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Le Togo a abrité les 30 et 31 mai derniers, une table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’ouest et au Sahel. En marge de cet événement organisé conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale et la Cedeao, le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé et le Vice-président de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Ousmane Diagana, ont partagé leur vision sur la question, dans une tribune publiée dans le média Jeune Afrique

Capitaliser sur les immenses réserves dont disposent les pays, briser le cycle de paupérisation et aller vers une approche régionale, sont entre autres, les principales pistes de solutions proposées par les deux personnalités.

Retrouvez l’intégralité de la tribune.

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Pour enrichir les terres cultivables afin de nourrir les populations, la sous-région doit capitaliser sur ses importantes réserves de phosphates et de gaz.

À ce jour, plus de 7,6 millions d’agriculteurs ont reçu des biens ou des services agricoles et près de 200 000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants vulnérables d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, selon la Banque mondiale.

Dans le contexte actuel de crise mondiale, la survie des populations de nos régions est intimement liée à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. La santé des sols et la question des engrais sont au cœur du problème, mais aussi de la solution. Alors que plus de 41 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale souffrent déjà d’insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère, l’accès à la nourriture est problématique pour les populations les plus vulnérables, avec une inflation à deux chiffres des prix de la plupart des denrées alimentaires de base.

Cycle de paupérisation

L’onde de choc de la pandémie de Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine, et les faibles performances du secteur agricole, directement liées à l’augmentation significative du prix des engrais, sont les causes principales de cette insécurité alimentaire. Le changement climatique ainsi que le manque de mécanisation des cultures sont également des facteurs aggravants.

Le cycle de paupérisation lie les problèmes d’accès aux engrais, l’appauvrissement des sols, et la chute des rendements. Briser ce cycle est une question stratégique essentielle puisque, au Togo comme dans de nombreux pays de la région, le secteur agricole fournit directement ou indirectement près de deux tiers des emplois. L’augmentation de la productivité agricole représente ainsi le socle indispensable pour lancer la transformation économique de l’Afrique de l’Ouest.

Des solutions existent : elles passent d’abord par une amélioration générale de l’accès à des engrais de qualité, nécessitant un renforcement de la filière régionale à différents niveaux, tels que l’augmentation substantielle de la production régionale d’engrais organiques et minéraux, afin de réduire les dépendances. Cela implique aussi l’amélioration des infrastructures de stockage et de transport ainsi que le renforcement du cadre réglementaire pour faciliter la circulation des engrais et leur disponibilité à des coûts accessibles au profit des petits agriculteurs.

Ces solutions passent également par la mise en place de pratiques agricoles améliorées, incluant l’utilisation efficiente des engrais, soutenues par des services de vulgarisation renforcés et capitalisant sur les avancées de la recherche. Elles requièrent aussi la mise en place de mécanismes d’appui technique et financier aux agriculteurs afin de les aider à restaurer la santé et la fertilité de leurs sols.

Une approche régionale

C’est la dynamique que plus de 100 décideurs politiques, membres de l’industrie, partenaires techniques et financiers, et représentants d’associations, qui se réunissent cette semaine à Lomé, souhaitent mettre en place afin de convenir ensemble d’une feuille de route pour les pays d’Afrique de l’Ouest. La feuille de route prônera des actions destinées à capitaliser sur les atouts de la région, parmi lesquels les importantes réserves de phosphates et les vastes réserves de gaz nécessaires à la fabrication des engrais.

Cette feuille de route repose sur une approche régionale qui devra permettre à l’ensemble des acteurs du secteur de coordonner leurs efforts. Aux côtés des pays de la Cedeao, du Tchad et de la Mauritanie, les partenaires du développement et du secteur privé se sont déjà engagés à soutenir la mise en œuvre de cette feuille de route commune.

À travers l’Association internationale de développement (IDA), la Banque mondiale a déjà intensifié ses efforts pour une approche régionale dans la réponse aux urgences. Ainsi, le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), assorti d’un financement de 766 millions de dollars, vise à augmenter la productivité agricole grâce à l’adoption de technologies climato-intelligentes, à promouvoir les chaînes de valeur intra régionales et à développer les capacités de gestion des risques agricoles.

À ce jour, plus de 7,6 millions d’agriculteurs ont reçu des biens ou des services agricoles et près de 200 000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants vulnérables d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Au cours de ce mois, une cargaison de 34 000 tonnes d’engrais a été répartie depuis le port de Lomé pour répondre aux besoins urgents des producteurs togolais.

Cette dynamique de partenariat nous donne de l’espoir, et confirme que nous pouvons – et devons – rester unis pour réussir cette importante mission. Il en va de la survie, de la prospérité et de la sécurité alimentaire de la région, aujourd’hui et demain.

Au Togo, la campagne nationale annuelle de reboisement a été officiellement lancée ce jeudi 1er juin, journée de l’arbre. Le ton a été donné dans la préfecture de l’Avé, par le Premier ministre Victoire Dogbé, en présence de plusieurs membres du gouvernement. 

C’est parti pour 12 mois de reboisement intensif, en lien avec l’ambition du pays de reconstituer son couvert végétal.   

En marge du lancement, plusieurs initiatives de sensibilisation ont été initiées sur tout le territoire auprès des populations. 

Pour rappel, la dernière campagne a été soldée par la mise en terre de 5 millions de plants. Pour 2023, ce sont 14 millions de plants qui sont envisagés

Au Togo, la tenue de foires, de salons ou d’expositions est soumise à une autorisation préalable. La mesure a été rappelée dans un communiqué le mardi 30 mai dernier par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Kodjo Adedze.

La disposition est un arrêté pris depuis 2013, qui fixe les conditions d’organisation des manifestations commerciales au Togo. Pour organiser ces manifestations commerciales, il faut d’abord soumettre un dossier de demande d’autorisation au cabinet du ministre en charge du commerce.

Les contrevenants à cette disposition s’exposent à des sanctions conformément aux lois en vigueur.

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L'équipe gouvernementale s’est réunie ce jeudi 1er juin en conseil des ministres à Lomé. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets, dans des domaines variés. 

La réunion a été sanctionnée par l’adoption de deux projets de décret, sur les modalités d’exercice des compétences partagées entre l’Etat et les communes dans les secteurs de la santé et l’éducation.

Trois communications ont également été écoutées, respectivement sur la nécessité d’une loi de transformation digitale, l’insertion professionnelle des personnes vivant avec un handicap, et les résultats du leasing mis en œuvre dans les laboratoires du CHU Sylvanus Olympio. 

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est entretenu le 31 mai dernier à Lomé, avec le directeur général de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), Terrab Mostafa.

Le responsable a été reçu en marge de la table ronde régionale de haut niveau sur les engrais, conjointement organisée par le gouvernement togolais, la Banque mondiale et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). A l’issue de cette rencontre, les délégations des pays ont signé une feuille de route sur la santé des sols.

En rappel, un accord a été signé entre le Togo et le groupe OCP pour implanter une usine locale d’engrais phosphatés. L’initiative contribuera au développement du secteur agricole togolais.

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Le Togo et le groupe marocain OCP (Office chérifien des phosphates) ont conclu, mercredi 31 mai à Lomé, un accord pour l’implantation d’une usine locale d’engrais phosphatés. L’accord, signé en marge de la table ronde de haut niveau sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest, rentre dans le cadre du projet de développement du secteur agricole.

En effet, il s’agit de deux accords signés par les ministres en charge de l’Agriculture, Antoine Lekpa Gbegbeni, des Mines, Mila Aziable, et le directeur général Afrique de l’OCP, Mohamed Anouar Jamali. Le premier porte notamment sur la promotion de la mécanisation de l’agriculture et débouche sur la "Déclaration de Lomé sur les engrais". L’objectif est de faciliter les services de mécanisation de l’agriculture au Togo. Ainsi, une étude de faisabilité sera réalisée pour l’implantation plus tard d’une usine d’engrais phosphatés. Le pays bénéficiera de l’expertise et de la technologie du groupe marocain.

Créé depuis 1920, l’OCP est spécialisé dans l’extraction minière, la transformation industrielle et travaille dans la chaîne de valeur des phosphates. Le Groupe dispose d’un accès exclusif à plus de 70% des réserves mondiales de phosphate.

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Au Togo, le projet national d’identification biométrique des personnes physiques (e-ID Togo) entre désormais dans sa phase concrète. Le gouvernement, à travers l’Agence nationale d’identification (ANID), a acté ce jeudi 1er juin 2023, la désignation des deux entreprises qui seront chargées de concevoir et de développer le système national d’identité électronique. 

Il s’agira des deux spécialistes français de la transformation digitale et de la sécurité numérique Atos et Idemia.

Selon les termes de l’entente, les deux opérateurs construiront, testeront et mettront en œuvre dans le cadre de ce projet financé par la Banque mondiale (WURI), une solution basée sur la technologie de reconnaissance de l'iris, du visage et des empreintes digitales. 

Clé en main, la solution comprendra un portail citoyen, une application mobile, des solutions en cybersécurité, un système biométrique central, des kits d'enrôlement et un système de personnalisation pour les nouvelles cartes d'identité électroniques. Elle devra notamment être bâtie sur une infrastructure robuste et évolutive, capable de répondre aux besoins actuels et futurs du pays, a insisté le gouvernement. 

Du reste, le processus mettra l'accent sur un engagement local et le transfert de compétences. Il est d’ores et déjà prévu l’ouverture d’une filiale d’Atos au Togo, afin d’assurer le transfert de connaissances et de compétences au personnel local en vue d'une durabilité à long terme. 

Nous sommes fiers de mettre à profit notre expertise en biométrie, cybersécurité et transformation numérique pour soutenir les ambitions du Togo et contribuer à un monde plus inclusif et connecté”, a indiqué Alpha Barry, le responsable continental d’Atos, groupe présent dans 69 pays dans le monde.  

Pour sa part, Idemia, auteur de quelque “200 systèmes en ligne et hors ligne à travers le monde”, s’est engagé à mettre en place “un système d’identification unique, robuste et fiable”. 

Pour rappel, l’e-ID Togo est l’un des projets phares de la feuille de route gouvernementale. Son objectif, a rappelé il y a quelques semaines le Président de la République, est d’améliorer l’efficacité de la protection sociale au Togo.   

Réunis à Lomé, dans le cadre de la Table Ronde Internationale sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest, les chefs d’Etat et ministres de la sous-région se sont engagés mercredi 31 mai à accélérer les investissements ainsi que les réformes, pour rendre les engrais beaucoup plus accessibles et plus abordables. 

L’événement, organisé depuis mardi à l’initiative du gouvernement togolais, de la Banque mondiale et de la Cedeao, regroupait des dirigeants venus de l’ensemble des Etats membres de la Cedeao, ainsi que des représentants d’organisations régionales, continentales et internationales, et des partenaires au développement. 

Rechercher de nouvelles stratégies via une approche innovante et intégrée 

Sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration. Face à ce besoin de trouver un juste équilibre, la planification et l’implication de l’Etat s’imposent”, a affirmé le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, entouré pour l’occasion, de ses pairs du Niger et de la Guinée Bissau, avant de se déclarer favorable à une planification régionale.

Une feuille de route commune a ainsi été adoptée, assortie d’une “Déclaration d’engagement” portant sur une série d’objectifs et de mesures concrètes à mettre en œuvre, afin d’inverser la courbe du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire, en hausse continue sur les dernières années (9,7 millions en 2019 à 42,5 millions en 2023).

“L’engrais, produit stratégique (...) libre de circuler sans entraves”

Aussi, les pays ont-ils dans un premier temps déclaré de façon unanime l’engrais, “tant de source minérale qu'organique, produit stratégique sans frontières, libre de circuler sans entraves, dans l’espace Cedeao, l’Uemoa, et CILSS conformément aux dispositifs règlementaires régionaux en vigueur ou à améliorer”. 

Dans ce sens, les droits de douanes et taxes seront progressivement éliminés sur les intrants et les autres matières premières fertilisantes, et les formalités douanières et administratives des importations, simplifiées au maximum afin de réduire les délais d'admission des produits et minimiser les coûts. Dans la foulée, un Comité Ouest Africain de Contrôle de la qualité des Engrais voit le jour, avec pour mission d’assister les différentes commissions sous régionales et les Etats membres. 

Entre autres objectifs et mesures envisagées, le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035, le renforcement des systèmes de recherche et de développement, la promotion des investissements et le renforcement de la collaboration régionale. 

Au Togo, le Conseil économique et social (CES), en cours d’opérationnalisation depuis quelques années, va bénéficier de l’expérience de ses homologues francophones. La possibilité d’une collaboration a été évoquée mardi 30 mai à Lomé, entre le Premier ministre, Victoire Dogbé, et le président du Conseil économique, social et environnemental français, Thierry Beaudet. 

Le responsable, qui préside également l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires francophones (UCESIF) à laquelle le Togo va adhérer, a fait part de sa volonté d’accompagner le pays dans le processus.

Dès que le CES du Togo sera installé, nous multiplierons les contacts et les échanges pour renforcer la coopération entre nos deux pays, dans l’intérêt de nos populations”, a-t-il souligné.

L’officiel a poursuivi son séjour au Togo par une rencontre avec le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, et celui des relations avec les Institutions de la République, Christian Trimua. 

Pour rappel, la mise en place du CES a été approuvée par la Représentation nationale depuis 2011 au Togo. Selon les dispositions de la nouvelle mouture validée en 2019, il sera chargé de donner un avis sur toutes les questions portées à son examen par le Président de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat ou toute autre institution publique.

Le Centre Togolais des Expositions et Foires de Lomé (CETEF) veut se doter d’une nouvelle identité visuelle. Un concours de modernisation de son logotype est lancé à cet effet, ce mercredi 31 mai.

L’objectif est de revaloriser l’image de marque de l’institution tout en facilitant sa communication. Le logo doit refléter la nouvelle vision du Centre des expositions et son orientation. Les dossiers de candidature peuvent être soumis jusqu’au 23 juin prochain au secrétariat principal du CETEF. La sélection finale des candidats se fera au plus tard dans la deuxième semaine du mois de Juillet 2023. Les autres détails en lien avec le concours sont disponibles notamment sur le portail du ministère du commerce, de l’industrie et de la consommation locale.

Pour rappel, le CETEF est la structure organisatrice de la Foire internationale de Lomé qui rassemble chaque année, des exposants nationaux et étrangers et des milliers de visiteurs.

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