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A la faveur d’un magazine spécial consacré au Togo dans son édition d’Avril-Mai, FDI Intelligence revient sur « l’audace de ce pays ouest-africain, prêt à transformer son économie ».

Le magazine publié par le Financial Times, met en lumière la « transformation » du Togo et les réformes structurelles opérées depuis quelques années par Lomé afin de renforcer son attractivité en matière d’investissements.

Facilités pour les opérateurs économiques, rôle clé du Plan National de Développement (PND 2018-2022), regain de l’intérêt des investisseurs et annonces de nouveaux projets dans plusieurs volets économiques, réformes et ambitions dans les secteurs de l’agriculture, énergie, digital et logistique, etc…, le magazine fait le bilan et se projette.

Un supplément est d’ailleurs consacré aux priorités du Chef l’Etat Faure Gnassingbé pour son prochain mandat.

Mais si la volonté politique continuera d’être la clé de voûte des réformes structurelles que mène le Togo, le Coronavirus risque de freiner considérablement sa dynamique, rappelle FDI Intelligence.

Intégralité du magazine

La Conférence des Chefs d’Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) sera réunie le lundi prochain 27 avril, au sein d’une session extraordinaire. La réunion qui sera dirigée par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, actuel président en exercice de l’Union se tiendra en visioconférence.

Un sujet principal au menu des travaux, la pandémie du Covid-19 qui affecte tous les pays membres, et les meilleures réponses à apporter sur les plans sanitaire et économique.

Il sera donc question pour les leaders d’échanger sur les réponses collectives à mettre en place, pour non seulement limiter la propagation de la pandémie mais aussi atténuer les effets pervers de ces mesures sur les économies des pays. « L’objectif poursuivi est la création des synergies d’action pour plus de cohérence et d’efficacité des mesures prises et pour préserver les acquis de l’intégration régionale », indique la Commission de l’Uemoa.

Des analyses et évaluations seront faites sur les différents plans de riposte mis en œuvre par les différents Etats afin de dégager une stratégie communautaire, pour faire face aux besoins en équipements et d'intrants médicaux, aux impacts socio-économiques et aux défis liés aux fermetures des frontières nationales. Un chapitre sera également accordé à la lutte contre le terrorisme et le banditisme.

Le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya a présidé lundi son premier Conseil des ministres de l’UMOA (Union Monétaire Ouest-Africaine), depuis sa nomination le 30 mars dernier pour les deux prochaines années.

Sani Yaya qui a succédé à son homologue béninois Romuald Wadagni, a pris la Présidence dans un contexte extrêmement compliqué, marqué par la pandémie du nouveau coronavirus qui frappe de plein fouet tous les pays de l’Union, et deux autres gros chantiers : le processus de la monnaie unique de la Cedeao et la réforme de la coopération monétaire entre l’Uemoa et la France.

Ce premier conseil des ministres a donc, à juste titre, été consacré à la situation de la crise du Covid-19 dans l’espace économique.

L’Union Européenne va consacrer plus de 13 milliards FCFA pour accompagner le Togo dans sa lutte contre la pandémie du Covid-19. L’annonce a été faite lors d’une rencontre lundi à Lomé entre des membres de la délégation européenne au Togo et les responsables de la Coordination nationale de gestion de la riposte.

Dans un premier temps, l’UE versera directement dans les caisses de l’Etat d’ici la fin avril, 6,3 milliards FCFA initialement prévus pour novembre 2020. Ce paiement devrait ainsi créer de l’espace budgétaire et contribuer au Fonds national de solidarité et de relance économique mis en place par le Gouvernement. Il devrait être suivi par un second décaissement de 05 milliards, toujours par anticipation, avant la fin juin.

Par ailleurs, l’UE s’est également engagée à mobiliser, avec l’accord du ministère de la planification et de la coopération, 1,6 milliard FCFA pour accompagner les efforts du gouvernement à faire face au Covid-19. Cette dernière enveloppe devrait notamment servir à des actions dans les centres médicaux de prise en charge et les prisons ainsi que des appuis à des actions de sensibilisation.

« Le Togo peut compter sur la solidarité de l’Union Européenne pour faire face à la pandémie », a affirmé le Chargé d’affaires Bruno Hanses qui a également salué « les mesures de prévention et de riposte mises en place très rapidement par les autorités pour limiter la propagation du virus et son impact socio-économique, en particulier pour les populations les plus vulnérables ».

Pour rappel, 06 semaines après la détection du premier cas, le Togo compte 84 cas confirmés, 53 guérisons et 06 décès.

Lancés en juin 2019 pour une durée totale de 18 mois, les travaux de construction de la Centrale Kekeli Efficient Power se poursuivent, quoique rythmés désormais par la pandémie de Covid-19.

Une des composantes essentielles de l’infrastructure, la turbine à gaz qui fournira à la centrale sa capacité initiale de 47 MW est d’ailleurs en route pour Lomé. Ce qui devrait permettre de terminer la première des deux phases de sa construction.

2006 travaux

Une fois achevée, la centrale implantée dans la zone portuaire et qui fait partie des projets phares du PND 2018-2022, sera la deuxième de Lomé après Contour Global et viendra renforcer les efforts du Togo en termes de stabilité énergétique. Son financement estimé à 65 milliards FCFA est garanti par Guarant Co, et a mobilisé plusieurs entités de premier plan, prêteurs institutionnels ou commerciaux.

Selon les termes de la convention signée en Octobre 2018, Kekeli sera gérée de façon concessionnelle par le groupe Eranove avant d’être transférée à l’Etat.

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Le Togo poursuit sa dynamique positive sur le plan mondial, en termes de tolérance à la liberté de la presse.

Selon la dernière mise à jour du classement annuel de Reporters Sans Frontières (RSF) publié il y a quelques heures, le pays gagne 05 nouvelles places et se classe désormais 71ème sur un total de 180 pays. Le Togo obtient un score de 29,33 points, en amélioration de 0,36 par rapport à l’an dernier et se classe 14ème sur le plan continental, (dominé par la Namibie) et 7ème dans la sous-région. « La dépénalisation des délits de presse est acquise depuis 2004, et les organisations professionnelles de journalistes disposent d’une importante capacité de mobilisation pour défendre la presse lorsque cette dernière est attaquée », note Reporters Sans Frontières, pour qui « la situation de la liberté de la presse est toutefois fortement dépendante du contexte politique ».

RSF qui a également relevé la perturbation de la connexion internet lors de la compilation des résultats de la dernière Présidentielle, met toutefois en avant l’adoption en décembre dernier du nouveau code de la presse dont les principaux enjeux sont « la professionnalisation du secteur, la protection des sources et des journalistes – notamment lors des manifestations –, et l’accès à des ressources financières plus importantes pour assurer la viabilité économique des médias ».

Par ailleurs, aucun journaliste n’a été emprisonné ou tué au Togo en 2019, ce qui est loin d’être le cas dans de nombreux autres pays du continent ou de la planète où de façon globale la répression de la liberté de la presse pourrait augmenter en raison de la pandémie de Coronavirus.

Enfin, le Togo dispose toujours d’un « paysage médiatique foisonnant », avec 171 titres, 74 radios et 10 chaînes de télévisions.

REPORTER

En rappel, cet index de RSF distingue depuis 2002 les bons et mauvais élèves de la planète en matière de liberté de la presse sur la base de plusieurs critères dont le pluralisme, l'indépendance des médias, ou la qualité du cadre juridique.

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), représentée par Jean-Claude Kassi Brou, a adressé un message de condoléances au Président de la République à la suite du décès le 11 avril dernier de l’ancien Premier Ministre Edem Kodjo.

« C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Monsieur Edouard Edem Kodjo, ancien Premier Ministre Togolais, ancien Secrétaire Général de l’Organisation de l’Unité Africaine et Président de la Fondation Pax Africana », a affirmé le responsable.

Pour le Président de la Commission de la Cedeao, Edem Kodjo aura été toute sa vie un « panafricaniste convaincu » et surtout « un ardent défenseur des nobles idéaux de paix, de justice et de progrès, pour le triomphe desquels il a investi son intelligence et son talent, au profit de son pays, de notre sous-région et de l’Afrique toute entière ». D’ailleurs en hommage à son investissement et en reconnaissance à sa contribution à la création de l’organisation sous-régionale, l’illustre disparu a été nommé en 2011 « ambassadeur itinérant à vie » de la Cedeao.

Jean-Claude Kassi Brou a ainsi présenté au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé et au peuple Togolais, ses condoléances les plus attristées ainsi que celles de tous les Chefs d’Institutions de la Cedeao.

En rappel, Edem Kodjo est décédé à Paris à 81 ans, des suites d’une maladie.

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Dans un entretien accordé au FDI Intelligence, un service spécialisé du Financial Times, le Président de la République réélu le 22 février dernier, a présenté ses objectifs et ses plans pour son nouveau mandat, ainsi que la riposte du Togo face au Covid-19.

Consolider les réalisations

Pour le Chef de l’Etat, le nouvel exercice quinquennal qu’il démarrera le 05 mai prochain à la tête du Togo servira à consolider les réalisations. Le premier objectif sera de préserver et d’assurer la paix et la sécurité, particulièrement dans un espace régional à la situation sécuritaire sensible et volatile. « Nous avons la responsabilité de protéger la population. L'émergence de la crise sanitaire des coronavirus est un autre rappel de notre obligation de vigilance permanente et de conjuguer mesures préventives et défensives », explique Faure Gnassingbé. 

Second objectif, la mise en place d’une gouvernance plus ouverte et inclusive. Selon le n°1 togolais, qui l’avait d’ailleurs déjà répété lors de sa campagne électorale, la priorité sera à la création de conditions et de mise en place de mécanismes devant faciliter l’implication de tout le monde dans le processus de prise de décision. Ce qui, de son avis, « renforcera la responsabilisation et permettra à la population de suivre les décisions qui seront prises ». Les premiers jalons ont d’ailleurs déjà été posés depuis plus d’un an, à travers le processus de décentralisation et de communalisation.

La création de richesses à travers l’accélération du développement des secteurs à fort potentiels alignés sur le Plan National de Développement (PND 2018-2022) sera aussi l’un des points saillants du prochain quinquennat. Il s’agira dans ce sens de « poursuivre les grands projets d'infrastructures, tels que la modernisation de notre port et la construction d'une route nationale entre le nord et le sud du pays », précise-t-il.

Le social, au sein duquel de nombreuses initiatives sont menées depuis plusieurs années, sera également l’une des priorités absolues. « Nous améliorerons l'accès aux services sociaux de base pour notre population, en particulier les plus vulnérables. Par conséquent, nous continuerons à mettre en œuvre notre stratégie d'accès universel à l'énergie et à mettre en place des stratégies spécifiques pour l'accès universel à l'eau et à l'assainissement », a dévoilé Faure Gnassingbé. Avant d’ajouter : « Nous rapprocherons les services publics de la population grâce à la technologie numérique et faciliterons l'accès à plusieurs processus administratifs. Par exemple, des frais d'inscription entièrement gratuits pour les examens et des certificats de naissance gratuits reposant sur notre système d'identité biométrique pour l'ensemble de la population ». 

« Nous devons assurer une santé et une éducation de qualité pour tous. Ce dernier objectif m'est essentiel car le capital humain est l'atout le plus précieux de notre pays », a conclu le Président de la République.

La collaboration pour vaincre le Covid-19 

Le n°1 togolais a été également questionné sur la gestion du Togo face à la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19). Dans sa réponse, le Chef de l’Etat a rappelé les mesures prises immédiatement par le gouvernement, dès la détection du tout premier cas le 06 mars dernier sur le territoire.

Restrictions d’accès aux voyageurs, mise en place d’infrastructures de détection et de traitement, mobilisation du personnel médical, bouclage de villes, mise en route du programme de transferts monétaires Novissi, plusieurs leviers ont été activés afin de faire face au mieux à la maladie et arrêter la propagation du virus. « Toutes ces actions sont accompagnées de campagnes de sensibilisation du public qui éduquent et informent la population sur les directives sanitaires appropriées à suivre pour se protéger et protéger les familles du Covid-19 », a rappelé Faure Gnassingbé.

D’ailleurs, précise-t-il, « la collaboration est la clé de notre succès dans la lutte contre le Covid-19 ». Dans ce sens, le gouvernement est en contact fréquent avec les pays voisins pour partager des informations sur tous les cas détectés impliquant leurs citoyens.

« Nous devons, en tant que peuple et en tant que pays, faire preuve d'une grande unité et solidarité pour relever le défi de la sauvegarde de notre avenir », a conclu le Chef de l’Etat.

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Déjà crédité ces dernières années d’excellentes notes au niveau mondial et continental dans l’amélioration de l’environnement des affaires, le Togo n’a aucunement l’intention de se reposer sur ses lauriers. Au contraire, l’ambition est de poursuivre davantage sa dynamique.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé l’a rappelé dans un entretien avec FDI Intelligence, consacré à ses priorités pour le prochain mandat. « Notre pays est résolument déterminé à adopter une série de réformes. L'objectif est de rendre l'environnement des affaires plus attractif, de mobiliser davantage d'investissements et de réaliser une forte croissance économique à moyen terme », a affirmé le Chef de l’Etat.

Pour lui, « l'engagement politique, le pragmatisme et le leadership des plus hautes autorités du pays » ont été les catalyseurs de l’amélioration du climat des affaires et de l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) au Togo. Ainsi, sur les tous les indicateurs, le Togo poursuivra ces réformes, malgré ceux déjà réalisés. « Notre pays a récemment adopté un nouveau code des investissements qui offre des avantages importants aux opérateurs économiques, garantissant, par exemple, des exonérations de droits, taxes et impôts indirects », a rappelé le Président de la République. Et d’ajouter : « Nous sommes fermement résolus à faire du secteur privé l'acteur clé et le moteur de notre économie en lui accordant une grande attention et en faisant preuve de flexibilité et de souplesse dans la gestion de nos partenariats ».

Et s’il a déjà, de par le passé, évoqué le côté compétitif de la volonté réformatrice du Togo, Faure Gnassingbé décline toute idée de concurrence : « Notre pays n'est pas en concurrence avec ses voisins, mais préfère travailler en étroite collaboration avec eux pour faire de la région ouest-africaine un endroit dynamique pour investir et faire des affaires. Le Togo reste attaché à l'intégration rapide de l'Afrique dans une économie continentale robuste et dynamique », a-t-il conclu.

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Réquisitionné depuis le 20 mars dernier comme centre de prise en charge des malades du Covid-19 au Togo, le CHR-Lomé Commune est plus que jamais apte et opérationnel pour le traitement des patients.

L’infrastructure a fait l’objet d’une réhabilitation complète destinée à la mettre aux normes. Des matériels modernes y ont été installés, une salle de réanimation de pointe aménagée, de même que des tentes et conteneurs pour accroître la capacité de prise en charge de l’établissement. Au total, 210 lits ont été répartis dans le centre et pourront être multipliés en cas de besoin. Le tout, est le fruit d’un investissement national opéré par le gouvernement.

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« Nous sommes très heureux de voir que le CHR est prêt à accueillir encore plus de malades dans les meilleures conditions », s’est réjouie Fatoumata Binta Diallo, représentante-résidente de l’OMS au Togo. Surtout, précise-t-elle, « toutes les installations respectent les normes édictées par l’Organisation, ce qui nous rassure ».

Une visite des installations a été effectuée par de nombreux officiels et membres du corps diplomatique, afin de constater l’état de la réhabilitation.

A ce jour, 84 cas ont été confirmés au Togo, pour près d’un tiers de guéris et 05 décès officiels, pour la plupart des patients en situation de comorbidité.

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