Comme annoncé, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a démarré, ce mardi 12 décembre à Lomé, les opérations d’indemnisations des victimes des violences sociopolitiques du Togo qui couvrent la période de 1958 à 2005.
Conformément aux directives de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), sont prises en charge au cours de cette première phase, les victimes considérées comme vulnérables car ayant subi des préjudices ayant porté atteinte à leur intégrité physique ou mentale, une souffrance mentale, une perte matérielle ou une atteinte grave à leurs droits fondamentaux, en raison d’actes ou d’omissions constituant des violations graves des droits de l’Homme.
Sur 137 victimes reconnues sur toute l’étendue du territoire national, 21 d’entre elles issues des régions des Savanes, Kara et Centrale seront prises en charge du 12 au 16 décembre. Après une consultation, une prise en charge médico-psychologique sera dispensée dans les domaines de la médecine générale, la neurologie, l’ORL, la gynécologie et la chirurgie. En fonction des préjudices subis une dotation financière leur sera également octroyée selon un quota fixé par la CVJR.
Dans l’esprit de la justice transitionnelle, cette phase de réparation vise, selon Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN, à apaiser les cœurs et susciter le pardon afin que cette page de l’histoire socio-politique du pays soit tournée.
Un nouveau code pénal dépoussiéré, revisité et actualisé a été adopté au Togo. Il s’est avéré nécessaire de moderniser l’ancien, vieux de 35 ans afin qu’il réponde à l’évolution de la société et à la typologie des crimes et délits. Il s’agit aussi de mettre la norme pénale en adéquation avec la politique de l’Etat.
Afin de vulgariser le nouveau texte, le Ministère de la Justice a reçu l’appui de l’Union Européenne dans le cadre du Projet d’Appui au Secteur de la Justice (PASJ).
2000 exemplaires du nouveau Code pénal ont été réceptionnés ce mardi 12 décembre par le Ministre Pius Agbetomey des mains de Mme Cristina Martins Barreira, cheffe de la délégation de l’UE au Togo (photo).
Pour la diplomate, le nouveau Code pénal servira à ancrer un peu plus l’Etat de droit dans le pays, assurer l’ordre social, protéger le justiciable tout en contribuant au développement économique du pays.
Pour Puis Agbetomey, grâce à ce nouveau Code Pénal, les magistrats togolais feront plus efficacement leur travail. L’accompagnement de l’UE au secteur de la Justice assure-t-il, sera bénéfique à tous les Togolais. Un pays avec une justice forte attire plus aisément les investissements économiques et commerciaux.
Les résultats d’une enquête commanditée par le gouvernement ont été rendus publics ce mardi 12 décembre. Celle-ci visait à obtenir une vision globale de la fonction publique togolaise et de son fonctionnement. Il en ressort des conclusions sans détours : manque d’effectifs, inadéquation entre les profils et les postes qu’ils occupent, vieillissement du personnel ou encore faiblesse de compétences. L’étude note également une absence de gestion des compétences et des ressources humaines.
Au regard des résultats de cette étude, le gouvernement entend mettre sur pied un plan national pour redonner des couleurs à la fonction publique, la rendre plus performante, plus en adéquation avec les besoins des populations.
Cela passera par une meilleure formation des agents de la fonction publique sur toute l’étendue du territoire national. Pour cela, la dotation de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) sera revue à la hausse.
La fonction publique togolaise compte quelques 60 000 agents dont 21% de femmes. Parmi ces fonctionnaires, quelques 13 000 partiront en retraite d’ici quelques années. La mise en œuvre de ce plan national permettra également d’anticiper ces départs.
Le Centre de Formation des Professions de Justice (CFPJ) a reçu le soutien du Ministère de la Justice dans l’organisation de deux sessions de formation dont la première a démarré ce lundi à Lomé.
Scindée en deux parties, l’une du 11 au 15 décembre vise à renforcer les capacités des nouveaux juges des enfants. L’amélioration de la prise en charge et du traitement des affaires juvéniles dans un délai raisonnable sous-tend ces quatre jours de travaux. L’objectif du gouvernement est de rendre plus efficace la justice des mineurs afin que les procédures les concernant soient résolues avec célérité.
La seconde session se tient du 15 au 22 décembre et cible les formateurs du département des magistrats. Les aptitudes des participants dans l’utilisation des techniques et méthodologies participatives pour l’enseignement des adultes seront renforcées. Un plan d’action pour l’accompagnement des premiers cours qui seront animés par ces formateurs et formatrices, sera également élaboré.
Le gouvernement s’est engagé dans un vaste programme de modernisation de la justice togolaise. Le renforcement des capacités de ces principaux acteurs en fait partie intégrante. Puis Agbetomey, le ministre de la justice, a donné le ton de ces deux sessions et a notamment remercié Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), qui les finance.
La star hollywoodienne d’origine béninoise Djimon Hounsou (photo) séjourne à Lomé dans le cadre d’une tournée de promotion de son film documentaire « A la recherche du vaudou, des racines au ciel ». Une partie du tournage s’est en effet effectuée au Togo, à Glidji Kpodji. En marge de cet évènement, il a été reçu ce lundi au Palais de la Présidence par le Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé.
Le 7ème art et le développement de l’industrie cinématographique au Togo et sur le continent était au menu de leurs échanges. « L’industrie cinématographique constitue à la fois une source de création d’emplois et de richesse et présente un fort potentiel de développement sur notre continent », a déclaré Faure Gnassingbé.
Il était notamment question de la mise en place d’un dispositif de formation et de stages au profit de jeunes réalisateurs et acteurs togolais et africains. Un projet de création d’une école de formation a été abordé. L’acteur-réalisateur, qui se fait désormais l’ambassadeur du patrimoine culturel africain, s’est trouvé un allié en la personne du président togolais. Pour Faure Gnassingbé, le cinéma « contribue à la sauvegarde de notre identité culturelle dans un monde globalisé ».
La 14ème édition de la Foire Internationale de Lomé s’est achevée sur une note positive, ce lundi 11 décembre après deux (2) semaines d’activités. C’est ce que s’accordent à dire ses promoteurs, notamment le Directeur du Centre Togolais des Expositions et Foire de Lomé (CETEF), Johnson Kueku-Banka (photo).
Lors de cette édition encore, le pari de l’affluence et de la promotion des affaires a été gagné. Si en raison de la situation socio politique qui prévaut dans le pays, on ne donnait pas cher de la peau de cette 14ème FIL, le DG du Cetef estime qu’elle s’en est plutôt bien sortie.
« Nous pouvons dire que ce qui est positif, c’est la tenue de cette manifestation. On pouvait avoir zéro chiffre, mais on a les exposants qui sont là, de même que les visiteurs. C’est vrai que la première semaine a été timide mais à partir de la deuxième semaine, les chiffres correspondent à ceux que nous avons toujours eus à la foire. Nous pouvons dire que le bilan est totalement positif », a-t-il déclaré.
Axée sur le numérique, cette foire a permis la découverte de nombreuses start-up et d’innovations technologiques « Made In Togo » qui gagneraient à se faire une place à l’international.
C’est en ce sens que M. Johnson Kueku-Banka a indiqué qu’après cette clôture officielle, la FIL 2017 est loin d’être terminée. « La foire commence après la foire parce que ce n’est qu’après avoir fait toute la foire qu’il faut reprendre, dans son lieu d’affaire, tous les contacts enregistrés ou reçus durant la foire et essayer d’aller vers ceux qui sont les plus importants pour des négociations et partenariats », a-t-il précisé.
Le Premier Ministre Komi Selom Klassou a ouvert ce lundi 11 décembre à Lomé, les travaux d’une rencontre nationale deux jours réunissant des acteurs secteurs agricoles ainsi que des représentants des ministères impliqués.
Il s’agit de l’atelier de validation du Programme national d’Investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) couvrant la période 2017-2026, qui prend la suite du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) mis en œuvre entre 2012 et 2017.
Pour en arriver là, un projet de plan d’investissement à fait l’objet de pré-validation dans les cinq régions économiques du Togo par les acteurs à la base du secteur agricole.
Le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers ont mobilisé 750 milliards de FCFA pour financer ledit programme. Cette nouvelle politique vise à terme une agriculture moderne, durable et à haute valeur ajoutée au service de la sécurité alimentaire nationale et régionale.
Le PNIASAN se veut en effet un instrument de promotion et d’épanouissement du monde paysan. Il implique l’agrandissement des surfaces agricoles avec le développement des agropoles et la valorisation des produits.
Le secteur agricole contribue pour environ de 40% au PIB national et occupe près de 80% de la population togolaise.
(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile MTN Ghana a obtenu une facilité de prêt syndiqué de 510 millions de Cédis (113 679 000 dollars US) auprès de neuf banques locales. 345 millions de Cédis (76 900 500 dollars US) de ce montant seront utilisés pour financer les dépenses en capital de l’entreprise, tandis que les 165 millions de Cédis (36 778 500 dollars US) restants, serviront à couvrir ses besoins en fonds de roulement.
Le prêt a été organisé par Ecobank Ghana et Ecobank Capital, avec Barclays Bank comme agent principal. D’après le site d’information businessghana, l'intérêt sur le prêt sera un taux de bons du Trésor à 182 jours plus 5% à la fin de chaque semestre.
Selon Modupe Kadri, le directeur financier de MTN Ghana, cet emprunt est « un investissement continu pour augmenter encore nos dépenses en capital et permettre des investissements significatifs dans des domaines stratégiques clés pour assurer un réseau solide dans la livraison d'un nouveau monde numérique audacieux ».
MTN Ghana compte étendre davantage la portée de son réseau dans le pays pour toucher de nouveaux consommateurs. L’entreprise est également focalisée sur la modernisation de ses équipements pour offrir aux abonnés une expérience télécoms plus poussée. Deux actions qui lui garantiront une augmentation de ses revenus au cours des prochaines années.
(Agence Ecofin) - La société Huawei International a officiellement engagé les travaux de construction de la première phase du backbone national de fibre optique, le 10 décembre 2017. Le chantier qui porte sur un linéaire de 2 001 km, a officiellement été lancé à Gaoua, dans la région de Bafuji, par le président de la République, Roch Marc Christian Kaboré (photo).
La réalisation de cette première partie du réseau national de fibre optique, est estimée à 50 milliards Fcfa. Il est financé sur un prêt de 12 ans avec un différé de 3 ans, fourni à 60% par Bank of China et à 40% par BNP-Paribas.
C’est le groupe d’ingénierie français Tactis qui assure le suivi et le contrôle des travaux dont la durée de réalisation est d’une année.
Selon Hadja Ouattara/Sanon, la ministre du développement de l’économie numérique et des postes, au terme des travaux, le Burkina Faso détiendra en tout, près de 2 957 km de fibre optique. Les 2 001 km déployés dans le cadre du backbone national s’ajouteront aux 307 km exécutés dans le cadre du projet d’interconnexion de l’Afrique de l’Ouest, et aux 650 km de fibre réalisés dans le cadre du projet Cloud gouvernemental.
Après cette première phase du backbone national, une seconde est prévue. Elle portera sur le déploiement de 8 000 km de fibre optique à travers le pays. D’après Roch Marc Christian Kaboré, le gouvernement est « résolument engagé à faire en sorte que (…) nos régions soient interconnectées, qu’un certain nombre de nos collectivités soient interconnectées ».
(Agence Ecofin) - La Banque africaine de développement a approuvé la semaine dernière, un prêt de 100 millions $ pour le développement d’une mine bauxite dans le Nord-ouest de la Guinée. Il s’agit du projet géré par Guinea Alumina Corporation (GAC), une filiale d’Emirates Global Aluminium, dans la région de Boké.
Les fonds aideront à la construction de la mine, ainsi qu’au financement d’un terminal d’exportation dédié à Port Kamsar et la rénovation d’un chemin de fer de 143 km reliant le site minier au port.
Si l’objectif de la Guinée est d’atteindre une production annuelle de 60 millions de tonnes de bauxite d’ici 2020, elle pourra compter sur la mine de GAC qui devrait compter à elle seule pour 12 millions de tonnes par an.
Louis-Nino Kansoun