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Le Président de la République Togolaise, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, s’est exprimé lundi 27 août 2018 dans les colonnes du magazine Jeune Afrique n° 3007, sur la nouvelle vision du Togo, matérialisée notamment par le PND.

Voici l’intégralité de la tribune :

Des changements profonds se produisent chaque jour dans de nombreux secteurs. Ils modifient notre manière de produire, de consommer et d’échanger. La robotisation et le plein rendement des machines rendent les chaînes de valeur moins dépendantes des coûts de la main-d’œuvre. Les relations sociales sont définies par des tendances démographiques rapides et une urbanisation accélérée. La représentation politique est mise au défi par de nouvelles formes d’activisme. Et la liste continue.

Le Togo fait partie d’un monde qui change à toute vitesse et il a su obtenir des résultats économiques et sociaux appréciables. Mais ce qui a été accompli peut encore être amélioré: le Plan national de développement (PND) qui vient d’être adopté nous permettra de mieux faire face aux défis qui se présentent. Il s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies et dans celui de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il établit un juste équilibre entre les piliers économiques, sociaux et environnementaux – condition nécessaire au changement de notre paradigme de développement.

Une Afrique qui fait face à des tendances importantes en matière de démographie, de technologie et de changement climatique nécessite des politiques d’accompagnement ciblées. Notre ambition commune doit être guidée par un niveau de sophistication et de cohérence de nos politiques publiques qui ne réussira que grâce à de meilleures compétences managériales et que si nous faisons preuve de détermination. 

L’environnement de notre pays est marqué par une saine et stimulante compétition. Le Togo n’est pas le seul à vouloir devenir un hub logistique et financier d’excellence, par exemple. Je reste confiant néanmoins, car nous pouvons compter sur un aéroport moderne et nous projetons d’en construire un deuxième. Notre port est bien positionné, et nous avons la capacité de développer des infrastructures routières interconnectées plus rapidement et à moindre coût compte tenu de la taille modeste de notre territoire. De nombreuses banques internationales, y compris parmi les plus grands établissements panafricains, ont choisi d’installer leurs sièges et opérations à Lomé. La sécurité et la qualité de la vie urbaine rendent également le pays attrayant.

Avec le développement des services en matière de TIC et une éducation de qualité, le Togo disposera d’atouts nécessaires pour aller plus vite.

 Nous ne sommes pas non plus les seuls à vouloir nous industrialiser rapidement. Là aussi, le PND met l’accent sur des moyens concrets: ajouter de la valeur à nos matières premières, en nous concentrant d’abord sur l’industrie du phosphate et la transformation de nos produits agricoles, et ainsi tirer parti de la diversité et de l’importance de la contribution du secteur primaire à notre économie. Mais aussi absorber une partie de la délocalisation de la production manufacturière des pays asiatiques émergents. 

Dans le domaine agricole, il est important de se focaliser sur un nombre restreint de filières et d’en maîtriser la chaîne de valeur par la création d’un écosystème transformateur.

Ainsi, le PND propose de mettre en place des solutions adaptées en matière de financement, de capital humain et d’environnement des affaires qui permettront aux investisseurs de réussir. Quant à la méthode, il nous faut dépasser les approches sectorielles et mettre en œuvre des interventions qui répondent à un nombre limité de priorités et qui requièrent une plus grande collaboration entre les parties prenantes. 

Il est primordial que l’ensemble de la société s’approprie le PND et que celui-ci devienne notre pacte social. L’engagement de tous les acteurs sera la clé. Attirer les investisseurs et leur permettre de réaliser des projets économiques structurants requiert une stabilité macroéconomique, une prévisibilité des politiques d’accompagnement et une bonne image internationale. 

Atteindre de tels objectifs n’est pas en contradiction avec la création d’emploi ou le développement social. Ces équilibres ont une importance capitale au regard de la jeunesse de notre population. C’est pourquoi le PND place cette complémentarité au cœur de notre transformation. 

Le Togo n’a aucune raison de craindre pour son avenir. Nous sommes prêts à y faire face, dès maintenant.  

Une rencontre a eu lieu du 23 au 24 août 2018 dans la capitale togolaise entre les représentants de chefs d’États des pays-pilote de l’Alliance Solaire Internationale (ASI).

Cette assise vise d’une part à accélérer le processus de réalisation massive des projets et programmes solaires et, d’autre part, à relever les obstacles au financement des projets d’électrification des pays.

A cet effet, les participants ont insisté sur la mobilisation des ressources pour assurer aux populations une énergie de qualité et à moindre coût, dans le cadre de l’opérationnalisation de l’Alliance.

Lancée en novembre 2015 à Paris, l’ASI est une initiative franco indienne, qui vise à augmenter de façon significative la production de l’électricité solaire dans les 121 pays membres. L’Alliance a pour objectifs de mobiliser les financements nécessaires à l’atteinte des objectifs, de réduire de façon importante les coûts de l’énergie solaire, tout en contribuant à lutter contre les changements climatiques.

Le Togo, pays membre de cette alliance, s’est engagé pour une amélioration constante de l’accès des populations à l’électricité. Il a, en ce sens, organisé une table ronde des bailleurs de fonds et investisseurs sur sa stratégie d'électrification qui prévoit à l'horizon 2030, le raccordement de toute la population.

En matière d’éducation et de formation, le gouvernement œuvre au développement des divers cycles de l’enseignement et de l’éducation. Il travaille également à lier ceux-ci à un enseignement supérieur de qualité, orienté vers le marché de l’emploi, tout en favorisant l’accès à l’enseignement technique et à la formation professionnelle de façon à atteindre l’objectif de croissance accélérée à travers la recherche-développement.

Revue des performances du secteur de l’éducation de 2013 à 2017 :

Une embellie pour le préscolaire et le primaire  

En matière de développement de l’encadrement de la petite enfance, le taux de scolarisation du préscolaire des 4-5 ans a progressé, passant de 15,8%  à 37,2% de 2013 à 2017. Le taux net de scolarisation au primaire a connu pour sa part une augmentation, passant de 86,5 à 93,8%. Quant au taux moyen de redoublement au primaire, il est passé de 18,5% à 7,6%.

Une avancée significative pour les cycles d’enseignement secondaire

Dans le cadre de l’amélioration de l’accès et de la rétention dans le premier cycle de l’enseignement secondaire général, le taux d’achèvement du CEG a connu un progrès passant de 37 à 50% et le taux moyen de redoublement, de 21,8% à 22,3%.

Concernant l’enseignement technique et la promotion de la formation professionnelle, le nombre d’apprenants pour 100 000 habitants est passé de 572 à 578 pour une cible attendue de 585. Le pourcentage des effectifs, dans les établissements publics et privés, passe de 7,2% à 6,2%.

Un progrès sensible quant à l’enseignement universitaire

Pour ce qui est de l’accès, de l’équité et de la qualité dans l’enseignement supérieur, le nombre d’étudiants pour 100 000 habitants dans les Universités Publiques du Togo (UPT) est passé de 868 à 920, pour une cible de référence de 1225. Les étudiants des filières scientifiques passent de 9,90%  à 10,16%. Enfin, s’agissant des étudiants inscrits dans les filières technologiques, leur proportion est passée de 6,10% à 6,11%. 

En vue de mieux lutter contre la faim et la malnutrition, des fléaux qui menacent les populations africaines, surtout sahéliennes, les travailleurs du secteur de l’alimentation de 6 pays francophones de la sous-région ouest africaine (Togo, Bénin, Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire et Niger), étaient la semaine dernière à Lomé, pour renforcer leurs capacités en stratégie et techniques pour la sécurité alimentaire.

Organisée par l’Union Internationale des Travailleurs de l’Alimentation et de l’Agriculture (UITA) avec l’appui de Friedrich Ebert Stiftung, un organisme international engagé, entre autres, dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, la rencontre a permis de développer un système d’entraide et d’assistance entre les pays, dans l’optique de soutenir un pays en difficulté sur le plan alimentaire, a indiqué Guillaume Tossa, Chargé de partenariat de l’UITA.

Par ailleurs, il s’est agi de définir d’autres stratégies de promotion de la sécurité alimentaire et de former les acteurs sur les dispositions à prendre pour rendre efficace la lutte contre la faim et la malnutrition.

L’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) vient de  franchir un nouveau pas dans la mise en œuvre de la couverture maladie au profit des producteurs de coton du Togo. En partenariat avec la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC), l’Institut a présenté jeudi 14 août à Lomé, l’étude de faisabilité de ce projet.

Cette étude a été menée en 2017 auprès de 483 ménages choisis au sein de 96 groupements répartis dans les cinq régions du Togo. 15 centres hospitaliers opérant dans les zones à forte production de coton, notamment dans les régions des Plateaux, des Savanes et Kara, ont aussi été pris en compte par cette étude, réalisée avec l’appui et la collaboration du ministère de la Santé et de la Protection Sociale.

Sur la base des résultats de cette étude, l’INAM a présenté aux producteurs représentés par  la NSCT et la FNGPC, les différentes options d’assurance maladie, ainsi que les modalités de paiement des cotisations. Les cotonculteurs devront opérer des choix, motivés par la prise en compte de la pérennité du mécanisme.

La signature d’une convention entre l’INAM d’une part, la NSCT et la FNPGC de l’autre, dans les mois à venir, devra matérialiser le démarrage de la couverture maladie.

Réuni en Conseil des Ministres mercredi 22 août 2018, sous la supervision du Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, le gouvernement vient de redéfinir les attributions et le fonctionnement du ministère de l’urbanisme, de l’habitat et du cadre de vie.   

Cette mesure a été rendue nécessaire par l’adoption le 14 juin dernier à l’Assemblée Nationale, du code foncier et domanial.

En effet, le nouveau code de 736 articles, dans ses grandes lignes, permet de mieux sécuriser la législation foncière au Togo en luttant contre la spéculation et l’expropriation, et en résolvant les problèmes de double immatriculation d’une même propriété, de construction dans une zone inondable ou encore le bradage des terres rurales.   

Il fallait donc, pour le gouvernement togolais, doter le ministère en charge de l’urbanisme, de l’habitat et du cadre de vie, « d’un cadre organisationnel et opérationnel adapté, permettant de mettre en application les dispositions du nouveau code foncier et domanial », afin de satisfaire non seulement les populations mais également les investisseurs privés et nationaux.

Le nouveau code foncier et domanial, élaboré en remplacement de l’ancien qui était vieux de quatre décennies, permet une plus juste interprétation des litiges fonciers au Togo. Il prend en compte les évolutions socio-économiques et culturelles du pays et propose également une série de solutions innovantes et justes pour le développement du secteur agricole. 

Sur l’année scolaire 2017-2018, la mise en œuvre du programme des cantines scolaires a permis d’offrir à 91 319 élèves dont 43 697 filles, 7 089 359 repas. Ce sont les statistiques de l’Anadeb (Agence nationale d’appui au développement à la base), au 19 juillet 2018, dernier jour de l’examen du CEPD.

Ce programme, démarré en janvier 2018, qui a nécessité en tout 1,26 milliard de FCFA, aura permis de toucher au total 304 écoles avec une contribution à hauteur de 690 millions FCFA de l’Etat togolais.

19633 Cantine

 « Nous sommes très heureux que le travail se soit bien déroulé malgré les difficultés de démarrage, et le repas de midi qu’on donne aux enfants a contribué à garder certains à l’école » a indiqué la Directrice Générale de l’Anadeb, Katanga Mazalo, la semaine dernière à Kpalimé, lors d’une rencontre-bilan des activités au titre du programme.

Pour rappel, depuis mars 2018, la Banque Mondiale a rejoint l'initiative, prenant à sa charge environ 161 écoles. D’autres acteurs engagés dans la mise en œuvre ont appelé les communautés à accentuer leur soutien en vue d’une amélioration du programme.

Le ministre togolais de l’économie et des finances Sani Yaya, et la Représentante résidente de la Banque Mondiale au Togo, Hawa Cissé Wagué, ont paraphé ce mercredi 22 août 2018 à Lomé, un accord de prêt, pour le financement du Projet d’Infrastructures et Développement Urbain (PIDU).

Le prêt, d’un montant de 30 millions $, soit 16 milliards de Fcfa, devrait servir à financer le projet d’amélioration de l’accès aux infrastructures urbaines de base dans les villes de Lomé, Kpalimé, Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.

Au-delà de cet aspect, le projet contribuera à renforcer la capacité institutionnelle des villes citées, en matière de planification et de gestion urbaine, a déclaré l’argentier national.

Ce nouveau concours du Groupe de la Banque Mondiale, qui porte à 380 millions $, le total des investissements de l’institution au Togo, s’inscrit dans le cadre de la réalisation du Plan National de Développement (PND) sur la durée 2018-2022. Dans cette logique, la représentante de l’Institution de Bretton Woods, a souligné que cet accord de financement entre dans « la mise en œuvre du Cadre de partenariat du Groupe de la banque Mondiale qui est fortement aligné sur les grands axes du PND, adopté début août par le gouvernement togolais ».

Le PIDU, initié pour prendre la suite du PURISE (Projet d’Urgence de Réhabilitation des Infrastructures et des Services Electriques), un projet également financé par la Banque Mondiale, répond à la volonté du gouvernement d’intensifier les investissements dans les infrastructures urbaines. Il arrivera à terme vers fin décembre 2023.

Les déclarations et les hommages se succèdent dans le monde, suite au décès le samedi 18 août dernier de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, le ghanéen Kofi Annan.

Au Togo, le Système des Nations Unies à travers le bureau du Pnud à Lomé, a ouvert au public, ce mercredi 22 août 2018, un livre de condoléances. Le document est ouvert jusqu’au vendredi 31 août et le public est vivement invité à rendre un dernier hommage à l’illustre disparu.

Kofi Annan a occupé de 1997 à 2006, le poste de secrétaire général des Nations Unies .

A l’annonce de son décès des suites d’une courte maladie, le Président de la République Togolaise, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, par le biais d’un message sur son compte Twitter, avait présenté au nom de la nation togolaise et en son nom propre, ses « émouvantes condoléances à sa famille et à l’ensemble du peuple ghanéen ».

Au Ghana, c’est une semaine de deuil national sur le territoire et dans toutes les représentations diplomatiques du pays à l’extérieur, qui a été décrétée par le Président Nana Akufo-Addo, ceci, pour honorer la mémoire de ce « digne fils de l’Afrique ».  

Le poste de contrôles juxtaposés de Cinkassé, qui interconnecte les administrations douanières et de transit inter-Etats du Togo et du Burkina Faso, est confronté à certaines difficultés de fonctionnement. A l’issue de la rencontre du Comité Interparlementaire de l’UEMOA que le Togo a abritée, les députés se sont rendus sur le site de ce dispositif qui se veut un outil d’intégration, pour envisager des solutions et améliorer son fonctionnement.

Dans cette optique, ceux-ci ont eu des séances de travail avec les représentants des différents acteurs du système, notamment les représentants des administrations douanières du Togo et du Burkina Faso, les transitaires, les transporteurs et les services en charge de la sécurité.

Selon Albert Mané, représentant-résident de Scanning Systems, société concessionnaire de l’UEMOA, le PCJ de Cinkassé est la phase pilote d’un vaste programme régional de facilitation des transports et de transit inter-Etats au sein de l’espace communautaire. Mais, il est confronté à des difficultés de mise en œuvre.

Il suggère que les acteurs continuent de travailler avec la commission de l’UEMOA et les Etats afin de préserver ce dispositif. En réponse, Jérémie N’Gouan, président du CIP de l’UEMOA, a fait part de la volonté de l’institution qu’il préside de soutenir les efforts des partenaires clés du projet afin d’améliorer le fonctionnement du poste.

Bâti sur une superficie de 7 hectares en territoire burkinabé, le PCJ de Cinkassé est un espace extraterritorial composé de deux zones, dont une zone administrative et une zone commune de contrôle et d’opérations. Il a pour objectif de réunir sur un seul site, l’ensemble des services et administrations de contrôle des deux Etats frontaliers afin de faciliter, simplifier et fluidifier les échanges inter-Etats.