Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, actuellement Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente a reçu ce vendredi le nouveau Secrétaire exécutif de l’institution, Marcel Amon-Tanoh.
Le nouveau responsable, entré en fonction le 04 janvier dernier, était à Lomé pour “recueillir les instructions du président en exercice, sa vision et ses orientations”. Les deux personnalités en ont profité pour faire le point sur la situation actuelle du Conseil, “et la nécessité de réaliser des réformes”.
Créée en 1959, le CE est la première organisation sous-régionale. Elle comprend 4 autres pays en dehors du Togo : Côte d’Ivoire, Niger, Burkina Faso et Bénin.
Quant au nouveau Secrétaire exécutif, il s’agit de l’ancien ministre des affaires étrangères de la Côte d’Ivoire.
Au Togo, la mise en service de la Plateforme industrielle d’Adetikopé (PIA) a eu un impact positif sur la mobilisation des investissements étrangers. En 2021, la trajectoire en termes d’attraction des IDE s’est même améliorée, a annoncé le ministre de la promotion des investissements.
Au total, 38 projets ont été approuvés pour un montant total d’investissements prévus de 277 milliards FCFA. Si la région maritime demeure la zone la plus attractive du pays, un intérêt en progression se manifeste pour les régions de l’intérieur.
Au Togo, les IDE sont en constante progression depuis quelques années, portés par les réformes opérées par les pouvoirs publics et l’amélioration de l’environnement des affaires. En 2020, ces derniers avaient bondi de 85% en tendance annuelle, passant d’environ 191 milliards FCFA à plus de 352,5 milliards FCFA.
La capitale togolaise a abrité jeudi la 8ème Conférence internationale annuelle des Ordres fiscaux de l’Afrique de l’Ouest. L’événement, auquel a pris part le ministre du commerce, regroupait plusieurs acteurs de premier plan du monde des finances, du commerce, de l’environnement, de l’économie numérique et du judiciaire.
Axées sur le thème des ‘avancées dans la mobilisation des recettes fiscales intérieures sur le continent au 21ème siècle’, les discussions ont notamment permis de mettre en exergue les difficultés éprouvées par les pays en développement, surtout dans un siècle où les défis sont multiples.
L’occasion pour Kodjo Adedze d’évoquer les efforts entrepris par le Togo dans ce sens, avec la création il y a dix ans de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Une réforme qui a permis d'intégrer les régies des douanes et des impôts au sein d’une même entité. “La mobilisation des recettes fiscales intérieures est une préoccupation majeure et constante de toutes les administrations fiscales qui, pour contribuer au financement des besoins sans cesse croissants de nos pays, se doivent d’innover afin d’élargir l’assiette fiscale et augmenter les ressources internes”, a-t-il indiqué.
Puis d’inviter l’administration fiscale à “accorder une attention particulière aux PME/PMI qui, malgré leur vulnérabilité, restent un segment important dans la structure” des économies. Des PME/PMI que, de l’avis de l’officiel, le fisc devrait considérer comme des “partenaires ou mieux de vrais apporteurs de ressources domestiques”.
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Fort du succès des émissions de Sukuk réalisées ces dernières années par ses Etats membres, l’Union économique et monétaire ouest-africaine veut disposer d’un cadre réglementaire adapté. Les manœuvres, lancées depuis 2020 se sont poursuivies jeudi à Lomé avec la finalisation de plusieurs textes.
L’objectif, explique le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), est de disposer de nouvelles opportunités et d’instaurer ce type de financement alternatif, “dans un contexte où les Etats et le secteur privé recherchent des financements de plus en plus importants, moins coûteux et répondant à des besoins spécifiques”.
Fondée sur des principes de la charia (droit musulman), avec des valeurs prônées comme la justice, l’équité et la transparence, la finance islamique se caractérise par la prohibition de l’intérêt et par la responsabilité sociale de l’investissement. Sont ainsi interdites toutes les transactions ayant recours à l’intérêt ou à la spéculation.
L’an dernier, elle a connu une nouvelle évolution dans le monde, atteignant un volume global de 2700 milliards $ contre 2440 en 2020.
Au Togo, la crise du covid-19 a été l’occasion pour l’Etat de développer de nouvelles approches de politiques sociales, non seulement afin de protéger les populations, mais aussi d’échapper à une récession qui aurait “brisé la trajectoire” d’une croissance entamée depuis une décennie. C’est la conviction, partagée dans une tribune par la Secrétaire générale de la Présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson.
Humainement mais aussi économiquement, nous avons tous beaucoup souffert de la crise du #Covid19. Je suis néanmoins fière en tant que Togolaise, que notre pays ait su faire preuve de résilience durant ces temps difficiles, grâce à la stratégie de riposte proactive ⤵️ https://t.co/xK4dfxsrSj
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) February 25, 2022
Accélérateur de changement
Pour la ministre, la “stratégie de riposte proactive développée sous l’impulsion du chef de l’Etat”, a tout simplement permis de “faire de cette crise un accélérateur de changement”.
Que ce soit avec les mesures de restriction sanitaires qui ont permis de “limiter au maximum l’impact de la pandémie” (36 000 cas confirmés et 268 décès depuis 2020, soit l’un des plus faibles taux d’incidence du continent), la politique vaccinale (qui a entraîné la reconnaissance du Pass covid numérique togolais par l’UE et une première place sous-régionale), Novissi déployé en seulement quelques semaines (13,3 milliards FCFA octroyés à 820 000 personnes via des transferts monétaires directs), ou encore les mesures de soutien économiques, “la crise a servi de laboratoire pour l’innovation socio-économique et digitale”.
Rampe de lancement pour le futur
Surtout, explique Sandra Johnson, ces expériences réussies serviront de jalons “à de nouvelles avancées, comme l’identification biométrique”, qui offrira notamment une identité numérique à tous les Togolais, nécessaire à la couverture santé universelle et l’accès aux services sociaux et financiers de base.
Si elle a représenté un défi inédit au Togo, la pandémie “a permis de réhabiliter le rôle protecteur de l’Etat et servi de levier à des politiques sociales plus efficaces et inclusives”, conclut la SG.
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Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a accordé mardi un peu plus de 145 millions FCFA à 09 nouvelles organisations de la société civile (OSC), impliquées dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.
Cette subvention, qui s’inscrit dans la lignée de l’appui effectué chaque année par l’agence onusienne acteurs du secteur, a été octroyée via le Programme de Microfinancement du Fonds pour l'Environnement Mondial (SGP). Les fonds alloués permettront notamment la mise en œuvre de projets communautaires divers : restauration d’écosystèmes, création de jardin botanique, conservation de forêt, entre autres.
“Nous pensons qu'avec peu, chaque association peut faire beaucoup pour défendre la cause de l'environnement”, a indiqué le représentant du programme, Aliou Dia, lors de la cérémonie de circonstance à laquelle a pris part le ministre de l’environnement, Foli Bazi Katari.
Depuis 2009, 122 projets ont été financés, pour un montant d’environ 2 milliards FCFA.
Après près de cinq ans de mise en œuvre, le Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL) est arrivé à échéance. L’acte a été scellé il y a quelques jours par la cession d’un important lot d’équipements et de matériel roulant au gouvernement.
“La décentralisation ne peut pas réussir sans déconcentration efficace aussi bien des structures administratives que des services”, a salué le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi.
Au cours de son mandat, le ProDeGoL a mené ses actions en faveur de 13 communes pilotes (Zio 1, Kloto 1, Yoto 1, Ogou 1, Amou 1, Sotouboua 1, Tchaoudjo 1, Tchamba 1, Kozah 1, Binah 1, Bassar 1, Oti 1 et Tône 1). Il sera remplacé par un nouveau mécanisme, le Projet Décentralisation et Gouvernance (ProDeG), toujours au profit des communes.
La particularité de ce nouveau levier de développement local, explique Omnia Aboukorah-Voigt, responsable du ProDeGoL, c'est de “s'inscrire dans la continuité des appuis apportés au processus de mise en œuvre de la décentralisation, aussi bien au niveau national qu'au niveau communal”. Plusieurs actions sont donc prévues pour renforcer les capacités des acteurs communaux en charge de la mise en œuvre et de l’exercice de la décentralisation”.
Au Togo, la réforme de la réglementation du travail se poursuit. Le gouvernement a adopté mercredi en conseil des ministres un projet de décret relatif aux syndicats professionnels et au droit de grève sur le territoire.
Le texte, dont les dispositions sont prévues dans le nouveau code du travail, vise à “actualiser, clarifier et consolider” la réglementation existante. Concrètement, les conditions de constitution et les critères de représentativité des syndicats professionnels sont redéfinis.
“Pendant longtemps, les syndicats se créaient sur le modèle d’une association. Mais étant une forme de regroupement particulière, il faut leur apporter des conditions propres”, explique le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan. Dans ce sens, des exigences liées au siège, à la transparence financière, l’effectif, la direction, sont par exemple énoncées.
La grève oui, mais la discussion d’abord
En ce qui concerne le droit de grève, le décret, tout en réaffirmant le principe de la liberté d’exercice du droit de grève, précise certaines modalités liées aux préavis et aux négociations préalables : “Désormais, avant d’aller en grève, il faudra préalablement discuter. C’est une mesure obligatoire qui est inscrite. Après les discussions, si aucune solution n’est obtenue, on pourra aller vers les préavis, et éventuellement la grève. Et même à ce niveau, des mécanismes sont mis en place pour que les discussions se poursuivent”.
Le décret organise également les conditions d’un service minimum obligatoire, et prévoit un régime de réquisition pour les secteurs essentiels.
“C’est un texte qui recherche l’équilibre, et qui est en droite ligne avec ce que fait le gouvernement, la promotion du dialogue et la recherche du compromis”, assure le ministre de la communication.
Un nouveau cadre de consultation
D’ailleurs, le second décret adopté sur la question va dans ce sens et entérine la création d’un Conseil national du travail (CNT).
La nouvelle entité, également prévue par le nouveau Code, est un organe consultatif tripartite réunissant l’Etat, les représentants des salariés (syndicats) et les professionnels. Sa mission, travailler au quotidien sur l’amélioration des conditions de travail et à l’emploi de façon générale.
Placé auprès du ministre chargé du travail, le CNT aura pour attributions “d’examiner et de formuler des propositions et avis sur toutes questions touchant le travail, la main-d’œuvre, l’emploi, la formation professionnelle, la sécurité sociale, la sécurité et la santé au travail ainsi que l’amélioration des conditions de travail, de promouvoir et de favoriser le principe de coopération tripartite” ou encore “de contribuer à la préservation de la paix sociale et de l’emploi”.
“L’idée est de faire en sorte que soient pérennisés les conditions de travail les plus favorables possibles pour faciliter l’investissement, l’accès à l’emploi et booster l’économie nationale”, explique de nouveau le ministre, qui précise que le nouvel organe “est différent du Conseil national du dialogue social (CNDS), du point de vue de son caractère purement consultatif et de son action”.
En rappel, le secteur du travail a connu en fin d’année dernière, une série de grèves et de débrayages dans de nombreux secteurs.
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Après s’être doté, il y a deux ans, d’une loi sur le nucléaire protégeant les populations contre l’utilisation des sources de rayonnements ionisants, le Togo s’attaque désormais aux radiations non ionisantes. Un projet de décret a été adopté mercredi sur la question.
Le texte, dont l’adoption permet au pays de se conformer aux exigences et aux standards internationaux en la matière, vise à protéger les populations contre les conséquences dommageables sur la santé des personnes du rayonnement non ionisant pouvant conduire au développement de cancers cutanés.
De façon concrète, il s’agit “d’encadrer l’utilisation du matériel qui émet ce rayonnement ionisant, et éviter que l’exposition continue à ces types de rayonnements ne cause de préjudices”, explique le ministre de la communication.
Pour le porte-parole du gouvernement, “le principe de précaution a gouverné la prise de ce texte” : “Nous utilisons des appareils qui émettent des ondes électriques, magnétiques et électromagnétiques et provoquent des rayonnements non-ionisants. À faible exposition, les risques sont minimes, mais quand ils sont continus, les risques sont réels”, justifie-t-il.
Dotés désormais d’une base légale sur laquelle travailler, les différents ministères concernés par l’utilisation de ces rayonnements non ionisants pourront prendre des arrêtés sectoriels, précisant les conditions d’utilisation des différents matériels.
En rappel, les rayonnements non ionisants désignent tout rayonnement dont l'énergie électromagnétique est insuffisante pour provoquer des réactions ou modifier la structure de l’ADN. Ils sont émis entre autres par les téléphones mobiles, les pylônes haute tension, les fours à micro-ondes ou les antennes gsm.
Quelques mois après avoir démarré ses cours, l’institut de formation en alternance pour le développement (IFAD) de Lomé, spécialisé en Bâtiment, lance le volet Alternance de son cursus. L’annonce a été faite mercredi lors d’une visite du président du Patronat national sur le campus, destinée à définir les modalités d’insertion des apprenants.
Cette alternance sera illustrée par des immersions en entreprises, pour la phase pratique. “La formation se déroule à 50% à l'IFAD et 50% en entreprise. La place des partenaires est donc essentielle dans ce processus et il est important qu’ils viennent constater le démarrage effectif des cours”, explique Commi Nassini, n°2 de l’Agence Education Développement (AED) qui pilote les IFAD.
Une convention-cadre sera donc signée avec le Conseil national du Patronat (CNP), ouvrant la voie à d’autres conventions bilatérales avec diverses entreprises de BTP sur le territoire. “Nous avons pris un engagement pour la réussite de ces formations et nous ferons le maximum”, a assuré Laurent Tamegnon.
Initiés par le gouvernement, les IFAD ont pour mission de former des professionnels compétents, capables de s'intégrer immédiatement dans la vie active et s'adapter aux évolutions de leur secteur d'activité. Celui en Bâtiment de Lomé, ouvert il y a moins d’un an, accueille actuellement près d’une centaine d’étudiants dans plusieurs pôles de métiers : gros œuvres, énergies et fluides, menuiseries et métallerie, ou encore finitions et seconds œuvres.
Deux autres sont également déjà opérationnels sur le territoire, en Aquaculture et Élevage.
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