RTG

RTG

Deux ans après le sommet sur la lutte contre le trafic des faux médicaments et le lancement de “L’initiative de Lomé”, le Togo et ses partenaires (Fondation Brazzaville, OMS) font le point sur les différentes avancées. Mardi, en marge de la 72ème session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique, une rencontre s’est tenue dans ce sens. 

L’activité, qui a réuni plusieurs intervenants de haut rang, a été l’occasion de partager les dernières informations actualisées sur le phénomène et les meilleures pratiques mises en œuvre pour lutter. Également, les différents pays du continent ont été une nouvelle fois invités à rejoindre le combat en ratifiant le Traité de l’Agence africaine du médicament, dont la concrétisation a été abordée. 

Le réseau des faux médicaments ou de qualité inférieure est étroitement lié à d’autres réseaux”, a souligné le ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa, qui a rappelé la nécessité d’une approche coordonnée et multisectorielle comme le fait le Togo depuis quelques années. D’ailleurs, un projet pilote de lutte sera lancé dans le pays au quatrième trimestre de cette année, matérialisant un peu plus l’engagement du gouvernement sur la question. 

Selon l’OMS, 70% des médicaments sur le continent sont importés, ce qui favorise des circuits de trafic parallèle et la falsification. Lundi à l’ouverture du sommet, le Président de la République, Faure Gnassingbé avait invité les autres pays à rejoindre l’initiative. 

Lire aussi :

Faure Gnassingbé sur le trafic des faux médicaments en Afrique : « Il est temps d’agir ! »

Au Togo, les forces de défense et de sécurité du dispositif de l’Opération Koundjoare ont essuyé lundi soir, une nouvelle attaque “complexe” dans le village de Blamonga, localité frontalière avec le Burkina Faso. 

Selon l’état-major des FAT, une patrouille est tombée dans une embuscade tendue par les groupes armés terroristes. Un échange de tirs nourri de plusieurs minutes s’en est suivi, au bout duquel les militaires togolais, qui ont riposté de “façon vigoureuse”, ont “obligé l’ennemi à battre en retraite”. 

Si aucune perte humaine n’a été déplorée côté togolais, quelques blessés ont néanmoins été enregistrés et sont pris en charge par les services compétents. 

Depuis novembre 2021, les forces armées essuient régulièrement des raids opérés par des bandes terroristes en provenance du Sahel. En mai dernier, une violente attaque avait fait 8 morts et 13 blessés parmi les militaires.

Lire aussi

Nouvelles attaques terroristes dans les Savanes, le chef de l’Etat au contact des populations

Réunis au Togo dans le cadre de la 72ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, les ministres de la santé du continent ont approuvé ce mardi, au deuxième jour de la rencontre, une nouvelle stratégie destinée à renforcer l’accès au diagnostic, au traitement et aux soins pour les maladies non transmissibles graves (MNT) ou encore maladie chroniques.

Dénommé “PEN-PLUS”, le nouveau plan s’articule notamment autour d’un renforcement de la capacité des établissements sanitaires de premier niveau à dépister et à prendre en charge rapidement les MNT, réduisant ainsi le nombre de décès. Pour cause, selon une enquête, les MNT sont, “dans la plupart des régions d’Afrique”, “traitées dans les établissements de santé tertiaires, que l’on retrouve principalement dans les grandes villes”. 

Une situation qui, selon l’organisme onusien, “exacerbe les inégalités en matière de santé, car elle met les soins hors de portée de la plupart des patients des zones rurales, périurbaines, et à faible revenu”.

Avec cette nouvelle stratégie, les Etats sont appelés à “ mettre en place des programmes standardisés pour lutter contre les MNT, tout en veillant à ce que les médicaments, les technologies et les diagnostics essentiels soient disponibles et accessibles dans les hôpitaux de district”.

Pour rappel, les maladies non transmissibles graves sont des affections chroniques qui, en l’absence de diagnostic rapide et de traitement, entraînent une hausse des taux de handicap et de décès chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. En Afrique, les plus répandues sont la drépanocytose, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension ou encore l’asthme.

Notons enfin que les travaux ont été dirigés par le ministre togolais de la santé, Moustafa Mijiyawa, président de la 72ème session. 

Au Togo, le programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né dénommé ‘Wezou’ aura un an le 25 août prochain. L’initiative, déployée par le gouvernement, en concrétisation d’un engagement pris un an plus tôt par le Président de la République, enregistre en dix mois de mise en œuvre des résultats prometteurs

De septembre 2021 à juillet 2022, le programme a bénéficié à 376 504 femmes, tandis que 206 296 se sont enrôlées. Sur la même période, 909 000 prestations ont été réalisées, parmi lesquelles près de 100 000 accouchements et 666 césariennes. Au total, plus de 1,3 milliard FCFA ont été débloqués, sur les 3 milliards alloués.

Pour l’exécutif, l’ambition est claire : réduire drastiquement les taux de mortalité maternelle et néonatale, en insistant davantage sur la prévention, en amoindrissant les risques et en offrant de meilleures prises en charge sur tout le territoire.

Lire aussi

Programme ‘Wezou’ : mode opératoire

L’Office togolais des recettes (OTR) effectue ce mardi 23 août au Port de Lomé une vente aux enchères publiques.  

En tout, 1021 véhicules sont mis en vente. Le Fisc souligne que la participation est soumise au paiement d’une quittance non-remboursable de 25 000 FCFA. 

Ces enchères publiques organisées régulièrement sur tout le territoire concernent généralement des marchandises issues de saisies ou en souffrance aux douanes.

Lire aussi

Vente aux enchères publiques ce mardi au Port de Lomé

Le Cadre permanent de concertation (CPC) a procédé lundi, au cours de sa deuxième session de l’année, au renouvellement de son bureau. Composé de 5 membres, il sera dirigé par Adrien Beleki Akouété, issu du groupe extra-parlementaire. 

Le président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP) remplace à ce poste Gerry Taama, leader du Nouvel engagement togolais (NET) et issu du groupe parlementaire NET/PDP. Conformément aux dispositions statutaires, le nouvel exécutif dirigera le CPC pendant une période de trois mois, durant laquelle de nombreux sujets seront à l’agenda. Notamment, la politique énergétique du gouvernement, la protection de l’environnement, ou encore l’inclusion financière, pour ce qui est des premières activités communiquées. 

Créé par arrêté ministériel en janvier 2022, le Cadre permanent de concertation est une des  recommandations de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) qui s’est achevée quelques mois plus tôt. Entre autres objectifs de ce creuset de réflexion et d’entente, discuter des questions d’intérêt national (socio politiques, économiques, culturelles, sanitaires, sécuritaires), effectuer le suivi de la mise en œuvre des propositions issues de la CNAP, et contribuer aux côtés du gouvernement à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Le nouveau bureau 

Président : Adrien Beleki Akouété (Groupe extra-parlementaire)

1er vice-président : Atcholi Aklesso (Groupe de la majorité parlementaire, UNIR)

2ème vice-président : Innocent Kagbara (Opposition parlementaire, NET/PDP)

3ème vice-président : Pacôme Adjourouvi (Groupe des députés indépendants à l’assemblée nationale)

Le poste permanent de rapporteur général est assuré par le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi.

Au Togo, le projet de gestion des urgences sanitaires en Afrique (SURGE) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est entré dans sa phase opérationnelle. Le pays a réceptionné en fin de semaine dernière, une dizaine de matériel roulant (véhicules pick-up) et d’équipements destinée aux équipes d’interventions.

La dotation, remise au ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa, par la Directrice régionale Afrique de l’Organisation, Matshidiso Moeti, doit permettre de renforcer et d’améliorer la réponse du pays aux urgences. Une plateforme de formation en ligne pour les agents a également été mise en place, afin de poursuivre les actions engagées quelques semaines plus tôt à l’endroit de 50 professionnels parmi lesquels un nombre significatif de femmes. L’ambition finale, explique l’OMS, est de réduire de 24h au minimum, les temps de réponse aux urgences sanitaires sur le continent.     

Pour rappel, le Togo est l’un des cinq pays ayant accepté d’être l’un des pilotes de ce projet.

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a lancé Biosecu, une application web de reconnaissance faciale destinée à vérifier l’existence physique des pensionnés et rentiers. 

L’objectif est de faciliter les démarches aux bénéficiaires résidant au Togo ou à l’étranger.

Ainsi, ceux-ci pourront effectuer l’opération de contrôle de vie à distance via la technologie de reconnaissance faciale. Si le processus a été suspendu en raison de la pandémie du Covi-19, il a repris depuis le 16 août et se poursuit jusqu’au 31 décembre pour le paiement des pensions et rentes du premier semestre 2023.

En effet, souligne le directeur général de la CNSS, Ingrid Awade, “le paiement des droits de ceux des bénéficiaires qui n’effectueront pas ladite opération sera suspendu à compter du 1er janvier 2023, conformément aux dispositions réglementaires du code de sécurité sociale”. 

Cette innovation vient s’ajouter aux réformes déjà entreprises par l’institution chargée de la sécurité sociale au Togo pour sa digitalisation dont la télédéclaration et le télépaiement.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a officiellement ouvert ce lundi à Lomé, les travaux de la 72ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Dans son allocution de circonstance, le chef de l’Etat s’est réjoui du choix du Togo pour l’organisation de cette réunion de haut niveau, rappelé les initiatives prises par le pays pour l’amélioration de son système sanitaire, et surtout appelé à des actions davantage concertées au profit des Etats et des populations. 

Retrouvez l’intégralité de son discours. 

---

Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Madame la Présidente de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Directeur Général de l’OMS,

Madame la Commissaire de l’Union Africaine,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales accréditées au Togo

Madame la Directrice Régionale de l’OMS Afrique

Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Chers participants,

Monsieur le Directeur général, je saisis l’occasion de ce jour pour vous exprimer à nouveau mes chaleureuses félicitations pour votre récente reconduction à la tête de l’Organisation mondiale de la santé, et former des vœux de plein succès pour votre nouveau mandat.

À l’endroit de tous, je voudrais réitérer les mots de bienvenue que Monsieur le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins vous a adressés tout à l’heure; Et vous dire, au nom du gouvernement et du peuple togolais tout entier, que nous sommes vraiment heureux et fiers de voir Lomé, notre capitale, accueillir -pour la première fois- la session annuelle du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique.

L’histoire retiendra certainement que cette première pour le Togo, décidée au terme de la soixante-neuvième (69ème) réunion à Brazzaville en août 2019, s’est finalement concrétisée en cette année 2022, après deux éditions tenues en mode virtuel en raison des restrictions imposées par la pandémie de covid19.

Je vous encourage donc, chers participants venus des pays frères, à aménager du temps, après vos travaux, pour aller à la découverte du Togo, de sa beauté et de son hospitalité.

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

En dépit des évolutions de la situation sanitaire qui nous permettent de nous retrouver ici ce matin, la présente session se tient dans un contexte toujours éprouvé par la pandémie, où la santé reste encore fortement tributaire des inégalités d’accès aux soins, des changements climatiques, des conflits dans plusieurs régions du monde et de l’insécurité sur notre continent.

Déjà en mai dernier, la soixante-quinzième (75ème) assemblée mondiale de la santé s’est réunie sur le thème éloquent de « Santé pour la paix et paix pour la santé ».

Notre réflexion globale doit nécessairement intégrer l’impact de ces crises multidimensionnelles, dont la complexité et la persistance menacent la survie même de l’humanité.

En Afrique, comme partout ailleurs, nous devons donc tenir compte des enjeux de l’heure, et surtout agir : Agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps ; Agir pour offrir une protection sociale et une couverture sanitaire universelle à nos concitoyens ; Agir pour éradiquer le phénomène des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité...

Il y a beaucoup à faire, c’est indéniable. Mais face à l’importance des défis qui restent à relever, nous pouvons légitimement reconnaître les progrès accomplis à leur juste mesure, et les saluer comme autant de victoires dans notre lutte pour améliorer la vie dans son acception générale : soigner et protéger, mais aussi prévenir, anticiper, éduquer.

Monsieur le Directeur général,

Distingués invités,

La santé est une priorité de cohésion sociale que nous avons placée au cœur de notre politique de développement.

L’une des ambitions de la feuille de route du gouvernement à l’horizon 2025 est en effet « d’offrir une identité et garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous », en ligne avec le treizième programme général de travail de l’OMS, qui vise à faire bénéficier un milliard de personnes supplémentaires d’une couverture sanitaire universelle.

Dans cette optique, nous avons fait évoluer le cadre institutionnel, notamment avec la création d’un ministère délégué chargé de l’accès universel aux soins, au sein du ministère de la santé.

Quant au cadre législatif, il a vu, entre autres, l’adoption de la loi instituant l’assurance maladie universelle, dont le déploiement est confié à l’institut national d’assurance maladie.

La politique que nous mettons en œuvre dans le domaine de la santé intègre bien le concept one health, par l’approche holistique que nous avons adoptée.

Ainsi, depuis bientôt un an, nous avons développé un programme d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né, qui vise à accroître leur accès aux services et aux soins de santé. L’engouement appréciable qu’il suscite auprès des bénéficiaires, dans les centres de santé publics et accrédités, encourage à le poursuivre, voire à en étendre les prestations.

Nos enfants, élèves du primaire et du secondaire, pour leur part, sont éligibles à une assistance médicale dédiée dont bénéficient à ce jour environ deux (2) millions d’entre eux.

De façon générale, la disponibilité en ressources humaines s’est améliorée avec la décentralisation des établissements d’enseignement et des formations sanitaires, à travers la construction et l’équipement des structures selon la carte sanitaire ; Ce qui a permis une augmentation significative de l’accessibilité géographique aux soins, estimée aujourd’hui à 76%.

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

Au nombre des actions concertées résultant de notre souci constant de préserver la santé de nos populations, je voudrais mentionner l’Initiative de Lomé lancée ici-même le 18 janvier 2020 par le Togo et cinq (05) autres pays africains, à savoir le Congo, le Ghana, le Niger, l’Ouganda et le Sénégal.

La déclaration politique qui en est issue vise à mettre en œuvre des plans nationaux de lutte contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiés, à travers une action coordonnée des pouvoirs publics et du secteur privé.

En rappelant que près de la moitié des signalements de trafic proviennent d’Afrique subsaharienne, et -pire- que plus de cent mille (100.000) décès d’enfants de moins de cinq (05) ans chaque année seraient liés à l’utilisation d'antipaludéens de mauvaise qualité, je plaide pour que nous soyons rejoints dans cette lutte par l’ensemble des autres pays qui n’ont pas encore adhéré à l’initiative.

L’engagement pour la santé est pour nous une responsabilité, mais elle est surtout, pour nos sociétés, la clé qui ouvre les portes de l’harmonie, du progrès et de la prospérité. Je vous remercie, à cet égard, des appréciations que vous avez eues à l’endroit de mon pays pour les résultats obtenus dans l’éradication de maladies tropicales négligées, et dans la riposte nationale contre la pandémie de Covid19.

Monsieur le Directeur général,

Distingués invités,

Ces progrès ont été rendus possibles grâce au dévouement et à l’engagement de tous les acteurs de la santé au plan national, et grâce à l’accompagnement et à la sollicitude de nos partenaires.

Je voudrais saisir la présente opportunité pour exprimer mes félicitations à toutes les parties prenantes qui œuvrent à tous les niveaux dans notre pays, pour préserver ce bien précieux qu’est la santé.

Je formule, en notre nom à tous, des mots de remerciement à l’endroit de toutes les institutions et organisations partenaires qui interviennent dans le domaine de la santé au Togo et appuient nos efforts.

Je ne saurais manquer l’occasion de saluer en particulier l’Organisation mondiale de la santé.

Nos relations ont en effet franchi le cap de la simple coopération institutionnelle pour être désormais un véritable partenariat pour soutenir nos systèmes de santé, pour coordonner la réponse aux urgences, pour défendre l’équité vaccinale, bref un partenariat pour nous orienter, tirant leçon des crises actuelles, vers des solutions plus durables, équitables et saines.

L’épisode non encore achevé de la pandémie de Covid19 aura, en tout état de cause, contribué à mettre en lumière l’importance du multilatéralisme incarné par l’OMS, qui s’est résolument tenu aux côtés des plus vulnérables, avec l’équipe spéciale de l’Union africaine pour l’acquisition des vaccins.

Ce faisant, vous avez administré une preuve supplémentaire que la solidarité reste un ingrédient nécessaire de la santé mondiale, en particulier pour l’actualisation de ses mécanismes de financement et la revue du règlement sanitaire international.

C’est la voix africaine que je vous encourage à continuer de porter dans les enceintes où des questions cruciales pour l’avenir du monde sont abordées.

Je suis certain que le programme de transformation de l’OMS en Afrique, lancé par Dr Matshidiso Moeti (directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique) contribuera à renforcer la qualité des contributions de notre région à la question sanitaire au plan mondial, car elle vise à placer l’Homme au cœur du changement, et à promouvoir une culture définie par les valeurs que nous avons en partage.

Je forme le vœu que les délibérations des présentes assises permettent à notre région et à l’Organisation mondiale de la santé en général d’apporter une réponse toujours plus efficace, plus humaine et plus pérenne aux besoins de nos États et plus encore de nos populations.

C’est sur cette note de confiance que je déclare ouverte la soixante-douzième (72ème) session du Comité régional de l’OMS Afrique.

Le Togo a reçu lundi un certificat de reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour avoir éradiqué quatre maladies tropicales négligées : la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine (THA), et le trachome. La distinction a été remise au Président de la République, Faure Gnassingbé, par le Directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en marge de l’ouverture de la 72ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique.  

Avec cet acte, le Togo devient officiellement le premier pays au monde à éliminer ces quatre affections, qui touchent chaque année plus d’un milliard de personnes vulnérables sur la planète. Dans les détails, le pays est d’abord devenu exempt de la transmission du ver de Guinée en 2011, puis de la filariose lymphatique encore dénommée éléphantiasis six ans plus tard, en 2017. 

En 2020, malgré la crise sanitaire, le Togo a satisfait à tous les critères d’élimination de la THA ou maladie du sommeil, pathologie endémique sur le continent causée par la piqûre de la mouche tsé-tsé. Enfin, il y a quelques mois, en mai dernier, le pays valide l’élimination du trachome, devenant le quatrième pays africain à atteindre ce cap, après le Maroc, le Ghana et la Gambie. 

"Ce n'est pas seulement une grande réussite, mais aussi un cadeau pour les générations futures", a déclaré le directeur de l’OMS, en félicitant le chef de l’Etat et en invitant le gouvernement à “continuer à faire preuve du même leadership”. 

Pour rappel, pas moins de 11 maladies tropicales ont été officiellement reconnues par l’OMS comme étant négligées. Parmi ces dernières, l’onchocercose, l’ulcère de buruli, ou encore le pian. 

Pour le Togo, l’ambition est d’en faire davantage, en intensifiant les actions à l’endroit des populations vulnérables dans les zones reculées, ayant surtout des difficultés d’accès à l’eau potable ou à l’assainissement.