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Le marché public d’Adidogomé-Assiyéyé (Golfe 7) a enregistré un incendie dans la nuit du mardi 31 décembre 2024 au mercredi 1er janvier 2025. Le sinistre, d’origine non encore élucidé, a été maîtrisé grâce aux efforts conjoints des forces de l’ordre et des populations riveraines. 

Jeudi 02 janvier, une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’administration territoriale, Hodabalo Awate, s’est rendue sur les lieux. Objectif, constater les dégâts, exprimer la compassion et la solidarité des plus hautes autorités, et échanger avec les victimes. 

Très touché par ce triste évènement, le président de la République nous a dépêchés de venir vous exprimer de vive voix sa compassion et son soutien face à cette dure épreuve. Il vous rassure de sa disponibilité à l’écoute de vos préoccupations de l’heure et de son attention particulière à vous accompagner pour un relèvement nécessaire afin de vous permettre de poursuivre vos activités socio-économiques indispensables au développement de notre pays”, a déclaré l’officiel face aux victimes.

La délégation a en outre lancé un appel aux maires au renforcement de la sécurité dans les infrastructures marchandes, et à l’obligation du respect strict des règles et  des mesures de prévention des risques d’incendie souvent relevés au niveau des marchés (mauvaises installations électriques, braises de feu de charbon de bois ou de bois de chauffe non éteintes en fin de journées, notamment). 

Selon le bilan actualisé, le feu a totalement consumé deux grands hangars abritant les étalages de 22 commerçantes et commerçants de produits d’alimentation générale, d’épices et d’ovins.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a adressé le mardi 31 décembre, à la veille du Nouvel An 2025, un message à la Nation. Dans son allocution, le chef de l’Etat a notamment formulé ses vœux au peuple togolais, effectué le bilan de l’année qui s’est achevée, et fixé le cap pour la nouvelle année. 

L’intégralité du message. 

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Mes chers compatriotes du Togo et de la Diaspora.

Fidèle cette année à la tradition qui veut que le Chef de l’État offre ses vœux à la Nation à l’occasion du Nouvel An, je vous présente ce soir ceux que je forme pour le Togo, pour vous-mêmes et ceux qui vous sont chers.

Notre pays, comme l’ensemble des nations du monde a connu une année 2024 difficile à beaucoup d’égards. Au cours de l’année écoulée, les conséquences de nombreux conflits ont pesé sur chacun d’entre nous. La guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, outre son coût humain, déstabilise les circuits commerciaux mondiaux. Le conflit israélo-palestinien exacerbe le risque d’un embrasement généralisé au Moyen-Orient. Là encore ce sont les voies du commerce mondial qui s’en trouvent fragilisées. Plus préoccupant, le risque de guerres commerciales s’est accru, en particulier entre les États-Unis et la Chine.

Ces conflits nuisent à notre développement économique et sont souvent à l’origine d’une inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat de chacun d’entre nous.

Mon autre grande préoccupation concerne, vous vous en doutez, la crise climatique. Celle-ci affecte durement notre activité agricole et contribue à accroître l’insécurité alimentaire. En effet, moins le climat est prévisible, plus il est difficile pour nos agriculteurs d’organiser leur production.

A ces difficultés, se rajoute dans la sous-région, une situation sécuritaire difficile qui s’étend aujourd’hui à l’ensemble du Sahel. Guerres commerciales, crise climatique, conflits sécuritaires, rien n’indique aujourd’hui que 2025 verra facilement disparaître ces difficultés.

Pourtant, malgré ces différentes crises, je veux vous dire, ce soir, ma conviction que notre pays avance et que nous pouvons ensemble, si nous en avons l’ambition, tracer un chemin plus optimiste pour l’avenir. C’est en ce sens que le Gouvernement togolais a pris en 2024 les mesures que la situation imposait.

D’abord en faveur des populations rurales. Nous avons poursuivi l’effort pour renforcer la sécurité alimentaire, œuvrer en faveur de la souveraineté alimentaire et permettre à nos vaillants agriculteurs de vivre dignement de leur travail.

C’est ainsi qu’au cours de l’année écoulée, le budget de l’État a alloué plus de 10 milliards au profit de 149.000 producteurs agricoles à travers divers mécanismes d’aide à l’agriculture. C’est ainsi aussi que l’État a subventionné l’achat d’engrais à hauteur de 17 milliards 900 millions, déployé 400 tracteurs agricoles et distribué 3500 kits d’irrigation.

Pour aller plus loin, j’ai procédé en 2024 au lancement du programme de construction de 21 ponts modulaires mixtes en acier et béton. Cet ambitieux programme permettra le désenclavement du milieu rural, condition essentielle de son développement économique et social.

Dans le secteur de l’eau, à travers différentes initiatives, ce sont plus de 350 ouvrages hydrauliques qui ont été réalisés au cours de l’année sur l’ensemble de notre territoire et sur la période 2020-2024, ce sont 3000 ouvrages que nous avons pu réaliser.

Et enfin, ce sont plus de 1900 kilomètres de pistes qui ont été ouvertes ou réhabilitées chaque année depuis 2020, améliorant de manière très significative l’accès de nos agriculteurs aux marchés. Cet effort majeur pour le secteur agricole est essentiel pour l’avenir de notre pays.

Au-delà de ces efforts au bénéfice du secteur agricole, une attention toute particulière a été portée au secteur de la santé. En janvier 2024, a été lancé le chantier de l’AMU (l’Assurance Maladie Universelle) qui vise à assurer à chaque citoyen un accès équitable à des soins de santé de qualité.

Cette ambitieuse réforme concerne en particulier les employés qui travaillent dans le secteur informel et ceux qui résident dans les milieux ruraux au Togo. De même, en 2024 le Togo a pu doter plusieurs centres de santé d’équipements médicaux modernes d’une valeur de plus de 20 milliards de FCFA.

Dans le même sens, nous avons augmenté les efforts de l’État au bénéfice de l’Éducation Nationale. C’est ainsi qu’en 2024, plus de 2000 salles de classes ont été construites et réhabilitées sur les 7000 classes réalisées dans le cadre de la feuille de route gouvernementale, et ce sont près de 4400 postes d’enseignant qui ont été ouverts au concours national de décembre 2024, portant à 15.000 le nombre d’enseignants recrutés sur les quatre dernières années.

Enfin, comme annoncé ces derniers jours, le Gouvernement a lancé un vaste plan de lutte contre la vie chère. Ce plan comprend : une baisse des coûts de transport et un contrôle de prix des produits de première nécessité, accompagné d’un dialogue fructueux avec les importateurs et les grossistes. Par ailleurs, en plus de la prime spéciale de fin d’année dont bénéficient plus de 150.000 d’entre vous, la réduction des tarifs d’électricité concernera plus d’un million de togolais.

Mes Chers compatriotes.

Toutes ces mesures vont dans le bon sens et préparent l’avenir de la même manière que les dépenses sécuritaires garantissent notre indépendance.

C’est ainsi qu’au cours de l’année 2024, j’ai donné des instructions pour que soient significativement augmentées les dépenses liées à la lutte contre le terrorisme et que soit encore mieux protégée la frontière au nord de notre pays. Et je veux ici rendre un hommage appuyé à nos forces de défense et de sécurité avec lesquelles j’ai passé le jour de Noël dans le Nord.

Mais la crise sécuritaire ne saurait être réglée par la seule réponse militaire. L’accent doit être mis sur la région des Savanes pour qu’elle ne soit pas laissée en marge du développement national. Ma conviction profonde est qu’au-delà du militaire, il faut le développement économique. Mais au-delà du développement économique, il faut du dialogue communautaire car il faut rétablir la confiance.

L’ensemble de ces actions et de ces initiatives représente un coût significatif pour nos finances publiques. Dans ce contexte, je me réjouis que la communauté internationale ait reconnu la qualité de l’action économique du Togo.

Cette reconnaissance s’est notamment traduite par la signature de plusieurs accords d’aide au financement d’investissements et de programmes sociaux par les grandes banques de développement comme la Banque Mondiale, la BAD (la Banque Africaine de Développement) ou la Banque Ouest Africaine de Développement.

Tous ces résultats économiques et sociaux sont conformes à la Feuille de Route 2020-2025 que j’avais donnée au Gouvernement et que, sous mon autorité, il applique année après année.

En 2025, nous aurons à poursuivre ces efforts. Il reste encore une année à courir pour cette Feuille de Route. C’est une planification rigoureuse qui a porté ses fruits. Et bien sûr, tout n’a pas pu être intégralement achevé mais la plus grande partie de ce que nous avions programmé a été réalisée.

En 2025, j’attacherai une attention vigilante à ce que le plus grand nombre possible d’objectifs soient atteints. C’est le cas notamment en matière d’énergie et d’industrie ; c’est le cas aussi dans le domaine social où nous devons redoubler d'efforts pour la santé et l’éducation.

Mes Chers compatriotes,

Togolaises, Togolais.

Je veux terminer ces vœux que je vous adresse pour 2025 en soulignant combien l’année qui vient marquera un renouveau de notre vie démocratique. En février prochain, un Sénat sera mis en place et dans les mois qui suivent la réforme constitutionnelle votée en 2024 entrera en vigueur. Le Togo deviendra alors une véritable démocratie parlementaire comme c’est le cas dans plusieurs grands pays, notamment l’Inde, l'Île Maurice, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, par exemple.

Je me réjouis de cette évolution qui permettra au peuple togolais d’être mieux représenté et contribuera donc efficacement à la préparation de l’avenir du pays.

Mes chers compatriotes,

Togolaises, Togolais.

Je suis conscient que nous ne pouvons pas à nous seuls changer la donne climatique, comme nous ne pouvons pas à nous seuls résoudre les conflits proches ou lointains. Mais nous devons agir, agir pour contribuer à la solution de ces crises comme nous devons agir pour protéger notre patrie des conséquences qu’elles peuvent avoir sur nous. Nous devons même aller plus loin et saisir les opportunités qu’elles offrent pour préparer un avenir meilleur.

C’est par ces réalisations que s’exprime pour chacun d’entre nous la fierté d’être togolais. Faisons en sorte, ensemble, qu’en 2025, cette fierté soit renouvelée.

Bonne année à tous et que Dieu bénisse notre cher pays le Togo.

Conformément à la tradition républicaine, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a reçu lundi 30 décembre à Lomé, les vœux de Nouvel An des forces vives de la Nation. Ceci, lors d’une cérémonie empreinte d’engagement collectif, organisée au nouveau Palais de la Présidence de la République. 

Tour à tour, le Premier ministre, les responsables des institutions de la République, les membres du gouvernement, les représentants de l’Assemblée nationale, et les membres des différentes institutions ont présenté leurs vœux au chef de l’Etat.

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Les représentants des délégations des différentes composantes de la société togolaise, notamment l’administration générale, la chefferie traditionnelle, les leaders religieux, les acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile, les représentants des partis politiques et des médias, ont également sacrifié à cette cérémonie. 

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Faure Gnassingbé a souhaité à tous une année radieuse, tout en invitant à travailler davantage pour le développement du pays, malgré le contexte économique, sécuritaire et social difficile.

Un peu plus tôt, le Président de la République a reçu le Premier ministre et les Présidents des institutions de la République.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a accordé lundi 30 décembre à Lomé, une audience au Premier ministre et aux présidents des institutions de la République. La rencontre, à laquelle ont pris part une dizaine de hautes personnalités, s’est déroulée en marge de la présentation des vœux du Nouvel An.

Au cours de l’entretien, le Premier ministre et les présidents des institutions ont présenté leurs vœux respectifs au chef de l’Etat, ainsi qu’à sa famille et ses collaborateurs pour l’année 2025. Les échanges ont également porté sur un regard rétrospectif de l’année qui s’achève, les accomplissements dans les différents domaines, les mesures sociales fortes ordonnées récemment par le Président de la République, et la vie institutionnelle nationale. 

En réponse, le chef de l’État a, à son tour, formulé ses vœux à l’endroit de tous, et émis le vœu que les institutions nationales puissent continuer à travailler dans un esprit de cohésion, de complémentarité, d’inclusion et de concertation permanente pour affermir la stabilité du pays, en dépit des défis sécuritaires.

Après trois mois de travaux, la Représentation nationale a clôturé vendredi 27 décembre sa deuxième session ordinaire de l’année 2024. La séance de clôture, intervenue, après l’adoption du prochain budget de l’Etat, s’est déroulée en présence des ministres en charge de l’économie et des relations avec les institutions de la République.

C’est la fin de la session budgétaire, au cours de laquelle les travaux parlementaires ont principalement été consacrés à l’examen et à l’adoption du projet de loi de finances rectificative, exercice 2024 et du projet de loi de finances, exercice 2025. La session aura en outre été marquée par d’autres activités, dont la session de question d’actualité au gouvernement

Si nous sommes réunis ici, par-delà nos convictions politiques, c’est que nous soutenons les grandes ambitions pour l’émergence de notre pays. Cette voie des patriotes est une exigence, nous le savons. Elle nécessite des sacrifices, du courage et impose la prudence. L’engagement que nous prenons aujourd’hui à la Représentation nationale, c’est de continuer de faire les choix pour bâtir le Togo d’aujourd’hui et de demain”, a déclaré le Président de l’Assemblée, Kodjo Adedze lors de son allocution de clôture. 

Au bilan de 2024 pour la Représentation nationale, on retiendra en dehors des textes adoptés, le renouvellement de certaines institutions républicaines (CNDH, Cour Constitutionnelle), l’adoption de la nouvelle constitution, et l'installation d’une nouvelle législature

Les élus effectueront leur retour à l’hémicycle en mars.

Une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an 2025 au chef de l’Etat aura lieu le lundi 30 décembre au nouveau Palais de la Présidence de la République, à partir de 7h. L’ordre de passage des entités conviées se présente comme suit : 

Première vague : mise en place terminée à 6h30

  1. Les Présidents des Institutions de la République
  2. Les délégations des Institutions de la République
  3. Les délégations des confessions religieuses / chefferie traditionnelle 
  4. La délégation de l’administration générale 

Deuxième vague : mise en place terminée à 8h30

  1. La délégation du secteur privé et des artisans 
  2. La délégation des ordres professionnels 
  3. La délégation des artistes et acteurs culturels 
  4. La délégation des centrales syndicales 
  5. La délégation des organisations de la société civile 
  6. La délégation de la presse 

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a officiellement accordé le vendredi 27 décembre, la grâce présidentielle à 1064 condamnés en fin de peine, recensés dans tous les établissements pénitentiaires du pays. 

Cette mesure de clémence exceptionnelle, à effet immédiat, a été prise à l’occasion des fêtes de fin d’année et du nouvel an. L’objectif est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. En outre, elle permet de désengorger les centres carcéraux. 

En avril dernier, 808 condamnés avaient également bénéficié d’une remise de peine.

Au Togo, le budget de l’Etat pour l’année prochaine est désormais officiel. Les députés ont adopté vendredi 27 décembre à Lomé la Loi de finances, exercice 2025. 

Le nouveau budget, approuvé après d’intenses travaux en commission, s'élève en ressources et en charges à 2.396.588.972.000 FCFA (deux mille trois cent quatre-vingt-seize milliards cinq cent quatre-vingt-huit millions neuf cent soixante-douze mille francs CFA) contre 2.250.600.606.000 FCFA (deux mille deux cent cinquante milliards six-cent millions six cent six mille francs CFA) dans la loi de finances rectificative, exercice 2024, soit une hausse de 6,5%. 

Près de la moitié consacrée au social 

Dans le détail, la loi de finances 2025 consacre 49% du budget aux secteurs sociaux, avec des mesures fortes pour l'éducation, la santé, l'emploi des jeunes et l'inclusion financière. A travers ce vote, la représentation nationale entend “renforcer la croissance économique et contribuer à la stabilité du cadre macroéconomique”, a indiqué le chef du Parlement.

Le vote s’est déroulé en présence du ministre de l’économie et des finances, Essowè Georges Barcola.

L’assemblée nationale a adopté vendredi 27 décembre à Lomé, la Loi de finances rectificative, exercice 2024. Le texte, soumis il y a quelques jours par le gouvernement, a été approuvé en présence du ministre de l’économie et des finances, et de celui chargé des relations avec les Institutions de la République. 

Le budget rectificatif, élaboré conformément aux principes de sincérité budgétaire et de transparence dans la gestion des finances publiques, est projeté en recettes et en dépenses à 2.250.600.606.000 FCFA (deux mille deux cent cinquante milliards six-cent millions six cent six mille francs CFA) contre 2.179.125.009.000 FCFA (deux mille cent soixante-dix-neuf milliards cent vingt-cinq millions neuf mille francs CFA) dans la loi de finances initiale. Soit, une hausse de 71,4 milliards de francs CFA (3,3%).

Ce réaménagement de la loi de finances initiale est justifié, entre autres, par une augmentation des recettes non fiscales de 16,4%, une augmentation des appuis budgétaires de 31,3%, une augmentation des dépenses d’acquisition de biens et services de 16,2%, une augmentation des dépenses en atténuation de recettes de 48,5%, et une diminution des dépenses de projets financés sur ressources de dons de 13%. 

Les économies réalisées grâce aux réaménagements effectués sur certaines lignes de dépenses ont notamment permis d’abonder les dépenses urgentes de sécurité ainsi que la prise en compte de certains projets stratégiques, comme le projet d’identification biométrique e-ID Togo.

A la lumière de l’exposé des motifs, la demande de modification des autorisations parlementaires pour 2024 répond à un besoin d’ajuster les prévisions budgétaires initiales en tenant compte des nouvelles évolutions macroéconomiques aussi bien sur le plan national, régional qu’international”, a souligné le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze.

vendredi, 27 décembre 2024 18:19

Bilan 2024 de la diplomatie togolaise

A quelques jours de la fin de l’année 2024, le Togo dresse le bilan de son action diplomatique. Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey, s’est en effet une nouvelle fois plié au traditionnel exercice annuel.

Dans l’interview accordée à la presse nationale, le chef de la diplomatie togolaise est revenu sur les principales orientations de l’action diplomatique de l’année, menées par le pays sous l’impulsion du Président de la République, aussi bien sur le continent qu’en dehors.

Quelles ont été les principales orientations de l’action diplomatique du Togo en 2024 ?

Je vous remercie pour votre intérêt et l’attention particulière que vous accordez à la diplomatie togolaise, non seulement à ses réussites mais aussi à ses défis.

Sur le plan géopolitique mondial, 2024 se présente comme une année difficile marquée par la persistance de plusieurs foyers de tensions, d’instabilités politiques et sécuritaires dans nombre de pays ainsi que des incertitudes sur l’avenir du multilatéralisme. Mais dans cet imbroglio, le Togo a su, une fois encore, manœuvrer pour s’imposer comme un acteur majeur dont la voix compte, grâce aux orientations stratégiques du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, à savoir : l’engagement pour la paix en Afrique et dans le monde, l’attachement à la promotion d’un multilatéralisme plus juste et plus équitable au service des peuples, le panafricanisme, la réparation des crimes commis contre les peuples africains et la mobilisation des diasporas et des Afro-descendants au service du développement et de l’intégration africains.

Le Togo s’est fait un nom en matière de médiation. Le dernier fait d’arme a été la libération de deux gendarmes ivoiriens. Avant le communiqué de la présidence ivoirienne, rien n’a filtré de cette médiation. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le Togo se réjouit de la libération, le 29 novembre dernier, des deux gendarmes ivoiriens interpellés le 19 septembre 2023 au Burkina Faso grâce à une médiation de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République. La libération traduit le triomphe des vertus du dialogue et de la négociation dans un contexte régional de fortes perturbations et de défis multiformes.

Cet aboutissement heureux illustre également la capacité de la République du Faso et de la République de Côte d’Ivoire à œuvrer à la préservation de leurs relations historiques de fraternité et de bon voisinage et témoigne de leur attachement aux mécanismes pacifiques et diplomatiques de gestion et de résolution des crises interétatiques et des conflits internationaux.

Je salue le sens de l’écoute et les efforts respectifs de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, et de Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la République du Faso, qui ont permis de dépasser le contentieux et conduit à cette issue bénéfique aux intérêts des deux pays frères.

C’est toujours mû par son engagement pour la paix que le Togo a lancé, le 28 novembre dernier, l’initiative Global Peace and Security Alliance (GPSA) qui se veut un cadre fédérateur favorisant le dialogue entre plusieurs plateformes et fora œuvrant pour la paix et la sécurité mondiales. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de Lomé Peace and Security Forum (LPSF) créé il y a un an.

L’expertise du Togo en matière de médiation et de gestion des conflits ainsi que son engagement pour la paix sont aujourd’hui reconnus partout dans le monde. C’est fort de cela que j’ai été invité le 22 août à animer à l’Université de Sophia au Japon, une conférence sur la paix et la sécurité en Afrique et la médiation du Togo au Sahel, tout comme j’ai participé à un panel lors du 4ème Forum d’Assouan sur le thème “l’Afrique dans un monde en mutation : réimaginer la gouvernance mondiale pour la paix et le développement” qui s’est tenu les 02 et 03 juillet 2024 au Caire en Egypte. J’ai également pris part en février à l’édition 2024 du Munich Security Conférence (MSC) qui réunit chaque année des décideurs de haut niveau et des leaders d’opinion du monde entier pour des discussions sur les préoccupations les plus urgentes en matière de sécurité internationale, et à la réunion des Ministres des affaires étrangères de la coalition mondiale contre Daesh qui s’est tenue à Washington DC en septembre dernier.

Quoique reportés, les préparatifs du 9ème Congrès panafricain qui devrait se tenir à Lomé du 29 octobre au 02 novembre 2024 ont occupé une bonne partie de votre agenda. Qu’est-ce qui explique ce report et en quoi ce Congrès est important pour le Togo et l’Afrique ?

La mobilisation de la diaspora africaine et afro descendante en vue de leur reconnexion au continent est l’un des axes majeurs de la diplomatie togolaise. Que ce soit au plan national ou continental avec l’Union africaine, le Togo ne ménage aucun effort en ce sens. C’est ainsi qu’il a porté l’initiative ayant abouti en 2021, vous vous en souvenez, à la décision de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine relative à la Décennie des racines et des diasporas africaines (2021-2031). C’est également en reconnaissance du rôle du Togo sur cette thématique que la présidence du Haut comité chargé de l’agenda de cette Décennie lui a été confiée. Le 9ème Congrès panafricain de Lomé, qui se veut un espace privilégié pour les Africains vivant sur le continent et hors de celui-ci (la diaspora et les Afrodescendants) de s’interroger notamment sur la question de leur devenir humain, politique, culturel, social et sociétal, dans un monde de plus en plus instable, est l’une des activités phares de l’agenda de cette Décennie. 

A travers ce congrès, les pays africains devront définir ce qu’ils veulent et peuvent pour eux-mêmes et par eux-mêmes, aux côtés d’autres acteurs majeurs de l’économie mondiale et de la scène politique internationale. Comme le dit si bien Axelle Kabou, "le sous-développement africain commence par le sous-développement de la perception de soi et du monde extérieur, par l'immobilisme des mentalités". Il nous faut alors sortir de l’immobilisme et changer notre regard sur nous-mêmes.

Les 6 pré congrès régionaux tenus à Bamako pour l’Afrique de l’Ouest, Rabat pour l’Afrique du Nord, Dar-Es-Salam pour l’Afrique de l’Est, Pretoria pour l’Afrique australe, Brazzaville pour l’Afrique centrale et Salvador de Bahia au Brésil pour la diaspora en tant que 6ème région de l’UA, ont connu un excellent succès et ont formulé des recommandations pertinentes. Le report du 9ème Congrès est motivé par des raisons logistiques compte tenu du nombre exponentiel de participants inscrits quelques jours seulement après l’ouverture de la plate-forme  d’accréditation et par la nécessité de prendre en compte les contributions pertinentes de tous les acteurs pour une organisation inclusive et réussie. Ce n’est qu’une façon de reculer pour mieux sauter.

Les actions du Togo pour le renouveau du panafricanisme et la reconnexion des Afrodescendants ne se sont pas limitées aux préparatifs du 9ème Congrès… !

Vous avez raison. Comme je l’ai dit plus haut, la mobilisation des Afrodescendants en vue de leur reconnexion au continent fait partie des priorités du Togo.

C’est ainsi qu’à l’UNESCO, le Togo a fait célébrer, pour la première fois, la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante (JMCA), instituée par une résolution de la 40ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, suite à un projet de résolution portée par notre pays. L’objectif est de dresser un pont entre l’Afrique et les pays caribéens et latino-américains qui, par le jeu de l’histoire, regroupent sur leurs sols des communautés d’Afrodescendants qui véhiculent et enrichissent la culture africaine. Il est important de mettre en évidence le pont culturel qui existe entre l’Afrique et ces communautés d'Afro descendants partout dans le monde, dans l’esprit de Kwame N’Krumah qui disait : “Je ne suis pas africain parce que je suis né en Afrique mais parce que l’Afrique est née en moi”.

Notre participation au 10ème Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) qui s’est tenu en fin novembre à Cascais au Portugal sur le thème : “Unis dans la paix : restaurer la confiance, remodeler l’avenir” a été pour nous une occasion de rappeler les contributions des civilisations y compris africaines à la paix et au progrès de l’humanité.

De même, les 8 et 9 décembre 2024, à l’invitation de mon homologue Monsieur Bruno Rodriguez Parrilla, j’ai effectué une visite officielle à La Havane, en République de Cuba où j’ai pris part à la Conférence sur la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine sur le thème : “Décennie des Afrodescendants : Égalité-Équité-Justice sociale”. Il convient de souligner que la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine a été proclamée le 23 décembre 2013 par les Nations Unies afin de promouvoir les droits des personnes d’ascendance africaine et combattre le racisme et les discriminations dont elles sont victimes. La lutte contre le racisme et la discrimination implique la réparation des injustices historiques subies par les populations africaines et d’ascendance africaine.

Dans cette dynamique de mobilisation des diasporas, nous n’avons pas laissé de côté la diaspora togolaise. J’ai pris soin de rencontrer les Togolais vivant dans les pays où je me suis rendu en visite. Ces moments sont pour nous l’occasion de les écouter quant à leurs préoccupations afin de pouvoir y répondre, dans la mesure du possible. Des mesures ont ainsi été prises, pour apporter le soutien et la protection de l’Etat à des Togolais en détresse à l’extérieur que, pour des raisons évidentes, je ne saurais détailler ici. Je suis cependant heureux pour les 131 compatriotes dont 28 enfants et 15 bébés que nous avons rapatriés de la Libye en octobre et pour les 23 migrants rapatriés de la Guinée Equatoriale. Tenant toujours compte des doléances des Togolais de l’extérieur, un groupe de travail a été créé pour réfléchir à l’harmonisation des tarifs et formes des actes consulaires.

L’évaluation de nos politiques publiques est un élément important dans notre quête d’efficacité et d’efficience. C’est pour cette raison que deux décennies après les assises nationales de la diaspora togolaise, il a été nécessaire de faire le bilan de toutes les initiatives prises dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations qui en étaient issues. Grâce à l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un atelier d’évaluation des actions et mesures de mobilisation et d’engagement des Togolais de l’extérieur pour le développement du Togo a réuni tous les acteurs concernés, du 5 au 7 décembre 2024.

Vous avez été aussi très offensif dans le cadre du renforcement des relations bilatérales du Togo. Quelles sont les actions menées par vous-même et vos services en 2024 ?

Aucun pays ne s’est développé à partir uniquement de son potentiel endogène, moins encore à partir de l’aide étrangère. Il faut un savant alliage des deux. Notre ambition est d’avoir des partenaires fiables qui sont disposés pour une coopération mutuellement avantageuse afin de concrétiser les projets phares de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, ce qui implique non seulement l’élargissement du réseau diplomatique du Togo mais aussi la diversification des partenaires.

Je suis ainsi heureux de vous annoncer l’ouverture cette année d’une ambassade du Togo à Doha au Qatar, un des pays du Moyen-Orient dont l’économie est en pleine expansion. Le Togo a aussi signé des accords d’établissement de relations diplomatiques avec l’Ouzbékistan et le Bahamas ainsi que des accords d’exemption de visa avec l’Afrique du Sud, la Serbie et l’Inde pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, et avec Sao Tomé et Principe pour tous les autres types de passeports.

L’attractivité d’un pays se mesure également par le nombre de visites officielles. Sur ce plan, l’année 2024 a débuté avec la visite à Lomé du chef de la diplomatie chinoise, Monsieur  Wang Yi, les 16 et 17 janvier. Elle a été l’occasion pour les deux parties de renouveler leur engagement à consolider et renforcer leur coopération dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la transformation agricole, de la sécurité́ alimentaire, de l’industrialisation, de la technologie et de l’intelligence artificielle, des infrastructures et de la sécurité́. C’est toujours dans le cadre des excellentes relations qui existent entre la Chine et le Togo que le Chef de l’Etat, accompagné d’une importante délégation, a pris part les 5 et 6 septembre 2024, au Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC). Cet événement, centré sur le renforcement des relations entre la Chine et les pays africains, s’inscrit dans le cadre d’une série de discussions visant à promouvoir des partenariats stratégiques et le développement durable.

En fin mars, ça été le tour de Monsieur Xavier Bettel, Vice-premier ministre, Ministre de la coopération et de l’action humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, d’effectuer une visite de travail dans notre capitale à l’issue de laquelle a été signée une lettre d’entente  entre les deux pays relative au renforcement de nos relations de coopération au développement. Le champ de nos partenaires s’est élargi à la Barbade, dont le Ministre de l’économie et de l’investissement, Monsieur Chad Blackman, a séjourné dans notre pays du 15 au 18 mai.  

Un autre partenaire, pas des moindres, est le Brésil dont le ministre d’Etat, ministre des relations extérieures, Monsieur Mauro Vieira, a effectué une visite de travail à Lomé du 18 au 19 juillet 2024. Depuis l’établissement de nos relations diplomatiques en 1972, le Togo et le Brésil entretiennent de très bonnes relations de coopération. Le Togo a été également honoré par la visite à Lomé de  Monsieur Gareth Haddad do Espiritu Santo Guadalupe, Ministre des affaires étrangères, de la coopération et des communautés de Sao Tomé et Principe le 18 juin 2024 et celle de Monsieur Yusuf Tuggar, alors ministre des affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria, le 05 novembre 2024. Les sujets de coopération bilatérale et des préoccupations sous-régionales ont été au cœur des discussions.

Les consultations politiques Togo-Inde qui ont eu lieu à Lomé les 27 -28 juin 2024 ont permis de convenir de nouveaux axes de coopération. Il faut noter que l’Inde soutient le Togo dans l'électrification de 500 localités rurales par des systèmes solaires photovoltaïques.

Les consultations politiques Togo-Arménie se sont également tenues du 29 au 31 juillet 2024 à Erevan pour définir les nouveaux chantiers de coopération entre les deux pays. Nous avons aussi pris part, les 9 et 10 novembre à Sotchi, à la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, qui a été l’occasion de jeter les bases d’une nouvelle architecture de la coopération entre ce pays et les Etats africains. 

En marge des travaux, je me suis entretenu avec mon homologue russe, Monsieur Sergueï Lavrov. Nous avons fait un tour d’horizon des axes de coopération entre la Russie et le Togo qui feront l’objet d’un suivi plus pointu avec l’ouverture en 2025 d’une ambassade de Russie à Lomé. De même, le sommet Italie-Afrique qui s’est tenu à Rome en début d’année a inauguré une nouvelle ère de coopération entre l’Afrique et l’Italie dans le domaine de l’énergie notamment.

Avec le Japon, la coopération a permis au Togo de bénéficier du programme Kennedy Round (KR). Participant à la réunion ministérielle de la TICAD-9, j’ai eu une audience avec Madame Kamikawa Yoko, Ministre japonaise des Affaires Étrangères sur le renforcement de la coopération entre le Togo et le Japon.

Il faut dire que j’ai souvent profité de ma participation à des événements internationaux pour rencontrer des homologues ou partenaires pour échanger sur des sujets d’intérêt commun. Ce fut le cas avec mes homologues d’Algérie et du Portugal en marge du Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies. En marge de la Conférence sur la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine, j’ai été reçu en audience par le Vice-président de la République de Cuba, Son Excellence Salvador Valdés Mesa, à qui j’ai transmis les salutations du Chef de l’Etat togolais, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé. J’ai également échangé avec mon homologue cubain et Monsieur Alpidio Alonso Grau, ministre de la Culture. 

Séjournant à Berlin, j’ai eu un entretien fructueux avec le Ministre allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Madame Svenja Schulze sur les prochaines étapes de notre coopération dont le fil rouge demeure l’appui aux secteurs essentiels comme la santé, l’éducation, l’agriculture, la décentralisation et la bonne gouvernance. Lors de la Munich Security Conference, je me suis entretenu avec mes homologues Luminita Odobescu de la Roumanie, Mariya Gabriel de la Bulgarie et Hakan Fidan de la Turquie, etc…

Quid de notre action multilatérale ?

Il n’est un secret pour personne que le Togo est un fervent défenseur de l’intégration africaine. Outre notre participation active aux instances de l’Union africaine et des organisations sous-régionales générales ou spécialisées auxquelles notre pays appartient, nous œuvrons inlassablement pour démolir toutes les barrières qui freinent l’intégration des peuples. C’est ainsi que nous organisons chaque année la semaine de l’intégration africaine qui vise à renforcer les liens d’amitié et de cohabitation entre le peuple togolais et les communautés étrangères installées sur notre territoire. Lancée le 8 mai, l’édition de 2024 a été un moment intense de communion où ces communautés ont rivalisé en génialité pour présenter les particularités culturelles de leurs pays d’origine.

Nous avons été particulièrement très actifs au sein de la Cedeao qui, reconnaissant l’engagement et les qualités de médiateur du Président de la République, lui a confié la mission de faciliter le dialogue entre l’organisation et les trois Etats du Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) qui ont manifesté leur volonté de la quitter.

Par ailleurs, notre participation au 19ème Sommet de la Francophonie qui s’est tenu les 4 et 5 octobre à Paris sur le thème : “créer, innover et entreprendre en français”, a été pour nous, l’occasion de réitérer notre engagement aux idéaux que promeut cette organisation non seulement sur le plan culturel mais aussi en matière d’inclusion sociale, de bonne gouvernance et de démocratie.

Quant au Commonwealth, quand bien même notre adhésion ne date que de 2022, notre pays y est très actif et mobilise toutes les opportunités qu’offre cette organisation. La participation du Premier ministre, Madame Victoire Tomegah-Dogbé au dernier Sommet du Commonwealth qui s’est tenu en octobre à Samoa ainsi que sa présence à Londres, le 5 décembre 2024 à la table ronde de haut niveau des investisseurs anglophones sur le Togo, en sont une illustration. 

Cette initiative du Conseil des entreprises et de l’investissement du Commonwealth (CWEIC) vise à promouvoir les échanges commerciaux avec le secteur privé togolais et à attirer des investissements étrangers au Togo. Je tiens à rappeler que la visite à Lomé du 15 au 18 juillet de Madame Patricia Scotland, Secrétaire générale du Commonwealth, s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre l’institution et notre pays, et a permis de faire le point sur les défis de développement du Togo ainsi que l’accompagnement du Commonwealth dans les domaines, entre autres économique, institutionnel et de la jeunesse.

Je ne saurais terminer ce point sans évoquer la participation du Togo au Sommet de l’avenir qui s’est tenu à New York en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont l’un des objectifs est de forger un nouveau consensus international sur la manière d’améliorer le présent et de préserver l’avenir. Cette rencontre unique en son genre a été l’occasion de rétablir la confiance entre les Etats et les institutions internationales, et de démontrer que la coopération internationale peut relever efficacement les défis actuels et futurs. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, y a délivré un discours riche en contenu. Il a en effet mis en exergue les efforts du Togo pour bâtir un Etat fort, lequel doit être au centre de toutes les politiques d’aide au développement très souvent déconnectées des besoins et aspirations réels des peuples. “Nous croyons que c’est en travaillant ensemble, dans un esprit de solidarité et de respect mutuel que nous parviendrons à relever les défis de notre époque et à offrir à nos enfants un monde plus juste, plus prospère et plus durable”, avait-t-il souligné.

Vous mettez un accent particulier sur le renforcement des capacités des diplomates. Est-ce dans cette dynamique que vous avez organisé la conférence des ambassadeurs et chargés d'affaires du Togo ?

Bien-sûr ! Organisée à l’initiative du Président de la République, la conférence diplomatique des ambassadeurs et chargés d'affaires du Togo qui s’est tenue à Lomé les 05 et 06 août 2024 a pour objectif de forger une compréhension commune des enjeux politiques nationaux et internationaux en vue de renforcer l’efficacité des missions diplomatiques et des postes consulaires du Togo. La conférence a servi de cadre pour entretenir les représentants du Togo à l’extérieur sur plusieurs sujets, notamment la Constitution de la Vème République, la mise en œuvre de la Feuille de route  gouvernementale, le programme d’urgence et de renforcement de la résilience des populations  dans la région des Savanes, l’optimisation de la contribution de la diaspora  dans le développement national, le 9ème Congrès panafricain de Lomé, la gestion financière et comptable des ambassades ainsi que les nouvelles  procédures de visa  pour le Togo. 

La conférence a surtout permis aux chefs de mission du Togo à l’étranger d’être informés sur les réformes substantielles introduites par la nouvelle Constitution, qui nécessitent une adaptation fondamentale de l'approche diplomatique du Togo. En marge de cette rencontre, les participants ont effectué, le 03 août 2024, des visites de terrain, notamment au camp de Nioupourma où est stationnée la force opérationnelle Koundjoaré, chargée de contenir la menace djihadiste dans le nord de notre pays aux fins de s’imprégner des efforts engagés  par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Ils se sont également rendus à Mandouri, dans la préfecture du Kpendjal, où ils ont eu l'occasion d'échanger directement avec les populations locales, qui sont en première ligne face aux effets du terrorisme. Ces visites ont permis aux diplomates de mieux appréhender les réalités sur le terrain et les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Nous les avons instruits d’œuvrer pour une diplomatie togolaise plus pragmatique, audacieuse et décomplexée.

Quel sera votre mot de fin ?

Mon de mot de fin sera d’inviter le peuple togolais dans son ensemble à prier et à demander à Dieu d’accorder au Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, la santé, la grâce, la protection et la bénédiction pour l’année 2025 afin qu’il puisse continuer son œuvre de transformation de notre pays et guider notre nation vers un avenir encore plus radieux.

Je formule également à l’endroit du Premier ministre, Madame Victoire Tomegah-Dogbé, mes vœux de santé, de bonheur et de succès dans toutes ses entreprises pour le bien de notre pays. J’étends ses vœux à tous mes collègues du Gouvernement ainsi qu’aux partenaires du Togo.

Tout en les appelant à plus de dévouement et d’abnégation au travail, je souhaite aux membres du personnel du Ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, mes vœux de santé, de paix intérieure et de réussite dans toutes leurs initiatives.

A toutes et à tous, je rappelle cette formule d’Helen Keller qui dit que "La vie est soit une aventure audacieuse, soit rien du tout". Ayons le courage de vivre la vie dont nous rêvons.

Bonne année 2025 !

Je vous remercie.

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