Déjà au beau fixe depuis plusieurs années et régulièrement dynamisée par leurs dirigeants, la coopération bilatérale entre le Togo et le Gabon va davantage s’enrichir, avec de nouvelles perspectives envisagées dans plusieurs domaines. C’est l'un des principaux enseignements de la visite officielle effectuée en fin de semaine par le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Comme à Libreville fin octobre, des séances de travail entre les deux parties, présidées par les deux cheffes de gouvernement, ont illustré cette volonté. Les échanges, qui ont surtout été riches en partage d’expériences sur des dossiers prioritaires, ont été l’occasion d’aborder plusieurs thématiques : agriculture, digitalisation, communication, environnement, transport, économie maritime, relations institutionnelles.
Au 2e jour de ma visite au #Togo ce 03/12, j’ai participé à une réunion interministérielle aux côtés du Premier ministre @DogbeVictoire. Les défis communs de l’heure nous obligent à trouver des réponses partagées, innovantes et efficaces. pic.twitter.com/DCS30sujz0
— Rose Christiane Ossouka Raponda (@OssoukaRaponda) December 3, 2021
A l’issue de ces consultations, des mémorandums d’entente et des transferts de compétence sont envisagés dans divers secteurs : celui du bois où le Togo entend s’inspirer de l’expertise gabonaise en la matière, de la gestion des déchets urbains où le Centre d’enfouissement technique (CET) togolais fait cas d’école, ou encore de l’environnement, où Lomé pourra bénéficier du mécanisme d’obtention des crédits carbone de Libreville, pour supporter son plan de reboisement.
D’autres axes de coopération pourront également être créés dans la digitalisation des services, notamment au niveau du social et de la santé, avec l’implémentation des composantes de Novissi au Gabon, ou dans les transports et la logistique.
Enfin, les visites sur le terrain (Port de Lomé, port de pêche, Datacenter, Maisons de jeunes, infrastructures marchandes, entre autres) ont permis de toucher du doigt, des projets concrets qui pourront faire l’objet “d’une capitalisation lors des échanges futurs”.
Avec @OssoukaRaponda, Premier Ministre du Gabon, nous avons effectué une visite au @portdelome. La fluidité des opérations, l’interconnexion, et la sécurité qu’il offre, font de notre port l’outil stratégique logistique d'intégration régionale et continentale par excellence. pic.twitter.com/AB7VwUSxyN
— Victoire Dogbe (@DogbeVictoire) December 4, 2021
Ces futurs échanges devraient d’ailleurs se tenir très prochainement, avec la tenue à Lomé au cours des prochains mois de la 7ème Commission mixte Togo-Gabon.
Déjà liés par plusieurs partenariats dans divers secteurs, le Togo et le Gabon continuent d'élargir la palette de leur coopération, notamment dans le maritime et le portuaire. Des travaux préparatoires sur l'Avant Projet d'Accord ont été tenus dans ce sens, jeudi, entre les parties.
En séjour au #Togo j'ai eu l'occasion de participer aux travaux préparatoires entre les parties togolaises et #gabon-aises (Ministère des Transports, #OPRAG, #CGC) sur l'Avant Projet d'Accord entre nos deux pays, relatif à la coopération dans les domaines maritime et portuaire pic.twitter.com/NBRVj68uab
— Godwin ALINI YANDJANGOYE (@Godwin_ALINI) December 2, 2021
La session, tenue à la faveur d’une visite du Premier ministre du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda, au Togo, doit permettre de concevoir un document en bonne et due forme, qui devra être validé par les deux pays. L’objectif, une fois l’accord maritime et portuaire paraphé, est de faciliter l’établissement de partenariats entre les opérateurs économiques opérant dans le secteur.
Lomé et Libreville entretiennent d’excellentes relations, matérialisées régulièrement par de fréquentes concertations entre les principaux dirigeants. Récemment les deux pays ont d’ailleurs signé un mémorandum, renforçant leur partenariat dans la filière bois.
Le Togo et les Etats membres de l’UEMOA ont adopté un plan d’action pour l’achèvement de la transition numérique. Cette validation a été faite à la faveur de la réunion des ministres chargés de la communication des États membres de l’espace, présidée par le Togo.
Avec ce document, la voie est ainsi balisée pour la transition de l’analogique vers le numérique pour l’audiovisuel.
L’objectif à terme est de doter les pays d’un cadre juridique adapté, qui permettra aux radiodiffuseurs télévisuels, publics comme privés, d’évoluer dans un environnement propice.
En rappel, la TNT, Télévision Numérique Terrestre, est une technologie de diffusion qui permet de recevoir la télévision numérique en haute définition, par une antenne râteau, par le biais d'une parabole, d'un câble, de l’ADSL ou de la fibre optique.
Au Togo, il est prévu, la mise en place d’une société nationale de télédiffusion (TDT) devant prendre en charge la gestion des émetteurs et autres installations TNT.
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La date d’entrée en vigueur de la présentation du pass vaccinal pour l’accès aux lieux de culte, initialement prévue pour ce 03 décembre, est repoussée. Le gouvernement a prorogé cette mesure au 10 décembre, selon le ministre de l’administration territoriale qui a signé un communiqué.
Le @GouvTg décide de proroger la date d'entrée en vigueur de la présentation du pass vaccinal pour l'accès aux lieux de culte au 10 décembre 2021.#JeSuisVacciné#NousSommesProtégés
— Ministère de la Communication et des Médias (@CommunicationTg) December 2, 2021
Des détails dans ce communiqué???? pic.twitter.com/a0vjVgUKsc
Cette prorogation, indique Payadowa Boukpessi, doit “permettre aux fidèles des différentes communautés religieuses et aux responsables des lieux de culte, de prendre les dispositions pratiques pour se conformer à cette mesure”.
Les agents du Groupe mixte de surveillance (qui a pris la suite de la Force anti pandémie) seront déployés à partir de la nouvelle date pour effectuer les contrôles.
Pour rappel, les lieux de culte restants, et légalement reconnus, avaient été autorisés à rouvrir à partir du 19 novembre dernier.
Annoncé en avril dernier à la suite de la visite du Président de la République en France, le déploiement des 50 000 lampadaires solaires connectés dans plusieurs centaines de villages ruraux non-électrifiés au Togo va se matérialiser. L’entreprise tricolore Sunna Design, retenue lors de l’entente conclue à Paris, l’a annoncé ce vendredi.
Comme convenu, le contrat signé avec le gouvernement et inscrit dans le cadre du projet Cizo, porte sur un montant de 40 millions d’euros, entièrement financé par le Trésor français. Dans les détails, il consistera en la fourniture et l’installation pendant deux ans, puis la maintenance sur 12 ans, des lampadaires solaires intelligents.
Le déploiement se fera de manière progressive et raisonnée, avec en premier lieu des localités prioritaires préalablement identifiées et étudiées. Une plateforme transparente de suivi du déploiement et de la performance des équipements sera également mise à disposition des pouvoirs publics, notamment de l’Agence togolaise d’électrification rurale et des énergies renouvelables (AT2ER).
Allier énergie et digital
Pour l’exécutif, qui a fixé le cap sur l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030, ce projet clé en main est également une opportunité pour accélérer le déploiement de la couverture internet sur tout le territoire.
“Ce projet combinera l’énergie décentralisée et la connectivité haut-débit pour offrir aux populations à la fois l’éclairage public et l'Internet. Ainsi, il complète notre vision d’accélérer la convergence entre l’énergie et le digital que nous allons initier en déployant de la fibre optique sur le réseau électrique”, explique le ministre de l’économie numérique, Cina Lawson.
Pour sa collègue déléguée à l’énergie, Mila Aziablé, c’est l’occasion de “donner une nouvelle dynamique aux zones rurales, les rendre plus attractives”, en contribuant à l’économie locale, et “en misant sur des technologies innovantes adaptées” au contexte et à l’environnement national.
Au Togo, la proportion des populations vivant dans les zones hors-réseaux en milieu rural reste très importante.
Les pays africains se sont retrouvés à Kigali au Rwanda, pour la 33e session plénière de la Commission Africaine de l’Aviation Civile. L’occasion pour le Togo, de rappeler aux Etats africains l’importance d’une adhésion massive et rapide au Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutaa).
Le Rwanda ?? accueille la 33e session plénière de la Commission Africaine de l’Aviation Civile @Afcac_Cafac du 1er au 3 décembre 2021.
— Ministère chargé des transports ?? (@MTRAF_TG) December 2, 2021
L'événement a été officiellement ouvert par le Président @PaulKagame.
La pandémie du #Covid19 ayant eu un impact négatif sur le secteur...
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« Champion » du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), le Président de la République a été représenté par le ministre des transports, Affoh Atcha Dedji, qui a livré un message en son nom. Un message qui met en exergue les avantages du Mutaa et encourage au nom du Chef de l’État, les autres pays à y adhérer afin d’accélérer son opérationnalisation.
En effet, le Marché unique africain reste un levier vital pour le bon fonctionnement de la zone continentale africaine de libre-échange et pour d’autres projets de l’Agenda 2063 de l’UA.
Par ailleurs, en marge des travaux qui ont duré trois jours, le ministre Atcha Dedji a rencontré son homologue rwandais Claver Gatete, avec qui il a échangé sur les défis de l’aviation africaine, notamment de la relance post-covid.
Le Mutaa, programme dans lequel s’est personnellement impliqué le Président Faure Gnassingbé, compte à ce jour 35 Etats adhérents.
Les rideaux sont tombés jeudi sur l’édition 2021 des Rencontres Africa. Ouvert trois jours plus tôt dans la capitale togolaise, cet important rendez-vous d’affaires de la sous région s’est déroulé en « phygital », un format hybride alliant des rencontres physiques et digitales.
Au total, près de 2000 personnes provenant de 26 pays, parmi lesquelles d’éminentes personnalités du monde politique et économique, ont pris part aux travaux. Des conférences, panels, rendez-vous en extérieur, séances B2B et activités de networking ont marqué l’agenda, et ouvert la voie à d’heureuses perspectives.
Véritable succès de l'édition 2021 des Rencontres Africa à Lomé au Togo. Les entreprises françaises présentes soulignent la qualité des conférences et des rendez-vous sur place pic.twitter.com/z3kk3xltPI
— Rencontres Africa (@RencontresAfric) December 2, 2021
“Les retombées économiques pour le Togo seront de l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros, compte-tenu des contrats en cours de signature”, a notamment assuré l’organisation.
Mardi dernier à l’ouverture, le ministre français délégué au commerce extérieur avait planté le décor : “La France souhaite que le Togo soit un pays attractif pour les affaires. Nous saluons la volonté des dirigeants togolais de miser sur un entrepreneuriat fort et dynamique pour le développement. Nous sommes déterminés à vous accompagner”, avait affirmé Franck Riester.
Prochaine étape désormais, des discussions à approfondir dans quelques secteurs-clés : agro-industrie, santé, numérique, eau ou encore logistique.
Le Premier ministre du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda a entamé jeudi une visite officielle de 48h au Togo. Ce déplacement, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays, fait suite à celui effectué en Octobre dernier par son homologue togolais, Victoire Tomégah-Dogbé.
Après un premier accueil à son arrivée dans la capitale togolaise, la cheffe du gouvernement gabonais a été reçue par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, à qui elle a transmis un message de son homologue, Ali Bongo Ondimba.
Les échanges au Palais présidentiel ont ensuite porté sur les nombreux sujets communs qui illustrent la “convergence des politiques mises en œuvre par les deux gouvernements. Notamment, les questions de jeunes, femmes, agriculture, digitalisation, encore environnement et développement durable, ou encore la prochaine session de la Commission mixte Togo-Gabon.
Cette première journée de séjour s’est poursuivie avec une série de visites destinées à imprégner l’officielle gabonaise du modèle togolais dans plusieurs domaines : Port Autonome de Lomé, Port de pêche, incubateur numérique NunyaLab, entre autres.
D’autres activités marquantes sont prévues ce vendredi. En rappel, mercredi, une délégation ministérielle a effectué des séances de travail sur des thématiques communes.
Au Togo, “les départs à la retraite pour tous les militaires des forces armées sont suspendus jusqu’à nouvel ordre”, a annoncé jeudi via une note de service, le Chef d’Etat-Major Général des FAT, le Général de Brigade, Dadja Maganawé.
La décision, qui prend effet à partir du 1er décembre, intervient au moment où le Togo, à travers sa nouvelle Loi de programmation militaire, entend renforcer davantage son armée, face aux différentes menaces sécuritaires.
Il y a quelques semaines d’ailleurs, au lendemain de l’attaque de Sanloaga dans le Kpendjal, des instructions ont été données au haut commandement militaire pour un renforcement des dispositifs de sécurité sur toutes les frontières.
En rappel, au Togo, le départ à la retraite pour les militaires tient compte de la limite d’âge, de la durée de service actif et des grades.
Le Togo continue d’améliorer son dispositif de lutte contre la prolifération et la circulation illicites des armes. La Commission Nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (Cnlpal), avec l’appui des partenaires onusiens, tient depuis le mardi une mission d’évaluation des bases de données nationales.
Objectif : dresser une cartographie et faire l'état des lieux de la gestion des armes afin de disposer de méthodes sûres et sécurisées de gestion des stocks d’armes et de munitions. A terme, il est attendu des experts de la Commission nationale, la mise en place d’un plan stratégique qui devra définir spécifiquement le fonctionnement et les procédures d’autorisation.
Ce programme devrait par ailleurs concerner, le traçage des armes et le profilage des munitions, le traitement des armes et munitions illicites ainsi que leur élimination.
Pour rappel, cette mise à jour du Togo fait partie de l’agenda de la feuille de route de la Cedeao adopté l’année dernière, qui couvre la période de 2021 à 2025. Elle concerne tous les Etats de la Cedeao en particulier dans un contexte sécuritaire préoccupant dans la sous-région, lié aux menaces terroristes.
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