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Le Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur  le Prof  Robert DUSSEY se prononce sur les temps forts de l’action diplomatique du Togo en 2019

Monsieur le Ministre, dans quelques jours, nous franchirons le cap d’une nouvelle année. A l’heure du bilan, êtes-vous satisfaits de la contribution de la diplomatie à l’œuvre de construction du Togo et à la marche du monde ? 

Prof  Robert DUSSEY : Bonjour. Je vous remercie pour cette occasion que vous m’offrez de revenir, sur les faits marquants de l’activité diplomatique du Togo au cours de l’année 2019.

Je dirai que la diplomatie togolaise, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE, dont je salue la vision et la clairvoyance, a été de tous les rendez-vous aussi bien nationaux qu’internationaux, en vue d’accompagner les efforts du Gouvernement dans sa quête du mieux-être pour tous les fils et filles de notre pays.

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Cependant, dire que j’en suis satisfait serait, faire preuve de suffisance et de minimalisme. L’espoir d’un Togo meilleur et prospère est un combat de tous les jours, un combat sans fin, dans lequel l’autosatisfaction ne saurait être de mise. Je peux cependant, dire que le personnel de mon département, aussi bien à la centrale que dans nos missions diplomatiques et consulaires, a donné le maximum pour l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés en début d’année. Quant aux résultats, je laisse le soin aux Togolaises et Togolais, y compris vous les hommes de médias, d’apprécier.

Je voudrais, si vous le permettez, qu’on rentre dans le vif du sujet en évoquant une thématique sur laquelle vous avez été très actif. En début d’année, votre ministère s’est vu adjoindre  de nouvelles attributions, celles des Togolais de l’extérieur. Qu’est-ce qui a été fait en faveur de la diaspora durant ces 12 mois ?

Prof  Robert DUSSEY : Il s’agit là d’une question très intéressante dans la mesure où un pan entier des activités du Ministère a été consacré cette année à la diaspora togolaise.

La diaspora togolaise, comme celle d’ailleurs, qu’on l’accepte ou pas, est un acteur  devenu incontournable dans le processus de développement du continent. C’est un fait. Et il est d’ailleurs inutile de rappeler que le montant des transferts qu’elle envoie en Afrique, dépasse de loin l’aide publique au développement. De plus, le potentiel de ce que cette diaspora peut apporter en termes de compétence et de réseaux relationnels est énorme. Les Etats ont donc pris conscience de la place de la diaspora, riche de sa diversité et de ses intelligences, dans l’effort de développement et ont dès lors mis en place, ces dernières années, des politiques orientées vers l’intensification de la participation de leurs ressortissants de l’extérieur aux efforts nationaux de développement.

Le Togo n’est pas en reste. La volonté du Gouvernement de prendre en compte la diaspora dans le processus de développement de notre pays ne date pas d’aujourd’hui, comme vous semblez le dire. En effet, depuis 2005, le Gouvernement n’a cessé de multiplier les initiatives à la fois institutionnelles et administratives en faveur des Togolais de l’extérieur. Sans être exhaustif, on peut noter, pour illustrer :

  • la création par décret en 2005 de la Direction des Togolais de l’Extérieur au Ministère des Affaires étrangères, chargée de mettre en œuvre la politique du Gouvernement visant à la protection et la défense des intérêts des Togolais de l’extérieur ;
  • l’institution du programme diaspora en 2010 portant notamment sur le recours aux compétences de la diaspora (2010-2014) ;
  • la création en 2014 du comité interministériel chargé de la coordination et du suivi des activités de migration et développement ;
  • la mise en place d’une cellule diaspora chargée d’accompagner les Togolais de l’extérieur porteurs de projets dans leur mise en œuvre ;
  • la désignation depuis 2015 de points focaux chargés de la diaspora dans les missions diplomatiques et consulaires du Togo ;
  • des tournées de rencontre avec la diaspora entre 2013 et 2014 ;
  • l’organisation des grandes assises de la diaspora en 2014 à Lomé ;
  • l’exemption de visa pour les Togolais de l’extérieur détenteurs d’une double nationalité ;
  • l’organisation de la première édition de la semaine des « Réussites Diaspora » en 2016.

C’est dans cette lancée que le Gouvernement a consolidé son engagement vis-à-vis de nos compatriotes vivant à l’étranger à travers de nouvelles attributions pour le Ministère des Affaires étrangères, tutelle de cette diaspora, en prenant en compte dans son appellation « les Togolais de l’extérieur ».

Conformément à cette mission, qui en vérité n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’inscrit dans la continuité des efforts déjà entamés par le gouvernement en faveur de sa diaspora, j’ai lancé le 1er avril 2019 au nom du Gouvernement, la Feuille de route des Togolais de l’extérieur qui porte sur plusieurs activités aux rangs desquels figurent notamment une meilleure organisation de la diaspora togolaise en vue de sa plus adéquate implication dans les efforts de développement national. Il s’agit de faire de la diaspora un interlocuteur des pouvoirs publics. Or, et tout le monde le sait, notre diaspora est extrêmement divisée et hétéroclite, d’où la nécessité de mieux l’organiser pour lui donner un visage. Le défi était grand dans la mesure où il s’agit de créer et d’instituer une logique d’unité à partir de la pluralité caractéristique de cette diaspora.

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Nous avons donc lancé au début du mois de juillet le processus de vote en ligne ayant conduit à l’élection de soixante-dix-sept (77) Délégués-pays, membres du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE) qui est une plateforme consultative et non partisane. Le HCTE se veut un cadre d’échanges et de travail entre le gouvernement et les Togolaises et Togolais de l’extérieur sur les questions de développement, de défense des droits et des intérêts de ces derniers.

Après leur élection, les 77 Délégués-pays, membres du HCTE se sont réunis pour la première fois à Lomé les 28 et 29 novembre 2019 à l’occasion du Forum « HCTE-Réussites diaspora ».

Justement monsieur le Ministre, que poursuiviez-vous à travers l’organisation du « Forum HCTE- Réussites diaspora » qui, selon beaucoup d’observateurs, a connu un éclatant succès ?

Prof  Robert DUSSEY : Le « Forum HCTE- Réussites diaspora » répondait à deux objectifs principaux :

Premièrement, il a été l’occasion pour le Gouvernement d’entretenir les Délégués-pays sur leurs rôles, leurs missions, leurs responsabilités et le cadre juridique de leurs actions, de présenter la vision de développement qui sous-tend l’action gouvernementale, d’une part, et de définir avec eux, les conditions d’une contribution plus optimale de la diaspora aux efforts de développement du Togo, d’autre part. A l’issu du forum, les 77 Délégués pays du HCTE ont été officiellement installés dans leurs fonctions à l’occasion d’une cérémonie officielle présidée par le Premier Ministre, Monsieur Selom KLASSOU, au  nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE. Il faut également dire que les membres du HCTE ont pu mettre en place leur bureau, composé d’un Présidents et de quatre Vice-Président pour chacune des zones géographique (Afrique, Amérique, Europe et Asie-Océanie).

Deuxièmement, eu égard aux résultats satisfaisants de la première édition des « Réussites diaspora, le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Togolais de l’Extérieur a organisé la deuxième édition, pour célébrer l’excellence togolaise dans le monde.  La Nuit des Réussites Diaspora a eu lieu le 29 novembre 2019 au cours d’une belle soirée de gala au Palais de la Présidence de la République. Elle a révélé au monde cinq talentueux Togolais de la diaspora dont les réalisations et inventions ont contribué à faire avancer l’humanité. Leurs mérites étant reconnus dans leurs pays de résidence, leur patrie se fait le devoir de les honorer.

En célébrant la réussite de ces concitoyens, nous encourageons la culture de l’excellence.

Un autre sujet d’actualité et pas des moindres, ce sont les négociations entre les ACP et l’UE en vue d’un accord post-Cotonou d’ici 2020. En votre qualité de négociateur en chef du groupe ACP, dites-nous ce qu’il en est ? Un accord est-il possible avant l’échéance de février 2020 ?

Prof  Robert DUSSEY : Signé en 2000 pour une période de 20 ans, l’accord de Cotonou qui régit actuellement les relations entre les ACP et l’UE expire le 29 février 2020. Les négociations en vue de la conclusion d’un nouveau partenariat ont été lancées le 20 septembre 2018 à New York, en marge de la 73ème session de l’Assemblée générale des NU.

Les négociations en cours, visent à poser les jalons d'une nouvelle dynamique et d'une nouvelle coopération transcendant la coopération classique au développement.

Le partenariat ACP-UE est principalement axé sur l'éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif des pays ACP et des pays de l'UE. Il couvre trois domaines d'action essentiels: la coopération au développement, le dialogue politique et le commerce.

S'appuyant sur les enseignements tirés de 44 ans de coopération et tirant le meilleur parti du nouveau contexte, le futur accord pourra ouvrir des perspectives sans précédent. En nouant une alliance politique forte, les ACP et ses partenaires seront en mesure de mettre au point des solutions adaptées aux défis propres à chaque région, dont la croissance et la création d'emplois, le développement humain et la paix, les migrations et les questions de sécurité. Parmi les défis qui se posent actuellement à l'échelle mondiale, nombreux sont ceux qui requièrent une démarche concertée et multilatérale pour obtenir des résultats concrets.

Un an après le lancement des négociations ACP-UE post 2020, les discussions avancent dans la sérénité.

Le premier défi relevé a été de trouver un consensus sur le format du futur accord de partenariat. Il sera composé d’un socle commun applicable à tous les Etats membres et de trois piliers régionaux qui refléteront les spécificités et les besoins propres à chacune des régions  qui constituent les ACP. C’est dire que l’Afrique, les Caraïbes et les Pacifiques sont appelés à négocier directement leurs protocoles régionaux respectifs avec l’UE, à la lumière de leurs ambitions de développement. En responsabilisant ainsi les régions, le groupe ACP  a la conviction que celles-ci feront un travail de fond efficace.

Toutefois, il devient peu probable que ces négociations puissent s’achever avant le 29 février 2020, date d’expiration de l’Accord en cours. Déjà, le 23 mai 2019, le Conseil conjoint des Ministres ACP-UE, mesurant la complexité de la tâche, avait délégué ses pouvoirs au Comité conjoint des Ambassadeurs en vue d’adopter toutes mesures transitoires requises qui éviteraient une interruption du partenariat ou un vide juridique, au cas où les négociations  n’arriveraient pas à terme en temps voulu.

Les discussions sur ces mesures transitoires se poursuivent également entre les deux parties. Le moins que l’on puisse dire pour l’instant est que les deux parties s’accordent sur une seule prorogation de l’Accord de Cotonou avec pour date limite le 31 décembre 2020. Ce que je peux vous dire, c’est que nous mettons tout en œuvre pour progresser le plus rapidement possible afin que le paraphe du nouvel Accord puisse intervenir au plus tard en fin mars 2020.

De cette façon, nous pourrons disposer de suffisamment de temps pour apprêter le nouvel Accord en vue de sa signature.

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Monsieur le Ministre, vous avez été également très offensif dans le cadre de relations bilatérales. Quels sont les pays vers lesquels vous avez orienté vos actions ?

Prof  Robert DUSSEY : Comme dit plus haut, notre pays a besoin de partenaires pour la réalisation du PND. C’est dans cette optique que, j’ai effectué des visites officielles au Brésil, en France et en Algérie. Au-delà des sujets d’intérêt commun, régionaux et internationaux relatifs à une meilleure coordination de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que celle contre la piraterie maritime, ces voyages ont été l’occasion pour moi de présenter  aux milieux d’affaires de ces pays amis les opportunités offertes par le PND et de les encourager à investir au Togo.

Dans le même registre, j’ai reçu à Lomé mes homologues dont ceux de l’Inde et de la Serbie pour l’intensification de notre coopération.

Monsieur le Ministre, nous arrivons à la fin de cette interview, votre mot de fin.

Prof  Robert DUSSEY : Je voudrais, à l’orée de cette nouvelle année, formuler à l’endroit du Chef de l’Etat, le Président Faure Essozimna GNASSINGBE, leader de la formidable transformation de notre pays, mes vœux de bonne santé, de prospérité et de paix.

J’associe à ces vœux, le Premier ministre Selom KLASSOU et l’ensemble du gouvernement.

J’adresse également mes vœux les meilleurs, au corps diplomatique et consulaire accrédité au Togo et à tous les partenaires techniques et financiers du Togo qui n’ont cessé d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions en faveur du développement de notre pays et du bien-être de nos populations.

Et pour chacun et chacune des fils et filles de ce merveilleux pays, je voudrais citer successivement Victor Hugo et Madame de Sévigné en ces termes ; « Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir notre cœur ». Et « Que cette année vous soit heureuse ; que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune ».

Pour ce qui est de l'avenir, Antoine de Saint-Exupéry nous enseigne « qu’il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ». Alors, rendons possible, le Togo prospère que nous voulons. 

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Pour le compte de l’année 2019, le taux moyen d’exécution de la lettre de mission assignée au ministère du développement à la base, de l’artisanat et de la jeunesse est de 100%. Le taux d’exécution financière en termes de décaissement se situe pour sa part autour de 80% à fin novembre.

Les résultats ont été communiqués vendredi à Lomé, à l’occasion de la traditionnelle revue annuelle de performance du ministère.

Dans le détail, en 2019 à la Base, 45 700 ménages sur tout le territoire ont été bénéficiaires de l’extension du programme des transferts monétaires, près de 95 000 élèves ont bénéficié des cantines scolaires et 690 groupements d’intérêt économique ont été financés. Plus de 120 000 emplois temporaires ont été créés au profit des personnes vulnérables et 8500 volontaires nationaux mobilisés sur des missions de développement.

Dans le département de l’artisanat, l’activité phare a été l’organisation du 1er Marché international de l’Artisanat du Togo (Miato) qui a réuni plus de 100 000 visiteurs et 534 exposants de 8 pays. Au-delà, 821 entreprises artisanales ont été créées, engendrant 2469 emplois dans le secteur et 411 artisans ont bénéficié de la couverture d’assurance maladie étendue à leur corporation.

Le bilan au niveau de la jeunesse a également été des plus satisfaisants : plus de 5 milliards FCFA de crédits ont été alloués aux jeunes entrepreneurs, 200 000 jeunes ont bénéficié des diverses activités organisées par le département au cours de l’année, et environ 16 500 emplois durables ont été engendrés par les microentreprises créées. A ce tableau, il faut aussi ajouter l’ouverture du premier incubateur de startups dédiés aux jeunes, Nunya Lab.

Pour le ministre Victoire Tomégah-Dogbé, ces résultats sont à féliciter, d’autant plus que le taux d’exécution de la lettre du ministère en 2018 était de 94%. Toutefois, a-t-elle déclaré, « nos performances aussi excellentes soient-elles, méritent d’être intensifiées ». Et d’inviter les différents partenaires, à tous les niveaux, à se mobiliser aux côtés du gouvernement.

Le gouvernement, à travers l’Agence nationale du développement à la base (Anadeb) a lancé cette semaine le projet des restaurants communautaires en faveur des personnes vulnérables.

L’initiative, entièrement financée par le Programme d’appui au populations vulnérables (PAPV), consistera à la fourniture de repas chauds aux personnes démunies en situation de vulnérabilité. L’objectif étant d’améliorer l’état nutritionnel des populations ciblées.

Pour sa phase pilote officiellement lancée le jour de Noel, 1500 personnes des cantons de Sagbado, Amoutiévé et Adéticopé ont été retenues.

Les bénéficiaires, dont 90% sont des femmes, veuves sans revenus, personnes handicapées, âgées ou atteintes d’une maladie chronique, ont été dotés de cartes pour faciliter leur reconnaissance.

« C’est le fruit d’une analyse conduite de concert avec les populations elles-mêmes autour des différents mécanismes de filets sociaux tels que la distribution des vivre, les bons alimentaires, les transferts monétaires pouvant combattre cette carence », explique la directrice de l’Agence, Mazalo Katanga.

Les résultats de cette phase expérimentale qui devrait s’étendre sur au moins 20 semaines, permettront d’envisager une extension progressive du projet à d’autres localités sur le territoire.

Le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA), la Brasserie BB Lomé et les Entreprises de services et organisations de Producteurs (ESOP) se sont accordés en début de semaine à Lomé pour la promotion de la filière riz au Togo.

Une convention tripartite, d’une durée de 03 ans a été signée, à travers laquelle les différentes parties se sont engagées « à contribuer à la promotion des services financiers adaptés au secteur agricole, spécialement celle de la filière riz, afin d’accroître le PIB national ».

De façon concrète, les producteurs, qui étaient d’ailleurs déjà en partenariat avec la BB depuis quelques années, vont poursuivre la livraison de riz au brasseur, matière essentielle dans la fabrication de certaines bières. La quantité de riz annuellement achetée (environ 1000 tonnes) pourrait doubler, voire tripler par le biais de cette convention, a espéré Thierry Feraud, directeur de la Brasserie, à l’issue de la signature.

Près de 2 000 emplois agricoles en milieu rural et au sein des unités de transformations devraient être générés à travers cette entente, tout comme les revenus d’environ 13 000 producteurs qui seront « sécurisés ».

En rappel, le Togo produit chaque année plus de 100 000 tonnes de riz paddy.

Les derniers travaux annexes de modernisation de l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) ont été officiellement achevés cette semaine.

Fruits de la coopération sino-togolaise, (financés par la China Exim Bank et exécutés par des entreprises chinoises), les travaux portaient sur le renforcement de la piste et des taxiways, l’extension de la nouvelle aérogare, l’installation des deux passerelles, et la construction d’un parking avion.

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Une cérémonie de réception définitive, présidée par la ministre des infrastructures et des transports Zouréhatou Kassah-Traore, en présence de l’ambassadeur chinois Chao Weidong, a acté la fin des travaux.

La nouvelle aérogare dispose désormais d'une superficie de 25 000 mètres carrés, avec cinq passerelles, ce qui devrait augmenter de manière significative la fréquence de décollage et d'atterrissage des vols sur la plateforme aéroportuaire.

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La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a fait le point lundi lors d’une conférence de presse, sur le bilan de la révision des listes électorales et du recensement, qui se sont déroulés du 29 novembre au 02 décembre.

Au total, 212 190 électeurs ont été enregistrés sur le plan national dont 97 364 femmes. A l’extérieur où il était question d’un recensement, le premier du genre pour les membres de la diaspora, 348 électeurs se sont inscrits sur les listes. Pour un total de 212 538 nouveaux électeurs.

Selon le président de la Ceni, Ayassor Tchambakou, le faible taux d’inscription dans les 06 ambassades pourvues de CEAI se justifie par plusieurs raisons, comme la nécessité de présenter certaines pièces justificatives à jour, ou encore le caractère inédit de cette activité.

Les opérations de révision ont été conduites dans 2596 centres et le fichier électoral provisoire compte plus de 3,6 millions d’électeurs, en attendant un traitement approfondi. Des missions d’audit de la Cedeao et de l’OIF sont d’ailleurs sur place, a ajouté le responsable.

Pour rappel, le premier tour de la Présidentielle est prévu pour le 22 février dernier. 15 candidats se sont officiellement déclarés pour le moment.

Les députés ont adopté ce lundi la loi organique sur la recomposition de la Cour constitutionnelle, conformément aux réformes constitutionnelles et institutionnelles du 08 mai dernier.

La juridiction, garante du système constitutionnel, sera désormais composée de 09 membres contre 07 auparavant, pour un mandat de 06 ans renouvelable une seule fois. Dans le détail, 02 membres seront nommés par le Président de la République, de même que l’Assemblée Nationale et le Sénat qui désigneront chacun 02 membres, en dehors des députés et sénateurs.

Le corps de la magistrature, le Barreau des avocats ainsi que les enseignants-chercheurs en Droit éliront chacun dorénavant un membre.

« La révision constitutionnelle a rendu nécessaire la refonte de la loi organique sur la Cour constitutionnelle en vigueur, pour permettre la désignation de nouveau membres et rendre effective la recomposition de la Cour », a affirmé le ministre en charge des Relations avec les Institutions de la République, Christian Trimua, à l’issue du vote.

En rappel, le Chef de l’Etat avait, à la faveur d’une rencontre avec les Présidents des Institutions de la République sur la consolidation du processus démocratique, souhaité aussi un renouvellement de la Cour.

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Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey et Aurélien Agbenonci, son homologue du Bénin ont procédé ce lundi à Grand Popo à la signature d’un nouvel Accord-cadre de coopération transfrontalière entre les deux pays.

La signature de cet accord, soutenue par la coopération allemande, a été couplée à celle d’un mémorandum d’entente sur la sécurité, le renseignement et la protection civile.

A l’instar de celui signé en juin 2018, l’entente vise à éliminer les barrières frontalières et à renforcer l’intégration entre les deux peuples. Elle s’inscrit surtout dans la vision communautaire prônant la libre circulation des biens et des personnes.

En 2017 déjà, Lomé et Porto-Novo ont signé un autre Accord-cadre, sur le foncier et la gestion des ressources naturelles transfrontalières.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé était samedi à Abuja au Nigéria où il prenait part aux travaux du 56ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao.

Les travaux ont porté essentiellement sur le passage en revue des différents rapports et recommandations du comité des ministres, le fonctionnement de l'organisation ainsi que la situation économique, institutionnelle et les politiques sectorielles de la sous-région.

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Autre principal point abordé par les dirigeants, les questions liées à la situation sécuritaire de la sous-région, marqué par la recrudescence des attaques terroristes.

A ce sujet, le n°1 togolais a une nouvelle fois réaffirmé son attachement à la paix et à la stabilité dans la sous-région, condition sine qua non pour le développement harmonieux des populations. Dans la lignée de ses précédentes interventions lors des rencontres consacrées à la sécurité, Faure Gnassingbé a surtout une nouvelle fois, plaidé pour une coopération internationale en vue de lutter efficacement contre ce fléau.

Des actions sont certes menées par les différents services de défense des pays, à l’instar de la récente opération conjointe entre les forces togolaises et ghanéennes, mais beaucoup reste encore à faire.

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Lomé s’apprête à abriter dans quelques semaines, un sommet inédit de Chefs d’Etat du continent, engagés dans la lutte contre le trafic des faux médicaments en Afrique. Au menu des travaux, l’exploration des voies et moyens afin d’enrayer ce fléau qui tue près de 900 000 africains chaque année.

En attendant la tenue de cette rencontre qui se verra sanctionnée par le lancement de « L’initiative de Lomé », le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, dans une tribune publiée ce vendredi 20 décembre dans Jeune Afrique, dresse l’état des lieux et expose sa vision.

Voici l’intégralité de sa tribune.

Depuis des années, un drame humanitaire se déroule sous nos yeux dans l’indifférence ou, pire, dans l’ignorance de la communauté internationale ; une urgence sanitaire qui ne dit pas son nom et dont personne, ou presque, ne parle jamais. Cette catastrophe touche principalement l’Afrique : le trafic de faux médicaments.

Il est temps d’agir ! C’est une ardente obligation. D’abord parce que les victimes se comptent par centaines de milliers chaque année, et que beaucoup d’enfants sont concernés. Ensuite, parce que ce trafic ne cesse de croître, le mal progresse et s’étend partout. Une nécessité, aussi, parce que ce trafic est l’une des sources du financement de la criminalité internationale, notamment du terrorisme, qui fait de trop nombreuses victimes en Afrique mais aussi à l’échelle de la planète.

Oui, le trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés est un scandale humanitaire qui se déroule chaque jour ; il touche des millions de personnes, soit indirectement parce que ces médicaments ne soignent pas ceux qui croient se soigner, soit directement parce que les produits utilisés falsifiés tuent.

Selon les experts, environ 10 % des produits pharmaceutiques vendus dans le monde seraient falsifiés. Sur notre continent, la situation est nettement pire, puisque ce taux atteindrait 60 % dans certaines régions.

120 000 enfants en meurent chaque année

La conséquence directe de ces chiffres épouvantables est que, chaque année, plus de 120 000 enfants de moins de cinq ans en meurent. C’est un drame humain insoutenable, qui se déroule quotidiennement sous les yeux du monde entier.

Les présidents de six pays d’Afrique – de la République du Congo, du Ghana, du Niger, de l’Ouganda, du Sénégal et moi-même – avons décidé de lancer une initiative africaine pour changer la donne en Afrique.

Dans la prolongation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par les Nations unies le 25 septembre 2015, nous avons décidé d’agir concrètement pour lutter contre ce trafic et assurer à nos citoyens un accès à des médicaments sûrs.

Nous nous réunirons les 17 et 18 janvier 2020 à Lomé, où je serai fier de les accueillir, pour passer à l’acte et prendre des décisions fortes.

Agir signifie que nous allons, dans le cadre d’un accord intergouvernemental qui nous engage, criminaliser le trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. Cela suppose de faire évoluer nos législations rapidement, de s’assurer de l’harmonisation des normes de contrôle et de mettre en place des mécanismes visant à assurer l’application rigoureuse des sanctions pénales. Enfin, nous allons également signer et ratifier la Convention Medicrime et la Convention de Palerme contre la criminalité transnationale organisée.

Traiter le mal à la racine

Il s’agit d’attaquer le mal à la racine et d’assécher les filières de distribution de ces produits dangereux voire mortels. Plus que tout, nous désirons que nos populations aient un accès aux médicaments, mais nous sommes conscients qu’il faut en parallèle éradiquer l’approvisionnement en produits médicaux falsifiés.

Savoir que des mères vont acheter des médicaments qui tueront leurs enfants est insoutenable. Savoir qu’un groupe terroriste se finance en écoulant ces produits est inadmissible. C’est pourquoi ce trafic doit être puni de sanctions pénales très sévères.

Notre détermination est sans faille et c’est la raison pour laquelle notre initiative n’est qu’un début. Nous allons tout faire pour encourager d’autres États à se joindre à cette initiative. Nous comptons sur la Fondation Brazzaville pour poursuivre ses efforts dans la lutte contre ce trafic et, entre autres, jouer un rôle de soutien et de suivi dans cette initiative.

Il s’agit aussi pour nous d’alerter les décideurs internationaux et l’opinion publique du monde entier pour prendre à bras-le-corps ce combat, d’impliquer tous les acteurs possibles, de coordonner les actions des ONG, des entreprises, des organisations internationales et des États pour que ce drame humain cesse enfin.

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