Au Togo, le gouvernement s’apprête à présenter un projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale. L’exécutif a en effet décidé d’ajuster ses prévisions de dépenses pour l’année en cours.
En cause, les difficultés de financements, devenus rares et plus onéreux, sur les marchés financiers à la suite du resserrement des politiques monétaires par la plupart des banques centrales (la Réserve Fédérale américaine, la Banque Centrale Européenne, et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Pour le gouvernement, il s’agit désormais de prioriser les dépenses, tout en poursuivant les projets et programmes dont les ressources sont déjà disponibles.
Evolution satisfaisante de l’activité économique
Du reste, la conjoncture économique nationale en 2022, comparée à l’année d’avant, s’est caractérisée par une évolution globalement satisfaisante de l’activité économique, a révélé le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya.
L’embellie a notamment été portée par la bonne dynamique des trafics portuaires et aéroportuaires, ainsi que la hausse du financement de l’économie au profit des petites et moyennes entreprises.
Ainsi, au niveau des institutions de microfinance, le volume des nouvelles mises en place de crédits s’est établi à 255,2 milliards de FCFA en 2022 contre 196,8 milliards de FCFA en 2021.
Le Premier ministre, Victoire Dogbé, a reçu mardi 23 mai à la Primature, la Vice-présidente adjointe principale et cheffe de la région Afrique de la Millennium Challenge Corporation (MCC), Kyeh Kim. Les échanges ont essentiellement porté sur l'identification des secteurs prioritaires du gouvernement pour le développement du programme Compact
La Vice-présidente adjointe principale et cheffe de la région Afrique @MCCgov Mme Kyeh Kim a échangé ce 23 mai avec Mme le PM @DogbeVictoire sur l'identification des secteurs prioritaires du @GouvTg pour le développement du programme #Compact.https://t.co/CQ898T955G pic.twitter.com/TwY7uqsF2T
— Primature Togo (@PrimatureTogo) May 25, 2023
Après leur identification, ces projets prioritaires seront ensuite soumis au Conseil d’Administration de la MCC pour approbation. « Nous sommes en train d'explorer les deux secteurs de l'énergie et du digital qui vont transformer le pays et contribuer à la croissance économique partagée pour la population togolaise », a déclaré Kyeh Kim. Dans le même sens, des experts américains examineront avec leurs homologues togolais, la pertinence des projets prioritaires qui seront retenus pour le Compact.
En rappel, le Togo bénéficie de 12 millions $ de la Millennium Challenge Corporation (MCC) pour préparer le Compact. L’accord signé le vendredi 14 avril à Washington permettra de concevoir et formuler des projets qui seront financés par le mécanisme, le cas échéant.
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L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Togo et la National Communications Authority (NCA) du Ghana ont débuté, mercredi 24 mai à Lomé, une réunion de coordination internationale des fréquences à leurs frontières. Pendant trois jours, les travaux permettront aux deux pays de mieux réglementer l’itinérance des communications.
Démarrage de la réunion de coordination internationale des fréquences aux frontières entre le #Ghana et le #Togo ce mercredi 24 mai 2023@NCAGhana @MTNGhana @glo@VodafoneGhana @airtelg@togocom_tg @moovafricatg
— ARCEP TOGO (@ArcepTogo) May 24, 2023
#ARCEP #frequences #radiocommunication #brouillage #roaming pic.twitter.com/WQJbx0061W
Concrètement, la rencontre permettra de résoudre les difficultés que rencontrent les populations par rapport au roaming accidentel. Pour le représentant du directeur général de l’ARCEP, Kossivi Dokoue, ce service provoque des surcoûts de communication et une mauvaise qualité d’expérience pour les populations concernées.
L’initiative permettra d’éviter les interférences des réseaux des opérateurs de téléphonie mobiles des deux pays. Pour ce faire, les régulateurs et opérateurs de téléphonie du Togo et du Ghana feront d’abord le point sur la disponibilité du réseau dans les zones frontalières avant de revisiter l’accord de coordination relatif au partage des fréquences radioélectriques, signé le 1er juin 2019.
Cette réunion est aussi une occasion pour l’Arcep et la NCA d’actualiser l’accord bilatéral en matière de gestion des fréquences aux frontières togolaises et ghanéennes pour offrir une meilleure qualité de communication aux consommateurs des localités frontalières.
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Soumises à un délitement progressif depuis plusieurs années, les aires protégées vont faire l’objet d’un suivi plus attentif et d’une meilleure gestion au Togo. De nouvelles bases concrètes ont été posées mercredi à Lomé par le gouvernement, avec l’examen et l’adoption d’un avant-projet de loi.
Le texte, qui est une actualisation des dispositions existantes, doit permettre, une fois acté par la Représentation nationale, de disposer d’un nouveau cadre juridique en phase avec les évolutions actuelles.
“Il s’agit désormais de les catégoriser. Nous aurons des aires protégées qui relèveront de l’Etat, des collectivités territoriales, des communautés ou encore de personnes morales. L’ambition est de faire de ces espaces, un poumon économique pour le pays”, explique le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan.
Pour rappel, au Togo, les aires protégées ont été identifiées au nombre de 83 dès 1937, couvrant environ 14% de la superficie du territoire. Face à l’empiètement de ces surfaces par les populations, de nombreuses initiatives ont été mises en place par les pouvoirs publics. L’an dernier, le ministère de l’environnement a lancé des manœuvres pour acquérir des équipements de surveillance.
Au Togo, les travaux d’opérationnalisation de l’Assurance maladie universelle (AMU) se poursuivent. Les résultats de la mise en œuvre ont fait l’objet d’une communication présentée en Conseil des ministres, mercredi 24 mai à Lomé, par le ministre délégué chargé de l’accès universel aux soins, Mamessilé Agba-Assih.
L’objectif est d’examiner les résultats des travaux pour une mise en œuvre réussie de l’Assurance maladie universelle (AMU). Ces travaux permettent notamment de définir les bases du programme d’assurance maladie initié par le gouvernement au profit de toute la population. Il s’agit précisément du panier de soins, la réalisation de l’étude actuarielle, l’élaboration de l’architecture de l’AMU, mais aussi de la rédaction de ses textes d’application.
En rappel, un comité de régulation a été mis en place l’année dernière pour renforcer le cadre de gouvernance de ce dispositif qui permettra d’offrir des soins de meilleure qualité à toute la population.
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L’équipe gouvernementale s’est réunie mercredi 24 mai en conseil des ministres à Lomé. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets, dans des domaines variés.
Le #ConseildesministresTg s’est réuni ce mercredi 24 mai 2023 sous la présidence de SEM @FEGnassingbe, Président de la République. Le conseil a examiné 1 avant-projet de loi, 1 projet de décret et écouté 2 communications. Les grandes lignes dans l'infographie ci-dessous. ⬇️ pic.twitter.com/Rh5ZQRS9UH
— Gouvernement Togolais/Togolese Government (@GouvTg) May 24, 2023
A l’issue du conseil, un avant-projet de loi et un projet de décret ont été adoptés, respectivement sur la création et la gestion d’aires protégées au Togo, et les modalités d’application de la loi sur le statut de la zone franche industrielle dans le secteur du textile et de l’habillement.
Également, deux communications ont été écoutées, tour à tour, sur la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle (AMU), et la situation économique et financière à fin décembre 2022 et au premier trimestre de cette année 2023.
Enfin, un compte-rendu a été effectué sur les préparatifs du lancement de la campagne nationale de reboisement.
Au Togo, le processus d’admission à l’Ecole de Formation des Officiers des Forces Armées Togolaises (EFOFAT) au titre de l’année 2023 se poursuit. Le ministère des Armées invite les candidats en lice à se présenter aux épreuves écrites prévues le 3 juin prochain à l’école du camp Général Gnassingbé Eyadema à Lomé.
Concours d'entrée à l'EFOFAT https://t.co/56CodM7Xnh pic.twitter.com/0FVV47Onu1
— Ministère des Armées |?? (@DefenseTg) May 24, 2023
Les candidats devront être sur les lieux à 6h00, munis de leur pièce d’identité en cours de validité. Au total, 532 candidats sont retenus pour ces épreuves écrites, à raison de 274 pour l’option Lettres, 146 pour la Gestion et 112 pour les Sciences.
La liste définitive peut être consultée dans le Quotidien national.
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Le Togo accueille du 25 au 26 mai 2023, la foire et conférence du genre, de l’énergie et des mines. Organisé par le ministère délégué chargé de l’Energie et des Mines, l’événement prévu à l’auditorium de l’Université de Lomé, est appuyé par la coopération allemande à travers le Projet électrification rurale au Togo (ProEnergie).
La foire et conférence du genre, de l'énergie et les mines ! Un rendez-vous incontournable pour échanger des idées novatrices et promouvoir l'égalité dans ces secteurs clés. Ensemble, nous construisons un avenir inclusif et durable. #GenreÉnergieMines #Inclusion #Durabilité pic.twitter.com/pJvFusG9sd
— Ministère en charge de l'Énergie et des Mines (@mineenergie_tg) May 16, 2023
La foire et conférence du genre, de l’énergie et des mines est un cadre pour accompagner les femmes et faciliter leur accès aux postes de responsabilités dans ce secteur. Au programme des deux jours, plusieurs activités dont des panels de discussion interactifs, des expositions et stands d'information et des communications des experts sur des thématiques comme l'accès équitable à l'énergie, l'impact de l'exploitation minière sur les communautés et l’entrepreneuriat féminin dans ces secteurs. La rencontre permettra aussi de montrer aux participantes notamment des élèves et étudiantes, les opportunités de carrière dans le secteur de l’énergie et des mines.
En rappel, pour favoriser l’opérationnalisation de la Politique d’intégration du genre dans l’accès à l’énergie de la Cedeao, le Togo a adopté en 2020 un Plan d’action (2020-2024), avec pour ambition d’amener les femmes à accéder davantage aux postes de décision et à accroître leur participation au secteur public dans les domaines techniques liés à l’énergie.
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La capitale togolaise accueille depuis le 23 mai un forum panafricain sur la mobilisation et la structuration du financement climatique. La réunion de trois jours rassemble des représentants des Autorités nationales désignées (AND) venus de 23 pays participants à la Readiness Panafricaine portée par l’Initiative d’Adaptation pour l’Afrique (AAI).
Les travaux visent à faciliter un meilleur accès au financement climatique des pays africains. L’occasion permettra à la trentaine de délégués de mettre en place un cadre d’échange entre les points focaux des AND du fonds vert pour le climat. Ces assises vont aussi mieux situer ces points focaux sur leur mission de facilitation de l’accès au financement dans leurs différents pays et les opportunités d’investissement. « Nous devons, dans nos pays respectifs, favoriser les politiques sectorielles et des mécanismes de gouvernance qui encouragent et soutiennent l’attraction des capitaux nationaux et internationaux », a déclaré le ministre de l’environnement et des ressources forestières, Foli-Bazi Katari.
A la fin de cette réunion qui s’inscrit dans la mise en œuvre du projet « Soutien au leadership africain en matière d’adaptation au changement climatique », les participants seront fixés sur l’état de la mobilisation des capitaux pour le financement climatique, les obstacles liés à l’accès au financement et les approches de solutions pour les surmonter.
Pour Sandra Freitas, directrice du cabinet Solution Durable pour l’Afrique (SSA), la finalité de cette initiative est de « mener une réflexion profonde sur la manière de mobiliser les capitaux nécessaires à l’investissement du changement climatique », avant l’intensification de la crise climatique.
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Une campagne de collecte d’informations foncières a officiellement démarré au Togo depuis le 22 mai dernier. L’opération, menée par l’Office Togolais des Recettes (OTR), concerne dans le cadre d’une phase pilote, les communes d’Agoè-Nyivé 1 et 2.
L’objectif est de prévenir les litiges fonciers (qui représentaient en 2022 près de 70% des affaires pendantes devant les tribunaux) en sécurisant les propriétés foncières, mais surtout d’actualiser le fichier cadastral, vieux de 16 ans.
Pendant deux à trois mois, des équipes d’enquêteurs sillonneront chacune des communes des deux préfectures, afin de collecter des informations diverses, et géoréférencer les titres fonciers.
De fait, résume l’autorité fiscale, “toutes les informations cadastrales datant d’avant 2007, seront actualisées pour un meilleur développement urbain”.