Près de 400 ingénieurs togolais et de la diaspora se sont réunis ces 07 et 08 décembre à Lomé, pour la 1ère édition de la journée nationale de l’ingénieur (JNI).
L’évènement, porté par l’Association des professionnels diplômés de l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de l’Université de Lomé (APD/ENSI) était organisé sous le thème : « l’ingénieur dans le développement du Togo ».
Selon les organisateurs, l’objectif recherché est de susciter chez les ingénieurs, l’esprit d’appartenance à un corps professionnel, ceci afin de les inciter à la création de richesse et à l’innovation.
Le processus de la mise sur pied d’un ordre national professionnel des ingénieurs du Togo (ONPIT) est d’ailleurs en cours, et va permettre une meilleure réglementation et un encadrement de la profession.
Des conférences-débats et des expositions ont meublé ces deux jours d’activités.
Le parlement a donné ce jeudi 06 décembre 2018 son aval à la création des tribunaux commerciaux et des chambres commerciales.
La mise en place de ces juridictions est en droite ligne avec la politique du gouvernement, d’amélioration de l’environnement des affaires au Togo. Elle rejoint également les principes universels d’une justice de qualité et les règles édictées par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Les litiges entre les opérateurs économiques pourront désormais être traités par des juges commerciaux.
Ces Cours vont également permettre une meilleure gestion de l’exécution des contrats commerciaux, un des indicateurs-clés du Doing Business, dans lequel le Togo ambitionne de passer sous la barre des 100 grâce à ses réformes.
Réuni en conseil des ministres ce jeudi, le gouvernement s’est penché sur le projet d’ouverture de capital du holding Togolaise des communications électroniques (Togocom).
Ainsi, après avoir analysé et validé le dossier d’appel d’offres présenté par Cina Lawson, ministre des postes et de l’économie numérique, le Conseil a donné son feu vert pour l’organisation d’un appel d’offres international en vue de choisir un partenaire stratégique d’ici la fin du mois de mars 2019.
Pour l’exécutif, cette opération accélérera le développement et les investissements dans le secteur des télécommunications, offrant ainsi une meilleure qualité de service et des prix compétitifs, au bénéfice des populations et des entreprises, tout en soutenant la stratégie de développement.
L’un des chantiers phares de la nouvelle recrue sera d’accompagner « fortement » le groupe dans le développement de l’accès à l’internet très haut-débit d’ici 2020, grâce au développement de la 4G et de la fibre optique. Et, à terme, le hisser au rang des compagnies de référence dans la sous-région.
Réuni en conseil des ministres ce jeudi 06 décembre 2018, le gouvernement a adopté un projet de loi portant à 3, le nombre de communes de la Préfecture de Doufelgou, précédemment à 2.
Ce texte modifie l’ancienne loi datant du 29 juin 2017 qui créait les 116 communes actuelles et qui reposait sur le critère principal selon lequel, chaque préfecture devrait avoir au moins 2 communes.
Mais des contraintes, comme l’éloignement entre certaines communes, le relief ou encore des aspects sociologiques ou économiques, ont fait augmenter le nombre des communes dans certaines préfectures à 3 ou 4, voire plus, tel que Agoè-Nyivé qui en a 6 et Golfe qui en compte 7.
La préfecture de Doufelgou observant ces critères, elle bénéficie ainsi du relèvement du nombre de ses communes.
En rappel, la communalisation intégrale du territoire avait doté le Togo de 116 communes réparties dans les 5 Régions du pays : 16 pour les Savanes, 15 pour la Centrale, 21 pour la Kara, 32 pour les Plateaux et 32 également pour la Maritime.
Réuni en conseil des ministres ce jeudi 06 décembre 2018, le gouvernement a annoncé l’organisation d’un recensement général de la population et de l’habitat, et des enquêtes intercensitaires au Togo.
Ce 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) aura pour but de mettre à jour les données sur la démographie togolaise, les conditions d’habitat et d’actualiser les informations sur les populations urbaines, rurales et communales.
Il permettra au Togo de mettre à jour ces données statistiques, pour une mise en œuvre efficace des différents programmes et agendas nationaux (Processus de Décentralisation, PND, Agenda 2063 de l’UA, ODD).
Pour rappel, les données du dernier recensement général de la population togolaise (RGPH4) datent de 2010.
Après avoir été adopté le 12 octobre dernier en conseil des ministres, le projet de loi relatif à la cyber-sécurité et la lutte contre la cybercriminalité a été voté ce jeudi 06 décembre 2018, par le Parlement.
Le texte vise à doter le Togo, d’un arsenal juridique et institutionnel adéquat, à même de lui permettre d’assurer une prise en charge efficace de la question de la cyber-sécurité.
Le nouvel outil législatif balise la voie à la création d’une agence nationale de la cyber-sécurité. Cette structure aura entre autres prérogatives, de veiller à l’application effective des orientations et des mesures stratégiques et juridiques en la matière.
Il est également envisagé, la mise en place d’un fonds de souveraineté numérique, lequel sera destiné principalement au soutien à la cyber-sécurité et à la lutte contre la cybercriminalité.
Réuni ce jeudi 06 décembre 2018 au cours de la 7ème séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année, les députés ont adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de la zone de libre-échange continental africain (ZLEC).
L’accord, signé le 21 mars dernier à Kigali au Rwanda par 44 pays, vise à regrouper 55 Etats africains dans une zone commune de libre-échange. Ce qui facilitera l’élimination des droits de douane et favorisera l’augmentation du commerce intra-africain, jusque-là encore faible.
« Cette ratification permettra au Togo de profiter des opportunités qu’offre cette vaste zone commerciale en matière d’investissements et de libéralisation du commerce » a déclaré à l’issue du vote, le ministre du Commerce et du secteur privé, Bernadette Legzim-Balouki (photo).
Le Togo devient ainsi le 13ème Etat à ratifier l’accord.
Lancé officiellement le 25 juin dernier par le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, le Mifa, fondé sur le partage de risques, a déjà accompagné, après 03 mois d’activités, plus de 3500 agriculteurs sur les 7 sites ciblés pour sa phase pilote.
122 coopératives d’agriculteurs ont bénéficié de l’accompagnement du Mifa à travers les conseillers d’exploitation agricole (CEA). Cet encadrement de proximité a favorisé notamment le changement des mentalités et des pratiques dans le secteur agricole.
Ces coopératives ont sollicité environ 2 milliards FCFA de crédit auprès des institutions financières. Sur ce montant, 105 millions FCFA ont été accordés au taux de 8% tandis que 1,2 milliard FCFA a été approuvé et est en cours de déblocage.
Sur l’ensemble des 7 zones d’aménagements agricoles planifiées, réparties sur tout le territoire, ce sont plus de 4000 parcelles, soit environ 3000 ha à exploiter qui ont été enregistrées.
Ainsi, sur les sites de Sadori dans la préfecture de l’Oti, Tagnamboul dans le Dankpen, à Blitta, Notsè, Kovié et Aglomeglozou, les exploitants agricoles ont bénéficié d’une pré-livraison d’intrants pour environ 75 millions FCFA.
Le mécanisme a également signé une dizaine de conventions de partenariats et établi des relations d’affaires avec une cinquantaine d’acteurs des chaînes de valeur. Essentiellement, des contrats d’achats avec une dizaine d’agrégateurs pour l’acquisition de 10 000 tonnes de riz, 10 000 tonnes de manioc et 3500 tonnes de maïs, ont été signés.
Pour les trois derniers mois de sa phase pilote, le Mifa entend accélérer la mise sur pied d’une compagnie d’assurance agricole, proposant une couverture pour 6000 producteurs. L’institution envisage également d’enrôler 3000 agriculteurs supplémentaires et de renforcer les capacités de tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole.
Malgré les nombreux défis sécuritaires dans la région du Sahel, la lutte contre la faim et l’amélioration de la situation nutritionnelle des populations doivent figurer en bonne place dans les agendas des gouvernements. Tel est le message lancé hier par Oxfam, Save the Children et Action contre la Faim, dans leur nouveau rapport baptisé « Sahel : priorité à la résilience et au développement ».
Pointant du doigt la place croissante de l’insécurité dans les sphères politiques, financières et politiques, les organisations disent redouter un délaissement des questions alimentaires alors même que la situation reste préoccupante et appelle à une action urgente. « Si la réalité de la menace sécuritaire ne peut être contestée et nécessite une réponse de la part des gouvernements, elle ne doit pas non plus se traduire par une réduction de leur implication dans la lutte contre les aspects multidimensionnels de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.», soulignent-elles.
D’après le dernier panorama de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition, le Sahel est la partie du monde, qui a enregistré la plus importante progression du nombre de personnes sous-alimentées en 2017 (13,1 millions d’individus).
« Les stratégies pour le Sahel se multiplient (19 au total) et la grille de lecture sécuritaire et migratoire domine les conversations dans l’approche des problématiques régionales. Les Plans de Réponse Humanitaire sont sous-financés dans les trois pays sahéliens touchés par l’insécurité [Mali, Niger et Burkina Faso, ndlr] alors que les besoins humanitaires augmentent.», indique le rapport.
D’après le trio d’organisations, l'approche promue par les Etats de la région et les bailleurs de fonds qui mettent la lutte contre l’insécurité au cœur du développement de la région, peine encore à prouver son efficacité et comporte le risque de dérive quant aux objectifs réels du soutien apporté au Sahel.
« L’augmentation des dépenses militaires ne semble pas aller de pair avec l’éradication de l’insécurité dans la région. Celle-ci semble au contraire se déplacer dans de nouvelles zones. En floutant la distinction entre humanitaires, acteurs de développement et militaires, le principe de neutralité humanitaire est remis en cause, au détriment des populations.», note le document.
Si des efforts ont été menés au niveau régional, sur les plans de la gestion des périodes de soudure et d’harmonisation des systèmes de gestion de risque, « un effort important reste à fournir pour la pérennisation des dispositifs encore trop dépendants des financements internationaux et de courte durée », expliquent les organisations.
Afin de faire face à la complexité des questions alimentaires dans la région, les organisations invitent les Etats et leurs partenaires techniques et financiers à « revoir la pertinence de leur approche sécurité-développement ».
Elles recommandent en outre, une meilleure participation des organisations de la société civile dans les mécanismes de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles.
Espoir Olodo
Ce jeudi 6 décembre 2018 a démarré la Conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds pour le financement du programme d’investissements prioritaires (PIP) du G5 Sahel, en Mauritanie. Se déroulant au Palais des congrès de Nouakchott, la conférence réunit les plus hautes autorités des cinq pays composant l’organisation, ainsi que plusieurs experts partenaires et bailleurs de fonds.
Ladite conférence s’inscrit dans le cadre du financement du PIP du G5 Sahel, qui regroupe environ 40 projets de développement visant les cinq pays membres, pour un coût total fixé à 1,9 million d’euros. Adopté dans le cadre de la stratégie pour le développement et la sécurité (SDS) du G5 Sahel, ce programme vise à répondre à la problématique globale de développement humain durable des populations des Etats membres de l’institution. « A elle seule, l'approche du tout-sécuritaire est insuffisante pour résoudre définitivement le problème de la violence extrémiste.», a à cet effet expliqué, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dans son discours d'ouverture.
A la date d’aujourd’hui, seuls 13% des financements totaux ont été mobilisés pour la mise en œuvre du programme, à savoir 249 millions d’euros par les Etats membres eux-mêmes et 18 millions d’euros via les partenaires techniques et financiers. « Je demeure convaincu que les bailleurs de fonds, les partenaires du G5 sahel contribueront activement à la mobilisation du gap de financement nécessaire pour la réalisation de ce programme d'investissements prioritaires. », a à cet effet ajouté le dirigeant mauritanien.
A l’issue de la conférence, les autorités espèrent obtenir des bailleurs de fonds, des engagements pour mobiliser les 87% de financement restant, soit environ 1,7 milliard d’euros. Notons que cette conférence succède à celle de février dernier à Bruxelles, visant à mobiliser les fonds d’opérationnalisation de la force G5 Sahel.
Moutiou Adjibi Nourou, envoyé spécial