Togo Officiel

Togo Officiel

Le président Faure Gnassingbé a reçu le mercredi 17 mai dans l’après-midi l’ex-président du Bénin Nicéphore Dieudonné Soglo. Ce dernier qui est par ailleurs, le vice-Président du Forum africain des anciens chefs d’Etat et de Gouvernement, a fait une escale au Palais de la Présidence togolaise alors qu’il se rendait à un pèlerinage à Badou. C’était l’occasion pour les deux personnalités d’évoquer des sujets d’ordre religieux notamment l’implication personnelle du n°1 togolais dans la réussite dudit rassemblement religieux.

Nicéphore Soglo qui a rallié Lomé, la capitale togolaise, puis Badou par voie terrestre, a salué les avancées du Togo dans le domaine des infrastructures routières. Il a, à cet effet, félicité son hôte pour la politique des grands travaux qu’il conduit pour faciliter les allers et venues de ses concitoyens, aussi bien à Lomé que dans les villes de l’intérieur du pays.

Faure Gnassingbé et Nicéphore Dieudonné Soglo ont en outre échangé sur de sujets d’ordre divers, notamment la bonne vigueur des relations qui lient le Togo et la République du Bénin, aujourd’hui dirigée par Patrice Talon.

Le Chef d'Etat togolais, n’a pas quitté Badou sans se rapprocher des populations de la localité pour notamment s’enquérir de leurs préoccupations. Il en a profité pour visiter une exploitation cacaoyère à Zogbegan et le centre de production de matériel végétal d’Azafi.

Les autorités togolaises placent l’agriculture au cœur de leur projet de développement. Actuellement deux missions de la Banque Africaine de Développement (BAD) séjournent à Lomé. L’une d’elles, œuvre pour la mise en place d’agropoles dans le pays.

 

La Banque Mondiale a examiné et approuvé un nouveau cadre de partenariat avec le Togo. Il couvre la période de juillet 2016 à juin 2020 et porte sur un montant de 350 millions de dollars. « Le nouveau cadre de partenariat va poursuivre l’appui à la mise en œuvre de projets et programmes déjà en cours, et propose huit nouvelles opérations dans les secteurs de l’énergie, la compétitivité et le développement des capacités, les infrastructures urbaines, les services logistiques, la santé, les services publics, la gestion des côtes et la gestion intégrée des catastrophes et des terres. Outre les opérations d’investissements, un certain nombre d’études analytiques et de services de conseil sont envisagés, notamment sur les questions suivantes : partenariats public-privé ; cadre fiscal ; stratégie de gestion de la dette ; évaluation de la politique foncière ; sources de croissance et de compétitivité ; évaluation des inégalités hommes-femmes ; services décentralisés ; et cadre stratégique pour l’économie bleue », lit-on dans le communiqué publié par la Banque Mondiale.

Un accent particulier sera mis sur le renforcement de la bonne gouvernance, les services essentiels et le secteur privé. Le document publié par l’institution bancaire précise que « la gouvernance est le thème fondamental et transversal de la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale, avec le renforcement des institutions et la responsabilité comme deux grands objectifs inscrits dans les trois principaux domaines d’intervention : (i) la performance du secteur privé et la création d’emplois ; (ii) des services publics inclusifs ; et (iii) la durabilité et la résilience de l’environnement. »

Pour Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo ce nouveau cadre de partenariat n’est qu’une juste récompense pour le Togo qui, depuis 2008, à travers des réformes courageuses remonte la pente après 15 années de désengagement des bailleurs de fonds et affiche de belles perspectives s’agissant de sa croissance économique.

Deux missions de la Banque Africaine de Développement séjournent actuellement dans la capitale togolaise. Elles ont toutes deux été reçues ce mercredi par le Premier Ministre, Komi Selom Klassou.

La première mission est à Lomé dans le cadre du suivi du Programme National de développement des agropoles et la seconde, vient en éclaireur s’agissant de l’appui budgétaire que la BAD va accorder au Togo dans le cadre du grand programme que le gouvernement togolais a signé avec le Fonds monétaire international (FMI). Ce financement permettra de soutenir des reformes en vue du lancement des agropoles.

De franches discussions ont eu lieu entre le Chef du Gouvernement togolais et les membres des deux délégations de la BAD, conduite par le représentant de l’institution au Togo, M. Serge Nguessan. Ce dernier a vivement apprécié les apports du PM Komi Sélom Klassou qui, dans son intervention, a « présenté la vision du gouvernement, les ambitions du Chef de l’Etat et aussi les résultats que le Togo veut tirer de ses grands programmes qu’il souhaite lancer comme celui des agropoles ». M. Nguessan a indiqué que « nous avons insisté sur le concept des agropoles, sur la vision de la banque par rapport à ce concept et aussi sur les réformes clés que nous souhaitons voir mener par l’Etat et le secteur privé ».

Un nouveau rendez-vous déjà est pris pour le samedi 20 mai prochain à la primature, date à laquelle prend fin les deux missions de la BAD. « Le Premier ministre nous a donné des orientations et, sur la base de celles-ci, nous allons continuer le travail et revenir vers lui pour lui présenter nos recommandations et propositions », a précisé le Chef de la délégation de la BAD.

 

La « crème de la blogosphère », comme elle l’a elle-même appelée, était invitée ce mercredi 17 mai au Ministère des Postes et de l’économie numérique (MPEN). A l’initiative de la responsable de ce département Cina Lawson, les jeunes blogueurs togolais ont été informés sur le projet E-gouvernement.

Ces jeunes As des réseaux sociaux et autres blogs étaient également conviés à échanger sur le Big Data (mégadonnées) qui, face à l’explosion quantitative des données numériques, est un concept permettant de stocker un nombre indicible d’informations sur une base numérique.

Au cours des échanges, que la ministre des Postes et de l’Economie numérique a estimé « enrichissants » pour les blogueurs, la présentation du projet E-gouvernement officiellement lancé le 24 avril dernier par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, et a été faite. Ses composantes et son fonctionnement ont été expliqués.

Depuis son lancement, on sait que le E-gouv c’est 250 kilomètres de fibre optique reliant plus de 500 bâtiments administratifs, lycées et hôpitaux publics de la ville de Lomé et de l’intérieur du pays à l’internet très haut débit. Il vise essentiellement à décupler les performances de l’administration togolaise et à la rapprocher des populations.

 

La coopération entre la Chine et le Togo qui se manifeste déjà dans de multiples domaines, s’invite désormais à l’Assemblée nationale togolaise. Une délégation de parlementaires de « l’Empire du Milieu » est attendue à Lomé dans les prochains jours.

Au menu de cette visite qui vise à renforcer les liens entre les représentations nationales des deux pays, une participation à une session dans le Parlement togolais et des rencontres d’échanges avec les différents groupes parlementaires.

Sans nul doute qu’avec le Président de l’Assemblée nationale togolaise, Dama Dramani, les élus Chinois évoqueront la construction du nouveau siège de l’institution. Fruit d’une coopération sino-togolaise et d’un coût de 12 milliards de FCFA, la construction de l’édifice est confiée à l’entreprise chinoise Jiangsu Nantong n°3 Construction Group qui devrait le livrer en juillet 2018.

Le 14 avril dernier, l’Ambassadeur de Chine au Togo, Liu Yuxi et le patron de l’hémicycle togolais avaient effectué une descente sur le chantier pour constater de visu l’avancée des travaux, estimée à l’époque à 41%.

L’annonce de cette visite des députés Chinois intervient alors que leurs homologues togolais démarrent la deuxième séance plénière de la première session ordinaire de l’année 2017. Ils devront notamment passer au vote de plusieurs textes étudiés dans les différentes commissions et passer à l’examen d'une proposition de loi introduite par les députés, relative à la limitation de mandat et au mode de scrutin.

 

Le gouvernement togolais veut se donner les moyens de réussir à l’horizon 2030, le pari de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). C’est dans cette optique que se tient depuis ce mardi un séminaire gouvernemental sous l’égide du Premier Ministre Komi Sélom Klasssou.

« Transformer la gouvernance et l’administration publique au Togo pour la mise en œuvre de l’agenda 2030 pour le développement durable » est la thématique qui a été retenue pour servir de point de départ aux travaux. Cinq panels qui sont : « Le développement du leadership transformationnel pour un développement durable », « le développement d’une administration et des services publics axés sur le développement durable au Togo », « la gouvernance locale et le développement durable », « approche inclusive et participative du développement durable : rôles et contributions de la société civile et du secteur privé », et « le rôle des TIC dans la transformation de la gouvernance et des services publics : l’e-gouvernement à l’appui au développement durable », les meubleront.

Y prennent part pour cette première phase, les membres du gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs du secteur privé et de la société civile. L’objectif principal de ces assises est d’identifier les entraves qui empêchent l’administration togolaise d’être au top de son rendement.

Concrètement, le gouvernement en organisant ce séminaire veut aller en guerre contre « la faiblesse de capacité » qui se manifeste par l’insuffisance des effectifs et le déséquilibre des structures organisationnelles, de même que l’insuffisance de compétences spécifiques ; ou encore des « comportements déviants » notamment les absences injustifiées, la lenteur dans le traitement des dossiers, la mauvaise perception de la chose étatique ou encore la culture de la routine. Il s’agit donc de redynamiser l’administration publique avec pour but de la rendre plus efficace.

Pour le Premier Ministre Komi Selom Klassou, « l’administration publique doit rompre avec la routine pour devenir pragmatique et tournée vers l’avenir. L’accent doit être mis sur l'utilisation rationnelle et responsable des ressources existantes, en évitant à chaque fois de mettre en avant l'insuffisance ou l'absence de ressources. Il s’agit véritablement de passer d’une administration de moyens à une administration de missions et donc de résultats. Ceci implique un changement de paradigme dans la gouvernance et dans la construction des capacités. Nous devons bâtir une administration publique où la compétence professionnelle, le leadership et la volonté de servir le pays doivent être les principes cardinaux. ».

Le locataire de la Primature a de plus, mis le doigt sur les points qui, s’ils sont mieux cultivés, devront redorer le blason de l’administration togolaise. « La vision stratégique commune, le respect de la hiérarchie, la culture de l’excellence professionnelle, l’observation de l’éthique, la recherche de l’émulation, la rationalisation des résultats pour une plus grande performance », a-t-il précisé.

A la suite des membres du gouvernement, des partenaires financiers et autres, les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux des ministères et des hauts fonctionnaires prendront également part à ce séminaire gouvernemental les 17 et 18 mai 2017.

En dépit des attaques menées par le groupe terroriste Boko Haram dans la région du bassin du Lac Tchad au Nord du pays, le gouvernement nigérian a annoncé qu’il compte y relancer ses activités d’exploration pétrolière. Ceci a été révélé lundi dernier par le directeur en charge du gaz et de l’énergie à la société d’Etat en charge du pétrole, la NNPC, Saidu Mohammed (photo).

« Nous sommes actuellement dans l’Etat [de Borno] pour vous informer que dans les six prochaines semaines, nous allons redéployer nos équipes d’experts à Maidiguri afin de reprendre l’exploration dans la région du bassin du Lac Tchad, avec de meilleurs équipements, » a déclaré Mohammed. Avant d’ajouter que la reprise des activités dans la région s’aligne avec l’objectif du président Buhari visant à relancer une économie nigériane actuellement en récession.

En ce qui concerne la menace Boko Haram, l’armée nigériane assure que le groupe a été défait et qu’il ne peut plus mener d’attaques majeures. Une opinion qui ne semble pas être partagée par tous, au vu des attaques suicides récentes perpétrées par les terroristes islamistes.

La Banque islamique de développement (BID) a octroyé par le biais d’un accord signé avec le Burkina Faso, une enveloppe de 19,5 milliards de FCFA en faveur du Programme de développement durable du Pastoralisme dans le Sahel-fonds de la vie et de subsistance. C’est ce que révèle l’Agence de presse africaine (APA) qui a recueilli cette information auprès du ministère burkinabé de l’économie et des finances.

L’initiative vise à « contribuer à l’amélioration de la production animale pour accroître les revenus et réduire l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel grâce à une meilleure gestion des ressources naturelles, à l’accès aux marchés et à un contrôle accru des maladies transfrontalières du bétail ».

Elle devrait permettre de toucher directement près de 300 000 pasteurs et agropasteurs répartis dans les régions administratives du Nord, des Hauts-Bassins, des Cascades, de la Boucle du Mouhoun, du Sahel et de l’Est.

Pour rappel, le Burkina Faso n’est pas le premier pays de la région du Sahel à bénéficier de cet appui de la BID. Le 24 mars dernier, l’organisme financier avait accordé 18 milliards de FCFA pour la réalisation de la composante sénégalaise du même programme dans les régions de Kaffrine, Saint-Louis, Tambacounda, Matam et Louga. Cette dernière devrait profiter à 550 000 pasteurs et agropasteurs des zones concernées.

Espoir Olodo

Les nouvelles manifestations de soldats mutins qui ont été signalées dans différentes villes ivoiriennes, dont la capitale économique Abidjan et les localités bassins de production du cacao, ont négativement impacté le système financier de la Côte d’Ivoire.

Par mesure de « précaution », l'Association des Banquiers et Etablissements Financiers de Côte d'Ivoire, a demandé à ses membres de rester fermés le lundi 15 mai 2017. Un mot d'ordre qui semble avoir été largement suivi et qui n'est pas allé sans créer des désagréments pour les personnes vivant à Abidjan. Certains observateurs craignent une hausse de l’inflation, corolaire d’une baisse de la confiance entre acteurs économiques, avec première ligne les plus modestes qui ont besoin de cash au jour le jour.

De son côté, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, le marché financier de l'UEMOA, basé à Abidjan, a connu son plus bas niveau de transactions depuis le début de l'année, avec des titres échangés, pour seulement 163,4 millions de FCFA.

Cette mutinerie vient ajouter un zeste de facteurs négatifs sur un marché financier dont l'un des principaux indices (BRVM Composite) a baissé de 2,75% au terme de la séance du 15 mai 2017, cumulant une contraction de 9,13% depuis le premier janvier 2017.

C'est la plus mauvaise performance indicielle des bourses africaines à ce jour. Ramenée sur une période de deux ans, le rendement de cet indice se présente à seulement 1,1%.

Sur le plan obligataire, les titres du trésor public de Côte d'Ivoire, qui sont cotés sur le marché financier régional, n'ont pas beaucoup bougé. Cela n'est pas une surprise compte tenu de ce qu'ils sont détenus par des institutionnels ayant un horizon d'investissement plus long.

La vraie mesure de la confiance en l'économie ivoirienne devrait venir de l'attitude des investisseurs étrangers vis-à-vis de ses obligations souveraines. Les deux eurobonds de la Côte d'Ivoire ont connu une sensible hausse de leurs rendements, témoignant d’une réaction de prudence sur le marché international des capitaux.

Le 27 avril dernier, le gouvernement a confirmé son intention d'émettre un milliard $ d’eurobonds supplémentaires, vers la fin du mois de juillet. Des analystes pensent que le pays devra servir des taux suffisamment attractifs au vu de la crise du cacao et de cette vague de mutineries que le gouvernement parvient à peine à contenir en dépit d’allocations extraordinaires.

Le seule note d’optimisme, c'est que le cours du cacao a connu une légère embellie sur le marché international. Le prix de cette matière première a de nouveau dépassé la barre des 2000 $ la tonne, tant pour les contrats du jour, que pour les accords de vente à terme.

Selon des données disponibles sur la société de bourse InterContinental Exchange (ICE), les contrats sur les livraisons du 17 juillet fixent le prix de la tonne à 2047 $ (en hausse de 1,53%). Pour les contrats de livraison à la date du mois de décembre 2018, le prix de la tonne est même fixé à 2162 $.

La question est désormais de savoir si les gains de revenus sur le principal produit d'exportation de la Côte d'Ivoire, permettront de compenser les pertes économiques des troubles que connait le pays. En attendant, la grève a paralysé les activités d'exportation. Quant à la bourse, elle risque de se remettre difficilement si ces conflits continuent de miner la stabilité du pays.

Idriss Linge

La Banque africaine d'import-export (Afreximbank) injectera près de 500 millions $ dans les secteurs touristique, agricole ainsi que dans des programmes d’infrastructures, a annoncé le président Adama Barrow (photo).

Cet appui financier permettra à l’économie de la nation ouest-africaine de retrouver ses marques après plusieurs années d’ostracisme, en raison de la politique controversée de l’ancien président Yaya Jammeh.

« Nous mettrons en place une logistique de transport intégrée qui conduirait à l'expansion du port maritime afin d’accroitre la capacité de celui-ci et l'associer au chemin de fer qui emmènerait les marchandises jusqu'au Sénégal et au Mali.», a déclaré le président d’Afreximbank, Benedict Oramah aux journalistes, ce lundi, après sa rencontre avec le président gambien.

Le calendrier des investissements n’a pas été dévoilé, mais Oramah a déclaré que son institution envisage d'envoyer bientôt une équipe technique en Gambie.

Le financement octroyé devrait participer au renforcement de l’économie gambienne marquée ces dernières années par une augmentation importante de la dette qui a dépassé le PIB moyen annuel pour s’établir à plus d’un milliard $. Le déficit budgétaire s’est lourdement creusé au cours du règne de l’ancien président actuellement en exil en Guinée Equatoriale, du fait de la suspension de la plupart des aides étrangères au pays.

Cependant, avec l’élection d’Adama Barrow, l'Union européenne qui avait gelé son aide après l’interdiction de l'homosexualité par le gouvernement Jammeh fin 2014, a promis son retour avec une enveloppe évaluée à 75 millions d'euros en février.

Fiacre E. Kakpo