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Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, a participé jeudi 12 novembre à Rabat au Maroc, à un Forum sur la réduction des coûts de transferts de fonds de la diaspora africaine. L’activité, co-présidée avec son homologue marocain Nasser Bourita, est l’un des projets prioritaires du plan d’action de la décennie des racines africaines et de la diaspora africaine, que le Togo préside

L’objectif de ce colloque, qui a réuni des ministres et hauts responsables du continent, gouverneurs de banques centrales, représentants du corps diplomatique et d’institutions internationales, était de mener des réflexions approfondies pour trouver des approches de solutions innovantes susceptibles de répondre au besoin d’optimisation des transferts de fonds de la diaspora.

Il s’agira notamment d’envisager la mise en place d’infrastructures adéquates et le renforcement des cadres réglementaires favorables à une meilleure contribution des Africains de l’étranger.

Aujourd’hui, l’importance des envois de fonds de la diaspora dans l’économie de nos pays et dans le quotidien des ménages n’est plus à démontrer car de nombreuses études la documentent assez bien. A titre indicatif, ces transferts monétaires vers le continent se sont élevés à 85,9 milliards de dollars en 2019 et 78,4 milliards en 2020 et représentent une contribution moyenne comprise entre 7 et 10 % du PIB de nos différents pays. Ils représentent plus de 20 % du PIB de certains pays comme le Cap Vert, la Gambie et le Lesotho. Au Togo, les transferts financiers représentent entre 8% et 10% du PIB”, a notamment révélé le chef de la diplomatie togolaise dans son intervention.

Et de préciser que si “les envois de fonds des migrants africains vers leurs pays d’origine ont connu en 2021 une augmentation de 6,2 % (selon un rapport de la Banque mondiale)”, le continent africain figurait toujours parmi les régions du monde victimes de coûts de transferts très élevés par rapport à la moyenne. 

En cause, des transferts astreints à des taux exorbitants, ou encore des retenues pratiquées par les organismes de transfert. 

Nous devons aussi agir en synergie et nous inspirer des bonnes pratiques existantes en la matière sur le continent ou ailleurs, pour plus d’efficacité”, a exhorté Robert Dussey, avant d’affirmer que “le Togo souhaite vivement que ce forum permette aux Etats africains de convenir d’un cadre et d’une procédure pour engager très rapidement des négociations formelles avec les principales agences de transfert de fonds afin de les amener à réduire les coûts de leurs prestations”.

En marge des assises, le ministre a eu des entretiens d’abord avec son homologue et ensuite avec le président de l’Assemblée nationale marocaine.

Au Togo, la vulgarisation des nouvelles réformes de la Loi de finances 2023 se poursuit. La Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo) a initié, depuis jeudi 12 janvier à Lomé, une rencontre avec les opérateurs économiques en ce sens. 

Pendant quatre jours, les participants seront entretenus sur les innovations de la loi des finances, exercice 2023 et les avantages qu’ils peuvent en tirer.  Concrètement, les échanges portent sur les changements apportés à certaines dispositions fiscales, le renforcement de l’équité et de la justice fiscale, les initiatives visant à rapprocher l’administration fiscale des contribuables, les mesures fiscales à caractère social… L’activité qui sera réalisée dans toutes les régions du pays, vient s’ajouter aux différentes initiatives menées par la CCIT pour mettre en place  “tous les outils qu’il faut pour véritablement accompagner le secteur privé ”, a rappelé la Présidente de la Délégation spéciale consulaire, Nathalie Bitho. 

Pour rappel, l’an dernier, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi relatif à la réforme de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo qui vise à moderniser l’institution et lui permettre d’être un véritable moteur de croissance du secteur privé. 

Au Togo, le projet de construction de la voie de contournement de la ville de Sokodé se concrétise. Le gouvernement a bénéficié jeudi 12 janvier d’un financement du Japon dans ce sens, lors d’une cérémonie de signature entre le ministre des travaux publics et l’ambassadeur nippon.

L’enveloppe, d’un montant de 400 millions FCFA (79 millions de yens) octroyés sous forme d’un don non remboursable, est destinée à la réalisation des études techniques détaillées de ce projet, inscrit dans la feuille de route gouvernementale. 

Concrètement, la future voie de contournement, d’une longueur totale de 12,7 km, devra réduire sensiblement l’intensité du trafic dans le centre-ville de Sokodé, et augmenter celui vers la Nationale 17. Si elle réduira de ce fait le nombre d’accidents observés dans la ville et protègera les populations, elle contribuera également à fluidifier le corridor Lomé-Ouagadougou. 

Le gouvernement mettra tout en œuvre pour un heureux aboutissement du projet”, a assuré Zouréhatou Kassah-Traoré, en transmettant la gratitude de l’exécutif à l’agence de coopération japonaise (JICA). 

Pour cette dernière, ce nouvel acte marque “l’aboutissement d’une longue et bonne collaboration”, qui se traduit notamment par les nombreuses réalisations effectuées ou en cours : les ponts sur les rivières Kara et Koumongou et le nouveau port de pêche moderne, entre autres. 

Annoncées il y a quelques jours par le Président de la République dans son message de nouvel an, les grandes assises du secteur agricole national sont désormais effectives. Le premier Forum des producteurs agricoles du Togo (FOPAT) s’est officiellement ouvert jeudi 12 janvier à Dapaong, pour le compte de la région des Savanes. 

L’activité, placée sous le sceau du Programme d’urgence pour la région,des Savanes sera, pour les principaux acteurs de l’écosystème agricole du milieu, l’occasion de trouver des méthodes et idées innovantes pour transformer structurellement et dynamiser davantage le secteur. 

Pendant trois jours, les 400 participants (au moins), principaux acteurs des chaînes de valeurs, réfléchiront sur les meilleures pratiques à adopter, afin de maintenir l’élan d'amélioration observé depuis quelques années. Samedi, les travaux seront marqués par la présence du chef de l’Etat et des remises de matériels.

Sécurité alimentaire et transformation agro-industrielle 

Surtout, les échanges devront se structurer autour des deux principaux défis auxquels le pays veut désormais faire face, après de nombreuses décennies dans un modèle limité.

Aujourd’hui, le Togo a tourné la page vers de grandes exploitations agricoles. Il est donc important de nous adapter aux nouveaux contextes en passant du Forum du paysan, au Forum des producteurs agricoles du Togo, qui regroupent toutes les activités connexes jusqu’à la transformation”, explique le ministre de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural. 

Valoriser toutes les régions du pays

Face à cette nouvelle volonté de redynamisation, il est également important de tenir compte des forces et faiblesses de chaque région du pays. 

Chaque région a ses spécificités et ses attentes. Il s’agira donc de discuter directement sur le terrain avec les acteurs, écouter les avis et les doléances et présenter tout ce qui a déjà été fait ou ce qui est en train d’être fait par le gouvernement”, poursuit Antoine Lekpa Gbegbeni.

Au Togo, le secteur agricole est un pilier fondamental de l’économie, avec une part de plus de 40% du PIB, et près de 65% de la population active concernée. Au cours de la dernière décennie, de nombreux projets, réformes et initiatives ont été lancés, afin de passer un cap : Mifa, Zaap, Zapb, Agropoles, Cartes de fertilité des sols, entre autres. 

Au Togo, de nouvelles actions sont envisagées pour limiter l’impact des véhicules lourds sur les infrastructures routières. L’état des lieux a été présenté au premier Conseil des ministres de l’année. 

L’étude réalisée sur les principaux axes du pays montre que les routes subissent des dégradations précoces souvent liées aux “surcharges des camions transporteurs des marchandises qui desservent toutes les régions du territoire national et d’autres pays de la sous-région”. Plusieurs actions sont menées pour lutter contre ce phénomène et les dispositifs de contrôle seront davantage renforcés.  Les mesures incitatives fiscales et douanières seront aussi poursuivies pour renouveler le parc de camions et aménager de nouveaux espaces de parking et de repos des poids lourds, le long des différents axes routiers. 

En rappel, en 2021, la Société autonome de financement de l’entretien routier (SAFER) a annoncé la réfection de plus de 300 km de routes, et, selon les prévisions, l’entretien routier devait coûter près de 30 milliards FCFA en 2022.  

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Au Togo, des fonctionnaires de l’administration publique vont bénéficier d’un programme pluriannuel de renforcement des capacités via des voyages d’études. Le sujet a été abordé, mercredi 11 janvier en Conseil des ministres, à travers une communication présentée par Payadowa Boukpessi, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires. 

L’initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement du processus de décentralisation et de la performance des collectivités territoriales. L’objectif est d’accompagner l’action des autorités communales en formant les acteurs. Une agence spécialisée a été mise en place, avec entre autres pour mission, de renforcer les capacités des fonctionnaires territoriaux. 

Le programme d’échange entre pairs qui se fera sous forme de visites d’observation au sein des services préfectoraux français permettra “de répondre efficacement aux besoins de décentralisation, notamment en matière d’organisation du contrôle de légalité et d’appui-conseil aux collectivités territoriales”.

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Au Togo, le gouvernement veut renforcer la lutte contre l’accès des jeunes aux substances toxiques et nocives. Le sujet a fait le mercredi 11 janvier, l’objet d’une communication en Conseil des ministres présentée par Myriam Dossou d’Almeida, ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. 

L’objectif poursuivi est de “prévenir les comportements addictifs chez les jeunes” et réduire la prévalence de la consommation de substances nocives en milieux scolaire et extrascolaire. L’initiative permettra ainsi de réduire les dommages sociaux liés à leur consommation et commerce. Une réflexion devrait être initiée dans ce sens avec les acteurs institutionnels et ceux de la société civile pour définir une stratégie pouvant empêcher l’accès des jeunes aux substances toxiques et nocives.  

En matière de lutte contre le trafic de drogue, le Togo dispose d’un cadre légal et réglementaire et des instruments institutionnels. L’ambition est d’apporter “une réponse aux nouvelles formes de consommation des différentes drogues et des produits illicites”, a expliqué le porte-parole de l’exécutif, Akodah Ayewouadan. 

Par ailleurs, le Togo s’est doté d’un plan quinquennal contre la drogue pour la période 2020-2024. Le pays a également mis en place, des cellules et unités de lutte anti-drogue qui opèrent dans les endroits stratégiques comme les frontières, le port de Lomé, les écoles…  

Lancé il y a 18 mois (août 2021) par le gouvernement avec pour ambition de mieux accompagner les femmes enceintes et le nouveau-né au Togo, le programme Wezou poursuit sa mise en œuvre sur le territoire national. En décembre 2022, près de 290 000 femmes en tout ont été enrôlées, a indiqué mercredi 11 janvier, le ministre délégué, chargé de l’accès universel aux soins, Mamessilé Aklah Agba-Assih, à la faveur d’une communication en conseil des ministres.

Selon le rapport, 1.316.113 prestations ont été effectuées sur la période revue, dont 281.796 consultations prénatales et 148.275 accouchements. Le coût global de ces interventions s’élève à environ 2,1 milliards FCFA, sur les 3 milliards FCFA initialement alloués au mécanisme. 

Ces résultats satisfaisants, dus notamment à l’adhésion des populations et du corps médical, ont été salués par le gouvernement. Pour l’exécutif, l’objectif est désormais de capitaliser sur les bonnes pratiques et d’identifier les axes d’amélioration dans la perspective de la généralisation de l’assurance maladie. 

Pour rappel, le Programme Wezou prend en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes sans exception. Cette prise en charge commence dans les centres de santé publics et accrédités de premier niveau (unités de soins périphériques (USP) et hôpitaux de préfectures (CHP)).

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Au Togo, le taux d’intérêt légal pour l’année civile 2023 est fixé à 4,2205%. La décision, communiquée au ministère de l’économie et des finances par la Direction nationale de la Bceao, a été actée mercredi via un décret, rendu par le gouvernement lors du premier conseil des ministres de l’année.   

Cette nouvelle mise à jour marque une légère hausse par rapport à l’année précédente (4%), mais s’inscrit dans la continuité des années précédentes (4,2391% en 2021 et 4,5% en 2020).  

L’intérêt légal, mis en place dans les pays de l’Uemoa en 2014, représente l’indemnité qu’un débiteur doit à son créancier à titre de dommages-intérêts, lorsqu’il s’acquitte avec retard de ses engagements et à défaut d’un taux préalablement fixé entre les deux parties. Il est fixé par décret par l’Etat pour la durée de l’année civile.

L’équipe gouvernementale s’est réunie à Lomé mercredi 11 janvier pour son premier conseil des ministres de l’année 2023. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont débuté par la présentation des vœux du gouvernement au Président de la République, ainsi que les félicitations de l’exécutif pour sa médiation dans la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire. 

Pour sa part, le chef de l’Etat a salué les progrès accomplis par le pays en dépit du contexte complexe et invité les membres du gouvernement à un sens de responsabilités plus élevé et à un engagement plus accru. 

Au terme de cette première activité normative, un avant-projet de loi et deux projets de décret ont été adoptés, respectivement sur le développement de l’écosystème d’innovation au Togo, la redevance de régulation du système des contrats de partenariat public-privé, et le taux de l’intérêt légal dans le pays pour le compte de l’année civile 2023. 

Six communications ont en outre été écoutées sur divers sujets : l’organisation du récent sommet de l’AFIS à Lomé, l’étude d’impact des véhicules lourds sur les infrastructures routières, la définition d’une stratégie pour lutter contre l’accès des jeunes aux substances nocives et toxiques, le renforcement des capacités des fonctionnaires de l’administration territoriale à travers des voyages d’études, la campagne nationale d’information et de sensibilisation sur la déclaration des biens et avoirs, et le bilan de la mise en œuvre du programme WEZOU. 

Pour rappel, l’année dernière, 29 conseils des ministres se sont tenus.