Le Togo renforce le contrôle de son espace maritime national. Le gouvernement, a acté ce vendredi 12 janvier en conseil des ministres, la création d’une unité spéciale de garde-côtes.
L’objectif de cette nouvelle force, qui intervient dans un contexte de nouveaux défis sécuritaires dans le secteur maritime, est d’assurer une meilleure surveillance des eaux togolaises, de lutter contre les trafics opérés par les pirogues en dehors des zones surveillées, et de prévenir la pollution en mer.
Pour l’exécutif, la mise en place de cette structure de surveillance permanente doit contribuer au renforcement de l’organisation interministérielle de l’action civile de l’État en mer, et d’améliorer les performances en matière de coordination inter-administrations et de coopération.
A ce jour, les missions de surveillance des côtes étaient opérées par des équipes d’interception et de dissuasion de la Marine nationale.
Le Conseil des ministres s’est réuni ce vendredi 12 janvier 2024, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République.
Le Conseil des ministres a examiné deux (02) projets de loi et deux (02) projets de décrets.
Au titre des projets de loi,
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi relatif aux associations au Togo
La Constitution du 14 octobre 1992, consacre la liberté d’association dans notre pays.
Le cadre législatif national en la matière demeure cependant défini par des textes d’emprunt, et notamment la loi française du 1er juillet 1901, relative au contrat d’association, qui a été déclarée applicable au Togo par le décret 46-432 du 13 mars 1946.
Après plusieurs décennies d’application, cette loi révèle des difficultés, limites et insuffisances qui rendent nécessaire une refonte du cadre juridique relatif aux associations afin de l’adapter aux réalités actuelles.
Concrètement, le projet de loi vise à régir, d’une part, les associations nationales et, d’autre part, les associations ayant leur siège à l’étranger.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi relatif à la profession d’architecte au Togo
La loi n° 90-02 du 4 janvier 1990 qui encadre l’exercice de la profession d’architecte dans notre pays, doit être revue pour intégrer les évolutions dans ce secteur.
De plus, la mise en œuvre du projet P7 de la feuille de route gouvernementale, qui prévoit la construction de 20.000 logements à coûts abordables, implique une importante contribution des architectes, pour laquelle un cadre législatif adapté est indispensable.
C’est dans cette optique que le Conseil des ministres a adopté ce projet de loi qui définit les conditions d’une meilleure organisation des architectes exerçant au Togo, pour réorganiser le cadre de la profession d’architecte, ses missions et ses conditions d’exercice.
Le projet de loi introduit plusieurs innovations, notamment quant à l’organisation de la prestation de serment, à la composition du conseil supérieur de l’ordre et les modalités du droit d’établissement des architectes de nationalité étrangère conformément à la directive n°7/CM/ UEMOA du 16 décembre 2005 relative à la libre circulation et à l’établissement des architectes ressortissants de l’Union.
Au titre des décrets,
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret portant création de l’unité togolaise de garde-côtes
L’émergence de nouveaux défis sécuritaires dans le secteur maritime impose une prise en charge spécifique qui distingue les missions de défense de celles de l’action civile de l’État en mer.
La création de l’unité spéciale de garde-côtes répond au besoin de mettre en place une structure de surveillance permanente de l’espace maritime national.
Cette unité a pour finalité de renforcer l’organisation interministérielle de l’action civile de l’État en mer, d’améliorer ses performances en matière de coordination inter-administrations et de coopération.
C’est dans cette optique que ce décret met en place une unité togolaise de garde-côtes destinée à assurer une meilleure surveillance des eaux togolaises, à lutter contre les trafics opérés par les pirogues en dehors des zones surveillées et à prévenir la pollution en mer.
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret portant création du conseil national de lutte contre le cancer
Véritable enjeu de santé publique, le cancer est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité enregistrée dans les hôpitaux de notre sous-région, après les maladies cardio-vasculaires.
Différentes initiatives gouvernementales sont prises dans le cadre de la lutte contre le cancer, notamment l’adoption d’un plan national de lutte contre le cancer, la création de l’institut national du cancer, l’élaboration du plan national de lutte contre le cancer du col de l’utérus et la création du registre des cancers.
Le conseil national de lutte contre le cancer est créé pour renforcer la coordination de ces différentes interventions et améliorer la mobilisation des ressources nécessaires pour la lutte contre le cancer.
Il permet la mise en place d’un cadre institutionnel national de coordination et de gestion de la lutte contre le cancer sous ses aspects essentiels de prévention et de prise en charge.
Fait à Lomé, le 12 janvier 2024
Le Conseil des ministres
Le Togo a bouclé avec succès ce vendredi 12 janvier 2023, sa première sortie sur le marché financier régional. En quête de 25 milliards FCFA via une émission simultanée de BAT, le Trésor public a obtenu la confiance des investisseurs ouest africains.
En tout, un peu plus de 39 millions FCFA de soumissions, ont été recueillies de la part des participants correspondant à 157% de taux de couverture de l’opération. Mais le pays n'a retenu que les 25 milliards FCFA recherchés.
Dans le détail, 18 milliards FCFA ont été collectés via les Bons Assimilables du Trésor (BAT) émis sur la maturité 91 jours et 7 milliards FCFA via les titres stipulés sur 1 an.
Pour rappel, le Togo prévoit de mobiliser 607 milliards FCFA en 2024 pour financer en partie son budget qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 2179 milliards FCFA.
Le Togo se prépare à ratifier la Convention de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions à la pêche. Une communication a été présentée en ce sens mercredi 10 janvier 2024 en conseil des ministres par le ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière, Edem Tengue.
Le texte adopté le 17 juin 2022 marque un grand pas en avant pour la durabilité des océans, en interdisant les subventions préjudiciables. De façon concrète, il instaure de nouvelles règles visant à protéger les stocks de poissons.
Le Togo est invité à ratifier cet accord. D’ailleurs, le chef de l’État a instruit le gouvernement de prendre des mesures idoines à cet effet.
Pour rappel, ces dernières années, le Togo a renforcé son arsenal juridique maritime. En effet, le pays a adopté plusieurs textes relatifs à la mise en œuvre des politiques en matière de pêche et d’aquaculture.
Au Togo, l’Office du brevet de technicien supérieur (OBTS), chargé de l'organisation des examens et des concours de fin de cycle court de l’enseignement supérieur technique et professionnel, opère sa mue. Le gouvernement, a procédé mercredi dernier via décret, à sa transformation en Office des examens professionnels du supérieur (OEPS).
Le nouvel organisme, qui s’inscrit dans le cadre des réformes opérées dans le secteur, voit ses compétences étendues, et sera désormais chargé de l’organisation des examens nationaux dans les établissements privés, pour les grades de Licence et de Master Professionnels. En effet, depuis le début de la nouvelle année académique (2023-2024), le gouvernement avait procédé à une harmonisation des curricula, en instituant des examens d’État dans tous les établissements privés.
Mettre tous les étudiants dans les mêmes conditions
« Désormais, tous les examens professionnels de ces niveaux seront organisés par un seul Office sur toute l’étendue du territoire », a clarifié la ministre de la communication, Yawa Kouigan, à l’issue du premier conseil des ministres de l’année.
L’objectif est notamment de mettre « tous les étudiants, qu’ils soient du public ou du privé, dans les mêmes conditions d’examen et qu’ils se voient délivrer les mêmes diplômes ».
Les anciens diplômes ne changent pas de sort
En ce qui concerne les anciens diplômes obtenus avant la promulgation du décret, ils « ne changent pas de sort, puisqu’ils ont une date », a assuré l’officielle.
Au Togo, le processus de réformes engagées dans le secteur de l’enseignement supérieur enregistre une nouvelle avancée. Désormais, l’ensemble du personnel enseignant, contractuel ou fonctionnaire, sera mis à la disposition de toutes les universités publiques du pays, dans la limite du volume horaire statutaire découlant des obligations de service.
Le gouvernement, réuni le mercredi 10 janvier dernier en conseil des ministres à Lomé, a en effet adopté un décret dans ce sens.
Le #ConseilDesMinistres s’est réuni ce mercredi 10 janvier 2024, sous la présidence de SEM @FEGnassingbe, Président de la République. Le Conseil des ministres a examiné deux (02) décrets et écouté une (01) communication. Les détails dans le compte rendu ci-dessous. ⬇️ pic.twitter.com/xEBUjwVrgd
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) January 11, 2024
La décision qui répond à un besoin de mutualisation de compétences, veut permettre d’optimiser toutes les ressources disponibles, au profit des étudiants.
« Il s’agit de faire en sorte que l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur publics de notre pays, bénéficie de l’ensemble des ressources humaines, qu’elles soient contractuelles ou fonctionnaires, recrutées et mises à son service par l’Etat », explique la porte-parole de l’exécutif, Yawa Kouigan.
Pour le gouvernement qui s’est doté au cours des dernières années d’une Loi d’orientation de l’enseignement supérieur et d’un système de recherche et de valorisation de la qualité, il s’agit de faire travailler toutes les ressources humaines de façon équitable.
« Il a été relevé que des enseignants du supérieur, faute de sollicitations suffisantes, n’effectuent pas de volume horaire important, alors que d’autres universités en ont besoin », a poursuivi la ministre de la communication.
Pour rappel, le Togo dispose actuellement de deux universités principales, à Lomé et à Kara. Une troisième est projetée à Datcha, et devrait bientôt sortir de terre.
L’équipe gouvernementale s’est réunie ce mercredi 10 janvier à Lomé, pour le premier conseil des ministres de l’année. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont été sanctionnés par deux décrets et une communication.
Le compte rendu du Conseil.
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Fait à Lomé, le 10 janvier 2024
Le Conseil des ministres
L’office togolais des recettes (OTR) a entamé mercredi 10 janvier une campagne de vulgarisation de la loi de finances 2024.
L’objectif pour le fisc est d’expliquer à tous les acteurs économiques les nouvelles mesures fiscales contenues dans la loi de finances.
Ainsi, cet exercice qui va s’étendre aux autres corporations a démarré avec les médias afin de leur permettre de mieux relayer les informations sur le sujet.
“Nous attendons que nos partenaires puissent prendre ce message et le relayer de la bonne manière pour que ce que le gouvernement a comme volonté et qui est traduit dans la loi de finances, puisse être compris par toute la population”, a indiqué Philippe Tchodié, Commissaire général de l’OTR.
Concrètement, les nouvelles dispositions de la loi de finances s’articulent autour de trois grands axes, à savoir le renforcement de l’inclusion et l’harmonie ; la dynamisation, la création des emplois et la modernisation des services, portée par la digitalisation.
En rappel, pour l’année 2024, l’OTR devrait mobiliser plus de 1000 milliards pour financer le budget. Pour y parvenir, l’institution entend poursuivre la mise en œuvre de sa politique de simplification de procédures et d’élargissement de l’assiette fiscale.
Après une année 2023 marquée par un niveau exceptionnel de pluies et des inondations à Lomé, le gouvernement compte mener plusieurs actions urgentes, afin d’atténuer les risques dans de nombreuses zones sur le territoire.
Ainsi, dans la capitale, il est prévu la construction de près de 50 km d’ouvrages divers de drainage d’eaux pluviales, dans les quartiers comme Bè, Auba, Tokoin Doumassesse, Sagbado ou encore Agoè, avec la construction du collecteur exutoire pour le bassin vers la rivière Zio et des caniveaux.
Des opérations de curage de certains bassins-clés de Lomé sont également planifiées, tout comme l’entretien régulier des lacs et des stations de pompage qui seront renforcées en équipements. L’ambition est notamment de mieux protéger les populations des zones riveraines des bassins de rétention, très exposées l’année dernière aux inondations. Enfin, les exutoires de la plage de Lomé devront être débouchés, afin de faciliter l’écoulement des eaux.
A l’intérieur, le ministère en charge de l’urbanisme envisage la construction d’un pont de 40 mètres sur la rivière Kpèlèou et plusieurs kilomètres d’ouvrages de drainage à Kara, et d’un système de drainage à Dapaong.
Enfin, des études de faisabilité technique seront lancées pour des travaux d’assainissement des zones vulnérables sur tout le territoire.
Pour couvrir l’essentiel de ces actions, une dotation de 12,7 milliards FCFA a été allouée au département piloté par le ministre d’Etat, Kodjo Adedze, dont près de la moitié (6,2 milliards FCFA) dédiée à l’amélioration du cadre de vie.
Au Togo, 18 hôpitaux de district vont bénéficier d’équipements et matériels de laboratoire pour améliorer leurs services. Le ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa a en effet réceptionné ce jeudi 11 janvier, un lot d’équipements de laboratoire.
#MSHP??????
La Banque Mondiale appuie le Togo en équipements et matériels de laboratoire. La remise officielle s'est déroulée ce 11/01/2024 à Lomé. Présidant la cérémonie, @mijiyawa_m a remercié la banque et promet une utilisation optimale et rationnelle de ces matériels. pic.twitter.com/0t2KFo4Mxd
— Ministère en charge de la Santé Togo (@MSPS_Togo) January 11, 2024
Ces équipements d’une valeur de 1,6 million $, sont un don de la Banque mondiale dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement de l’État de préparation et de riposte d’urgence au Covid-19 (REPSRU).
Dans le détail, les équipements sont composés de réfrigérateurs de laboratoire, de congélateurs, de microscopes optiques binoculaires, de stérilisateurs à chaleur sèche, de compteurs différentiels de cellules, de balances de précision, d’étuves universelles et de micropipettes.
L’objectif est de contribuer au renforcement des capacités de diagnostic et de détection des laboratoires des hôpitaux ainsi qu’à l'amélioration de la qualité des soins.
“Ces équipements sont acquis dans le cadre de la surveillance des maladies à potentiel épidémique et permettront à notre système de santé de les détecter précocement”, a expliqué le ministre.