Plusieurs citoyens togolais résidant en Ukraine ont été identifiés et pris en charge, a annoncé mercredi le Haut conseil des Togolais de l’extérieur (HCTE). L’entité avait dépêché une mission en Allemagne la semaine dernière, afin de faire le point sur la situation et rencontrer quelques compatriotes secourus.
En tout, une soixantaine de Togolais ont été identifiés et secourus par la Cellule de gestion de crise installée à cet effet. La plupart sont actuellement dans plusieurs villes d’Allemagne, en France, Italie, Luxembourg et en Pologne, précise le Haut conseil. Par ailleurs, si d’autres concitoyens (une dizaine) ont été identifiés dans le pays, “mais ne souhaitent pas pour l’instant partir, pour plusieurs raisons”, “il reste malgré tout, un nombre indéfini avec lequel aucun contact n’a pu encore être établi”.
Pour l’heure, les ambassades du Togo en Allemagne et en France, ainsi que les services du ministère restent mobilisés pour aider les compatriotes encore en Ukraine.
Notons que d’autres nationalités ont pu bénéficier des initiatives mises en place par le Togo.
Le ministre de la Fonction publique et du Travail, Gilbert Bawara a acté ce mercredi via un arrêté, l’exclusion de 137 enseignants du cadre des fonctionnaires de l’enseignement.
Ce mercredi 30 mars 2022, en application des textes en vigueur, j’ai signé un arrêté portant mesures administratives et excluant du cadre des fonctionnaires de l’enseignement cent trente-sept(137) enseignants désormais mis à la disposition de l’administration générale.
— Gilbert BAWARA (@GilbertBAWARA) March 30, 2022
Il s’agit pour l’essentiel, explique le ministre, “d’agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants, en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations”.
Également, poursuit l’officiel, “malgré les informations du gouvernement quant au défaut d’existence légale et de représentativité du regroupement se faisant appeler ‘Syndicat des Enseignants du Togo (SET)’, les enseignants visés ont continué à afficher ostensiblement un mépris des lois en vigueur”, et “continué à faire montre d’une attitude de défiance envers l’autorité de l'Etat”.
“Ces mesures administratives sont sans préjudice des autres dispositions applicables en cas de préavis ou de grèves illicites”, a ajouté Gilbert Bawara, avant de réitérer la disponibilité de l’exécutif à dialoguer et “poursuivre les efforts pour réformer et moderniser” le système éducatif.
Début mars, un mémorandum a été signé entre le gouvernement et les acteurs de l’éducation, pour un apaisement dans le secteur.
Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé a appelé mardi les principaux acteurs économiques du pays, à un changement de mentalité dans leurs approches, afin de pouvoir tirer le meilleur parti de la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf). Le sujet était au centre des échanges lors de la première réunion de l’année du Conseil de concertation État-Secteur privé.
Pour la cheffe du gouvernement, il est important pour le secteur privé de saisir toutes les opportunités qu’offre ce mécanisme de libéralisation du commerce sur le continent, afin d’en faire “un levier pour la transformation structurelle de l’économie togolaise”. “Il est essentiel que les entreprises togolaises soient en mesure de tirer toutes les parties possibles d’accès au marché et surmonter les obstacles commerciaux auxquels elles sont confrontées”, a indiqué Victoire Dogbé.
Si certains secteurs importants ont d’ores et déjà été identifiés (agro-industrie, services, textile, minier), il faudra “aller au-delà des textes pour prendre des mesures opérationnelles et concertées, créer des chaînes de valeurs régionales intégrées au lieu de chaînes de valeur concurrentes”, soutient le Premier ministre. En somme, “changer complètement le mindset vis à vis des activités économiques et penser en termes de marché africain et global au moment de développer une activité”.
Quant à l’exécutif dont l’ambition est de faire du pays un centre d’affaires et un hub de premier plan, il accompagnera toutes les initiatives allant dans ce sens, a-t-elle assuré.
Le Togo, qui a ratifié depuis trois ans l’accord instituant la Zlecaf, est l’un des plus engagés sur le continent pour la réussite du mécanisme. Il y a quelques semaines, le pays a été retenu parmi 8 autres pour un projet porté par l’OMC.
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Le Togo connaît depuis mardi une hausse des prix des produits pétroliers, la première depuis juin 2021. A la faveur d’une conférence de presse organisée à Lomé après l’annonce des nouveaux tarifs, l'exécutif, représenté par les ministres de la communication, du commerce et des transports a apporté des explications.
“Le gouvernement était obligé de réajuster les prix pour continuer à approvisionner le pays”, a indiqué Kodjo Adedze, après avoir donné les deux principales raisons de cette hausse : l’environnement économique mondial marqué par une augmentation exponentielle du prix du baril, et la guerre en cours entre l’Ukraine et la Russie, important producteur de pétrole.
“En 2019, le pétrole brut était à 18 $ le baril. Aujourd’hui, nous sommes passés à 110 voir 120 $, cette situation a fait saigner suffisamment le budget de l’Etat”, a ajouté l’officiel, précisant que “si les prix sont maintenus à ce niveau depuis le 03 juillet 2021, c’est parce qu’il a eu de gros efforts fournis par le gouvernement”.
Pour preuve, a-t-il indiqué, l’Etat a subventionné depuis 2018 le carburant à coup de plusieurs dizaines de milliards FCFA, faisant des tarifs togolais l’un des plus bas de la sous-région.
Une batterie de mesures bientôt pour soulager les populations
Pour atténuer les impacts économiques, “des mesures seront très rapidement prises”, a déclaré pour sa part Affoh Atcha-Dedji. Ces mesures prendront notamment en compte tous les secteurs, dont celui des transports dans un premier temps.
En outre, l’Etat renforcera sa lutte contre les spéculations et travaillera au plafonnement des prix.
Après 2013, le Togo actualise de nouveau sa stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes. Un atelier s’est ouvert mardi à Lomé.
Les travaux, qui réunissent les acteurs de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes, avec le concours du PNUD, doivent permettre au pays de mieux faire face aux aléas. Surtout dans un contexte de plus en plus incertain : “notre planète est de plus en plus marquée ces dernières années par la survenance des situations d’urgence qui se traduisent par des dégâts matériels importants, la dégradation de l’environnement et des pertes en vies humaines”, a relevé le ministre de la protection civile, Yark Damehame à l’entame des assises.
Une fois actualisée, la stratégie nationale sera assortie d’une autre, axée sur le relèvement post catastrophe. “Ces documents stratégiques assortis de Plans d'actions renforcent l’engagement du Togo dans l’intégration de la réduction des risques de catastrophes et la résilience dans sa politique de développement pour l’atteinte des Objectifs de développement durable”, explique pour sa part le représentant résident du programme, Aliou Dia.
La toute première stratégie nationale date de 2009.
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Le Togo a pris part les 26 et 27 mars dernier à la réunion ministérielle de la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8). Les travaux, organisés en virtuel, servaient également de préparatifs pour le sommet des chefs d’Etat, prévu en août prochain en Tunisie.
Deux thèmes étaient principalement au centre des échanges : l’atteinte d’une “croissance durable et inclusive avec une réduction des inégalités économiques” et la construction d’une “société durable et résiliente fondée sur la sécurité humaine” sur le continent.
Représentant le Togo, la SG de la Présidence de la République, Sandra Johnson a axé son intervention sur la croissance durable, les effets des crises sécuritaires et sanitaires sur les flux de financement, la dette intérieure et la mobilisation des ressources en Afrique. La ministre a dans un premier temps partagé les récentes bonnes performances économiques du Togo, avant d’effectuer un plaidoyer en faveur de l'annulation de la dette intérieure et la mobilisation des partenaires pour une relance de l’économie africaine.
“Je voudrais lancer un appel pressant à l’ensemble de nos partenaires en vue de renforcer au-delà d’une éventuelle suspension de la dette, toute initiative visant l’annulation de la dette de nos États. En outre, une attention particulière devrait être également accordée à la problématique de la dette intérieure avec la possibilité d’apporter un soutien à sa convertibilité en une dette soutenable et à plus longue maturité”, a-t-elle déclaré.
Et comme en décembre dernier, lors de la réunion sur les pays les moins avancés (PMA), l’officielle a de nouveau sollicité “la mobilisation des partenaires à travers la réallocation des Droits de Tirages Spéciaux (DTS)”.
Pour rappel, le dernier TICAD s’est déroulé en 2019 à Yokohama.
Au Togo, le test PCR n’est plus obligatoire comme document sanitaire de voyage pour les voyageurs à l’arrivée et au départ de l’aéroport international de Lomé. C’est la décision prise lundi par le Gouvernement.
Le @GouvTg prend de nouvelles mesures d'allègement sur les tests PCR pour les voyageurs à l'arrivée et au départ de @LomeAirport Aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé. pic.twitter.com/b6W0hEmm5s
— Primature Togo (@PrimatureTogo) March 28, 2022
Cette mesure d’allègement concerne surtout les voyageurs présentant une preuve de vaccination complète, et également dont le pays de destination ne l’exige pas en retour. Quant aux non-vaccinés, la preuve d’un test négatif (validité maximale de 5 jours) reste exigée.
Le Togo avait édicté depuis juillet 2020 de nouvelles procédures de voyage dans le cadre de sa lutte contre le coronavirus.
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Au Togo, les prix de vente des produits pétroliers connaissent un ajustement à compter de ce mardi 29 mars, a annoncé lundi soir le ministre du commerce. Les nouveaux tarifs, revus à la hausse, se justifient par la “hausse du prix du baril de pétrole sur le marché international”, et la nécessité “d’assurer la continuité de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers”.
??????#GouvTg#Ajustementprix#produitspetroliers Le ministère du commerce annonce la fixation de nouveaux prix pour les produits pétroliers au Togo. Ces prix tiennent compte du contexte de hausse des cours. Plus de précisions dans ce communiqué??????#Denyigban#TgTwittos pic.twitter.com/K34GKDpJeg
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) March 28, 2022
Dans le détail, le Super sans-plomb passe de 505 FCFA le litre à 595 FCFA, le pétrole lampant se vend désormais à 550 FCFA contre 400 FCFA auparavant. Le gasoil coûte 605 FCFA (contre 520 FCFA) et le mélange 2 temps, est dorénavant à 690 FCFA contre 606 FCFA.
S’ils étaient en forte hausse depuis plusieurs mois en raison de la reprise économique mondiale, les prix à la pompe ont littéralement flambé dans plusieurs pays depuis le début du conflit en Ukraine. “Des contrôles quotidiens seront effectués sur l’ensemble du territoire national pour s’assurer de l’effectivité de l’application de ces prix”, a averti Kodjo Adedze.
Les nouveaux tarifs (par litre)
Super Sans Plomb : 595 FCFA
Pétrole lampant : 550 FCFA
Gas Oil : 605 FCFA
Mélange 2 Temps : 690 FCFA
La Police nationale a annoncé dimanche l’interpellation à Lomé d’un groupe de trois personnes, identifiés comme les présumés auteurs de la série de braquages des clients de banque, enregistrée dans la capitale au cours des derniers mois. Les trois individus, de nationalité nigériane et “membres d’un vaste réseau transfrontalier” ont été interpellés le 16 mars, alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un nouvel acte.
Le mode opératoire, révèle la Police, consiste à agir “toujours en binômes armés sur des motos non immatriculées”. Les victimes sont ciblées à la banque, puis prises en filature à leur sortie, et enfin contraintes à rendre leur argent sous la menace d’armes. En cinq participations à des vols reconnus, les malfrats auraient en tout subtilisé environ 142 millions FCFA.
Si les investigations se poursuivent afin de capturer les autres membres du réseau, les trois présumés auteurs seront présentés au Procureur de la République.
Depuis le début de l’année, la protection policière a été rendue obligatoire et gratuite pour la réalisation des opérations financières importantes au Togo.
Au Togo, le cadre d’exercice de la profession d’ingénieur va de nouveau connaître des améliorations. L’exécutif a adopté vendredi en conseil des ministres, deux projets de décrets dans ce sens.
Le premier, qui concerne le Code de déontologie des ingénieurs, veut répondre davantage aux exigences d'efficacité des prestations et à l’éthique professionnelle, tandis que le second institue un conseil national de direction provisoire au sein de l’Ordre national (ONIT).
Avec ces nouveaux textes, le gouvernement entend faciliter une meilleure pratique de la profession et un meilleur impact dans le développement du pays. Au Togo, l’Ordre national des ingénieurs regroupe une vingtaine de génies : civil, militaire, aéronautique, mécanique, agronomique, informatique ou sanitaire, entre autres.