Comme chaque année depuis 2014, le ministère des Affaires étrangères a honoré les agents les plus méritants de son département, pour le compte de l’année qui s’achève. Une cérémonie de remise de prix a eu lieu à cet effet, lundi 16 décembre à Lomé.
Congratulations to all the winners of the *2024 Excellence Awards* for the determination and exemplarity of their work in their respective categories. On behalf of His Excellency the President of the Republic @FEGnassingbe , I encourage them to continue to work with the same… pic.twitter.com/9RLnwegI1x
— Robert Dussey (@rdussey) December 16, 2024
En tout, 12 agents, répartis dans quatre catégories différentes (Prix du meilleur manager d’équipe, Prix du meilleur chargé d'études, Prix de la meilleure secrétaire, Prix du meilleur personnel d’appui) ont été récompensés. L’initiative, portée par le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, vise à promouvoir l’excellence professionnelle et à encourager les agents qui se sont illustrés, durant l’année, dans l’exercice de leurs différentes fonctions.
Pour rappel, le processus d’évaluation prend en compte plusieurs étapes : une notation sur plusieurs critères objectifs (ponctualité, présentation physique, célérité, qualité dans le traitement des dossiers, respect de la hiérarchie, relations avec les collègues, qualités managériales, respect de la chose publique), une évaluation par les pairs et une évaluation des aptitudes et compétences professionnelles par un jury neutre et indépendant.
Le gouvernement revoit le budget de l’Etat pour 2024 à la hausse. L’exécutif, réuni lundi en conseil des ministres, a en effet adopté un projet de loi de finances rectificative, en hausse de 3,3% par rapport à la loi de finances initiale.
Le collectif budgétaire, élaboré dans le respect du principe de sincérité budgétaire et de transparence dans la gestion des finances publiques, se justifie, entre autres, par le réajustement des prévisions budgétaires de départ et la réallocation des économies réalisées à des dépenses d’urgence. Le nouveau budget, qui sera soumis à la Représentation nationale, est désormais projeté à 2.250,6 milliards FCFA en charges et en ressources contre 2.179,2 milliards FCFA dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 71,4 milliards FCFA.
A travers ce projet de loi de finances rectificative, l’exécutif entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et des politiques de développement en lien avec la Feuille de Route 2025, tout en renforçant les moyens de lutte contre le terrorisme.
La Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) dispose d’un nouveau président du conseil d’administration. Nana Nanfamé a été désigné le vendredi 13 décembre dernier à l’issue de la réunion du conseil d’administration.
Ancien directeur général de la NSCT de 2016 à 2020, Nana Nanfamé succède à Pré Simféitchéou, décédé. Le nouveau responsable, qui était jusque-là représentant de l’État au sein du conseil, entend poursuivre les efforts pour consolider les acquis de la NSCT et répondre aux défis auxquels fait face la filière.
Sa nomination intervient dans un contexte de renouveau pour la filière cotonnière. La NSCT et les producteurs de coton se sont récemment accordés sur un compromis visant à améliorer la gestion de la filière, augmenter la productivité et garantir des revenus décents pour les cotonculteurs. Pour la campagne 2024-2025, la production est attendue à 66.617 tonnes.
En rappel, la NSCT, détenue à 51 % par le groupe singapourien Olam, est chargée de toutes les activités cotonnières dans le pays, de l'engagement auprès des agriculteurs à la commercialisation, en passant par l'égrenage et la vente.
L’équipe gouvernementale s’est réunie en conseil des ministres le lundi 16 décembre à Lomé. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont été sanctionnés par un projet de loi, deux décrets et trois communications.
Le Conseil des ministres s’est réuni ce lundi 16 décembre 2024, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République. Le Conseil des ministres a examiné et adopté un (01) projet de loi, deux (02) décrets, et écouté trois (03)… pic.twitter.com/iv83vS5DFQ
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 17, 2024
Au titre du projet de loi
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi de finances rectificative, exercice 2024.
Le Projet de loi de finances rectificative, exercice 2024, est élaboré dans le respect du principe de sincérité budgétaire et de transparence dans la gestion des finances publiques, dans un contexte où l’économie est marquée par des incertitudes sur le plan sous régional, régional et international.
L’activité économique nationale au terme du premier semestre 2024 devrait s’inscrire en hausse avec une croissance prévue à 6,6% contre 6,4% en 2023, en phase avec le dynamisme attendu dans tous les secteurs de l’économie.
Toutefois, au regard des défis liés au resserrement des conditions de financement, les prévisions budgétaires initiales de l’exercice 2024 ont été revues. Les économies réalisées ont été, ainsi, affectées à des dépenses d’urgence.
En définitive, le projet de budget de l’État qui ressort du projet de loi de finances rectificative, exercice 2024, est projeté à 2.250,6 milliards de francs CFA en charges et en ressources contre 2.179,2 milliards de francs CFA dans la loi de finances initiale, soit une augmentation de 3,3%, correspondant à 71,4 milliards de francs CFA.
A travers ce projet de loi de finances rectificative, le Gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles et des politiques de développement en lien avec la Feuille de Route 2025, tout en renforçant les moyens de lutte contre le terrorisme.
Au titre des décrets
Le Conseil des ministres a examiné et adopté un décret relatif aux experts judiciaires.
La loi n° 2019-015 du 30 octobre 2019 portant code de l’organisation judiciaire fixe les principes généraux relatifs aux experts judiciaires, et prévoit qu’un décret détermine les conditions d’inscription sur la liste des experts près les cours d’appel, les modalités de leur prestation de serment, la limite d’âge et les éléments déterminant leurs honoraires.
Le présent décret fixe les règles d’établissement et de gestion de la liste des experts judiciaires, notamment les conditions et la procédure d’inscription des experts et les droits et obligations qui en découlent.
Son adoption contribue à une justice mieux éclairée et plus équitable, qui fonde le dénouement des litiges sur une expertise scientifique et technique fiable.
Le Chef de l’Etat a instruit que soit prise en compte dans cette expertise auprès des tribunaux, l’expertise des chefs traditionnels, notamment en matière foncière.
Ainsi, à titre d’exemple, les instances portant sur le foncier rural pourront bénéficier des contributions d’experts des dépositaires des us et coutumes applicables en la matière.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté un décret portant tarification des actes notariés.
L’application de la loi n° 2001-009 du 16 novembre 2001 portant statut des notaires et les disparités observées dans les tarifs appliqués par les études notariales rendent nécessaire l’adoption d’un décret actualisant la tarification des actes notariés.
Ainsi, le présent décret, élaboré après avis de la Chambre nationale des notaires, actualise la tarification existante et permet une harmonisation au plan national qui tient également compte de la pratique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Il prévoit des émoluments proportionnels et des émoluments fixes, les honoraires pour tous les actes non tarifés et la liquidation des débours et abroge le décret de 1960 portant tarification des actes notariés.
Au titre des communications
Le Conseil des ministres a écouté une communication conjointe du ministre de la santé et de l’hygiène publique, du ministre de la sécurité et de la protection civile, et du ministre des transports routiers, aériens et ferroviaires, relative à la sûreté et à la sécurité des sources et des matières radioactives en République togolaise.
Le nucléaire connaît plusieurs applications notamment dans les domaines de la santé, de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture. Dans le cadre des projets mis en œuvre dans ces domaines, en particulier celui de la médecine, plusieurs projets de centres de radiothérapie et de médecine nucléaire sont déjà opérationnels ou en cours de construction dans notre pays.
Le maniement et le transport de sources et de matières radioactives par divers modes, notamment à travers les voies terrestres, aériennes et maritimes, doivent être rigoureusement encadrés, pour la protection des personnes, de l’environnement et des infrastructures.
Ainsi, conformément à la loi du 10 juin 2020 sur l’utilisation sûre, sécurisée et pacifique du nucléaire, des textes d’application seront pris pour réglementer le transport, le stockage et l’utilisation pacifique des matières nucléaires ou radioactives dans tous les secteurs économiques et sociaux.
Ils visent en particulier la protection des patients, du personnel et de la population, d’une part, et, d’autre part, l’encadrement et la sécurité des installations dans le respect des conventions de l’AIEA.
Le Conseil des ministres a écouté une communication conjointe du ministre des travaux publics et des infrastructures, du ministre transports routiers, aériens et ferroviaires, et du ministre de la sécurité et de la protection civile, relative à l’accident de circulation sur la RN1, ayant entraîné l’effondrement du tablier Est de la passerelle d’Agoe-Zongo.
Le vendredi 13 décembre 2024 aux environs de 14 heures, un accident de circulation est survenu à Agoè-Zongo entraînant l’effondrement du tablier Est de la passerelle piétonne.
Le bilan provisoire de cet accident est de huit (08) morts, trois (03) blessés graves évacués à l’hôpital pour des soins et d’importants dégâts matériels.
Le gouvernement s’incline devant la mémoire de ces victimes et exprime de nouveau des condoléances aux familles endeuillées, en souhaitant également un prompt rétablissement aux blessés.
Le Chef de l’État a donné des instructions pour que toutes les victimes et les familles concernées bénéficient d’un accompagnement adéquat de l’État, en tenant compte des circonstances de ce drame.
Il a instruit le gouvernement de veiller à faire toute la lumière sur cet accident, et en particulier, en suivant avec attention les résultats de l’enquête ouverte par le Procureur de la République, afin que les responsabilités pénales soient clairement situées et reçoivent toutes les suites judiciaires appropriées.
Au regard des conditions irrégulières du gabarit de la semi-remorque transportant une citerne à gaz et ayant occasionné cet accident dramatique, le dirigeant de la société propriétaire de la semi-remorque a été écouté par la police judiciaire et placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête. De même, les dirigeants des entreprises chargées de la construction de l’ouvrage et de ses accessoires ont également été convoqués et écoutés.
Le Chef de l’Etat a ordonné qu’une commission d’enquête soit mise en place pour faire la lumière sur les circonstances de cet accident et situer les responsabilités administratives et contractuelles dans la construction de l’ouvrage, des garde-fous et autres installations de sécurité.
Des mesures immédiates sont prises pour veiller au respect strict du cahier de charges des entreprises attributaires de travaux, pour conduire une inspection de l’ensemble des passerelles, pour renforcer le dispositif de contrôle de la charge à l’essieu et du gabarit des véhicules transportant des marchandises, et pour déployer des services de police pour la détection des véhicules hors normes en circulation sur les voies publiques.
Le Conseil des ministres a écouté une communication du ministre de la sécurité et de la protection civile, faisant le point de situation de l’opération « zéro mendiant ».
L’opération « Zéro mendiant » est une opération de déguerpissement des mendiants et vendeurs à la sauvette aux abords des carrefours et lieux publics à forte affluence, lancée à partir du 13 décembre dernier pour remédier aux risques à la sécurité publique et aux problèmes d’insalubrité dans la capitale et dans certaines grandes villes du pays.
Le Président de la République a instruit le gouvernement de poursuivre l’opération de déguerpissement à Lomé et de l’étendre aux villes de l’intérieur du pays, dans les prochains jours.
Fait à Lomé, le 16 décembre 2024
Le Conseil des ministres
Une semaine après la fin de la 19ème Foire internationale de Lomé, la Grande quinzaine commerciale s'apprête à ouvrir ses portes. La 39ème édition démarre ce mercredi 18 décembre, a annoncé la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo).
Prévue jusqu’au 5 janvier 2025 sur le traditionnel site d’Agbadahonou à Lomé, cette manifestation foraine réunit chaque année commerçants, artisans, et visiteurs autour d’un vaste marché festif. Elle permet aux participants de découvrir et d’acquérir une large gamme de produits.
En plus de dynamiser le commerce local, la Grande quinzaine commerciale vise à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) en leur offrant une vitrine pour promouvoir leurs produits. Cet événement est également une occasion pour les acteurs économiques de tisser des liens et d'explorer de nouvelles opportunités d'affaires.
Au Togo, la loi relative à l’état civil va faire l’objet d’un processus de relecture et d’amélioration. Les manœuvres préparatoires, engagées depuis plusieurs mois, ont franchi un nouveau palier la semaine écoulée, avec la planification des prochaines étapes.
Les travaux, qui ont réuni des experts et acteurs clés pendant quatre jours à Kpalimé, ont permis d'élaborer un plan d’action opérationnel qui conduira les actions futures. Depuis plus d’une décennie, les dispositions légales entourant l’état civil au Togo ont révélé des insuffisances, qui impactent la performance des services dans le pays.
Pour le ministère de l’administration territoriale, appuyé par la Francophonie, il s’agit de moderniser le système conformément aux ambitions de la feuille de route, d’établir une gestion plus efficace des données civiles, et veiller à une meilleure interopérabilité des mécanismes, afin de renforcer la fiabilité des fichiers d’état-civil et, par extension, des listes électorales.
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Au Togo, l’économie maintient le cap avec une croissance projetée à 6,3% en 2024, selon les conclusions de la dernière session annuelle du Comité national de crédit (CNC) tenue en fin de semaine écoulée à Lomé. Ce chiffre légèrement inférieur à la prévision initiale de 6,6% reflète une consolidation modérée dans les secteurs secondaire et tertiaire, tandis que le secteur primaire, porté par l’agriculture, a démontré une résilience face aux aléas climatiques.
Baisse de l'inflation et financement soutenu pour l'économie
Le CNC a également révélé une baisse notable du taux d’inflation, passé de 5,7% à 3,4% à fin septembre 2024. Ceci grâce à la stabilité des prix des carburants et à la détente des marchés alimentaires internationaux.
En parallèle, le financement de l’économie a continué de progresser. Les crédits bancaires ont atteint 645 milliards de FCFA, enregistrant une hausse de 10% par rapport à la même période en 2023. En outre, les financements par affacturage ont connu une croissance, avec un encours passant de 24 milliards de FCFA à fin septembre 2023 à 33 milliards de FCFA un an plus tard.
Enfin, dette publique, “demeure maîtrisée et a représenté 64% du Produit Intérieur Brut à fin juin 2024”, a précisé le ministre de l’économie et des finances Georges Barcola. Pour 2025, le gouvernement met l'accent sur la mobilisation des ressources pour financer des projets de développement à long terme.
L’objectif, a expliqué l’officiel, est de continuer à soutenir les très petites, et moyennes entreprises (TPME), d’accélérer la mécanisation de l’agriculture et de promouvoir l’habitat à travers de nouveaux modèles financiers.
Au Togo, la communauté chrétienne a célébré dimanche 15 décembre la Journée nationale de reconnaissance à Dieu (JNRD). Ce rendez-vous annuel d’adoration et de communion des fidèles de diverses obédiences, organisé pour la 12ème fois, s’est déroulé en présence de plusieurs officiels, parmi lesquels la cheffe du gouvernement Victoire Tomégah-Dogbé, et le président de l’Assemblée nationale.
Nous avons uni nos voix, ce dimanche 15 décembre 2024, pour rendre grâce à l'Éternel Dieu pour son amour, sa bonté et sa miséricorde durant cette année, tout en implorant sa bénédiction sur toute la nation togolaise et sur chaque citoyen ainsi que sa faveur pour notre cher pays. pic.twitter.com/rJLfJs2Mu0
— Sevon-Tépé Kodjo ADEDZE (@kodjo_adedze) December 15, 2024
L’occasion pour les fidèles d’invoquer la protection divine pour la nation togolaise à travers des louanges et adorations, et d’intercéder en faveur de la paix, la stabilité et la prospérité pour le pays. En rappel, l’édition, placée sous le thème “Sachez que l’éternel est Dieu”, s’est déroulée dans 15 localités sur le territoire national.
La dissémination des résultats du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et de la 2ème Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2) était au cœur d’un atelier organisé le vendredi 13 décembre à Lomé. Les travaux, conduits par la ministre, SG de la Présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson, en présence des partenaires techniques et financiers (UNFPA, Banque mondiale, Unicef), ont permis de présenter et expliquer les différentes données recueillies.
Dr @SandraA_JOHNSON , Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République a présidé, ce 13 décembre 2024, au nom du chef de l’Etat, l’atelier de présentation des résultats détaillés du Cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) et de la… pic.twitter.com/6dw2nC4OU8
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 14, 2024
Concrètement, les résultats issus de ces deux opérations mettent en évidence, des progrès réalisés par le Togo, dans les domaines démographique et socio-économique.
Extrême jeunesse, amélioration des services sociaux de base
Sur le plan démographique, la population résidente du Togo s’établit à 8.095.498 habitants selon le RGPH-5 de 2022, dont 51,3% de femmes. L’une des principales caractéristiques de la population togolaise est sa jeunesse, avec un âge moyen ressorti à 23,4 ans, et une proportion de 42% de la population correspondant aux jeunes de moins de 15 ans. Néanmoins, le taux d’accroissement annuel moyen a connu une légère baisse passant de 2,9% en 2010 à 2,3% 2022.
En matière d’accès aux services sociaux de base, les résultats indiquent une amélioration, avec 83% de ménages ayant accès à une source d’eau améliorée. Quant à l’accès à l’électricité, il s’établit à 70,3% des ménages avec une proportion de 9 ménages sur 10 en milieu urbain contre 5 ménages sur 10 en milieu rural, soulignant ainsi les défis d’extension de l’accès à l’électricité dans les zones rurales.
Education et santé
Dans le domaine de l’éducation, la parité a été atteinte au niveau du primaire, marquant une avancée significative du pays. Les progrès se reflètent également au niveau du taux brut de scolarisation, qui, en 2022, était sensiblement similaire aussi bien du côté des garçons (115%) que des filles (114%).
Par ailleurs, 7 personnes sur 10, âgées de 15 ans et plus savent lire et écrire, témoignant des progrès réalisés dans le secteur de l’alphabétisation.
Les progrès en matière de santé sont également notables. La mortalité infantile a enregistré une réduction remarquable de près de 50%, passant de 124 décès pour 1000 naissances vivantes en 2010 à 58 décès en 2022.
La pauvreté maintient son recul, mais des défis subsistent
Sur le plan économique, les résultats des données issues des enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages de 2018-2021, ont fait l’objet d’une attention particulière. En effet, la pauvreté monétaire, traditionnellement évaluée à partir des revenus ou des dépenses des ménages, a montré des limites, dans les contextes où la population est majoritairement rurale et se caractérise par une prédominance de l’autoconsommation et de l’économie informelle. Une approche non monétaire de la pauvreté s’est alors imposée, afin d’appréhender de manière plus pertinente, les multiples facettes de la pauvreté.
Dans ce contexte, l’analyse croisée des données a révélé que la proportion des pauvres à la fois monétairement et non monétairement est de 20% en 2021 contre 25,3% en 2018.
Il ressort ainsi des résultats des données issues des enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages de 2018-2021, une réduction sensible de la pauvreté non monétaire au Togo. Environ 28,9% des ménages étaient non monétairement pauvres en 2021, contre 37,1% en 2018, soit une baisse de 8,2 points de pourcentage.
S’agissant de la pauvreté monétaire évaluée à partir des revenus ou des dépenses des ménages, elle est également en baisse. En effet, l’incidence était de 43,8% en 2021 contre 45,5% en 2018 et 55,1% en 2015, ce qui correspond à une baisse de plus de 11 points de pourcentage en moins de 6 ans.
Cependant, les défis restent importants avec des disparités régionales. La région des Savanes enregistre toujours l’incidence la plus élevée, tandis que le Grand Lomé reste la région où la pauvreté monétaire reste la plus faible.
“Ces améliorations sont le fruit de la politique d’inclusion sociale et économique du chef de l’Etat conformément à l’axe 1 de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025”, a souligné la ministre, qui a rappelé quelques actions clés initiées avec l’appui des partenaires : les programmes School Assur et de cantines scolaires, la gratuité des frais de scolarité et d’inscription aux examens, les projets d’infrastructures éducatives réalisées, le programme Wezou pour les femmes enceintes, l’opérationnalisation du Fonds Tinga dans l’énergie, la création des Zones d’aménagement agricole planifiée (ZAAP) et les subventions d'engrais et d’intrants pour les agriculteurs, ou encore la facilitation de l’accès au crédit à travers les mécanismes du Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
Ces données, désormais disponibles, serviront à orienter l’attribution des aides et des prestations sociales, en tenant compte des besoins spécifiques des bénéficiaires et des ressources disponibles. : “le gouvernement reste pleinement engagé dans la poursuite de ses efforts visant à renforcer l’accès des populations aux services sociaux de base et à lutter contre la pauvreté. La mise en œuvre progressive de l’Assurance maladie universelle (AMU) et l’opérationnalisation du registre social des personnes et des ménages (RSPM) en sont les axes clés”, a indiqué Sandra Johnson, avant d’inviter tous les togolais à se mobiliser pour l’identification biométrique, dont l’enrôlement a démarré dans les Savanes.
“Nous félicitons les autorités togolaises pour leurs efforts constants d’assurer le bien-être des populations et pour avoir intégré l’approche non monétaire de la pauvreté dans l’analyse des données. Comprendre la pauvreté non monétaire en plus de celle monétaire est essentiel pour une approche holistique du bien-être. A cet effet, nous restons mobilisés pour accompagner le gouvernement dans ses efforts de promotion des politiques publiques”, a pour sa part déclaré le représentant pays de la Banque mondiale, Fily Sissoko.
Les communautés Akposso des préfectures d’Amou, de Wawa et d’Akébou (Plateaux) ont célébré le week-end dernier l’apothéose de la 43ème édition de leur fête traditionnelle, Ovazu. Les festivités, organisées à Badou, se sont déroulées en présence d’autorités politiques et administratives, et de membres du gouvernement.
Placées sous le thème « Ovazu, fête traditionnelle du peuple Akposso-Akébou, soubassement, défis et perspectives », les célébrations ont été marquées par des prestations folkloriques, des simulations de culture du fonio, des démonstrations de cuisson de mets et des dégustations.
Représentant le chef de l’État, le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Isaac Tchiakpé, a souligné l’importance de cette fête traditionnelle dans le renforcement de la cohésion sociale. L’officiel a également mis en avant son rôle comme levier de développement durable pour les localités.
Organisée annuellement de façon rotative dans les préfectures concernées, Ovazu célèbre la moisson du fonio, une céréale qui aurait joué un rôle décisif dans la survie du peuple Akposso, et représente une occasion de retrouvailles pour les fils et filles de la communauté.