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La Cour Constitutionnelle devrait proclamer ce lundi 31 décembre 2018, les résultats définitifs des élections législatives du 20 décembre dernier, marquant ainsi la fin du processus électoral.

Le 23 décembre dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait rendu public les résultats provisoires.

Le parti UNIR (Union pour la République, arrivant en tête avec 59 sièges obtenus, 06 pour l’Union des forces du changement (UFC), 03 sièges chacun pour le Nouvel engagement Togolais (NET) et le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD). Le Parti démocratique panafricain (PDP) et le Mouvement des républicains centristes (MRC) s’attribuent 01 siège chacun et les listes indépendantes s’octroient les 18 sièges restants.

La nouvelle législature tiendra sa première plénière le second mardi suivant la date de proclamation officielle.

Le parlement a tenu vendredi sa dernière session de l’année et de la 5ème législature.

Cette législature a duré du 20 août 2013 au 28 décembre 2018. Pendant la période, les députés auront tenu 23 sessions en tout, 11 ordinaires et 12 extraordinaires, et voté 117 lois.

On retiendra notamment, le code foncier et domanial, celui des impôts et des douanes, la loi anti-corruption ou encore la loi portant liberté d’accès à l’information et à la documentation.

Le dernier projet de loi, adopté ce 28 décembre, s’inscrit dans le projet de décentralisation amorcé par le gouvernement, et fait passer de 116 à 117, le nombre de communes sur l’étendue du territoire. C’est la préfecture de Doufelgou, qui comptait auparavant 2 communes, qui bénéficie de cette commune supplémentaire.

La nouvelle disposition, qui prend en compte les réalités géographiques et sociologiques, devrait permettre de réduire sensiblement les problèmes d’éloignement et de difficultés d’accès.

A la faveur d’une interview, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, Robert Dussey, a fait le bilan de l’année 2018 de la diplomatie togolaise, une année qualifiée de « remarquable ». Sommets internationaux abrités, négociations ACP pilotées par le Togo, pacte mondial sur la migration, présence du Togo au sein des institutions et organes de l’Onu, Robert Dussey est revenu sur les grandes lignes des nouvelles orientations de la diplomatie togolaise. Interview.

L’année 2018 a été très riche pour le Togo sur le plan diplomatique. Vos actions confirment cette renaissance de la diplomatie togolaise enclenchée il y a quelques années. Dites-nous, quelle est la clé de voûte de ce renouveau diplomatique ?

Robert Dussey: Je vous remercie pour l’opportunité que vous me  donnez de revenir sur la nouvelle orientation de la diplomatie togolaise. Comme vous le dites, 2018 a été une année remarquable pour la diplomatie togolaise.

Ceci est le résultat d’une nouvelle impulsion, insufflée depuis quelques années par le Chef de l’Etat, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbe, qui a demandé aux acteurs de la diplomatie togolaise de travailler à redorer l’image de marque de notre pays, à rendre effectif l’engagement du Togo de contribuer significativement à la construction d’un monde pacifique, juste et équitable et surtout à mettre l’action diplomatique au service du développement à travers la coopération internationale. 

Avons-nous réussi atteindre ces objectifs ? Je ne saurai le dire car on ne peut danser et s’apprécier à la fois, dit-on souvent. Vous qui nous observez si vous dites qu’on a eu des progrès notables, je ne peux que vous croire et m’en réjouir.

Robert Dussey, concernant justement la coopération internationale que vous évoquez à l’instant, nous avons tous été témoins des grandes rencontres internationales que le Togo a abritées en cette année 2018. Pouvez-vous nous éclairer davantage sur l’intérêt et les retombées de telles rencontres pour le Togo ? Je voudrais évoquer le sommet de la CEDEAO, et celui conjoint CEEAC-CEDEAO, notamment.

R.D : Ces rencontres internationales comme vous le dites ont été d’un grand intérêt pour toutes les parties prenantes. Cet intérêt se mesure à l’aune des thématiques abordées notamment la paix et la sécurité, le terrorisme et l’extrémisme violent, le développement.

Pour nous, le succès de ces conférences et sommets, tenus à Lomé, confirme le retour réussi du Togo dans le concert des nations. Plus que tout, et comme je l’ai relevé plus haut, le Togo entend jouer le rôle qui est le sien dans la construction d’un monde pacifique. C’est fort de cet engagement et prenant conscience des ravages que causent le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique centrale et de l’Ouest, qu’il a entrepris d’organiser le sommet conjoint de la CEDEAO et de la CEEAC. Nous demeurons convaincus que c’est par la concertation et la conjugaison des efforts que les deux régions viendront à bout de ces fléaux.

Pour votre information, c’est cette même philosophie qui avait amené notre pays à organiser en octobre 2016 le sommet sur la sécurité, la sûreté maritime et le développement en Afrique.

Par ailleurs, Lomé a abrité la 53ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le 31 juillet 2018. Ce sommet a marqué la fin de la présidence du Togo à la tête de l’institution communautaire. Durant sa présidence, le Togo a géré, avec succès, la crise politique que traversait la Guinée-Bissau depuis plusieurs années. Tous ces sommets ont eu le mérite de contribuer à améliorer la visibilité du Togo.

Suite à la 107ème session du Conseil des ministres ACP et à la 43ème session du Conseil des ministres ACP-UE, les négociations ont été enclenchées en vue de la signature d’un nouvel accord de partenariat entre les deux blocs à partir de 2020. Qu’en est-il concrètement ?

R.D : Pour préciser, retenez que la 107ème session du Conseil des ministres ACP et la 43ème session du Conseil des ministres ACP-UE se sont tenues à Lomé, du 27 mai au 1er juin de cette année 2018.

Ces deux réunions étaient effectivement consacrées, pour l’essentiel, aux préparatifs des négociations pour la conclusion d’un nouvel accord de partenariat qui entrera en vigueur à partir de 2020.

En effet, depuis plus de quatre décennies, la question du développement des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) a été au cœur d’un accord de partenariat entre ce groupe d’Etats et l’Union Européenne (UE). La signature de cet accord, dit « Convention de Lomé », remonte à 1975.

Ce dispositif conclu par l’Europe avec ses anciennes colonies a été qualifié de « modèle unique pour la coopération Nord-Sud » au regard de son caractère juridiquement contraignant, de sa portée globale incluant l’aide, le commerce et la coopération politique, de ses institutions communes, de son mécanisme de cogestion, ainsi que de la création d’un instrument financier spécifique, le Fonds européen de développement (FED).

Depuis le 25 juin 2000, les ACP et l’UE ont décidé de remplacer la Convention de Lomé par un nouvel accord signé à Cotonou pour une durée de 20 ans. A un an de l’expiration de cet accord, il y a lieu de réfléchir sur les futures relations entre les ACP et l’UE. D’où le lancement officiel, le 28 septembre 2018 à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, des négociations en vue de l’élaboration du futur accord ACP-UE.

Il faut préciser qu’à l’issue de l’adoption du Mandat de négociation ACP lors du Conseil des ministres à Lomé, nous avons été désignés pour être le négociateur en Chef du Groupe ACP pour l’accord post Cotonou. Nous assumons cette charge avec beaucoup de responsabilité, ayant conscience des enjeux immenses que cela représente pour les 79 pays ACP.

La première série de négociations vient de prendre fin avec des résultats sensibles que nous saluons et nous sommes optimistes pour la suite du processus afin de conclure un accord qui offre de meilleures opportunités pour nos populations.

Comme je le soulignais déjà en octobre à Bruxelles, le post-Cotonou appelle à un changement de paradigme, à une nouvelle approche qui devra sortir les pays ACP de l’immobilisme.

Sur un tout autre sujet, nous notons qu’un pacte mondial a été adopté à Marrakech le 10 décembre dernier afin de garantir des migrations sûres, ordonnées et régulières. De quoi s’agit-il, Monsieur le ministre ?

R.D : Je dois d’abord souligner que les migrations, qu’elles soient internes ou internationales, sont aujourd’hui au cœur des grands débats mondiaux. En 2017, par exemple, l’ONU a chiffré à 258 millions, le nombre de migrants dans le monde. Ce qui représente près de 3,4% de la population de notre planète.

Mais l’aspect inquiétant du phénomène migratoire, qui appelle à plus de concertation et de coopération au niveau mondial, réside dans la clandestinité organisée savamment par des réseaux criminels de trafic et de traite à la recherche de gains sordides. C’est vrai que les migrations de masse sont induites par des causes structurelles telles que les changements climatiques, la pauvreté, les guerres et le terrorisme qui favorisent la floraison des routes migratoires irrégulières.

A cet égard, les Chefs d’Etats et de Gouvernement du système des Nations Unies ont, par une déclaration dite de New York adoptée à l’unanimité, le 16 septembre 2016, pris la juste mesure de la nécessité de mettre en place un cadre mondial de coopération afin d’assurer une meilleure gouvernance des migrations.

A la suite de cet engagement, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en avril 2017 un processus de consultations et de négociations intergouvernementales aux fins de l’élaboration du pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières.

Ce pacte, qui est adopté le 10 décembre dernier à Marrakech, vise à améliorer la coopération internationale en matière de gouvernance des migrations, étant entendu qu’elles constituent indéniablement un facteur de prospérité et de développement.

Il traduit également la volonté manifeste des Etats de renforcer la coopération internationale afin de lutter efficacement contre l’émigration à haut risque. Je souligne que le Pacte est juridiquement non contraignant, respectueux de la souveraineté des Etats.

Pour finir, donnez-nous une idée de la présence du Togo au sein des organisations internationales en 2018. Comment assurez-vous le placement des Togolais dans ces structures ?

R.D : Sur cette question, je vais juste procéder par illustrations : au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Togo a été réélu pour un mandat de 2 ans (2018-2020). C’est une opportunité pour le pays d’agir pour l’amélioration de la protection des droits de l’homme partout dans le monde.

Le Togo est également élu membre du Conseil économique et social des Nations Unies pour la période 2019-2020. Cette position offre une bonne occasion à mon pays de contribuer à faire avancer la mise en œuvre de l’agenda 2030 pour le développement durable.

A ce titre, il me plait de vous signaler que le Togo est, avec la République de Belize, pays pilote pour expérimenter la nouvelle approche proposée par les Nations unies en matière de planification du développement.

En outre, le Gouvernement a œuvré pour l’élection des cadres togolais au sein de certains organes décisionnels internationaux  comme par exemple le Comité des droits de l’enfant au sein du système des Nations Unies, le poste de commissaire au commerce, douanes et libre circulation, ainsi que celui de directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) au sein de la CEDEAO.

Le succès de ces candidatures démontre à suffisance la reconnaissance de l’expertise togolaise à l’extérieur.

Les forces de sécurité ont procédé à l’interpellation de 86 personnes ce jeudi 27 décembre 2018, lors d’une vaste opération anticriminelle et de lutte contre la délinquance dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, dans la banlieue nord de Lomé.

L’opération, menée dans une dizaine de quartiers, visait, selon Yark Damehane, ministre de la sécurité et de la protection civile, « à protéger les populations et leurs biens, dans un contexte de recrudescence de la criminalité ».

Des armes, dont un fusil de chasse et des munitions, une quantité importante de stupéfiants, un véhicule et 171 motos ont été en outre saisis.

Les personnes interpellées ont été conduites au fichier central de la gendarmerie nationale pour identification et enquêtes approfondies, a par ailleurs souligné le ministre.

L’opération, qui s’est poursuivie ce vendredi, devrait être étendue prochainement à d’autres quartiers.

La Compagnie Energie Electrique du Togo va procéder à la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Kpimé, dans la Région des Plateaux.

Le processus a été enclenché avec le lancement cette semaine d’un appel d’offres national pour la sélection d’une entreprise de construction ayant réalisé au cours des 5 dernières années un marché similaire.

La compagnie précise que les entreprises attributaires de marchés publics dont le taux d’exécution n’a pas atteint 70%, sont exclues de cet appel à concurrence. Les dossiers sont attendus jusqu’au plus tard le 31 janvier 2019.

La réhabilitation de cette centrale d’une capacité installée de 1,6MW, soit 1% de la demande nationale, entre dans le cadre d’un vaste programme énergétique, initié par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement.

D’autres réalisations, visant à exploiter le potentiel hydroélectrique, sont d’ailleurs envisagées, à l’instar des barrages de Tététou (50 MW), Danyi-Konda (10 MW), Baghan (6 MW) et Landa-Pozanda (4 MW).

A la faveur d’une interview-bilan radiophonique diffusée mercredi dernier, le ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Tomégah-Dogbé, a passé en revue les initiatives engagées cette année pour le mieux-être des populations.

Le ministre est notamment revenu sur les actions menées par les différents services chapeautés par son département, que sont le PRADEB (projet d’appui au développement à la base), le FAIEJ (Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes) ou encore l’ANVT (Agence nationale du volontariat au Togo).

Entre autres réalisations, le lancement des projets Filets sociaux et services de base (FSSB), Opportunités d’emploi des jeunes vulnérables, le renforcement du programme de cantines scolaires, la construction et la réhabilitation d’infrastructures communautaires ou de base. « Avoir un minimum vital est le soubassement du développement et ce minimum vital consiste à être capable de se nourrir, loger, vêtir, de se soigner et de gagner de l’argent décemment », a indiqué Victoire Tomégah-Dogbé.

Le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, a présidé ce jeudi 27 décembre 2018 à Lomé la 4ème réunion annuelle du Conseil national du Crédit (CNC).

La tâche assignée à cette institution est d’étudier les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier et d’évaluer les performances de l’économie.

Le ministre s’est félicité lors de son intervention, de l’accroissement des créances sur l’économie, favorisé par le dynamisme des banques et des services de microfinance ou systèmes financiers décentralisés.

D’après Sani Yaya, le rythme annuel de croissance, de 4,4% en 2017, « devrait s’élever à 4,8% en 2018, sous l’impulsion des performances attendues dans tous les secteurs d’activités, dans un contexte de faible inflation et de consolidation budgétaire ».  

Par ailleurs, le taux de financement de l’économie est ressorti à 43% du PIB à la date du 30 septembre 2018, ce qui en fait le taux le plus élevé dans la zone Uemoa.

Soulignons que la réunion a connu la participation du ministre de la planification, Kossi Assimaidou et Kossi Ténou, directeur national de la BCEAO.

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Octave Nicoué Broohm, a reçu ce mercredi 26 décembre 2018, une délégation d’ingénieurs, conduite par Marius Bagny, président du comité d’organisation de la Journée Nationale de l’Ingénieur (JNI 2018).

Après avoir échangé sur les conclusions de cet évènement tenu les 07 et 08 décembre dernier à Lomé, les discussions ont porté sur l’avancement des démarches pour la mise en place de l’Ordre National Professionnel des Ingénieurs (ONPIT).

Octave Nicoué Broohm a, à ce sujet, assuré à la délégation que diligence sera faite pour que l’avant-projet du texte de loi portant création de cet ordre, passe au Gouvernement pour adoption et soit envoyé au Parlement.

La délégation a remis officiellement au ministre, le rapport général de la JNI, le livret blanc des propositions et recommandations et les projets de texte de loi et de code de déontologie du futur Ordre.

Pour le chef de la délégation, « l’ensemble de la corporation des ingénieurs a désormais les regards tournés vers le Gouvernement pour la règlementation de l’exercice de leur profession et la création de l’ONPIT, cet outil essentiel et indispensable au développement harmonieux et durable du Togo ».

La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) a annoncé ce 25 décembre 2018, le basculement à 100% au gaz naturel de la centrale thermique Contour Global.

Cette nouvelle intervient, après le passage en octobre, de 3 groupes au gaz, soit 50% des installations de la centrale implantée à Lomé.

Désormais, ce sont les 06 groupes que compte la Centrale, qui fonctionnent avec le gaz naturel liquéfié, fourni par Axxela Ltd et acheminé travers le Gazoduc de la West African Gaz Pipeline Company Ltd (WAPCo) ou Société de Gazoduc Ouest Africain.

Avec ce basculement, la Ceet optimise encore un peu plus son mix énergétique et va permettre de réduire la dépendance du pays en importations d’énergie électrique.

Autre avantage, cela va permettre de réduire de façon drastique les émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’utilisation auparavant de fuel lourd par la centrale.

Le Togo vient d’adhérer officiellement à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), une institution financière internationale créée à l’initiative du président chinois Xi Jinping en 2015.

L’annonce a été faite le 20 décembre dernier à l’occasion de la réunion du Conseil des gouverneurs de la banque.

Outre le Togo, 5 autres pays dont 4 africains, font leur entrée au sein de l’institution. Il s’agit de l'Algérie, le Ghana, la Libye, le Maroc et la Serbie.

Cette adhésion entre parfaitement en ligne avec la place qu’accorde le gouvernement au développement des infrastructures et qui a été déclinée dans le PND 2018-2022. Elle va ainsi permettre de créer des conditions optimales afin d’obtenir des financements.

Rappelons qu’en début décembre, le Togo a également adhéré à l’Africa Finance Corporation (AFC), la principale institution multilatérale qui investit dans le développement des infrastructures en Afrique.