Trois ans après la fin du dernier programme triennal, le Togo s’apprête à bénéficier d’un nouvel appui financier du Fonds monétaire international (FMI). Le pays vient en effet de conclure avec l’institution de Bretton Woods, un nouvel accord de Facilité élargie de crédit (FEC) de 42 mois.
La nouvelle facilité, d’un montant de 390 millions $ (environ 237 milliards FCFA), a été scellée à l’issue d’une mission du Fonds effectuée à Lomé du 29 novembre au 8 décembre 2023, au cours de laquelle des discussions ont été menées avec plusieurs acteurs, dont le chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de l’économie.
Concrètement, le nouveau programme vise à préserver la stabilité économique du pays et à renforcer la viabilité de la dette, tout en jetant les bases d'une croissance plus forte et plus inclusive.
« Les autorités togolaises se sont engagées dans un vaste programme de réformes économiques qui s'appuie sur le plan de développement du gouvernement et s'attaque aux défis auxquels le pays est confronté, notamment les préoccupations pressantes en matière de sécurité. Les réformes clés visent à garantir une réduction du déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025 tout en protégeant les dépenses susceptibles de soutenir la croissance et de renforcer l’inclusion économique. La stratégie budgétaire repose en partie sur des mesures visant à accroître la mobilisation des ressources intérieures d’un ambitieux taux de 0,5 % du PIB par an. Les autorités rationaliseront également les dépenses publiques. En outre, ils entendent renforcer la protection sociale, notamment en élargissant les transferts monétaires, sur la base de la création d’un registre social unique et d’une plateforme d’identification biométrique », a notamment détaillé le chef de la mission, Hans Weisfeld, qui a présenté vendredi aux côtés de Sani Yaya, les conclusions de la mission.
Du reste, le nouveau plan d’appui prévoit également de nouvelles réformes en lien avec l’assiette fiscale, le climat des affaires, et les dépenses publiques.
Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé est arrivé hier samedi 09 décembre à Abuja, dans le cadre de la 64ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, prévue ce dimanche. La rencontre, qui sera présidée par le leader nigérian, Bola Tinubu, sera la dernière de l’année.
Le Président de la République Son Excellence Monsieur @FEGnassingbe est arrivé ce jour à Abuja, la capitale nigériane, qui accueille ce dimanche 10 décembre 2023, la 64ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la #CEDEAO. Au cours de la… pic.twitter.com/vM0nRVK3rd
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 9, 2023
Au cours des travaux, le n°1 togolais et ses pairs feront le point sur l’avancement des projets de la Communauté dans divers secteurs (économique, sécuritaire et sociopolitique), ainsi que les derniers développements dans la région et au Sahel. Un examen particulier sera fait sur la situation au Mali, en Guinée, au Burkina et au Niger.
En marge du sommet, Faure Gnassingbé aura des échanges bilatéraux avec d’autres personnalités et dirigeants de l’Organisation.
En rappel, la dernière session ordinaire de la Conférence remonte à juillet, à Bissau.
Le Président du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général Abdourahamane Tiani a achevé ce vendredi soir sa visite de travail au Togo. Ce déplacement, organisé à l’invitation du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, intervenait quelques semaines après une mission ministérielle nigérienne à Lomé.
J’ai échangé ce 08.12.2023 avec le Général Abdourahamane Tiani, Président du @NIGER_CNSP, en visite de travail au #Togo. pic.twitter.com/rU5gEoHWp6
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) December 8, 2023
Après un premier tête-à-tête entre les deux dirigeants, les échanges ont été élargis aux deux délégations officielles sur des questions d’intérêt commun, sur plusieurs points. L’occasion pour les deux chefs d’Etat de réaffirmer leur volonté d’approfondir la coopération bilatérale, et de mieux faire face aux menaces sécuritaires.
« Le Togo reste engagé pour une approche pacifique »
Les travaux ont également offert l’opportunité au Président de la République, de rappeler l’attachement du Togo au dialogue et à la concertation pour promouvoir l’intégration régionale et le développement. « Le Togo reste engagé pour une approche pacifique dans la résolution des difficultés que connaissent nos pays », a d’ailleurs souligné Faure Gnassingbé, avant de saluer l’initiative de la création du Groupe de soutien à la transition au Niger.
Enfin, sur le plan économique, plusieurs perspectives de coopération bilatérale ont été évoquées, particulièrement en matière de transit et de transport sur le Corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, et pourraient être envisagées après la normalisation de la situation.
Pour marquer ce renforcement de la coopération, le Togo ouvrira bientôt une ambassade à Niamey.
Au Togo, la politique de promotion du volontariat, initiée et mis en œuvre depuis plus d’une décennie par le gouvernement continue d’être plébiscitée. Mercredi 06 décembre dernier à Lomé, c’est la coordinatrice-résidente du système des Nations Unies au Togo, Diallo Fatoumata Binta Tidiane, qui a, à son tour, tressé des lauriers au programme.
« Ce programme a évolué, depuis quelques années, et a enregistré des résultats plus que satisfaisants. Nous sommes fiers de cette initiative qui est devenue pratiquement internationale et très reconnue », a d’abord salué la responsable onusienne à la sortie d’une rencontre avec la cheffe du gouvernement, Victoire Dogbé.
Pionnier et exemple
Pour la coordinatrice-résidente, le Togo, au vu de toutes les expériences acquises et résultats obtenus, « est un champion », et un « bel exemple », dont les autres pays devraient s’inspirer.
« Aujourd’hui, nous sommes sûrs qu’avec l’expérience du Togo, nous pouvons la partager avec les autres pays, pour qu’ils fassent exactement comme le Togo », a-t-elle d’ailleurs poursuivi.
La veille déjà, Diallo Fatoumata Binta Tidiane avait pris part aux côtés du ministre Dodzi Kokoroko, à l’apothéose de la Journée internationale des volontaires, au cours de laquelle les meilleurs volontaires de l’année ont été distingués, comme chaque année, pour leur engagement et dévouement.
Revivez en images, l'apothéose de la Journée Internationale des Volontaires, célébrée ce 5 décembre à Agora Senghor. Elle a permis de rendre hommage à ces milliers de volontaires qui œuvrent pour un monde meilleur.#JIV2023#ANVT pic.twitter.com/WyfU26RMEE
— Agence Nationale du volontariat au Togo (@anvt_togo) December 5, 2023
Plus de 65.000 mobilisés
Depuis 2011, ce sont en tout plus de 65.000 volontaires qui ont été mobilisés au sein des différentes catégories mises en place par l’Agence nationale (ANVT). Fort de cet impact, le gouvernement envisage d’institutionnaliser le programme.
Le Président du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général Abdourahamane Tiani est arrivé ce vendredi 08 décembre à Lomé, dans le cadre d’une visite de travail. Ce premier déplacement officiel du leader de la transition nigérienne s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales.
Au cours de son séjour, le Général Abdourahamane Tiani sera reçu par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, avec qui il aura un tête-à-tête. Les échanges seront notamment axés sur des questions multilatérales d’intérêt commun, en particulier le contexte sécuritaire régional et la nécessité d’une collaboration renforcée, ainsi que la dynamisation de la coopération, déjà fructueuse entre les deux Etats dans le cadre de la desserte de l’hinterland à partir du Port de Lomé.
Pour rappel, il y a tout juste un mois, le Niger avait officiellement sollicité la médiation de chef de l’Etat et du Togo, dans son dialogue avec la communauté internationale.
Le Togo poursuit la mise en œuvre de sa politique de mobilité et d’intégration communautaire dans le secteur des communications. Après le Bénin, puis le Ghana il y a quelques semaines, le free roaming sera également bientôt une réalité avec la Côte d’Ivoire.
SIGNATURE D'UN PROTOCOLE D'ACCORD BILATÉRAL DE FREE ROAMING SUR LES APPELS ET DONNÉES INTERNET ENTRE:
— ARCEP TOGO (@ArcepTogo) December 7, 2023
Mme Namahoua TOURE, DG de l’ARTCI de la #côtedivoire et M. GALLEY Michel Yaovi, DG de l’ARCEP du #Togo. https://t.co/Hfq7XHOsAX .@togocom_tg @moovafricatg #freeroaming pic.twitter.com/pfYS721nHK
Un protocole d’accord bilatéral a en effet été signé mercredi 06 décembre à Abidjan, entre l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et son homologue ivoirienne, l’ARTCI. L’entente a été paraphée par les deux principaux dirigeants des deux institutions, à l’issue de deux jours de travaux entre régulateurs et représentants des opérateurs mobiles des deux pays (MTN CI, Moov Africa CI, Orange CI, Moov Africa Togo et Togo Cellulaire).
Effectif au plus tard le 1er février 2024
Concrètement, l’accord qui devra être effectif le 1er février 2024 au plus tard, se traduira par « une baisse très importante des tarifs » pour les voyageurs des deux pays, indique l’Arcep. De façon pratique, la réception d’appel sera dorénavant gratuite durant les trente premiers jours consécutifs de séjour dès le 10 janvier 2024, tandis que l’émission d’appel vers le Togo
baissera d’environ 600% avec un prix plafond de 150 FCFA par minute. Ceci, alors qu’elle est facturée actuellement jusqu’à 1.062 FCFA la minute chez Togocel et 300 FCFA chez Moov.
Quant à la consommation internet, elle sera facturée à au plus 2,2 FCFA le Mo, alors qu’elle est facturée actuellement jusqu’à 6.000 FCFA chez Togocel et jusqu’à 200 FCFA chez Moov.
Par ailleurs, en dehors de la baisse des frais de roaming, les travaux entre les deux délégations ont également permis d’acter une réduction de 50% des communications internationales hors roaming entre les deux pays. Désormais, ces dernières seront plafonnées à 150 FCFA la minute.
D’autres accords sont attendus avec plusieurs pays de la sous-région.
Près d’une décennie après avoir élaboré un premier plan sectoriel orienté sur le sujet, le Togo veut accélérer l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement (TICE). Le ministre en charge du secteur, Dodzi Kokoroko, a annoncé ce jeudi 07 décembre, la création d’une Commission de digitalisation dans ce sens.
Création d'une commission de #digitalisation au #MEPST. Sa mission principale est de définir une stratégie pour la mise en œuvre de la politique en matière des #TICE. Elle a 3 mois pour faire un diagnostic et proposer une #feuillederoute.@EducationTg pic.twitter.com/b3EOOzFGME
— Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire (@EducationTg) December 7, 2023
L’organe, composé de dix membres, tous responsables dans le domaine éducatif, a principalement pour mission, de définir une stratégie pour la mise en œuvre de la politique en matière des TICE, et disposera de trois mois pour parvenir à un diagnostic et proposer une feuille de route.
Entre autres activités, il s’agira notamment de mener une étude approfondie des infrastructures existantes dans les établissements scolaires afin d’identifier les besoins en équipements (ordinateurs, tablettes, etc..) et en connectivité, de travailler à la conception et au déploiement d’une plateforme d’apprentissage en ligne, permettant aux élèves d’accéder à des ressources pédagogiques et de suivre des cours à distance, d’établir des partenariats avec des entreprises ou associations spécialisées dans le numérique, ou encore de valider les programmes, évaluations ou études réalisées dans le domaine de la digitalisation.
Pour rappel, depuis 2014, le Togo a mis l’accent sur la transition numérique dans le milieu scolaire. Si un environnement de travail (ENT) a été déployé dans plusieurs établissements, des manœuvres ont été initiées avec plusieurs partenaires pour renforcer le parc informatique.
Projet phare de la feuille de route gouvernementale, la construction de 20.000 logements sociaux dans la future ville de Kpomé se précise un peu plus. Les travaux d’ouverture et d’aménagement du pourtour du site retenu ont déjà démarré, a constaté le lundi 04 décembre dernier le ministre d’Etat, en charge de l’urbanisme et la réforme foncière.
Les travaux d’ouverture et d’aménagement du pourtour du site de construction des 20000 logements à Kpomé ont démarré
— Ministère de l'Urbanisme - TOGO (@MUHRF_TG) December 6, 2023
➡️https://t.co/QwgMS7816V pic.twitter.com/2WA8hXBzyz
Concrètement, il s’agit de 17 km de pistes qui sont en cours d’exécution par l’entreprise ZET. Parallèlement, des travaux de reprofilage lourd et de rechargement systématique du tronçon RN1-Site de Kpomé-RN34 sont menés.
« Vous devez accélérer les travaux et les livrer dans les délais requis pour faciliter le démarrage effectif des travaux de construction des logements », a insisté Kodjo Adedze, qui a exhorté l’entreprise à renforcer son dispositif matériel.
Travaux de voirie urbaine à Lomé
Plus tôt, l’officiel a effectué une descente au quartier Bè à Lomé, où 14 km de voiries urbaines sont en chantier. Les travaux, confiés à l’entreprise SOROUBAT sur les boulevards Houphouët Boigny et Mobutu, ou encore la rue Maria Auxiliadora, concernent des terrassements, des bitumages et des poses de caniveaux.
« Ces travaux qui visent non seulement à faciliter la libre circulation des personnes et des biens mais aussi à améliorer les conditions de vie des habitants ne doivent pas être source de problèmes pour les riverains », a martelé le ministre, qui devrait rencontrer les responsables d’entreprises dans les prochains jours pour accélérer les ouvrages.
Au Togo, la collaboration entre le gouvernement et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) va se renforcer. Des discussions se sont tenues dans ce sens en fin de semaine dernière à Vienne (Autriche), entre la ministre de la promotion des investissements, Manuella Santos et Gerd Müller, le directeur général de l’institution.
I am delighted to move forward with all the projects we discussed and feel confident @GouvTg and @UNIDO will have a great impact together, making this #DecadeOfAction a tremendous success.#InvestInTg#DecadeOfAction#NoOneLeftBehind https://t.co/e0hNJvVLF9
— Manuella M. Santos (@Manu_EllaSantos) December 6, 2023
Concrètement, les sujets, évoqués en marge de la 20ème session de la Conférence générale de l’Organisation, ont porté sur la mise en place d’un nouveau programme pays axé sur l’agro-industrie, et l’application du Protocole de Montréal sur les substances industrielles nocives pour la couche d’ozone.
« L’ONUDI apportera son soutien avec une infrastructure de qualité », a rassuré le responsable.
Il y a trois mois, en septembre dernier, le représentant de l’organisme onusien, Tidiane Boye avait déjà fait part au Premier ministre à Lomé, de la volonté de l’Organisation d’appuyer davantage le pays dans plusieurs secteurs.
Pour rappel, l'ONUDI est une agence spécialisée onusienne dotée d'un mandat pour promouvoir, dynamiser et accélérer le développement industriel dans les pays membres.
Moins de deux semaines après son adoption par le gouvernement, la Loi de finances, exercice 2024 est désormais entre les mains des députés. La Représentation nationale a en effet débuté ce mercredi 06 décembre à Lomé, l’étude en commission du projet.
? Ouverture des travaux de l'étude en commission du projet de loi de finances, exercice 2024. Elle a été présidée par @CTsegan, Présidente @ParlementTogo.
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) December 6, 2023
Cet exercice vise à renforcer la transparence et l'efficacité des politiques publiques. Un budget ambitieux de 2.166,1… pic.twitter.com/fZ1ZiH33bN
Les travaux, lancés en présence du ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, et du ministre Secrétaire général du gouvernement, Christian Trimua, s’inscrivent dans une tradition républicaine de contrôle de l’action gouvernementale, ainsi que de transparence et d’efficacité des politiques publiques.
C’est parti pour un long débat au cours duquel, le gouvernement tentera d’apporter l’éclairage possible sur les différentes lignes de ce budget, en phase avec les grands axes de la feuille de route quinquennale.
« La Représentation nationale apprécie les mesures envisagées pour la mobilisation optimale des ressources budgétaires nécessaires au financement des divers projets et programmes de développement durable de notre pays et de nos collectivités territoriales. Pour soutenir ces efforts, je nous invite à analyser avec les différents départements ministériels, les dispositions idoines pour l’atteinte des performances envisagées », a affirmé la cheffe du Parlement, Yawa Tsegan, ajoutant qu’il « serait opportun de questionner la meilleure coordination des actions des différents départements pour asseoir une meilleure capacité d’absorption des crédits liés à l’investissement ».
« J’espère que, comme d’habitude, le débat sera riche et fructueux et nous tirerons les leçons à partir des recommandations pertinentes pour nous permettre de nous améliorer afin de mieux assainir les finances publiques », a pour sa part indiqué Sani Yaya, à l’ouverture des travaux.
Pour rappel, la loi de finances, exercice 2024, est projetée à plus de 2.000 milliards FCFA en ressources et charges, une première dans l’histoire du Togo.