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Au Ghana, la mise en place du Compact II du Millenium Challenge Account avance bien. Selon Kwabena Donkor (photo), ancien ministre de l’énergie, une partie du financement aurait même déjà été déboursé. « Une petite partie des fonds du Compact a été libéré pour la conception du processus.», a affirmé le responsable dans une interview accordée à Starr News. 

Selon les termes du programme, 418 millions de dollars seront injectés dans la compagnie électrique nationale ghanéen (ECG) afin d’améliorer ses performances. Le mois dernier, le consortium Meralco, mené par Manila Electricity Company, a été choisi pour assurer la concession de la compagnie afin de permettre à cette dernière, de fournir de meilleurs résultats techniques et financiers. Dans ce processus, le groupement d’entreprises devrait injecter environ 500 millions $ dans la compagnie énergétique. 

En ce qui concerne les effets de cette mise en concession sur les employés de l’ECG, le président Nana Akufo-Addo a récemment rassuré sur le fait que ceux-ci ne seront pas négativement affectés par le processus. 

Gwladys Johnson Akinocho

Le Nigeria a conclu un accord d’échange de devises avec la Chine, a indiqué ce jeudi, la Banque populaire de Chine (BPC) sur son site.

Selon les informations de l’institution relayées par Reuters, l’Etat nigérian devrait recevoir 15 milliards de yuans (2,36 milliards $) en contrepartie d’un montant de 720 milliards de nairas, versé à l’Empire du Milieu. Selon les clauses de l’accord, cet échange de devises devrait durer 3 ans entre les deux pays. 

La BPC a également indiqué dans son communiqué que cet accord vise à faciliter les investissements entre les deux pays. Il devrait également permettre de promouvoir la stabilité financière dans les deux économies, qui représentent des poids lourds sur leurs continents.

Cet accord devrait par ailleurs, permettre à l’Etat nigérian de booster ses rapports commerciaux avec le géant chinois, grâce à une facilitation des règlements commerciaux bilatéraux entre les deux pays. 

Moutiou Adjibi Nourou

Le gouvernement ivoirien a adopté hier, en conseil des ministres, un projet de loi modifiant la réglementation des systèmes financiers décentralisés (SFD) en vue de leur permettre d’offrir désormais des services de finance islamique.

« Ce projet de loi modificatif offre, conformément à la décision du Conseil des Ministres de l’UEMOA sur la réglementation des SFD et à la loi uniforme modifiée y afférente, la possibilité aux SFD, notamment aux institutions de microfinance, de réaliser des opérations relevant de la finance islamique.», précise le communiqué de ce conseil.

Avec cette décision qui « vise à améliorer l’inclusion financière et à promouvoir des services financiers variés et adaptés aux besoins des populations », la Côte d’Ivoire fait un pas de plus vers la vulgarisation des services de la finance islamique, ainsi que leur intégration dans la structure de son système financier.

Jusque-là, la finance islamique était l’apanage de l’Etat ivoirien qui, au demeurant, a adhéré au Groupe de la Banque islamique de développement (BID) en 2002.

Ainsi, outre le portefeuille actif des investissements publics en Côte d’Ivoire qui comprend dix-huit (18) projets pour un montant de plus de 780 millions $, l’institution a annoncé un engagement de 1,8 milliard $ pour le financement du programme national de développement du pays sur la période 2016-2020.

Par ailleurs, à l’issue de l’émission de deux emprunts obligataires islamiques (Sukuks) réalisés en 2015 et 2016, la Côte d’Ivoire est parvenue à mobiliser successivement 150 milliards FCFA (environ 273 millions $) à une maturité de 5 ans (2015-2020) et 150 milliards FCFA (environ 273 millions $) à une maturité de 7 ans (2016-2023). Le Taux de rémunération étant de 5,75% pour chacune des émissions.

Ces Sukuks (à l’instar de ceux du Sénégal et du Togo) ont fait, par la suite, l’objet d’une admission à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), le 18 octobre 2016.

A noter que cette décision du gouvernement ivoirien d’autoriser les institutions de microfinance à réaliser des opérations relevant de la finance islamique, répond à une nouvelle réglementation sur la question qui doit entrer en vigueur dans chacun des Etats membres de l’UEMOA.

En effet, c’est le 29 septembre 2017, à l’issue de sa session ordinaire tenue à Abidjan, que le Conseil des ministres de l’UEMOA a approuvé les amendements à la loi portant réglementation des systèmes financiers décentralisés de l’UMOA, en vue de l’exercice des opérations de finance islamique.

La date du 30 juin 2018 a ainsi été retenue pour l’insertion de cette loi dans l’ordre juridique interne des Etats membres.

Qu’est-ce que la finance islamique ?

Apparue en 1975 à Dubaï avec la Dubai Islamic Bank, la finance islamique impose le respect de plusieurs principes religieux fondamentaux dans l’Islam : l'interdiction du « riba » (l'intérêt assimilé à l'usure), du « gharar » et du « maysir » (l’incertitude, la spéculation), du financement d'activités « haram » (alcool, viande de porc, etc.).

La finance islamique fonctionne également sur le principe de la « Moucharaka », c'est-à-dire le partage des profits et des pertes entre les différentes parties, ainsi que l'obligation d'investir dans l'économie réelle via des actifs tangibles.

En théorie, les produits dérivés sont donc interdits. Par ailleurs, des conseils formés de docteurs en religion islamique, sont chargés d'examiner dans chaque établissement la conformité des produits proposés.

Borgia Kobri

Le Togo veut se conformer aux textes de l’UEMOA en matière d’élaboration de politiques de développement. Depuis 2005 et la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’Aide Publique au Développement, l’UEMOA a intégré ce volet à ses réformes en 2008.

L’Union entend ainsi renforcer l’efficacité de ses politiques sectorielles de développement et améliorer l’impact de ses interventions dans les pays membres.

 C’est dans ce contexte que le Ministère togolais de l’Economie et des Finances, par le biais du Comité National de Pilotage des Programmes Régionaux de Développement, a procédé ce jeudi 03 avril au lancement des activités de la Plateforme nationale de facilitation des pratiques évaluatives (CEval). 

Ses objectifs : appuyer la cellule d’évaluation de l’UEMOA ; développer la culture de l’évaluation des politiques publiques au Togo ; servir d’instrument d’appréciation des politiques publiques, destiné à garantir la qualité des programmes et à satisfaire aux règles de bonne gestion.

La mise en place de CEval permettra en outre une meilleure allocation des ressources dans les secteurs susceptibles de générer le plus de bénéfices économiques et sociaux aux populations et à l’Etat.    

Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) lance, ce vendredi 04 mai, avec l’appui de l’Union Européenne (UE), une grande campagne de vulgarisation de la « Directive sur l’éthique et la Déontologie du magistrat » et du « Guide des Droits et Obligations du justiciable ».

Pour donner le ton officiel de cette initiative, M. Akakpovi Patrice Gamatho, président du CSM, a reçu jeudi lesdits documents des mains de Mme Cristina Martins Barreira, Cheffe de la délégation de l’UE au Togo.

Pour les deux personnalités, cette démarche du CSM vise à rapprocher un peu plus la justice des justiciables, et permet aux hommes de loi d’accomplir plus efficacement leur mission.

Les deux brochures feront donc l’objet de vulgarisation et de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire pour rendre la loi plus compréhensible et plus accessible.  

Pour la Représentante de l’UE au Togo, cette campagne de vulgarisation permettra en outre de mettre en avant les progrès effectués ces dernières années par la justice togolaise pour se moderniser et répondre aux attentes des citoyens et citoyennes du pays.

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) réitère son soutien et son accompagnement au Togo, s’agissant du dialogue politique en cours. C’est l’essentiel du message délivré ce jeudi 03 mai par M. Adama Ouane, l’administrateur de l’OIF, reçu en audience par le Premier Ministre Komi Selom Klassou.

L’émissaire était porteur d’un message de la Secrétaire générale de l’OIF pour le Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé. Adama Ouane a en outre rendu compte au Chef du Gouvernement des activités que mène l’OIF à Lomé dans le cadre « de la concertation entre les réseaux institutionnels de la francophonie et les correspondants nationaux sur la prochaine programmation de l’Organisation pour les années 2019-2022 ».

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Komi Selom Klassou a ensuite reçu en audience M. Fémi Adewolé, Directeur Général de la Société pour l’Habitat et le Logement territorial en Afrique (SHELTER-Afrique).

A la tête d’une délégation, ce dernier a exposé au PM, un programme de logements à coût modéré. Le projet d’un budget global de l’ordre de 40 millions de dollars US permettra aux populations d’acquérir les logements à coûts réduits, mais aidera aussi à créer des emplois, à promouvoir l’économie et à améliorer le cadre de vie des populations sur les cinq années à venir.    

Nouakchott, la capitale mauritanienne, abrite jusqu’au 09 mai prochain, la 62ème session ordinaire de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). 

Une délégation togolaise conduite par le Secrétariat d’Etat chargé des droits de l’homme prend part aux assises. Occasion pour elle de présenter les efforts que poursuit le Togo en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. La délégation togolaise a en outre réagi et fait valoir le droit de réponse du pays, suite aux déclarations de la Fédération Internationale des Ligues de Droits l’Homme (FILDH) et du Réseau Ouest africain des Défenseurs des Droits de l’Homme (ROADDH). Elle a tenu a apporté des éclaircissements à chacune des allégations portées par les deux organisations.

S’agissant des manifestations de rues organisées par la Coalition des 14 partis politiques, le Secrétariat d’Etat précise qu’en plus d’avoir été détournées de leurs objectifs premiers, elles ont été émaillées de graves violences ayant entraîné des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels, contrairement aux déclarations des deux organisations. Les personnes en détention, quant à elles, ont été interpellées non pas pour avoir pris part aux manifestations, mais pour avoir commis un délit ou un crime de droit commun. 

La partie togolaise informe qu’avec la mise en place d’un observatoire des manifestations publiques, la question des groupes d’auto-défense est sous contrôle et les violences ont considérablement diminué lors des manifestations. Les allégations de tortures ont été jugées sans fondements. Aucune plainte formelle n’a en effet été enregistrée. 

Concernant, les revendications sociales, un protocole d’accord a été signé avec les enseignants et une cellule de réflexion vient d’être mise en place en vue de faire des propositions pour une sortie de crise dans le secteur de la santé.

A l’initiative de l’Autorité de régulation des Marchés Publics (ARMP), des membres et le personnel technique de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) ont bénéficié de sessions de renforcement de capacités.

Pendant 3 semaines, ils ont été sensibilisés et outillés sur les procédures de régulation des marchés publics. Ces formations ont été sanctionnées ce mercredi 02 mai par une cérémonie de remise d’attestations aux participants à Lomé.   

En sa qualité d’organe de prévention et de lutte contre la corruption, la HAPLUCIA doit maîtriser tous les rouages des passations de marchés pour mener à bien sa mission, mais également pour respecter la réglementation quand elle aura elle-même à passer des marchés.  

Selon le Directeur de la HAPLUCIA, M. Essohana Wiyao, 25% des crédits du marché public sont absorbés par le fléau de la corruption. Ces sessions de renforcement de capacités, organisées par l’ARMP, viennent donc à point nommé pour que la lutte soit intensifiée et mieux ciblée.

Le gouvernement guinéen a annoncé, vendredi dernier, qu’il a donné son approbation pour la rédaction d’un contrat minier qui permettrait à la Société des Bauxites de Guinée (SBG) de développer un projet de bauxite dans le nord de la Guinée.

La filiale de MetalCorp Group prévoit de développer une nouvelle concession hébergeant des réserves prouvées de plus de 300 millions de tonnes. La mine devrait produire annuellement 3 millions de tonnes de bauxite à exporter et 5 millions de tonnes à raffiner en alumine dans une usine voisine. SBG prévoit de commencer la production, d’ici fin 2022.

« C'est un grand projet qui nécessitera un investissement minimum de 1,4 milliard de dollars », a déclaré à Reuters Saadou Nimaga, secrétaire général du ministère des Mines.

La Guinée, qui possède le tiers des réserves mondiales de bauxite, est actuellement l’un des plus grands producteurs mondiaux du minerai d’aluminium et l’incontestable leader en Afrique.

Louis-Nino Kansoun

Le Sénégal consacrera son deuxième Compact à son secteur énergétique. L’objectif des projets proposés pour ce programme est de « réduire la pauvreté au Sénégal en encourageant la croissance économique par le développement du secteur énergétique.»

Le portefeuille de  projets envisagé par l’Unité de formulation et de coordination de ce programme (Ufc-Mca) a une valeur estimée à 1,36 milliard $. Il s’articule autour de plusieurs composants à savoir ; l’amélioration de l’accès à l’électricité dans les zones urbaines et péri-urbaines, l’amélioration de la gestion de la demande, la diversification des sources de production électrique, le renforcement des réseaux de transport et de distribution et le renforcement du cadre de travail et des capacités.

« Le Millenium Challenge ne va pas financer l’ensemble des projets. Ce sera à l’issue de l’évaluation finale sur la base des critères d’investissements du Millenium que nous saurons le montant accordé au Sénégal. Mais tout porte à croire que nous aurons au minimum le même montant avec une contribution de 7,5% du gouvernement du Sénégal.», a affirmé Marième Ndoye Decraene, la coordonnatrice de l’Ufc-Mca. 

Le premier Compact mis en œuvre par le pays entre 2009 et 2015 avait porté sur un financement de 540 millions $. 

Gwladys Johnson Akinocho