,6 milliards FCFA (7,1 millions d’euros) à leurs homologues togolaises.
Sur l’année 2019, le Togo était avec 1,35 millions d’euros (885 millions FCFA), le 10ème plus grand bénéficiaire de la coopération décentralisée conduite par la France.
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L’agence nationale d’appui au développement à la base envisage de collaborer de façon plus étroite avec les 117 communes du pays, autour de la mise en œuvre des actions de développement pour les populations à la base. Une série d’entretiens régionaux s’est ouverte à cet effet lundi, avec pour point de départ Tsévié, dans la Maritime.
Il s’agit concrètement de s’accorder avec les préfets, maires, représentants du pouvoir central (développement à la base et administration territoriale), consultants, et organisations de la société civile, pour déterminer la stratégie adéquate d’une collaboration qui ne portera préjudice ni aux actions d’intérêt local, ni aux orientations nationales. A l’issue des différentes concertations, une ultime rencontre est prévue à Lomé début Mars, pour valider définitivement le plan qui sera adopté.
Pour rappel, avec la mise en œuvre de la décentralisation, les communes sont devenues les principales interlocutrices de l’agence gouvernementale dans les initiatives de développement à la base, en lieu et place des comités de développement villageois et de quartiers (CVD et CDQ). En 10 ans d’activités aux côtés de ces derniers, plus de 100 milliards FCFA ont été débloqués par le gouvernement et ses partenaires pour la mise en œuvre de projets et programmes dans l’éducation, la santé, l’alimentation et les activités génératrices de revenus.
Déjà fortement impliquée dans la gestion de la riposte contre le Covid-19, l’aviation civile nationale s’active désormais également contre le virus Ebola. Des dispositions ont été prises et les contrôles sanitaires renforcés notamment au niveau de l’Aéroport de Lomé.
“Nous n’allons pas attendre d’être surpris avant de réagir”, affirme le patron de l’aviation civile et de la plateforme aéroportuaire, Dokissime Gnama-Latta. “Nous devons anticiper et prévenir”, afin d’être prêts à parer à toute éventualité, poursuit-il, d’autant plus que Conakry, où les premiers cas d’Ebola ont été décelés il y a quelques jours, n’est qu’à 2h30 de vol de Lomé.
Le centre d’isolement de l’aéroport a donc été revu, le dispositif de transport d’urgence actualisé, et le centre de traitement au CHU-Campus, renforcé.
Quant à la gestion du coronavirus, de nouvelles consignes strictes ont été données aux compagnies en ce qui concerne surtout les tests PCR, d’autant plus après la découverte récente d’une vingtaine de cas positifs au sein d’équipages de vol.
Le Gouvernement a décidé lundi d’activer le Programme de transferts monétaires Novissi, pour les populations des préfectures de Cinkassé, Kpendjal, Oti, Tandjouaré et Tône. Ces dernières avaient été soumises pendant un mois à des mesures restrictives afin de lutter contre l’envolée des cas dans la région.
Concrètement, le programme est déployé pour les deux prochaines semaines, et permettra aux femmes et hommes des préfectures concernées, de bénéficier d’une tranche d’aide, soit respectivement 6125 FCFA et 5250 FCFA.
Les localités de ces régions étant majoritairement rurales, Novissi sera accordée à toute la population adulte, à l’exception des fonctionnaires, des personnes inscrites à la Caisse nationale de sécurité sociale ou celle des Retraités.
Du reste, les conditions pour bénéficier de l’aide restent inchangées, c'est-à-dire avoir une carte d’électeur valide postérieure à 2018, s’inscrire au programme et fournir les informations demandées.
Pour rappel, le Programme Novissi, mis en route en avril 2020 pour soutenir les plus affectés par la crise et les mesures gouvernementales, a permis d’octroyer des aides à plus d’un demi-million de personnes. Au total, environ 12 milliards FCFA ont été déboursés par le gouvernement, appuyé par ses partenaires.
L’initiative a été saluée et citée en exemple à l’international.
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