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vendredi, 20 décembre 2019 11:33

Le Togo interdit le Glyphosate

Au Togo, il est désormais interdit « l’importation, la commercialisation et l’utilisation du glyphosate et tout produit le contenant ». La décision a été officialisée ce jeudi 19 décembre à travers un arrêté du ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique, Noel Koutera Bataka.

Toutefois précise la note, « les dispositions de l’arrêté ne s’appliquent pas au Glyphosate ou tout produit le contenant expédié directement au Togo avant le 30 décembre 2019 ». Un moratoire de 12 mois a donc été accordé par le ministre pour l’écoulement des produits introduits avant cette date.

L’arrêté met ainsi un terme à près de deux années de supputations et de malentendus autour du puissant herbicide, au cours desquelles les avis auront été partagés sur son utilisation ou non.

Avril 2018, le gouvernement avait en effet pris des mesures interdisant l’importation et la commercialisation de l’herbicide Total, contenant le glyphosate, ainsi que de tout autre pesticide sans une autorisation préalable et un agrément délivré en bonne et due forme par l’Etat. Le communiqué signé par Ouro-Koura Agadazi, le ministre de l’agriculture d’alors, indiquait que la mesure était prise dans « le souci de préserver non seulement l’environnement mais aussi la santé animale ». Toutefois, le Directeur de la Protection Végétale, Atsou Tagba expliquera que seul « le glyphosate non homologué » était interdit.

Molécule chimique, aux puissantes propriétés herbicides, le Glyphosate commercialisée depuis 1974 est depuis quelques années sujet à controverse sur le plan international et a été interdit dans de nombreux pays, du fait de ses effets néfastes sur l’environnement et la santé.

Réuni mercredi à Dakar lors de sa 115ème session, le conseil d’administration de la Banque Ouest Africaine de développement (BOAD) a officiellement approuvé le financement partiel de la construction de la centrale solaire de Blitta.

Un montant de 7 milliards FCFA, octroyé sous forme de prêt, sera alloué à l’implantation de cette infrastructure énergétique d’une puissance projetée de 30 MW. Le reste du financement (dont le coût global est de 20 milliards FCFA) devrait être mobilisé par le Fonds d’Abou Dhabi pour le Développement et d’autres partenaires.

La centrale sera construite et exploitée par le Groupe AMEA Power pendant 25 ans, avant d’être transférée à l’Etat.

L’objectif global du projet est de contribuer à la diversification du mix énergétique et à la réduction des coûts de production. Il vise ainsi à assurer l’accès à l’électricité pour 30 000 ménages supplémentaires et pour l’usine d’égrenage de coton de Blitta à partir de 2021. Ce qui contribuera à améliorer le taux d’électrification national en le faisant passer de 45% en 2018 à 60% en 2022.

Pour rappel, dans sa stratégie d’électrification, le gouvernement ambitionne de doter chaque région d’une centrale de 30 MW.

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La Cour Suprême a solennellement effectué ce jeudi à Lomé sa rentrée judiciaire lors d’une cérémonie à laquelle a pris part le Premier ministre Komi Selom Klassou, représentant le Chef de l’Etat et le ministre de la justice, Pius Agbetomey.

L’audience solennelle, qui marque ainsi le début de la nouvelle année judiciaire, a été placée sous le thème de « la gestion des problèmes fonciers par la Cour Suprême ». En effet selon le Garde des sceaux, « les problèmes fonciers occupent la première place des dossiers traités dans les juridictions et c'est un fléau qui tue la croissance économique et sociale ». Les litiges sont divers et variés, allant de l’occupation illégale des réserves administratives à la vente anarchique de terrains, avec le phénomène de ventes multiples ou de titres fonciers frauduleux, souligne-t-il.

Pour cette nouvelle année judiciaire, les magistrats ont formulé des vœux afin que le travail se fasse encore plus efficacement.

Selon le Président de la Cour, Akakpovi Gamatho, la juridiction a reçu lors des 12 derniers mois, plus de 500 saisines, traité 167 recours et rendu 107 arrêts.

C’est ce qu’a annoncé mercredi par le biais d’un communiqué, le Président de la Commission électorale nationale indépendante, Tchambakou Ayassor.

Les électeurs sont invités à partir de ce vendredi 20 décembre à aller constater l’effectivité de leur inscription sur les listes électorales et entamer la procédure de réclamation auprès des démembrements locaux de la Ceni, dans le cas où ils ne trouveraient pas leurs noms sur les listes provisoires affichées.

Le n°1 de la Ceni a également invité à signaler, en apportant les preuves requises, les cas d’électeurs indûment inscrits ou radiés sur les listes.

L’opération devrait permettre de générer un fichier électoral définitif en vue du prochain scrutin présidentiel qui se tiendra dans deux mois.

Adopté mercredi par les députés, le budget de l’Etat pour l’année 2020 aura une forte connotation sociale. En effet 46,8% des ressources budgétaires sont affectés aux secteurs sociaux (santé, éducation, agriculture, électrification rurale…).

« Malgré l’environnement économique mondial défavorable, marqué par des incertitudes liées au ralentissement de l’activité économique dans les pays avancés, le Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat met en œuvre une politique budgétaire prudente, cohérente, réaliste et axée sur une performance accrue dans la collecte des ressources budgétaires fiscales et non fiscales et sur la satisfaction des besoins sociaux de nos populations », a expliqué le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya devant les élus.

Ainsi dans le budget, le secteur de la santé obtient 41% d’évolution, l’éducation près de 40%, les transports et infrastructures, près de 8%.

Sont prévus, la réhabilitation et la construction de centres de santé, particulièrement le CHU-SO dont les travaux seront lancés incessamment, l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs ainsi que des retraités par la revalorisation de la valeur indiciaire qui sera effective à partir de janvier 2020, la construction de maisons de retraites. Également annoncés, des recrutements dans la santé, l’éducation, l’agriculture et les finances. Des dispositions sont par ailleurs prévues aussi bien pour les contribuables, consommateurs et investisseurs.

« En votant la présente loi, vous donnez au Gouvernement les moyens de son action, vous lui permettez d’œuvrer pour le développement économique et social inclusif et la satisfaction des besoins de nos concitoyens », a affirmé Sani Yaya.

Quelques jours après avoir été adopté en Conseil des ministres, le second projet de loi de finances rectificative, gestion 2019 a été approuvé à l’unanimité par les députés ce mercredi.

Le vote, qui s’est déroulé tard dans la nuit en présence du ministre de l’économie et des finances Sani Yaya, entérine ce second collectif budgétaire qui constate l’encaissement des 48,3 milliards FCFA issus de la cession des 51% des actions détenues par l’Etat dans le groupe Togocom.

Le budget rectifié, équilibré en dépenses et en recettes est donc de 1 430,1 milliards FCFA contre 1 381,9 milliards dans le collectif initial, soit une hausse de 3,5%.

« Le gouvernement voudrait réitérer son engagement à observer la transparence et la sincérité budgétaire dans la gestion des finances publiques », a déclaré le ministre.

Sani Yaya a également laissé entendre que l’exécutif entendait vendre dans les prochaines années, ses parts sociales restantes dans Togocom « aux petits porteurs nationaux et au personnel » du groupe.

Le budget 2020, également adopté par les parlementaires, s’élève à 1 466,2 milliards FCFA.

Tout comme celui de 2019, il intègre l’exécution des projets prévus dans le PND et prend notamment en compte le financement de l’investissement, la politique sociale du gouvernement, les questions liées au pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités, la valeur indiciaire, la résorption du chômage à travers l’organisation de concours de recrutement de fonctionnaires ou encore la construction d’infrastructures.

Le conseil d’administration de la Banque Mondiale a officiellement approuvé lundi un appui budgétaire de 150 millions $ (environ 90 milliards FCFA) en faveur du Togo.

« Première de deux opérations conçues pour aider le gouvernement togolais à dynamiser le développement du secteur privé et à disposer de la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour accroître les investissements publics et les dépenses sociales », comme l’a souligné Hawa Cissé Wagué, représentante de la Banque au Togo, la facilité vient en remplacement de la garantie prévue pour l’opération de reprofilage de la dette.

Elle doit permettre dans un premier temps de contribuer à baisser les coûts de production de l’électricité et à hausser les capacités en énergie solaire, et dans un second, à renforcer la mobilisation des recettes fiscales, accroître la qualité et l'efficacité des processus de passation des marchés publics et améliorer la gestion et la transparence de la dette.  

« Ce financement soutiendra le programme de réformes poursuivi par le gouvernement en vue de renforcer la gestion des finances publiques et de la dette et d'améliorer la viabilité financière du secteur énergétique. Parce qu’il permettra d’augmenter l’investissement privé et de créer des emplois de meilleure qualité, le programme de réformes devrait aussi favoriser une croissance plus inclusive », résume la responsable.

Pour rappel, cette approbation du Conseil intervient quelques jours seulement après un don de 33 millions d’euros (21,6 milliards FCFA) de l’UE au titre d’appui budgétaire 2019-2020.

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Le ministère des mines et de l’énergie a officiellement lancé mardi les Systèmes de Cadastre Minier (SCM), d’Information géologique et minière (SIGM), et de Gestion Electronique de Données (GED), outils de gestion de données géo-minières destinées à améliorer le secteur.

Le lancement de ces outils entre dans le cadre du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM), mis en œuvre avec le concours de la Banque Mondiale. Il vise à renforcer la capacité de l’Etat à gérer les ressources minières de manière durable, sur les plans économique, social et écologique.  

La mise en place du cadastre permettra désormais de mieux gérer et encadrer les procédures d’octroi de titres miniers ou d’exploitation des ressources, comme l’a expliqué le coordonnateur du PDGM, Banimpo Gbengbertane.

La mise en place de ces systèmes facilitera l’investissement dans ce secteur stratégique de l’économie nationale, a renchéri pour sa part le directeur général des Mines et de la Géologie, Damégare Sogle.

Une délégation officielle, conduite par le Directeur du cabinet du ministère de la culture, Germain N’daam, participe depuis lundi à Tunis, aux travaux de la 11ème session de la Conférence Islamique des ministres de la culture de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO).

La session, organisée sous le thème « Pour le développement des politiques culturelles actuelles dans le monde islamique », adoptera au cours des travaux le projet de document d'orientation sur la culture numérique sur les 02 ans à venir.

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Pour le Togo, qui est membre du Conseil consultatif pour le développement culturel dans le monde islamique, les assises de Tunis seront l’occasion de faire un plaidoyer dans le sens de la promotion et de la protection du patrimoine culturel national.

D’ailleurs dans son allocution, le chef de la délégation a souligné les efforts et les ambitions du Togo dans ce sens, déclinés dans le plan stratégique décennal et le Plan national de développement. Germain N’daam a également adressé un plaidoyer à l’ISESCO afin d’apporter un soutien complémentaire au Fonds d'aide à la culture en vue de financement de projets culturels structurants dans le cadre de la mise en œuvre du PND.

Pour rappel, l’ISESCO né en 1979, compte une soixantaine de pays membres et œuvre pour la promotion de l'éducation, des sciences et du dialogue des cultures entre les peuples, en lien avec les valeurs islamiques de fraternité et de solidarité entre nations.

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Le Togo, représenté par son ministre de la santé et de l’hygiène publique Moustafa Mijiyawa, a été élu Président du Conseil d’administration du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

L’élection, faite à l’unanimité des représentants membres de l’institution, s’est déroulée lors de la 6ème réunion du conseil à Addis Abeba en début de mois.

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Moustafa Mijiyawa, élu pour un mandat de 03 ans, succède au ministre éthiopien de la santé qui occupait précédemment ce poste. Le Togo sera assisté à la tête du CDC par le Gabon, dont le ministre de la santé a été élu à la vice-présidence.

Organe de l’Union Africaine spécialisé dans les affaires sociales, le CDC soutient tous les pays du continent dans l’amélioration de la surveillance, la riposte d’urgence et la prévention des maladies infectieuses (épidémies, catastrophes, etc..). Le conseil d’administration qui est le premier maillon de sa structure organisationnelle fournit les orientations stratégiques globales, examine les décisions ou propositions et soumet ses recommandations.