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Face à la montée du terrorisme en Afrique de l’Ouest, le Togo a fait le choix lucide de travailler au maintien de la paix et de la sécurité au plan national, tout en étant dans l’action au niveau régional et particulièrement dans le Sahel”. C’est ce qu’explique le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, dans une tribune libre consacrée à la politique togolaise dans la lutte contre le terrorisme et la diplomatie dans le Sahel. 

Cette tribune, publiée à la veille de la rentrée diplomatique 2021-2022 prévue ce jeudi, donne un peu plus d’éclaircissements sur les idéaux promus par Lomé depuis bientôt deux ans. 

La stratégie togolaise, détaille le ministre, repose sur quatre axes : “la participation à la coopération multilatérale au service de la stabilité régionale et interrégionale ; l’exportation de la vision togolaise de la paix ; le soutien aux processus de normalisation politique, de transition démocratique et efforts de réconciliation nationale par l’entremise de la médiation ; et l’appui à une gouvernance responsable pour plus d’inclusion sociale et politique dans les États de la région”. 

“Sauver le Sahel, c’est sauver le Golfe de Guinée et l’Afrique de l’Ouest”

Car longtemps épargnée, la région ouest-africaine et la bande sahélienne ne sont plus à l’abri du danger, fait observer le chef de la diplomatie. “De janvier 2020 à mai 2021, les groupes terroristes ont perpétré 1547 attaques en Afrique de l’ouest, provoquant 4222 morts. Les pays de la région ont désormais pleinement conscience de leur vulnérabilité”, illustre-t-il, avant de marteler : “Sauver le Sahel, c’est sauver la région du golfe de Guinée et de l’Afrique de l’Ouest”.

Ainsi, à travers des maîtres-mots comme la “Paix positive” ou la “Sécurité collective”, le Togo apporte son soutien  aux processus de normalisation politique, de transition démocratique et d’efforts de réconciliation dans des pays comme le Mali et le Tchad, ou autrefois la Côte d’Ivoire.

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Pour vaincre le terrorisme, nous devons enfin gagner le combat du développement humain et social. En offrant davantage d’inclusion économique aux populations, les États leur donneront des raisons de prendre part aux processus politiques réguliers et de participer, en tant que citoyens, aux projets de construction nationaux”, estime Robert Dussey, allant dans le même sens que le Chef de l’Etat il y a deux ans lors d’une intervention au Chatham House de Londres

Par ailleurs, conclut le chef de la diplomatie, “Il faut rompre avec la logique de la dépendance irresponsabilisante et travailler résolument à la consolidation de nos résiliences et des mécanismes africains de défense et de sécurité collective”.

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Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part la semaine dernière, en marge de l’AG des Nations Unies, à un sommet virtuel sur le coronavirus. L’événement, initié par son homologue américain Joe Biden pour “mettre fin à la pandémie et reconstruire mieux”, a réuni une centaine de dirigeants du monde entier.

L’occasion pour le Chef de l’Etat, de faire le point sur les dispositions prises par le Togo pour endiguer la maladie, les objectifs attendus depuis le déploiement de la stratégie vaccinale, et surtout la nécessité d’avoir des quantités suffisantes de vaccins.

Pour Faure Gnassingbé, la pandémie a consacré la nécessité d’une solidarité mondiale qui permettra d’éliminer la fracture vaccinale qui, aujourd’hui, ne permet pas une action mondiale coordonnée et efficace contre la pandémie. “Grâce à la stratégie vaccinale et à l’adhésion grandissante de la population, le Togo atteindra, à termes, une immunité collective, à la seule condition de disposer de vaccins”, a notamment affirmé le n°1 togolais dans son intervention.

A ce jour, le pays a reçu environ 1,8 million de doses par le biais des divers mécanismes auxquels il a adhéré, et de dons. Il a vacciné depuis mars, plus de 400.000 personnes au total. Soit 5% de la population générale et 8% de la population cible.

En tablant sur le rythme actuel d’au moins 10 000 doses administrées par jour, le Togo s’attend à atteindre le cap du million de vaccinés d’ici la fin de l’année

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Le Togo vient de bénéficier d’un appui de 20,1 millions de dollars (un peu plus de 11 milliards FCFA) de la Banque islamique de développement pour soutenir ses projets d'électrification dans les régions reculées. C'est ce qu’a décidé l’institution bancaire, à la suite de la réunion de son conseil d'administration, en fin de semaine écoulée.  

Dans les détails, cette nouvelle injection de fonds, va servir au financement des programmes d'électrification rurale, par la construction de mini-centrales solaires. L’objectif à terme est de garantir “un approvisionnement durable en électricité à la population rurale du Togo qui vit dans des zones denses et peu peuplées, loin du réseau existant”. 

Outre ce financement de 20 millions de dollars, le Togo a également bénéficié d'un autre appui supplémentaire, alloué cette fois pas le fonds Lives and Livelihoods, un instrument financier de la BID. D’un montant de 10,85 millions de dollars, cet apport vise globalement à améliorer le niveau de développement humain tout en relevant l’accès à l’électricité en milieu rural. L’ensemble de ses fonds devrait ainsi bénéficier à un peu plus de “372 écoles, 22 092 familles et 102 centres de santé” de ces zones, précise la Banque. 

Comme pour les programmes précédents, ce plan d'électrification rurale entre dans la droite ligne des ambitions du gouvernement de renforcer l’équipement du pays en systèmes solaires, afin de garantir à l’horizon 2030, l’accès total à l’électricité à tout le Togo, tout en relevant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

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Le premier tour du traitement de masse contre les maladies parasitaires d’onchocercose, de bilharziose, et des vers intestinaux va se dérouler du 28 septembre au 09 octobre prochain sur tout le territoire. C’est ce qu’a annoncé le ministère de la santé via un communiqué ce lundi. 

L’opération prévue se tenir dans les toutes les régions sanitaires du Togo va concerner, les enfants de 05 à 14 ans pour l’administration de l'albendazole contre les vers intestinaux et la population âgée de 05 ans et plus pour les autres traitements. 

Pour rappel, depuis 2010, le Togo organise chaque année des traitements de masse contre ces maladies au moyen de la chimiothérapie préventive. Le gouvernement compte d’ailleurs intensifier ses actions à l’endroit des populations pauvres dans les zones reculées, qui ont souvent des difficultés d’accès à l’eau potable ou à l’assainissement. 

Le Ministère des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté a lancé un concours dénommé « Le Défi citoyen », destiné à vulgariser davantage le recueil des droits et devoirs des citoyens contenus dans la constitution togolaise. L’initiative, première du genre, s’adresse principalement à tous les jeunes Togolais de 15 à 25 ans, résidant au Togo.

Concrètement, il s’agit d’une compétition ouverte dans trois disciplines artistiques : “capture du réel et slam”, “Poème déclamé et sketch”, puis “Comédie et One man Show”. Le but, est de susciter l’appropriation par les jeunes du contenu de ce recueil, à travers des créations artistiques. 

Toutes les informations relatives au déroulement de ce concours sont disponibles sur le site du ministère. La date limite de soumission des candidatures est quant à elle fixée au 20 octobre prochain. 

Depuis quelques années, le Togo multiplie des initiatives allant dans le sens du renforcement de l’esprit civique et de la citoyenneté. Des campagnes et tournées de formations et sensibilisation sont ainsi organisées, et un conseil d’orientation stratégique envisagé.

Au Togo, l’Opération “Rentrée Scolaire Solidaire”, initiée depuis 2010 par le gouvernement dans une logique d’inclusion, a permis de maintenir plus de 76 000 élèves en situation de précarité dans le système scolaire. C’est ce qu’a révélé en fin de semaine dernière le ministre de l’action sociale, Lolonyo Apedoh. 

L’officielle faisait le point de cette initiative à la faveur de la réception d’un don de matériels scolaires de la Chine au Togo. Cette année, 5000 élèves démunis, orphelins ou vivant avec un handicap, bénéficieront de cette opération, et recevront un total de plus de 200 000 cahiers, 150 000 stylos et crayons, des cartables, trousses, bicyclettes, lampes de poche et tableaux magnétiques. 

L’objectif ultime, a rappelé le ministre, est de permettre à tous les élèves de jouir de leur droit à l’éducation. 

Pour rappel, des initiatives similaires sont également déployées sur l’ensemble du territoire par des particuliers, associations, et organisations membres de la société civile à l’approche de chaque rentrée scolaire.

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Rentrée scolaire 2021 : retour en classes pour trois millions d’élèves

lundi, 27 septembre 2021 12:48

61 nouveaux officiers sortent de l’EFOFAT

L’Ecole de formation des officiers des Forces Armées Togolaise (EFOFAT) a officialisé ce weekend à Pya la sortie de nouveaux officiers, au profit des forces de défense. Ils sont en tout 61 élèves à avoir reçu leurs épaulettes de sous-lieutenant, sanctionnant un parcours entamé deux ans plus tôt.

1 force

La nouvelle promotion, baptisée “02 Février”, est composée d'officiers issus de 11 pays d’Afrique francophone de l’Ouest et du Centre. Leur mission désormais, a rappelé le chef d’état-major général des FAT, le Général de brigade Maganawe Dadja, sera de « renforcer de façon permanente les qualités » des différents services au sein desquels ils seront affectés. 

La sortie de cette 24ème vague de jeunes officiers a par ailleurs permis d’effectuer un autre rituel militaire, le baptême de la promo suivante, en cours depuis décembre 2020 et riche de 71 élèves futurs officiers.

En rappel, l’Efofat créé en 1995, a pour mission de doter l’armée togolaise d’officiers, et de renforcer qualitativement ses rangs. Elle a d’abord accueilli uniquement des élevés nationaux avant de s’ouvrir aux « pays amis » trois ans après. Depuis, c’est plus de 700 sous-lieutenants qui ont été formés, parmi lesquels plus de 200 non-togolais. 

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L’Armée de l’air recrute

Au Togo, la crise économique et sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus en cours depuis bientôt deux ans, a eu des retombées “désastreuses” sur le tourisme. Le constat, visible depuis plusieurs mois, a été rappelé par le ministre en charge du secteur, à la faveur de la célébration ce lundi de la 42ème Journée mondiale du Tourisme.

En 2020, 481.706 arrivées de touristes ont été comptabilisées dans le pays, contre 946.376 en 2019. Une baisse de 49,10%, a détaillé Kossi Lamadokou. La grise mine du secteur s’observe davantage au niveau des recettes, avec seulement 19 milliards FCFA enregistrés en 2020, contre 53 milliards en 2019. Une baisse de 64%, et surtout un retour en arrière, alors qu’un regain de forme significatif avait été remarqué entre 2017 et 2018

A l’échelle mondiale, les chiffres ne sont guère reluisants, avec une chute de 74% des arrivées internationales, un milliard d’arrivées en moins par rapport à 2019, et une perte de recettes d’exportation estimée à 1300 milliards $, soit “les plus mauvais résultats de l’histoire”, selon le ministre qui a cité l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). 

                                                                                                                                     

 

Une semaine après les enseignants et le personnel d’encadrement pédagogique, trois millions d’élèves et d’apprenants de l’enseignement général, technique, confessionnel et de la formation professionnelle reprennent ce lundi le chemin des classes. La rentrée académique 2021-2022 débute en effet officiellement ce 27 septembre, conformément au chronogramme établi par le Gouvernement.

Comme en 2020, cette rentrée des classes, qui intervient dans un contexte marqué par le coronavirus, a fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’exécutif, a rappelé dans son message de rentrée le ministre en charge du secteur éducatif, Dodzi Kokoroko. 

La gratuité des frais d’inscription et de scolarité, déjà effective en 2020 a notamment été étendue aux collèges et lycées d’enseignement et centres de formation publics, et le programme de protection sociale School Assur porté “au cœur des établissements publics du préscolaire”.  

En ce qui concerne les enseignants, la prime de gratification exceptionnelle a été arrimée à la réforme du Statut général de la fonction publique, et 2250 nouveaux agents ont été recrutés, en attendant l’entrée en formation imminente de 300 inspecteurs et conseillers de tout ordre. 

Il y a quelques jours, un processus de renforcement du capital humain a été initié avec les réformes annoncées des Écoles normales des instituteurs (ENI) et de l’Ecole normale supérieure (ENS). 

Sur le plan infrastructurel, le Gouvernement prévoit de renforcer les capacités du secteur, avec la construction de 30 000 salles de classes sur l’ensemble du territoire d'ici 2025. 

L’éducation peut beaucoup, mais plus encore avec le concours de tous”, a déclaré le ministre, avant d’annoncer l’entrée en service, dès ce lundi, du numéro vert 8250 lancé en avril dernier pour un meilleur suivi des réformes du secteur. 

Pour Dodzi Kokoroko, “les grands objectifs de modernisation du système éducatif, suivant les documents stratégiques et la feuille de route gouvernementale 2025, demeurent nobles et méritent d’être poursuivis et atteints, au bénéfice de la jeunesse togolaise”. 

Dans un message publié sur ses comptes sociaux officiels, le Président de la République, Faure Gnassingbé a également souhaité une bonne rentrée à tous les acteurs.

Le Togo et les autres Etats membres de l’Uemoa vont bientôt se doter d’un cadre législatif uniforme sur les infractions boursières. La question a fait l’objet d’une étude en fin de semaine écoulée, lors du conseil statutaire des ministres de l’économie et des finances de l’Union, déroulé sous la présidence du Togo

Les travaux tenus par visioconférence vont servir de tremplin à une « application plus efficace des règles du marché financier, par la création d’un cadre communautaire de répression des infractions pénales susceptibles d’y être commises » , a notamment détaillé le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya qui a présidé les travaux. Cette remise en ordre va venir s’ajouter à la réforme globale du cadre réglementaire du marché financier ouest-africain, qui devrait entrer dans sa phase opérationnelle très prochainement. En effet, soutient Sani Yaya, « Les principaux effets attendus de ces modifications sont l’alignement des conditions d’exercice des Organismes de Placement Collectif aux standards internationaux, le renforcement de la lisibilité des dispositions réglementaires et l’élargissement de la base des investisseurs avec la promotion d’instruments tels que l’épargne salariale ».

Notons par ailleurs que l'émission d’obligations vertes et durables devrait bientôt être possible sur le marché des titres publics de l’Umoa. A ce titre, un Guide a été remis aux différentes parties prenantes.

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