(Agence Ecofin) - Le Ghana a accueilli, ce mercredi, experts et autorités du secteur de l'électricité en Afrique de l'Ouest. Objectif ? Finaliser les documents dans le cadre du lancement d'un marché régional de l'électricité.
Initialement prévue pour le premier trimestre de l’année courante, la première phase de ce marché commun démarrera finalement, dès le premier trimestre 2018. Selon le cahier des charges assigné à cette étape-clé, la phase 1 s’attaquera aux problèmes d’accès à l'électricité et de la sécurité énergétique.
S’il est établi que la sous-région dispose d’énormes atouts énergétiques, susceptibles de répondre aux utilisations domestique, industrielle et commerciale, ces ressources sont inégalement réparties. Ce qui laisse peu de marge à certains pays qui souffrent fortement du déficit énergétique. La nécessité d’une coopération sous-régionale devient plus qu’imminente.
Selon le président de l'Autorité régionale de réglementation de l'électricité, Honoré Bogler, repris par l’agence Xinhua, le lancement effectif de ce marché permettrait d'assurer l'intégration des réseaux d'électricité des pays d'Afrique de l'Ouest et la facilitation du commerce de l'énergie pour le bien du développement de la région.
Et à Angelique Weeks, présidente de la Commission de réglementation de l'électricité au Liberia, d’ajouter : « Pour être une véritable communauté économique, il faut une interconnexion au niveau de l'électricité car l'électricité est au cœur du développement économique partout dans le monde. C'est pourquoi nous sommes ravis d'être ici pour participer à cet effort régional », a-t-elle souligné.
Fiacre E. Kakpo
(Agence Ecofin) - Lafarge Africa, un des groupes cimentier qui comptent au Nigéria et en Afrique, réalise actuellement une augmentation de capital strictement réservée à ses actionnaires.
L'opération prend la forme de l'émission d'un peu plus de 3 milliards de nouvelles actions d'une valeur de 0,5 naira chacune (1000 naira = 2,8 $).
Chaque actionnaire intéressé déboursera 42,5 nairas et devra acquérir 5 nouvelles actions, pour 9 actions précédemment détenues. Ce prix proposé représentait il y a une semaine encore, un gain de près de 17,4% par action, au regard du cours de référence des titres Lafarge Wapco sur le Nigeria Stock Exchange, au 22 septembre, qui était de 551,48 nairas… Mais depuis lors, l'action Lafarge a chuté sur ce marché financier nigérian, et se négociait à 49 nairas, au 29 novembre 2017.
Le niveau d'engagement de certains des investisseurs (notamment ceux du flottant boursier) ciblés par cette opération, dépendra donc étroitement de l'évolution de cette entreprise sur la bourse de Lagos.
Lafarge Wapco espère ainsi mobiliser 131,6 milliards de nairas (environ 375 millions $) ce qui fait de cette opération, l'une des plus importantes mobilisations de fonds par émission de nouvelles actions, sur le marché financier nigérian. La ressource ainsi mobilisée sera affectée au remboursement de la dette en devise obtenue de ses actionnaires de référence (Lafarge Holcim).
Dans un contexte difficile pour le marché du ciment au Nigéria, et malgré une résistance de son chiffre d'affaires, Lafarge Wapco a connu une dégradation continue de son bénéfice net entre 2013 et 2016, plombé entre autres, par le poids de ses charges financières. Les choses semblent toutefois retrouver des couleurs positives depuis le début de 2017.
Idriss Linge
(Agence Ecofin) - Selon les informations relayées par la presse locale sénégalaise, le président Macky Sall aurait annulé la concession de 10 000 ha de terres agricoles destinées à la culture du riz à Dodel et Némette, dans la région du Fouta, au groupe marocain Afri Partners dirigé par le Marocain Anas Sefrioui (photo).
« La nouvelle a été annoncée par le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, lors du vote du budget du ministère chargé de l’investissement à l’Assemblée Nationale », précise notamment le site d’information Afrique Midi.
Une nouvelle aux allures de victoire des populations de la région qui se sont fortement opposées à la transaction, saisissant récemment la Cour suprême du pays.
(Agence Ecofin) - Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina (photo), a fustigé, ce mardi 28 novembre 2017, à Abidjan, les conditions souvent pénibles d’accès aux terres agricoles, en Afrique. Il s’exprimait à la tribune du premier Forum «Leadership pour l’agriculture » (L4Ag) qu’organise son institution en collaboration avec Grow Africa et l’Initiative for Global Development (IGD).
« Le système foncier actuel appauvrit la terre. Il faut des droits fonciers sécurisés en Afrique, des titres fonciers pour les femmes pour bénéficier des terres. L’agriculture africaine est la moins mécanisée, le continent regorge de beaucoup de pauvres agriculteurs qui utilisent la houe et la machette. Il faut qu’on se modernise, il faut qu’on ait des agriculteurs jeunes et éduqués », a-t-il notamment déclaré, selon des propos rapportés par Koaci.
Et de rappeler que 300 millions de personnes sont mal nourries en Afrique, alors que sur les 600 millions d’hectares de terres dans les zones de savane, 400 millions sont exploitables et seulement 40 millions sont cultivés.
Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a rendu publique, comme prévu dans son chronogramme, la liste des premières victimes à indemniser dans le cadre du programme de réparations.
Pour cette première phase, elles sont au nombre de 137 identifiées comme « victimes vulnérables », telles que recensées par la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
Ladite liste est affichée au siège du HCRRUN à Lomé et dans les chefs-lieux de région. Le HCRRUN informe en outre que des dispositions ont été prises avec les autorités administratives, traditionnelles, religieuses et locales en vue du convoiement de ces victimes à Lomé, pour leur prise en charge psycho-médicale, ainsi que de leur indemnisation.
Afin de se faire identifier, elles devront se munir d’un passeport, d’une carte d’identité nationale, d’une carte d’électeur, d’un permis de conduire ou de tout autre document portant une photo d’identité.
Pour cette phase de réparation, le gouvernement a doté le HCRRUN d’une enveloppe de 2 milliard de FCFA. Sur la période allant de 1958 à 2005, 22 000 victimes ont été recensées par la CVJR.
Le partenariat entre l’Union Européenne (UE) et le Togo ne s’est jamais porté aussi bien. Un nouveau projet vient d’être mis sur pied à la suite du Projet d’appui à la société civile et à la réconciliation nationale (PASCRENA) qui a pris fin en mars 2016. Il s’agit du Programme de consolidation de l’Etat et du monde associatif (Pro-CEMA).
Financé par l’Union Européenne (UE), le nouveau projet s’étend sur 40 mois et nécessitera 3,3 millions d’euros soit 2 169 519 000 Fcfa.
L’axe le plus important du projet repose sur la création de conditions du dialogue entre l’Etat et la Société civile, en mettant l’accent sur le genre. Le Pro-CEMA vise à favoriser l’accès des femmes à la vie politique et surtout à avoir plus de femmes aux échéances électorales prochaines.
Dans sa mise en œuvre, le programme, dans un premier temps, s’attèlera à construire les outils méthodologiques et didactiques nécessaires : il évaluera la qualité et les outils existants, notamment ceux développés dans le contexte du PASCRENA. Le Pro-CEMA sera exécuté par un bureau d’étude belge.
Une délégation du Fonds Monétaire Internationale (FMI) séjourne au Togo du 27 novembre au 08 décembre prochain. Conduite par M. Tadatsugu Toni Matsudaira, spécialiste de la facilitation des échanges, et sa collègue Mme Hélène Camamaire, cette mission fait suite à celle effectuée en mars dernier auprès de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Elle a pour but d’évaluer les progrès de l’OTR dans la mise en œuvre des recommandations faites par le Fonds lors de sa précédente mission.
Ces recommandations portaient sur le suivi effectif des opérations douanières au Port de Lomé et de rationalisation des procédures. Des plans d’action ont également été proposés, en l’occurrence pour l’opérationnalisation du dépôt central des douanes, le suivi des manifestes non apurés et le suivi des transits non apurés.
Les experts du FMI prendront notamment attache avec les différents partenaires de l’OTR afin de discuter et d’identifier les manquements dans la bonne collaboration avec l’Office et comment y palier.
La présente mission entre dans le cadre d’un nouveau programme d’assistance technique régionale sur l’administration douanière, soutenu par un financement du gouvernement japonais. Ledit programme, qui s’étend sur trois ans et qui prendra fin en 2019, vise à moderniser la douane togolaise.
Une cérémonie de signature d’accords de subventions est intervenue ce jeudi 30 novembre entre le gouvernement togolais et le Fonds Mondial.
D’un montant de 57,6 millions d’euros, l’équivalant de 37,7 milliards de FCFA, ce financement couvre la période 2018-2020 et est destiné à lutter efficacement contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme.
Le Premier ministre Komi Selom Klassou qui paraphait l’un des documents, n’a pas manqué, au nom du Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, et de l’ensemble des populations bénéficiaires des effets de ces subventions, d’exprimer sa gratitude au Fonds mondial pour son accompagnement.
Le Togo, à l’instar de tous les pays en développement, reste encore touché, à des degrés divers, par les maladies endémiques et transmissibles que sont le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Aussi le chef du gouvernement a rappelé les mesures prises par les autorités nationales pour débarrasser le pays de ce fléau. Le Chef de l’Etat a personnellement pris la présidence du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), rendant les médicaments antirétroviraux, antituberculeux et antipaludéens plus accessibles aux populations indigentes.
Komi Selom Klassou a confirmé l’engagement du gouvernement à accompagner, de façon appropriée, les acteurs de terrain pour que les objectifs assignés aux présentes subventions soient pleinement atteints.
A l’initiative du Secrétariat d’Etat en charge des Droits de l’Homme, le projet du 5ème rapport périodique sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a été soumis à validation, ce mercredi 29 novembre à Lomé.
Le Togo, au même titre que tous les Etats parties, est tenu de présenter à intervalle régulier, au Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies, des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte.
C’est dans ce cadre qu’a eu lieu la rencontre de ce mercredi, où les participants à l’atelier de validation ont fait la revue des actions menées par le pays. Ces responsables des départements ministériels concernés et des représentants d’organisations de la société civile, ont également fait le point sur les actions qui restent à mener.
Mme Nakpa Polo (photo), secrétaire d’Etat auprès du ministre de la justice et des institutions de la République, chargée des droits de l’homme, a notamment indiqué que la promotion et la protection des droits de l’homme font face, aujourd’hui plus qu’hier, à des « défis complexes dans un contexte d’intolérance et d’inhumanité croissante ».
Après cette présentation, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies examinera le rapport du Togo puis fera part de ses préoccupations et de ses recommandations.
SEM Faure Gnassingbé, Chef d’Etat togolais, à l’instar de nombre de ses pairs d’Afrique et d’Europe prend part depuis mercredi le 29 novembre au Sommet Union Africaine-Union Européenne (UA-UE) qui se tient à Abidjan.
En marge des travaux qui portent sur la problématique de l’emploi des jeunes, commune aux deux continents, le Président de la République togolaise a eu des rencontres au sommet. Il s’est notamment entretenu avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. En sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO, Faure Gnassingbé a échangé avec son hôte sur les problèmes sécuritaires, les foyers de tensions et la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire. La situation qui prévaut au Togo n’a pas a été éludée. Tout comme lors de ses précédentes sorties sur le sujet, Antonio Guterres a, à nouveau exhorté à la tenue d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition.
A Abidjan, Faure Gnassingbé a également reçu en audience, le Premier ministre belge, Charles Michel. Le partenariat Europe-Afrique, l’interaction des ensembles sous régionaux sur les questions de développement et la coopération bilatérale entre Lomé et Bruxelles, ont meublé leurs échanges. La Belgique veut en effet faire du Togo « sa porte d’entrée » en Afrique de l’Ouest en termes d’investissements, de partenariats et d’échanges commerciaux. Une forte délégation belge conduite par Mme Cécile Jodogne, Secrétaire d’Etat bruxelloise en charge du commerce extérieur, avait, en avril dernier fait à cet effet le déplacement de Lomé.
Par ailleurs, avec son homologue Burkinabé, Marc Roch Christian Kaboré, le Président togolais a, lors d’un tête-à-tête, évoqué les questions d’intérêts communs à leurs deux pays et à la sous-région.