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En 2021, le taux d’intérêt moyen débiteur des banques togolaises s’est établi à 7,6%, au-dessus de la moyenne sous-régionale pratiquée (7,2%). A la faveur de la dernière réunion du Conseil national du crédit (CNC), le ministre de l’Economie et des Finances, a invité ces dernières à revoir le coût du crédit, afin d'aider davantage l'économie.  

Selon Sani Yaya, la baisse du coût du crédit est le premier défi à relever pour augmenter le volume de financement. D’autres plaintes formulées par les opérateurs économiques concernent également “les coûts élevés des garanties, notamment la formalisation des hypothèques”. Une “étude sur la détermination des conditions optimales de rémunération des ressources des banques sur le marché bancaire togolais" a été commanditée et les résultats, déjà disponibles, pourraient servir à relever ce défi, a espéré l’officiel.

Autre goulot d'étranglement relevé par le ministre, celui des divers frais et commissions perçus par les établissements bancaires. Selon les dernières données provenant de la décomposition des opérations des banques avec la clientèle, “plus du tiers des revenus des emplois clientèles proviennent des commissions”, a relevé Sani Yaya. Ainsi en 2020 et 2021, ces dernières ont respectivement représenté 37 et 38%.  Les Directeurs Généraux des banques sont appelés “à œuvrer pour réduire davantage ces divers frais et commissions”, a-t-il exhorté. 

Après l’approbation d’un premier financement de 100 millions $ (environ 60 milliards FCFA) destiné à soutenir la croissance inclusive, le Togo va bénéficier d’un autre appui de la Banque mondiale. 

Le conseil des administrateurs de l’institution financière a approuvé le décaissement d’un montant de 450 millions $ (près de 270 milliards) au profit du pays et trois autres voisins du Golfe de Guinée : Bénin, Côte d’Ivoire et Ghana. Cette nouvelle enveloppe, qui sera également octroyée via l’association internationale de développement (IDA), permettra de financer un projet de renforcement de la cohésion sociale dans la sous-région.

Concrètement, le projet, programmé sur 5 ans, mettra l’accent sur le renforcement des institutions locales et ciblera spécifiquement des groupes de populations vulnérables vivant dans les zones frontalières menacées par les conflits et les risques climatiques. L’objectif, explique la Banque, est de relever plusieurs défis, parmi lesquels la pauvreté, l’exclusion ou encore la faiblesse de la gouvernance. 

Au total, près de 4 600 communautés réparties dans les différents pays bénéficieront du projet. 

dimanche, 03 avril 2022 11:41

Début du mois de Ramadan

La communauté musulmane du Togo a entamé samedi, comme dans de nombreux pays du monde, le mois de Ramadan, qui est traditionnellement celui du jeûne dans la religion islamique. Durant un mois, les fidèles observeront les recommandations de cette période, l’un des principaux piliers de l’Islam.

Contrairement aux deux dernières années chamboulées par la pandémie de covid-19, les rassemblements se tiendront, dans le respect des mesures barrières, les mesures restrictives ayant été allégées et les lieux de culte rouverts pour la plupart.  

Comme chaque année, le Président de la République, Faure Gnassingbé a adressé ses vœux aux compatriotes musulmans.

Ouvert il y a un peu plus d’une décennie, le camp abritant les réfugiés à Avépozo (périphérie de la capitale) devrait fermer ses portes d’ici le 30 juin prochain. Après avoir accueilli jusqu’à 12 000 pensionnaires en 2011, majoritairement des déplacés de la crise ivoirienne, le camp n’accueille aujourd'hui que moins de 1500 personnes. 

Ces dernières, en attente de leur rapatriement volontaire ou de l'octroi du droit d'asile, ont reçu jeudi la visite d’une délégation du ministère de l’action sociale et du Pnud.

Des gestes de solidarité y ont été effectués, avec notamment le don d’un important lot de vivres et d’équipements offerts par la représentation nationale du HCR et les agences onusiennes basées au Togo. 

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vendredi, 01 avril 2022 13:55

Au Togo, le crédit-bail en progression

Trois ans après l’adoption d’une législation sur sa pratique, le crédit-bail, ou leasing, gagne du terrain au Togo. Les nouvelles mises en place de ce mode de financement ont connu une hausse pour atteindre 11 milliards FCFA en 2021, contre 0,6 milliard en 2019, a annoncé jeudi le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, lors d’un point sur le financement de l’économie nationale. 

Cette progression, remarquable au vu de la méconnaissance de ce produit bancaire il y a encore quelques années, est notamment portée par plusieurs secteurs : équipements, infrastructures, agriculture, entre autres. En 2020, une statistique de la direction nationale du Transport estimait à 116 milliards FCFA, le potentiel du pays en leasing. Pour l’heure, une entité s’est spécialisée sur le segment, African Lease Togo.

En rappel, le crédit-bail est un mode de financement par lequel un acteur financier agréé met un bien d’équipement à la disposition d’un client qui y dispose du droit d’usage, paie les loyers pour une durée déterminée avec l’intention de l’acheter à terme, à un prix fixé d’avance entre les parties. Il est souvent associé à l’affacturage, un autre mode de financement. 

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Le Togo veut développer l’affacturage

Quelques semaines après le départ de William Eric Stromayer, les Etats Unis d’Amérique disposent officiellement d’un nouvel ambassadeur au Togo. Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, a reçu jeudi à Lomé, la copie figurée de la lettre de créance du nouveau représentant de Washington, Elisabeth Anne Noseworthy Fitzsimmons. 

La diplomate, qui avait déjà prêté serment en janvier dernier dans la capitale fédérale américaine comme future cheffe de la mission diplomatique US au Togo, dispose d’une solide expérience du continent, selon le Département d’Etat. Avant sa nomination pour Lomé, elle avait notamment servi au Bureau des affaires africaines, et occupé des fonctions pour l'Afrique Centrale.

En plus de la poursuite du renforcement de la coopération bilatérale, Elisabeth Anne Noseworthy Fitzsimmons devrait notamment se consacrer à l’amélioration du statut des femmes togolaises, conformément aux directives du président américain Joe Biden. 

Un premier geste a d’ailleurs été posé dans ce sens il y a quelques jours par l’ambassade, avec la remise d’une subvention globale de 42 millions FCFA à 20 structures rurales porteuses de petits projets de développement communautaire, pour la plupart gérées par des femmes.

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Au Togo, les bonnes perspectives entrevues l’an dernier sur le plan économique semblent se confirmer. Elles sont d’ailleurs “globalement favorables”, a indiqué jeudi le ministre de l’économie et des finances. L’annonce a été faite, lors de la première réunion de l’année du Conseil national de crédit (CNC). 

Selon Sani Yaya, “le rythme de progression de l’activité économique devrait s’accélérer pour atteindre 6,1% en 2022, après 5,3% en 2021, dans un contexte de maîtrise du taux d'endettement public”.  Le niveau général des prix devrait retrouver ses niveaux d’avant la pandémie dans la plupart des pays, au regard des mesures de politiques économiques prises pour inverser la courbe des prix et désancrer les anticipations d’inflation, a poursuivi l’officiel.

Toutefois, tempère-t-il, cette reprise accélérée de l’activité économique s’accompagne de la flambée générale des prix observée un peu partout dans le monde, du fait de plusieurs facteurs : baisse de la production céréalière, difficultés d’approvisionnement, envolée des cours internationaux des denrées alimentaires, ou encore le contexte russo-ukrainien. D’ailleurs à fin décembre, le taux d’inflation est ressorti à 6% dans la zone Uemoa et à 4,5% au Togo. 

Chapelet de mesures gouvernementales

Dans ce contexte, et pour accroître l’offre de biens alimentaires, de nombreuses dispositions ont d’ores et déjà été prises par le gouvernement, a rappelé Sani Yaya. Entre autres, la subvention de l’engrais pour la nouvelle campagne agricole, la lutte contre la contrebande, la mise sur le marché des stocks de sécurité de céréales, la restriction des exportations de certains produits de grande consommation, et la subvention du prix du blé. “Le Gouvernement continue d’accorder une attention particulière à l’évolution des prix et prévoit de renforcer les mesures déjà prises, afin d’atténuer les tensions inflationnistes”, a-t-il précisé.

Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé mercredi un financement de 100 millions $, destiné à soutenir le programme de croissance inclusive du Togo. Cette enveloppe sera octroyée via l’Association internationale de développement (IDA) dans le cadre d’un financement additionnel.

Concrètement, cette subvention de l’institution de Bretton Woods doit servir à soutenir les réformes fiscales, renforcer la gestion budgétaire et la viabilité financière, puis améliorer la prestation des services dans les secteurs de l'énergie et de l'eau. L’appui devrait ainsi servir à optimiser les performances des deux principaux opérateurs publics CEET et TdE. 

Pour la représentante résidente, Hawa Cissé Wagué, “ce financement accompagne des réformes transformatrices pour élargir l’assiette fiscale tout en améliorant l’efficacité des dépenses publiques par le renforcement des marchés publics, de la gestion des investissements publics et des procédures de Partenariat Public-Privé”. Et de relever que “d’importants progrès relatifs à la mobilisation de ressources domestiques ont été réalisés ces dernières années”. 

Fin 2021, c’est au profit de la sécurité alimentaire que la Banque avait approuvé un financement. 

La présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tségan participe depuis mercredi au Qatar à une conférence parlementaire sur le terrorisme. La rencontre, qui dure deux jours, réunit dans la capitale Doha, les présidents des parlements africains.

L’initiative, portée par le Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, veut permettre aux parlementaires du continent de plancher sur le sujet et de formuler des propositions concrètes. L’une des alternatives est notamment l’adaptation des législations des Etats aux nouvelles menaces. 

Ce jeudi, la présidente de la Représentation nationale partagera l’expérience et l’avis du Togo sur la question. Ce sera au cours d’un panel auquel participeront ses pairs de la RDC, Maurice, Maroc et Guinée Bissau. 

Face au contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant dans la sous-région, le Togo a fait de la question du terrorisme l’une de ses priorités. Plusieurs mesures et initiatives sont déployées dans ce sens. 

Un sommet international est d’ailleurs prévu en avril prochain à Lomé. 

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Une délégation de députés togolais participe depuis mardi à Strasbourg (France), à la 60ème session de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). L’activité sera suivie quelques jours plus tard (1er au 04 avril) d’une autre assemblée consacrée à l’ACP-UE.  

Au menu des travaux, le nouvel accord de partenariat OEACP-UE, les questions liées à la paix, la sécurité et l’impact du Covid-19 sur l’éducation au niveau mondial. La thématique environnementale y sera également discutée. Par ailleurs, une célébration parlementaire spéciale est prévue, pour marquer les 20 ans de l’accord de partenariat de Cotonou et la future coopération parlementaire entre les Etats de l’OEACP-UE. 

La délégation parlementaire togolaise est constituée de la 2ème vice-présidente de l’institution, Mémounatou Ibrahima et quatre élus : Pacôme Adjourouvi, Abira Bonfoh, Gerry Taama et Mey Gnassingbé.

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