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Les retombées du premier forum économique Togo-UE qui s’est tenu il y a tout juste un mois, continuent de se matérialiser. 

Une délégation du Fonds Kara, un fonds d’investissement luxembourgeois, est attendue à Lomé à partir du 15 juillet prochain.

Le Fonds, qui avait pris part au FETUE sera en visite de prospection et d’échanges avec les autorités sur les différentes opportunités d’investissement au Togo. Les secteurs de l’agriculture, de l’énergie ou encore des infrastructures devraient être évoqués tout comme de nombreux projets structurants du Plan National de Développement. 

Véhicule financier panafricain doté d’un capital de 10 millions d’euros, destiné à financer le secteur privé du continent, le fonds basé à Luxembourg a déjà déployé des bureaux au Maroc. Le Togo serait l’un de ses premiers pays de prospection en Afrique subsaharienne.  

Au Togo, les cadres du secteur public sont un peu plus mieux vus par les citoyens depuis quelques années, dans le cadre de la perception de la corruption. En effet, si en 2015, ils étaient 58% à trouver leurs cadres corrompus, ils ne sont plus que 34% en 2018.

C’est l’une des principales informations à retenir sur le Togo dans le dernier rapport annuel sur le niveau de perception de la corruption dans le secteur public en 2018, publié hier par L’ONG allemande Transparency International.

Dans ce document, l’organisation a, à nouveau, dressé un bilan sombre de la corruption en Afrique subsaharienne, le continent se positionnant d’ailleurs en dernière position en matière de perception de la corruption, avec une moyenne de 32 sur une échelle allant de 0 à 100.

De façon globale, les résultats du sondage montrent que les multiples réformes entreprises par le gouvernement togolais en la matière, ainsi que les nombreuses actions de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), n’ont pas encore réussi à changer la perception des citoyens vis-à-vis de l’administration publique.

68% des questionnés pensent que le gouvernement peut encore faire plus et 61% parmi eux estiment qu’il y a eu une baisse de la vigilance. 57% pensent d’ailleurs que la corruption a augmenté sur les 12 derniers mois. Toutefois, 60% de la population estime que les citoyens ordinaires ont un rôle important à jouer dans cette lutte.  

Pour rappel, un numéro vert est mis à disposition des citoyens pour dénoncer tout acte de corruption, le 8277.

Le Togo a souscrit en juin 2014 à la directive de l’UEMOA relative aux lois de finances qui consacre d’importantes innovations pour une meilleure orientation budgétaire. En effet, cette directive recommande une approche programmatique pluriannuelle par l’introduction des outils de la gestion axée sur les résultats (GAR), puis un débat d’orientation budgétaire (DOB) préalablement à l’élaboration du projet de loi de finances. C’est dans cette logique que se tient du 7 au 9 juillet un atelier de formation sur le débat d’orientation budgétaire et le budget programme à l’intention des membres du parlement. Une initiative appuyée par la Banque mondiale pour permettre aux députés de « s’inscrire dans le plan de réformes du Togo et se doter des outils et compétences nécessaires pour la préparation du projet de loi de finances en examinant les choix stratégiques et budgétaires du gouvernement ». « C’est un exercice utile, sinon nécessaire pour l’efficacité de l’action des députés », souligne Mme Hawa Cissé Wagué, la Représentante Résidente de la Banque mondiale au Togo dans cette interview. Propos receuillis par Erick Kaglan, Banque mondiale.

En quoi est-ce utile pour les députés togolais de s’engager dans un débat d’orientation budgétaire selon vous ?

Nous pensons que c’est une occasion unique pour le Togo de commencer les débats d’orientation budgétaire pour permettre aux députés de la sixième législature issue des élections du 20 décembre 2018, de s’inscrire dans le plan de réformes du Togo et se doter des outils et compétences nécessaires pour la préparation du projet de loi de finances en examinant les choix stratégiques et budgétaires du gouvernement.

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Donc cette formation qui est financée par le Projet d’Appui à la Gouvernance Economique (PAGE) -- un projet qui est lui-même financé conjointement par la Banque mondiale et l’Union européenne -- va aider les membres de la commission des finances et du développement économique du Parlement à pouvoir travailler directement avec le ministère de l’économie et des finances pour la préparation du budget de l'Etat. Puisque le Togo s'est engagé à mettre en œuvre le budget programme, -- ce qui veut dire que l'orientation maintenant est d'avoir des budgets axés sur des résultats en lieu et place du budget juste des moyens -- l'exercice doit permettre de faire de telle sorte que les orientations et choix stratégiques contenus dans le PND soient élaborés et inscrits dans le budget de l’État au lieu d'avoir une divergence entre le document d'orientation politique et le budget de l'Etat. Je pense que c'est un début pour le Togo de pouvoir mettre en œuvre le PND avec des moyens qui lui permettent de mesurer les résultats. La Banque mondiale est toujours disposée à continuer à accompagner le Togo dans ce sens.

Qu’est-ce qui justifie cet intérêt de la Banque mondiale pour la gouvernance économique au Togo?

Ce n'est pas seulement de l’intérêt, c'est aussi notre devoir d’accompagner le gouvernement togolais à mettre en œuvre son programme national de développement pour le bien-être des populations togolaises. C’est donc notre devoir en tant que Banque mondiale eu égard à nos deux objectifs principaux. Le premier étant de lutter contre la pauvreté et de réduire l'extrême pauvreté d'ici à 2030 et le second étant de s'assurer que la croissance est forte et inclusive.

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Et pour y arriver, il est important pour nous de soutenir la gouvernance économique et tout ce qui se fait dans ce sens-là. Voilà pourquoi la Banque mondiale est engagée aux côtés des autorités togolaises pour appuyer la mise en œuvre de leur plan de réformes qui vise, entre autres, à bâtir les fondements d’un cadre macro-économique stable, renforcer la gouvernance économique et améliorer l’environnement des affaires. Ceci dans le but d’enclencher une croissance forte et inclusive, génératrice de bien-être social comme l’indiquent les grandes orientations du PND 2018-2022.

Quel bilan faites-vous des réformes engagées depuis la mise en route du Projet d’Appui à la Gouvernance Economique que la Banque mondiale appuie ?

Je voudrais dire ma satisfaction et mes encouragements au regard des avancées réalisées au cours des derniers mois avec l’appui du PAGE, pour renforcer d’une part les capacités en gestion des finances publiques des structures de contrôle de l’Etat dont l’Inspection Générale des Finances, la Cour des Comptes puis la Commission des Finances et du Développement Economique de l’Assemblée Nationale en suscitant justement le débat d’orientation budgétaire. Le PAGE a contribué justement à l’élaboration des outils indispensables à ce débat d’orientation budgétaire comme le manuel d’évaluation des projets d’investissements publics (PIP) prioritaires et leur inclusion dans le budget annuel, le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) sans oublier les progrès réalisés dans la réforme sur le budget-programme avec la revue qualité des programmes et la déclinaison des programmes sectoriels en Autorisation d’Engagement (AE) et Crédit de Paiement (CP).

Avec ces progrès réalisés au cours des derniers mois, nous espérons que la dynamique de la réforme budgétaire enclenchée sera maintenue et permettra au Togo de réussir la transition du budget de l’Etat, jusqu’alors, construit selon une logique de moyens, au budget programme construit à partir des politiques publiques, décomposées en programmes. Pour notre part je puis vous assurer d’ores et déjà que le Groupe de la Banque mondiale continuera tout comme par le passé à accompagner le Togo dans cette entreprise de longue haleine.

La ministre en charge du secteur de l’artisanat, Victoire Tomégah-Dogbé a procédé ce jeudi 11 juillet 2019 en compagnie de plusieurs membres du gouvernement, au lancement du Marché international de l’artisanat du Togo (Miato). C’était à la faveur d’une cérémonie officielle qui s’est déroulée à Lomé.

Le concept, placé sous le thème « Artisanat innovant, facteur de développement économique et social », est une manifestation foraine d’échanges, d’exposition et de vente, qui vise à promouvoir, selon ses initiateurs, « le génie créateur des artisans togolais ».

Il s’inscrit par ailleurs dans les axes 1 et 2 du Plan National de Développement (PND 2018-2022) qui envisagent notamment l’organisation tous les ans de foires et salons pour la promotion des produits artisanaux, de faire du Togo un centre majeur du tourisme d’affaires dans la sous-région ouest-africaine.

La première édition de cet événement, qui deviendra un rendez-vous international biennal, se déroulera sur l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé. 150 000 visiteurs y sont attendus, pour visiter les quelques 200 stands qui seront animés par des exposants d’une trentaine de pays.

Le Miato, qui entend valoriser les métiers porteurs, veut par ailleurs sensibiliser au moins 100 000 jeunes sur les opportunités de ce secteur.

Le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé prendra part ce vendredi 12 juillet à Abidjan en Côte d’Ivoire, à la 21ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Les travaux seront menés par Alassane Dramane Ouattara, Chef de l’Etat ivoirien et président en exercice de l’Union. A l’ordre du jour, l’examen du rapport sur l’état de l’Union en 2018, la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires, ainsi que l’état de mise en œuvre des grands chantiers.

En marge de ce sommet, le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, participe depuis mardi aux réunions ministérielles préparatoires. Une réunion s’est tenue à cet effet avec ses homologues des 07 autres pays membres de l’espace, au siège pays de la Bceao dans la capitale économique ivoirienne.

Lomé abritera du 17 au 20 juillet prochain, la conférence annuelle de l’Union panafricaine des avocats (Pan African Lawyers Union).

La rencontre organisée en collaboration avec l’Ordre National des Avocats du Togo est placée sous le thème : « La profession juridique en Afrique », et regroupera plus de 400 personnes de nombreuses délégations du continent.

Elle permettra entre autres d’échanger sur le rôle de l’avocat dans la gestion du contentieux des banques, des compagnies d’assurances à travers des thématiques axées sur l’entreprenariat privé, les flux financiers, le blanchissement et les trafics illicites, l’exécution des marchés publics et des contrats internationaux, la protection de l’Etat de droit ou encore le marché africain.

Egalement attendu à cette rencontre, un forum des femmes et des jeunes avocats qui permettra de débattre de la promotion et la défense des droits de la femme en Afrique. Des exposés, débats et plaidoiries sont aussi inscrits au menu.

Arrivé en fin de séjour au Togo après une visite de 03 jours, le vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Sergio Pimenta a fait le point sur ses activités et livré une synthèse des échanges avec les autorités gouvernementales.

Selon le responsable, l’un des premiers constats a été la nette amélioration du climat des affaires au Togo avec toutes les réformes opérées par le gouvernement : « il existe de véritables opportunités de développement dans ce pays », a-t-il déclaré.

Sergio Pimenta a également confirmé la nouvelle approche de son institution, qui a décidé de travailler désormais avec des entreprises de taille moyenne voire plus petite, afin d’accompagner le secteur privé togolais. Un accord d’assistance technique a été d’ailleurs signé en ce sens, avec une entreprise togolaise de taille moyenne spécialisée dans le recyclage des déchets, Africa Global Recycling. « Nous voudrions pouvoir faire plus à l’avenir », a-t-il assuré.

En ce qui concerne ses interventions au Togo, la SFI a réaffirmé son ambition de contribuer au développement du pays, afin « de créer de l’activité économique, de l’emploi et de parvenir à un développement durable ». Le projet de construction de centrales solaires de 90 MW dans le cadre du Scaling Solar, annoncé mardi au sortir de la rencontre avec le Chef de l’Etat, s’inscrit dans cet ordre. « Nous allons avancer sur les projets que nous avons en cours, continuer nos interventions au niveau des financements des projets et j’espère que cela va aboutir à une augmentation significative de notre portefeuille », a conclu Sergio Pimenta.

Le Togo, représenté par le Chef du gouvernement, Komi Selom Klassou, participe ces 10 et 11 juillet 2019 à Paris, au premier sommet ‘Pact For Impact’, une alliance mondiale inédite autour de l’économie sociale et solidaire et l’économie inclusive.

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L’évènement organisé au Musée du Quai Branly, vise à rassembler de nombreuses parties prenantes venues du monde entier pour identifier et élaborer ensemble les propositions nécessaires au développement international de l’Économie Sociale et Inclusive.

L’objectif in fine, étant d’impacter de façon durable l'économie. Un idéal qui rejoint l’axe 3 du Plan National de développement (PND 2018-2022), qui entend renforcer les mécanismes d’inclusion sociale.

La rencontre, à laquelle prennent part plus de 400 participants sera sanctionnée par la signature d’une déclaration commune et la mise sur pied d’une feuille de route. Des tables rondes, des ateliers thématiques, des rencontres d’acteurs internationaux et des présentations de projets prometteurs sont prévus à l’agenda.

Le Togo disposera bientôt de plusieurs centrales solaires construites dans le cadre du programme « Scaling Solar » de la Société Financière Internationale. 

Un contrat de service en transaction pour le développement de ces centrales a été signé mardi 09 juillet à Lomé entre le ministre de l’énergie, Marc Ably Bidamon, et le vice-président de la SFI, Sérgio Pimenta à l’issue de sa rencontre avec le Chef de l’Etat.

Le Projet vise le déploiement de 90 MW de production d’électricité à base de solaire. L’initiative Scaling Solar, portée par le Groupe de la Banque Mondiale via la SFI, vise à construire rapidement (dans un délai de deux ans maximum) de grandes centrales solaires à moindre coût.

Le Togo envisage justement dans la perspective de sa transition énergétique, de se doter de plusieurs centrales solaires en plus des mini-réseaux sur tout le territoire. 

Le programme offre un ensemble de services englobant l’assistance technique, la documentation, le financement, l’assurance et la garantie sur les infrastructures. L’opération a déjà connu un franc succès en Zambie et a été lancé dans d’autres pays africains.   

Pour rappel, la SFI accompagne déjà le Togo dans l’élaboration de la stratégie nationale d’électrification. Elle a par ailleurs également contribué au financement de la centrale électrique Contour Global, Lomé Conteneur Terminal, Heidelberg Cement ou encore Ecobank ETI.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehane, a présenté ce mardi 09 juillet lors d’une conférence de presse, le bilan de la situation sécuritaire au premier semestre de l’année en cours.

Selon le ministre, on note au cours des six premiers mois de l’année, 40 cas de braquages ayant occasionné 04 morts, 18  blessés et une somme totale de 142 millions FCFA emportée. Le bilan fait également état de 32 vols à main armée dont 04 déjoués, mais qui ont causé tout de même 06 blessés et 4 millions FCFA dérobés, en augmentation par rapport à l’année précédente à la même période. Le rapport déplore par ailleurs une soixantaine de cas d’assassinat, 8 cambriolages et 6 conflits communautaires.

Concernant l’usage de stupéfiants et de substances ou de substances psychotropes, il a été saisi de janvier à juin, 3636 kg de cannabis.

L’opération Entonnoir initiée afin de lutter contre le trafic et la commercialisation de l’essence frelatée, a permis de saisir 382 361 litres de carburant de contrebande. 164 voitures et 41 motos ont été par ailleurs confisquées dans le cadre de cette opération.

Le ministre, tout en déplorant ces statistiques, a renouvelé les condoléances du gouvernement aux victimes et invité les populations à plus de vigilance et à une franche collaboration avec les forces de sécurité, afin de venir à bout de la violence et de la délinquance.

La Présidente de la  Commission Nationale des droits de l’homme (CNDH), Nakpa Polo, a pris part à cette conférence de presse.