Samedi 23 juin 2018, le gouvernement, les cadres sectoriels et des ministères, le secteur privé et les partenaires au développement se sont rassemblés au palais de la présidence de République pour se pencher sur Plan national de développement (PND 2018-2022). L’occasion de faire les derniers réglages.
La retraite de haut niveau, placée sous l’impulsion du Premier ministre Selom Komi Klassou, a permis aux divers acteurs de prendre connaissance des axes stratégiques du plan et d’apporter leur pierre à l’édifice. Ainsi, les 5 ateliers organisés ont tourné autour des thématiques chères au programme quinquennal, notamment le hub Logistique d’Excellence, le centre d’affaires de premier ordre, la transformation agricole, industrielle et minière, les mécanismes d’inclusion et le dispositif de mise en œuvre et de suivi évaluation.
Ces différentes thématiques résument bien le PND, successeur du SCAPE (Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi), qui s’appuiera sur trois axes stratégiques, charpente d’un développement durable et inclusif.
L’axe 1 vise à mettre en place un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, en profitant de la présence du Port de Lomé, seul port en eaux profondes de la sous-région où il est possible de joindre plusieurs capitales en une journée.
Le deuxième axe, quant à lui, va permettre de développer les pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives en s’appuyant sur les agropoles, le mécanisme incitatif de financement agricole, Mifa, ainsi que d’autres initiatives catalytiques.
Le dernier axe s’intéressera à la consolidation du développement social et au renforcement des mécanismes d’inclusion.
La pierre angulaire de cette feuille de route viendra du secteur privé, cœur du PND, qui devra prendre le leadership des investissements. Le PND taillera la part du lion au Partenariat public privé, apprend-on. A terme, c’est-à-dire en 2022, le Togo ambitionne une croissance économique robuste de 7,6%.
Fiacre E. Kakpo
Bon cru. Sur sa dernière sortie sur le marché financier régional régulé par Umoa-Titres, le Trésor public togolais vient de glaner 21 milliards FCFA.
A la recherche de 20 milliards à la faveur d’une émission de Bons assimilables du Trésor (BAT), le Togo amasse au final 22 milliards FCFA. Soit un taux de couverture de 112,68%. Une sursouscription. Repu, le Trésor public ne retiendra que 21 milliards FCFA.
Autre facteur prometteur de cette transaction, le taux d’intérêt moyen servi par les investisseurs, s’est établi à environ 6,35%. Ce taux d’intérêt est inférieur à celui de la dernière émission de BAT en date, début mai, qui avait atteint 6,48%.
Les résultats montrent une forte mobilisation des investisseurs venus de sept des huit pays de l’Uemoa. Les souscriptions proviennent essentiellement du Bénin (6,231 milliards), de la Côte d’Ivoire (6,075 milliards), du Togo (4 milliards dont 3 milliards retenus), du Sénégal (2,73 milliards), du Burkina Faso (2 milliards), du Mali (1 milliard) et du Niger (0,5 milliard de FCFA).
La réussite de cette opération, ponctuée d’une sursouscription de 112%, la répartition approximativement homogène des souscriptions et les taux d’intérêts, témoignent du regain de confiance des investisseurs de l’ensemble de l’espace d’intégration, dans les politiques et perspectives économiques et financières du Togo, à court et à moyen terme. Les Bat échéant sous un an.
Pour rappel, la dernière opération du Togo sur le marché régional de la dette, une émission d’obligations assimilables du Trésor (OAT), avait permis de mobiliser 16 milliards FCFA sur un objectif de 20 milliards. Un retour de confiance donc !
Du 5 au 8 juillet prochains, le Bénin accueille la 3ème édition de l’Africa Start-up Tour. Il s’agit d’un évènement visant à accompagner et à former les entrepreneurs émergents du continent africain. Après les deux premières éditions qui se sont respectivement tenues à Dakar (Sénégal) et à Abidjan (Côte d’Ivoire), la ville de Cotonou a été désignée pour accueillir l’évènement organisé par Initiative for Africa.
L'Africa Start-up Tour 2018 s'ouvrira le 5 juillet par un forum qui rassemblera dans la salle CanalOlympia de Cotonou, plusieurs acteurs majeurs de l'entrepreneuriat béninois, africains et de la diaspora. Les trois autres jours, consacrés aux formations, se dérouleront à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin. Lors de ces 3 jours, plus de 200 entrepreneurs et porteurs de projets seront accompagnés par des mentors d'une dizaine d'incubateurs.
Cette édition de l’évènement est soutenue, entre autres organisations de renommée internationale, par l'Organisation internationale de la Francophonie.
Servan Ahougnon
Le gouvernement sénégalais persistera dans l’application de l’interdiction frappant les importations de viande de volaille depuis novembre 2005, a affirmé Alioune Sarr, ministre en charge du portefeuille du Commerce.
D’après le responsable, ce maintien de la restriction reste crucial au regard de l’importance socioéconomique de la filière locale.
« Nous devons accompagner cette industrie naissante où il y a des acteurs qui ont investi plus de 200 milliards FCFA et qui font travailler plus de 50 000 personnes dont la moitié sont des femmes », explique M. Sarr.
Mettant en avant l’impact positif de la mesure sur la performance de la filière, Serge Sadio, secrétaire exécutif de la Fédération des acteurs de la filière avicole (FAFA), précise que la production de volaille tourne autour de 50 millions de têtes par an, soit le septuple de la quantité enregistrée en 2004.
Pour rappel, l’interdiction d'importation de viande de volaille avait été imposée à l’origine afin de lutter contre une épizootie de grippe aviaire. D'après les données de la FAFA, cette mesure de sauvegarde a permis à la filière d'attirer des investissements de près de 20 milliards FCFA.
Espoir Olodo
Le gouvernement nigérian envisage d’emprunter environ 4,4 milliards $ pour financer le budget 2018, a indiqué ce vendredi, le ministre nigérian du Budget et de la planification, Udo Udoma (photo).
Selon les propos du responsable, relayés par le site d’information nigérian Leadership, ce nouvel emprunt vise à réduire un déficit budgétaire dû à une hausse considérable des dépenses dans le nouveau budget adopté par le gouvernement (+22,6% par rapport à 2017).
Pour obtenir ces financements, le gouvernement a annoncé qu’il ferait recours aux emprunts obligataires sur le marché interne, mais également à des sources de financement extérieures. Ainsi, près de 2,2 milliards $ devraient être levés sur le marché intérieur de la dette, tandis qu’un emprunt de 2,3 milliards $ devrait être sollicité auprès de sources de financement extérieures.
Notons que le nouveau budget adopté par le gouvernement Buhari en fin de mandat, a été placé sous le signe de la diversification des sources de revenus d’une économie pétro-dépendante, afin de relancer une croissance qui peine à reprendre son envol.
A cet effet, un accent particulier a été mis sur les projets infrastructurels, notamment les projets de construction de plusieurs axes ferroviaires qui ont bénéficié d’une des lignes de dépense les plus importantes dans le budget 2018, soit plus de 451,3 millions $.
Rappelons que, dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales, le FMI tablait sur une croissance à 2,1% cette année, pour le pays ouest-africain.
Moutiou Adjibi Nourou
Suite à un protocole d’accord trouvé avec les responsables syndicaux de l’éducation, le gouvernement a fixé une nouvelle date pour la rentrée scolaire 2018-2019.
Selon un communiqué du gouvernement lu ce vendredi 22 juin 2018 sur la chaine de télévision publique « TVT », la rentrée scolaire 2018-2019, récemment fixée au 15 octobre 2018 suite à un réaménagement du calendrier des examens, aura plutôt lieu le 24 septembre 2018. La date est ainsi avancée de trois semaines.
Cette nouvelle donne fait suite, explique le gouvernement, à la signature le 19 juin dernier d’un protocole d’accord entre les deux parties prenantes de la crise qui a longtemps secoué le secteur éducatif togolais. Il s’agit, selon le gouvernement, de rétablir « le rythme ordinaire des activités scolaires et pédagogiques », précise le communiqué.
Le gouvernement se réjouit d’une évolution heureuse de la situation dans le secteur de l’éducation. Ce protocole d’accord est présenté comme le fruit de la conjonction des efforts entre le gouvernement et l’ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif.
Marc Ably-Bidamon, ministre togolais de l’énergie et des mines participe depuis 20 juin à Munich en Allemagne, à l’édition 2018 de l’Intersolar Europe, le plus important des salons qui promeuvent les énergies renouvelables. L’évènement héberge plus de 1200 exposants pour 50 000 visiteurs venus de plus 150 pays.
La conférence Intersolar Europe 2018 sur l'énergie solaire accueille également plusieurs panels ainsi qu’une session ministérielle à laquelle a pris part le ministre togolais des Mines et de l'Énergie. L’occasion pour M. Ably-Bidamon de réaffirmer les ambitions du gouvernement togolais en matière d’énergies renouvelables. « Le Togo ambitionne d’atteindre son indépendance énergétique. De ce fait, le gouvernement togolais est résolument engagé à œuvrer pour le développement des énergies renouvelables pour l’atteinte de cet objectif », a affirmé M. Ably-Bidamon.
Le gouvernement ambitionne de garantir l’accès à l’électricité à tous les Togolais d’ici 2030. Une ambition portée par 50% d’énergies renouvelables. Les autorités togolaises travaillent à l’atteinte de cet objectif. Dans son plan stratégique pour ce sous-secteur, le ministre envisage d’augmenter la capacité de production d’énergies propres avec la construction de centrales solaires de 50 MWc, et de trois mini-centrales hydroélectriques d’une puissance totale de 108 MW (Sarakawa 24,2 MW, Titira 24 MW, Tetetou 60 MW).
Dans le même souffle, le Togo a intégré en novembre 2017 l’Alliance Solaire Internationale (ASI), une initiative franco-indienne lancée en 2015, qui vise, grâce à 1000 milliards $ d’investissements, à faciliter et à augmenter d’une manière significative la production d’énergie solaire, à réduire le coût des technologies liées aux équipements solaires dans l’ensemble des pays membres.
Semaine marathon pour le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Moustafa Mijiyawa (photo). Poussée par la vision gouvernementale de contractualiser la gestion des hôpitaux publics après une phase pilote (CHU Sylvanus Olympio) jugée satisfaisante, cette autorité a mis le cap sur la région septentrionale du pays.
Ainsi, les 19, 20 et 21 juin 2018, le ministre a lancé l’opérationnalisation de la formule contractuelle, chronologiquement au CHR de Dapaong (région des Savanes), au CHR de Kara (région de la Kara) et au CHR de Sokodé (région Centrale).
Sur l’ensemble du territoire hormis le CHU SO, le CHR Atakpamé, le CHP Blitta et le CMS de Siou sont déjà entrés dans cette nouvelle approche, fondée sur le principe de délégation de la gestion des structures hospitalières publiques à une entité privée.
Toutefois les centres hospitaliers demeurent publics. La contractualisation devrait permettre d’optimiser la mobilisation et la gestion des ressources disponibles. En outre, il s’agira d’améliorer les prestations servies dans les hôpitaux publics, à la satisfaction des populations.
A la faveur d’un vote parlementaire intervenu ce 18 juin 2018, le Bénin s’est doté de la loi n° 2018-18 portant règlementation des changements climatiques en République du Bénin. Une avancée notable dans un contexte où les autorités onusiennes ne cessent d’alerter sur l’avancée de la désertification et la dégradation des sols.
« Cette loi vise à prévenir, protéger et gérer les conséquences des changements climatiques dont pourrait être victime le peuple béninois à court, moyen, et long termes. Elle vise également la lutte contre la pollution de l’air, des sols, des eaux marines et continentales superficielles et souterraines, la gestion écologiquement rationnelle des ressources non renouvelables de tous les types de déchets et la réduction des risques de catastrophe. A travers cette loi, le Bénin pourra prendre des mesures efficaces de riposte, d’adaptation et d’atténuation en fixant des objectifs précis de développement économique et social durable, de sécurité et d’efficacité énergétique, conformément aux dispositions spécifiques des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux changements climatiques auxquels il est partie.», précise à cet effet le site d’information 24 heures au Bénin.
Et d’ajouter que cette nouvelle loi contraint notamment l’Etat à soumettre toute politique, toute stratégie, tout plan, tout programme et tout projet de développement présentant un risque pour l’environnement à une étude d’impact environnemental et social.
Dans son rapport 2017 sur la surveillance des systèmes de paiement, la banque centrale du Ghana (Bank of Ghana) fait savoir que près de 23,9 millions de compte mobile money ont été enregistrés en 2017 au Ghana, ce qui représente une progression de 21,34 % par rapport aux 19,7 millions de compte mobile money enregistrés en 2016.
Etablissant une comparaison avec le secteur bancaire, Bank of Ghana note que 12,5 millions de comptes bancaires ont été créés en 2017 contre 11,7 millions en 2016.
Malgré cette légère augmentation des comptes bancaires en 2017, la banque centrale indique que les Ghanéens en 2017 ont « préféré les services de mobile money par rapport aux services bancaires traditionnels ».
Bank of Ghana note également que les clients utilisant les services de banque en ligne étaient près de 937 000 en 2017 contre 963 000 en 2016 soit une baisse de 2,65 %.
Chamberline Moko