Le Premier ministre Komi Sélom Klassou est à Addis-Abeba en Ethiopie où il représente le Chef de l’Etat à la 11è session extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine.
Ouverte ce samedi 17 novembre 2018 par le Chef de l’Etat rwandais Paul Kagamé, président en exercice de l’Union africaine, en présence d’une vingtaine de Chefs d’Etat de l’UA, cette rencontre extraordinaire s’inscrit dans la logique de faire avancer le sujet lié à la réforme de l’institution panafricaine. « Les événements sur le continent et dans le monde confirment l’urgence et la nécessité de la réforme, pour renforcer la position de l’Afrique et donner à notre peuple l’avenir qu’il mérite », martèle "le réformateur en chef" de l’UA.
Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’UA, relève le caractère extraordinaire de cette rencontre exclusivement dédiée à la question des réformes de l’institution. Il souligne que la réalisation des objectifs fixés nécessite la force motrice d’une gouvernance efficace, légère et transparente au sein de la commission elle-même.
Des propositions portant sur divers points de la réforme souhaitée font l’objet d’un examen à huis clos, à l’issue de la cérémonie d’ouverture. Entre autres, la structure et les portefeuilles de l’instance dirigeante de la commission, la sélection des hauts dirigeants de la commission, la cessation des fonctions des membres de la commission, les réformes administratives et financières.
Ce vendredi 16 novembre 2018, les parlementaires togolais ont adopté la loi de finances, gestion 2019. Elle s’équilibre en ressources et en dépenses à 1461 milliards FCFA. Rapportée à la loi de Finances de l’exercice en cours qui s’équilibre en ressources et en dépenses à 1310,9 milliards FCFA, elle consacre une progression annuelle de 11,5%.
Les priorités
Comme l’année précédente, les secteurs sociaux occupent une place importante dans le budget qui vient d’être adopté et bénéficieront d’allocations budgétaires d’environ 45%. Le développement des infrastructures en matière d’éducation, de santé, d’agriculture, d’eau et d’énergie, notamment l’électrification rurale, figure en bonne place parmi des priorités de prévisions de dépenses. La mise en œuvre des projets structurants du Plan National de Développement; des projets ayant trait à l’emploi des jeunes à travers des recrutements prévus dans différents secteurs de l'administration publique ; mobilisera également une part conséquente de ce budget. La réduction de la pauvreté et la satisfaction des besoins sociaux prioritaires notamment à travers les actions du programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et du programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) devront être poursuivies.
Quelques grandes masses budgétaires
Si les recettes fiscales connaissent une hausse de 8,6% en passant de 616,6 milliards en 2018 à 669,5 milliards de FCFA en 2019, les recettes non fiscales quant à elles, sont en baisse de 5,2%, pour s'établir à 80,4 milliards contre 84,8 milliards de FCFA en 2018, relève le représentant du gouvernement.
Les recettes budgétaires enregistrent une augmentation de 49,1 milliards de FCFA pour atteindre 881,1 milliards de FCA, contre 832,0 milliards de FCFA prévus dans le collectif budgétaire 2018.
Quant aux dépenses budgétaires, elles diminuent de 25,6 milliards de FCFA et ressortent à 895 milliards de FCFA contre 920,6 milliards de FCFA en 2018.
Un solde budgétaire déficitaire de 13,8 milliards de FCFA en découle, et devrait être entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie.
Poursuite des réformes
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, l’assainissement des finances publiques va se poursuivre. Il rappelle que les efforts entrepris en ce sens ont permis d’engranger des résultats « encourageants » en termes de maîtrise des principaux équilibres budgétaires du déficit public ; de stabilité du cadre macroéconomique et de la soutenabilité de la dette publique dont le taux ressort à 72% du PIB en septembre 2018. A fin 2019, ce taux est projeté à 67,5%.
Une projection qui cadre avec les prévisions de la mission du FMI qui a séjourné du 18 au 31 octobre 2018 au Togo. Selon cette mission, le Togo devrait, en 2019, respecter les critères de convergence macroéconomique de l’UEMOA, notamment avoir un niveau d’endettement qui devrait redescendre sous la barre des 70% du PIB.
A noter que les lois de règlement 2016 et 2017 ont été introduites au Parlement pour éventuelle adoption et le budget-programme du Togo sur la période 2019-2021 soumis, pour un débat sans vote.
Six écoles doctorales vont être créées dans les universités publiques du Togo. Cette annonce vient d’être faite à la faveur de l’atelier sur l’organisation et la coordination des écoles doctorales, qui se tient à l’Université de Lomé.
D’après l’arrêté N°088/MESR/CAB du 12 novembre 2018 portant cadre national de la formation doctorale et modalités de délivrance du diplôme de doctorat, « L’Ecole Doctorale est une fédération de structures de recherche universitaires (équipes, laboratoires, centres et instituts) rassemblées autour de projets de formations doctorales couvrant un ou plusieurs domaines scientifiques. Elle regroupe des structures de recherche universitaires de doctorats et des doctorants en nombre suffisant pour créer une communauté ».
Dans le détail, il s’agit de l’École Doctorale Sciences Technologie et Ingénierie; l’École Doctorale Sciences du vivant, Agriculture, Production et Environnement ; l’École Doctorale Sociétés, Cité, Droit et Développement ; l’École Doctorale Civilisation, Arts, Lettres et Langues ; l’École Doctorale Économie, Gouvernance et Gestion ; et l’École Doctorale Santé, Environnement et Population.
Avec la concrétisation de ce projet, les Universités publiques du Togo, dont celle de Lomé, devraient gagner davantage en notoriété. La rencontre scientifique en cours s’achevèra demain, 17 novembre 2018.
Le gouvernement ivoirien veut renforcer les capacités de contrôle interne des administrations publiques. Pour ce faire, l’inspection générale des finances de Côte d’Ivoire a organisé un séminaire de sensibilisation portant sur l’amélioration de la transparence et la gouvernance dans la gestion des affaires publiques, à travers un dispositif de contrôle et d’audit interne. Ce séminaire qui a débuté le lundi 12 novembre dernier, prendra fin aujourd’hui, 16 novembre 2018.
Au cours de ce séminaire, il est débattu du thème suivant : « l’implémentation du contrôle interne au sein du ministère de l’Economie et des Finances, du Secrétariat d’Etat auprès du premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de L’Etat ». Aussi, cette séance de sensibilisation est co-animée par l’Institut français des contrôleurs et auditeurs internes (IFACI) et l’Institut de l’audit interne de Côte d’Ivoire (IIA-CI).
Ce séminaire a notamment pour objectif de sensibiliser le top management, les responsables et les inspecteurs généraux du ministère de l’Economie et des Finances, du Secrétariat d’Etat auprès du premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de L’Etat, sur le contrôle interne. De plus, il vise au renforcement des capacités des gestionnaires sur les concepts de contrôle interne, à l’élaboration d’un cadre de référence de gestion des risques et de contrôle interne, ainsi qu’à la mise à jour des cartographies des risques des directions générales.
Par ailleurs, dans l’optique de la mise en œuvre des directives de l’UEMOA relatives au nouveau cadre harmonisé de la gestion et du contrôle des finances publiques, le gouvernement ivoirien a adopté un cadre global, cohérent et unique de conduite et d’évaluation des réformes intitulé « Schéma directeur de la réforme des Finances publiques 2018-2020 ».
« Ce schéma s’articule autour de huit (8) axes dont le sixième vise à améliorer la transparence et la gouvernance dans la gestion des ressources publiques en assurant l’efficacité des contrôles interne et externe.», a déclaré le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Koné (photo).
Flore Kacou
Réuni en plénière ce jeudi 15 novembre 2018, le parlement a adopté un nouveau texte, permettant à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) de mieux réguler le secteur des médias en ligne.
La nouvelle mouture va principalement permettre au Togo d’adapter sa législation aux exigences de l’évolution technologiques. Plus concrètement, elle dote l’institution chargée de la régulation du secteur de la communication, de dispositifs plus adaptés pour mieux veiller au respect des règles, en ce qui concerne la presse en ligne.
Saluant le vote, le ministre en charge de la communication, Guy Madjé Lorenzo a indiqué que cet outil va permettre à la Haac de jouer « pleinement et efficacement son rôle de sentinelle responsable et de garant de l’éthique et de la déontologie qui régissent le secteur des médias et de la communication ».
L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi 15 novembre 2018, deux projets de loi autorisant les privatisations de l’Union Togolaise de Banque (UTB) et de la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) et un autre relatif à l’ouverture du capital du holding TogoCom.
Les privatisations, qui ont été annoncées en conseil des ministres le 03 octobre dernier, s’inscrivent dans la politique de libéralisation engagée par le gouvernement. « Dans sa volonté de préserver la stabilité financière, et convaincu du rôle moteur du secteur privé dans le développement, le Gouvernement, en accord avec les partenaires notamment le FMI, a finalement décidé de procéder à la privatisation des deux banques individuellement, faisant ainsi l’économie d’une fusion préalable », a indiqué le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya aux députés.
Et de poursuivre que cette décision, en adéquation avec l’axe 1 du PND souligne « l’engagement du gouvernement à faire du Togo un hub d’excellence des services financiers et de compétence digitale ».
Les parlementaires ont également approuvé l’ouverture du capital du Groupe TogoCom. L’action va permettre, entre autres, au holding qui rassemble les deux opérateurs historiques de la téléphonie, Togo Telecom et Togo Cellulaire, « de satisfaire la forte demande des consommateurs, d’accessibilité à des services d’excellente qualité et à bas prix sur toute l’étendue du territoire ».
Le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, a reçu en audience ce jeudi 15 novembre 2018, une délégation du Fonds Africain de Garantie (FAG), conduite par son Président de Conseil d’Administration, Félix Bikpo.
Les échanges ont porté sur la redynamisation des petites et moyennes entreprises (PME) togolaises et les diverses stratégies à adopter. L’institution financière fondée et lancée en 2012 par la Banque Africaine de Développement (BAD), vise en effet à faciliter l’accès au financement pour les PME africaines.
Le directeur exécutif du fonds, anciennement dénommé GARI, a également présenté au n°1 togolais, la nouvelle directrice pour l’Afrique de l’Ouest, Adidja Zanouvi. La responsable a été nommée en mai dernier en remplacement de Franck Adjagba.
Dans un discours adressé aux participants du forum de la BOAD, le Chef du gouvernement, Komi Selom Klassou, est revenu sur les initiatives prises par le Togo et a détaillé les ambitions du gouvernement dans le cadre de l’électrification à l’énergie solaire.
Le Premier ministre a rappelé que « l’accès à l’énergie propre, résiliente et à coût abordable, demeure l’Alpha et l’Oméga du développement de nos pays, mais aussi un moyen efficace de lutte contre la pauvreté ».
Enumérant quelques initiatives prises par le Togo, Komi Selom Klassou a révélé qu’en près de 10 ans, « le gouvernement a presque multiplié par 2, le taux d’électrification, en la faisant passer de 23% en 2010 à 38% en 2017 et prévoit de l’augmenter à 75% d’ici 2025, pour atteindre les 100% en 2030 ».
Le Chef du gouvernement a ensuite indiqué, que la stratégie d’électrification nationale, inclue dans le PND 2018-2022, « prévoit d’ici 2030, d’électrifier environ 600 000 ménages, par des kits solaires individuels » et ambitionne de « construire plus de 300 centrales solaires ».
Le premier ministre en a profité pour rappeler la nécessité de l’apport du secteur privé et des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des différentes politiques d’électrification solaire. Cela se traduit notamment au Togo avec la signature récente d’un partenariat avec BBOXX pour le compte de l’initiative présidentielle Cizo.
Et d’annoncer que « dans les semaines à venir, le Togo se propose de lancer un compte solaire universel qui permettra d’offrir un appui à chaque ménage s’équipant d’une installation solaire, notamment dans les zones rurales ».
Le Togo et le Sénégal ont été sélectionnés pour la phase d’expérimentation du projet régional « Microsol-Uemoa », une solution innovante qui permet de capter l’énergie par une centrale thermique ou photovoltaïque et de la restituer pour produire simultanément de l’électricité et de la chaleur ou pour l’utiliser à des fins agricoles.
Un atelier, organisé par la Commission de l’Uemoa et la Société africaine des biocarburants et des énergies (Saber-Abrec) à l’intention des ministères de l’agriculture et de l’énergie des pays membres de l’Uemoa, les 12 et 13 novembre à Lomé, a permis d’apprendre un peu plus au sujet du mécanisme.
Développé par Schneider Electric et d’autres partenaires à la suite d’une convention, « Microsol-Uemoa » peut être utilisé pour l’irrigation, la pisciculture, le séchage, la pasteurisation, entre autres, le tout en garantissant une émission minimale de gaz à effet de serre et un respect des normes environnementales.
Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Ouro-Koura Agadazi (photo) a salué l’initiative qui va permettre selon lui, d’accroître la production agricole.
Le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé a accueilli ce mercredi 14 novembre 2018 son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, arrivé à Lomé pour prendre part au Forum organisé dans le cadre des 45 ans de la BOAD.
Les deux dirigeants ont échangé sur la célébration du jubilé de vermeil de la Banque qui finance les pays de l’Uemoa.
Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution communautaire, le n°1 ivoirien a officiellement ouvert les travaux du forum qui s’étalent sur deux jours.
Le Chef de l’Etat y participera ce jeudi et y prononcera notamment un discours.