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Après l’Egypte, le Nigéria et la Zambie, le Togo sera le quatrième pays à bénéficier de l’implantation d’une académie du Football Club Barcelone.

L’annonce a été faite il y a quelques jours par Emmanuel Ajavon, Consul honoraire du Togo en Espagne et partenaire du club au Togo. L’intention qui était dans les petits papiers depuis plusieurs mois a été ainsi confirmée en fin d’année dernière, à la faveur du stage de formation (le deuxième) organisé par le club catalan du 26 au 30 décembre au Togo.FOOT

L’académie sera composée d’un centre à Lomé et d’autres infrastructures de formations dans les villes secondaires, afin de donner les mêmes opportunités aux jeunes dans tout le pays. Également un transfert de compétences sera effectué avec la formation d’entraîneurs locaux.

L’initiative, en plus de permettre à la détection et à l’éclosion de jeunes talents nationaux, contribuera à l’essor du championnat local et au développement de ce sport.

La Barça Academy, à l’instar de celles érigées par d’autres clubs de football, est l’école officielle du club espagnol qui a pour mission de promouvoir internationalement sa philosophie, ses valeurs et son modèle partout dans le monde.

Le nouveau ministre en charge de l’enseignement primaire et secondaire, Affoh Atcha-Dédji a entamé lundi une tournée nationale de prise de contact avec les élèves et les enseignants des établissements publics du Togo.

Le début de ce périple qui doit le mener jusqu’à l’extrême Nord du pays, coïncidait avec la reprise des cours après les congés de Noël. Plusieurs établissements de la préfecture d’Agoè-Nyivé ont ainsi été visités.

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L’objectif pour le ministre, accompagné d’une délégation de responsables du ministère et de l’enseignement, est d’échanger avec les différents acteurs et recevoir leurs doléances, « afin de mieux cerner le département ».

Pour rappel, Affoh Atcha-Dédji a été nommé par le Chef de l’Etat le 12 décembre dernier. Auparavant, le ministère était rattaché depuis Janvier 2019 à la Primature.

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Le Togo remboursera le 26 janvier prochain le solde ainsi que les intérêts échus de son emprunt obligataire contracté il y a deux ans, soit un total de 43,315 milliards FCFA.

Dénommé « TPTG 6,90% 2018-2023 », l’emprunt émis en mai 2018 pour une maturité de 5 ans (échéance fixée à 2023) s’élevait à un montant principal initial de 61,879 milliards FCFA. Une partie de l’emprunt ayant déjà été remboursée par un amortissement constant semestriel.

Ce remboursement total anticipé qui entraînera de fait le retrait et l’annulation de toutes les obligations en circulation, intervient dans le cadre de la gestion de la dette publique intérieure, a précisé le DG du Trésor et de la Comptabilité Publique, Ekpao Adjabo.

En rappel, l’émission de cet emprunt obligataire (60 milliards recherchés au départ) s’inscrivait dans le cadre d’un programme de paiement des arriérés de la dette publique intérieure et de la mobilisation de ressources destinées au financement de projets porteurs. Il aura enregistré un taux de couverture de 103%.

Le Togo s’apprête à se doter d’un outil législatif dans sa politique de contrôle et de régulation du commerce des armes légères. Une session réunissant des acteurs locaux et de l’Union Européenne s’est ouverte ce lundi à Lomé, avec pour principal objectif de parvenir à la mise en place d’une feuille de route devant mener à un avant-projet de loi.

Durant quatre jours, les experts de l’UE et de la Commission nationale de lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicite des armes légères et de petits calibres (CNLPAL) vont ensemble plancher sur les bonnes pratiques internationales dans le domaine.

La rencontre fait suite à une précédente tenue en février 2019 avec Expertise France, qui avait porté sur plusieurs aspects du commerce des armes, notamment le transit, le transbordement, la coordination entre les différents services et les dispositions déjà existantes.

Le Togo qui a ratifié depuis 2015 le Traité sur le Commerce des Armes (TCA), multiplie les initiatives afin de mieux contrôler la circulation des armes sur son territoire. En témoignent les opérations de marquage entreprises depuis le mois d’août.  

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La 12ème édition du Forum National du Paysan Togolais devrait se tenir en fin de ce mois, précisément du 23 au 25 janvier à Kara.

Rendez-vous annuel du monde agricole togolais depuis 2008, le forum réunit producteurs, entrepreneurs, opérateurs économiques, acteurs publics et privés autour de questions liées au paysan togolais.

A l’instar de la précédente édition, tenue sous le thème de la valorisation du Togo à travers les pôles de transformation agricole, une foire sera également ouverte, afin de présenter les produits agro-industriels et les innovations technologiques. Des conférences-débats, travaux en commissions, rencontres B-2-B et signatures de contrats et partenariats sont également inscrits au programme.

La 11ème édition avait connu la participation de plus de 600 personnes et s’était soldée par des décorations officielles et la signature de 08 contrats agricoles d’une valeur de 06 milliards FCFA.

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Quelques jours après son installation, la Cour Constitutionnelle a reçu jeudi le serment des 03 médecins désignés pour constater et s’assurer de l’aptitude physique et mentale des candidats à l’élection présidentielle.  

L’acte s’est tenu, conformément aux dispositions constitutionnelles qui stipulent que « Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République s’il ne présente un état général de bien-être physique et mental dûment constaté par trois médecins assermentés, désignés par la Cour constitutionnelle ».

Le collège est constitué de Pitché Palokinam Toyi, Dagnra Anoumou Yaotsè et Baragou Soodougoua, respectivement dermato-vénéréologue, bactériologue-virologue-parasitologue et cardiologue et tous les trois chefs de service au CHU Sylvanus Olympio.

Pour l’heure, les dépôts de candidature ont commencé depuis le 27 décembre dernier à la Ceni et se poursuivront jusqu’au 08 janvier avant d’être transmise à la Cour pour étude et validation. Une quinzaine de candidats se sont pour le moment déclarés. Le premier tour du scrutin est prévu pour le 22 février.

Une semaine après le feu vert de la Représentation nationale pour une recomposition de la Cour Constitutionnelle, les nouveaux membres de la juridiction ont officiellement prêté serment ce lundi 30 décembre à Lomé.

C’était lors d’une cérémonie à laquelle a pris part le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé ainsi que les Présidents des Institutions de la République et des membres du gouvernement.

Les nouveaux membres, au nombre de 7 (en attendant les deux derniers qui seront nommés par le Sénat dès sa mise en fonction) ont été nommés, élus ou désignés par le Président de la République, l’Assemblée Nationale, le Corps de la Magistrature, le Barreau des Avocats et les Enseignants chercheurs. Ceci, conformément aux dispositions issues de la réforme constitutionnelle du 08 mai 2019.

Les membres

Massina Poulaki

Nahm-Tchoubli Mipamb

Aboudou Assouma

Amados Djoko Kouami

Sogoyou Pawele

Amekoudji Koffi

Coulibaley Djobo Babakane

C’est l’une des principales informations communiquées par le Directeur Général du Trésor, Ekpao Edjabo lors de la conférence annuelle des services du Trésor qui s’est tenue en fin de semaine dernière à Lomé.

La réunion, la première du genre, visait à favoriser une harmonisation des points de vue, faciliter l'intégration des services et assurer une cohésion entre les agents, le Trésor public et ses partenaires.

Selon le patron du Trésor, « Le processus d’assainissement des finances publiques engagé par le Gouvernement depuis quelques années s’est traduit au Trésor public par l’assainissement des comptes de la balance générale et la production régulière des comptes de gestion par tous les comptables assujettis ». Ainsi, sur le plan de recouvrement des recettes du budget de l’Etat, « 107 régies de recettes ont été créées dans les Ministères et Institutions pour faciliter la collecte des recettes de services », a-t-il rappelé.

« Sur le plan des dépenses, les arriérés de la dette commerciale privée ont été entièrement apurés ». Un apurement qui a eu « un impact significatif sur le niveau d’endettement dont le taux est passé 81,1% en 2016 à 68,7% à fin novembre 2019, faisant du Togo le seul pays de l’UEMOA à respecter tous les critères de convergence ».

D’autres satisfactions sont également à relever, comme le recensement des biens meubles et immeubles dans le cadre de la gestion du Patrimoine de l’Etat, « ceci dans l’optique d’aller vers la comptabilité patrimoniale et en droits constatés », a souligné Ekpao Edjabo.

Le Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur  le Prof  Robert DUSSEY se prononce sur les temps forts de l’action diplomatique du Togo en 2019

Monsieur le Ministre, dans quelques jours, nous franchirons le cap d’une nouvelle année. A l’heure du bilan, êtes-vous satisfaits de la contribution de la diplomatie à l’œuvre de construction du Togo et à la marche du monde ? 

Prof  Robert DUSSEY : Bonjour. Je vous remercie pour cette occasion que vous m’offrez de revenir, sur les faits marquants de l’activité diplomatique du Togo au cours de l’année 2019.

Je dirai que la diplomatie togolaise, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE, dont je salue la vision et la clairvoyance, a été de tous les rendez-vous aussi bien nationaux qu’internationaux, en vue d’accompagner les efforts du Gouvernement dans sa quête du mieux-être pour tous les fils et filles de notre pays.

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Cependant, dire que j’en suis satisfait serait, faire preuve de suffisance et de minimalisme. L’espoir d’un Togo meilleur et prospère est un combat de tous les jours, un combat sans fin, dans lequel l’autosatisfaction ne saurait être de mise. Je peux cependant, dire que le personnel de mon département, aussi bien à la centrale que dans nos missions diplomatiques et consulaires, a donné le maximum pour l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés en début d’année. Quant aux résultats, je laisse le soin aux Togolaises et Togolais, y compris vous les hommes de médias, d’apprécier.

Je voudrais, si vous le permettez, qu’on rentre dans le vif du sujet en évoquant une thématique sur laquelle vous avez été très actif. En début d’année, votre ministère s’est vu adjoindre  de nouvelles attributions, celles des Togolais de l’extérieur. Qu’est-ce qui a été fait en faveur de la diaspora durant ces 12 mois ?

Prof  Robert DUSSEY : Il s’agit là d’une question très intéressante dans la mesure où un pan entier des activités du Ministère a été consacré cette année à la diaspora togolaise.

La diaspora togolaise, comme celle d’ailleurs, qu’on l’accepte ou pas, est un acteur  devenu incontournable dans le processus de développement du continent. C’est un fait. Et il est d’ailleurs inutile de rappeler que le montant des transferts qu’elle envoie en Afrique, dépasse de loin l’aide publique au développement. De plus, le potentiel de ce que cette diaspora peut apporter en termes de compétence et de réseaux relationnels est énorme. Les Etats ont donc pris conscience de la place de la diaspora, riche de sa diversité et de ses intelligences, dans l’effort de développement et ont dès lors mis en place, ces dernières années, des politiques orientées vers l’intensification de la participation de leurs ressortissants de l’extérieur aux efforts nationaux de développement.

Le Togo n’est pas en reste. La volonté du Gouvernement de prendre en compte la diaspora dans le processus de développement de notre pays ne date pas d’aujourd’hui, comme vous semblez le dire. En effet, depuis 2005, le Gouvernement n’a cessé de multiplier les initiatives à la fois institutionnelles et administratives en faveur des Togolais de l’extérieur. Sans être exhaustif, on peut noter, pour illustrer :

  • la création par décret en 2005 de la Direction des Togolais de l’Extérieur au Ministère des Affaires étrangères, chargée de mettre en œuvre la politique du Gouvernement visant à la protection et la défense des intérêts des Togolais de l’extérieur ;
  • l’institution du programme diaspora en 2010 portant notamment sur le recours aux compétences de la diaspora (2010-2014) ;
  • la création en 2014 du comité interministériel chargé de la coordination et du suivi des activités de migration et développement ;
  • la mise en place d’une cellule diaspora chargée d’accompagner les Togolais de l’extérieur porteurs de projets dans leur mise en œuvre ;
  • la désignation depuis 2015 de points focaux chargés de la diaspora dans les missions diplomatiques et consulaires du Togo ;
  • des tournées de rencontre avec la diaspora entre 2013 et 2014 ;
  • l’organisation des grandes assises de la diaspora en 2014 à Lomé ;
  • l’exemption de visa pour les Togolais de l’extérieur détenteurs d’une double nationalité ;
  • l’organisation de la première édition de la semaine des « Réussites Diaspora » en 2016.

C’est dans cette lancée que le Gouvernement a consolidé son engagement vis-à-vis de nos compatriotes vivant à l’étranger à travers de nouvelles attributions pour le Ministère des Affaires étrangères, tutelle de cette diaspora, en prenant en compte dans son appellation « les Togolais de l’extérieur ».

Conformément à cette mission, qui en vérité n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’inscrit dans la continuité des efforts déjà entamés par le gouvernement en faveur de sa diaspora, j’ai lancé le 1er avril 2019 au nom du Gouvernement, la Feuille de route des Togolais de l’extérieur qui porte sur plusieurs activités aux rangs desquels figurent notamment une meilleure organisation de la diaspora togolaise en vue de sa plus adéquate implication dans les efforts de développement national. Il s’agit de faire de la diaspora un interlocuteur des pouvoirs publics. Or, et tout le monde le sait, notre diaspora est extrêmement divisée et hétéroclite, d’où la nécessité de mieux l’organiser pour lui donner un visage. Le défi était grand dans la mesure où il s’agit de créer et d’instituer une logique d’unité à partir de la pluralité caractéristique de cette diaspora.

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Nous avons donc lancé au début du mois de juillet le processus de vote en ligne ayant conduit à l’élection de soixante-dix-sept (77) Délégués-pays, membres du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE) qui est une plateforme consultative et non partisane. Le HCTE se veut un cadre d’échanges et de travail entre le gouvernement et les Togolaises et Togolais de l’extérieur sur les questions de développement, de défense des droits et des intérêts de ces derniers.

Après leur élection, les 77 Délégués-pays, membres du HCTE se sont réunis pour la première fois à Lomé les 28 et 29 novembre 2019 à l’occasion du Forum « HCTE-Réussites diaspora ».

Justement monsieur le Ministre, que poursuiviez-vous à travers l’organisation du « Forum HCTE- Réussites diaspora » qui, selon beaucoup d’observateurs, a connu un éclatant succès ?

Prof  Robert DUSSEY : Le « Forum HCTE- Réussites diaspora » répondait à deux objectifs principaux :

Premièrement, il a été l’occasion pour le Gouvernement d’entretenir les Délégués-pays sur leurs rôles, leurs missions, leurs responsabilités et le cadre juridique de leurs actions, de présenter la vision de développement qui sous-tend l’action gouvernementale, d’une part, et de définir avec eux, les conditions d’une contribution plus optimale de la diaspora aux efforts de développement du Togo, d’autre part. A l’issu du forum, les 77 Délégués pays du HCTE ont été officiellement installés dans leurs fonctions à l’occasion d’une cérémonie officielle présidée par le Premier Ministre, Monsieur Selom KLASSOU, au  nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE. Il faut également dire que les membres du HCTE ont pu mettre en place leur bureau, composé d’un Présidents et de quatre Vice-Président pour chacune des zones géographique (Afrique, Amérique, Europe et Asie-Océanie).

Deuxièmement, eu égard aux résultats satisfaisants de la première édition des « Réussites diaspora, le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Togolais de l’Extérieur a organisé la deuxième édition, pour célébrer l’excellence togolaise dans le monde.  La Nuit des Réussites Diaspora a eu lieu le 29 novembre 2019 au cours d’une belle soirée de gala au Palais de la Présidence de la République. Elle a révélé au monde cinq talentueux Togolais de la diaspora dont les réalisations et inventions ont contribué à faire avancer l’humanité. Leurs mérites étant reconnus dans leurs pays de résidence, leur patrie se fait le devoir de les honorer.

En célébrant la réussite de ces concitoyens, nous encourageons la culture de l’excellence.

Un autre sujet d’actualité et pas des moindres, ce sont les négociations entre les ACP et l’UE en vue d’un accord post-Cotonou d’ici 2020. En votre qualité de négociateur en chef du groupe ACP, dites-nous ce qu’il en est ? Un accord est-il possible avant l’échéance de février 2020 ?

Prof  Robert DUSSEY : Signé en 2000 pour une période de 20 ans, l’accord de Cotonou qui régit actuellement les relations entre les ACP et l’UE expire le 29 février 2020. Les négociations en vue de la conclusion d’un nouveau partenariat ont été lancées le 20 septembre 2018 à New York, en marge de la 73ème session de l’Assemblée générale des NU.

Les négociations en cours, visent à poser les jalons d'une nouvelle dynamique et d'une nouvelle coopération transcendant la coopération classique au développement.

Le partenariat ACP-UE est principalement axé sur l'éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif des pays ACP et des pays de l'UE. Il couvre trois domaines d'action essentiels: la coopération au développement, le dialogue politique et le commerce.

S'appuyant sur les enseignements tirés de 44 ans de coopération et tirant le meilleur parti du nouveau contexte, le futur accord pourra ouvrir des perspectives sans précédent. En nouant une alliance politique forte, les ACP et ses partenaires seront en mesure de mettre au point des solutions adaptées aux défis propres à chaque région, dont la croissance et la création d'emplois, le développement humain et la paix, les migrations et les questions de sécurité. Parmi les défis qui se posent actuellement à l'échelle mondiale, nombreux sont ceux qui requièrent une démarche concertée et multilatérale pour obtenir des résultats concrets.

Un an après le lancement des négociations ACP-UE post 2020, les discussions avancent dans la sérénité.

Le premier défi relevé a été de trouver un consensus sur le format du futur accord de partenariat. Il sera composé d’un socle commun applicable à tous les Etats membres et de trois piliers régionaux qui refléteront les spécificités et les besoins propres à chacune des régions  qui constituent les ACP. C’est dire que l’Afrique, les Caraïbes et les Pacifiques sont appelés à négocier directement leurs protocoles régionaux respectifs avec l’UE, à la lumière de leurs ambitions de développement. En responsabilisant ainsi les régions, le groupe ACP  a la conviction que celles-ci feront un travail de fond efficace.

Toutefois, il devient peu probable que ces négociations puissent s’achever avant le 29 février 2020, date d’expiration de l’Accord en cours. Déjà, le 23 mai 2019, le Conseil conjoint des Ministres ACP-UE, mesurant la complexité de la tâche, avait délégué ses pouvoirs au Comité conjoint des Ambassadeurs en vue d’adopter toutes mesures transitoires requises qui éviteraient une interruption du partenariat ou un vide juridique, au cas où les négociations  n’arriveraient pas à terme en temps voulu.

Les discussions sur ces mesures transitoires se poursuivent également entre les deux parties. Le moins que l’on puisse dire pour l’instant est que les deux parties s’accordent sur une seule prorogation de l’Accord de Cotonou avec pour date limite le 31 décembre 2020. Ce que je peux vous dire, c’est que nous mettons tout en œuvre pour progresser le plus rapidement possible afin que le paraphe du nouvel Accord puisse intervenir au plus tard en fin mars 2020.

De cette façon, nous pourrons disposer de suffisamment de temps pour apprêter le nouvel Accord en vue de sa signature.

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Monsieur le Ministre, vous avez été également très offensif dans le cadre de relations bilatérales. Quels sont les pays vers lesquels vous avez orienté vos actions ?

Prof  Robert DUSSEY : Comme dit plus haut, notre pays a besoin de partenaires pour la réalisation du PND. C’est dans cette optique que, j’ai effectué des visites officielles au Brésil, en France et en Algérie. Au-delà des sujets d’intérêt commun, régionaux et internationaux relatifs à une meilleure coordination de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que celle contre la piraterie maritime, ces voyages ont été l’occasion pour moi de présenter  aux milieux d’affaires de ces pays amis les opportunités offertes par le PND et de les encourager à investir au Togo.

Dans le même registre, j’ai reçu à Lomé mes homologues dont ceux de l’Inde et de la Serbie pour l’intensification de notre coopération.

Monsieur le Ministre, nous arrivons à la fin de cette interview, votre mot de fin.

Prof  Robert DUSSEY : Je voudrais, à l’orée de cette nouvelle année, formuler à l’endroit du Chef de l’Etat, le Président Faure Essozimna GNASSINGBE, leader de la formidable transformation de notre pays, mes vœux de bonne santé, de prospérité et de paix.

J’associe à ces vœux, le Premier ministre Selom KLASSOU et l’ensemble du gouvernement.

J’adresse également mes vœux les meilleurs, au corps diplomatique et consulaire accrédité au Togo et à tous les partenaires techniques et financiers du Togo qui n’ont cessé d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions en faveur du développement de notre pays et du bien-être de nos populations.

Et pour chacun et chacune des fils et filles de ce merveilleux pays, je voudrais citer successivement Victor Hugo et Madame de Sévigné en ces termes ; « Saluons ensemble cette nouvelle année qui vieillit notre amitié sans vieillir notre cœur ». Et « Que cette année vous soit heureuse ; que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune ».

Pour ce qui est de l'avenir, Antoine de Saint-Exupéry nous enseigne « qu’il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ». Alors, rendons possible, le Togo prospère que nous voulons. 

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Pour le compte de l’année 2019, le taux moyen d’exécution de la lettre de mission assignée au ministère du développement à la base, de l’artisanat et de la jeunesse est de 100%. Le taux d’exécution financière en termes de décaissement se situe pour sa part autour de 80% à fin novembre.

Les résultats ont été communiqués vendredi à Lomé, à l’occasion de la traditionnelle revue annuelle de performance du ministère.

Dans le détail, en 2019 à la Base, 45 700 ménages sur tout le territoire ont été bénéficiaires de l’extension du programme des transferts monétaires, près de 95 000 élèves ont bénéficié des cantines scolaires et 690 groupements d’intérêt économique ont été financés. Plus de 120 000 emplois temporaires ont été créés au profit des personnes vulnérables et 8500 volontaires nationaux mobilisés sur des missions de développement.

Dans le département de l’artisanat, l’activité phare a été l’organisation du 1er Marché international de l’Artisanat du Togo (Miato) qui a réuni plus de 100 000 visiteurs et 534 exposants de 8 pays. Au-delà, 821 entreprises artisanales ont été créées, engendrant 2469 emplois dans le secteur et 411 artisans ont bénéficié de la couverture d’assurance maladie étendue à leur corporation.

Le bilan au niveau de la jeunesse a également été des plus satisfaisants : plus de 5 milliards FCFA de crédits ont été alloués aux jeunes entrepreneurs, 200 000 jeunes ont bénéficié des diverses activités organisées par le département au cours de l’année, et environ 16 500 emplois durables ont été engendrés par les microentreprises créées. A ce tableau, il faut aussi ajouter l’ouverture du premier incubateur de startups dédiés aux jeunes, Nunya Lab.

Pour le ministre Victoire Tomégah-Dogbé, ces résultats sont à féliciter, d’autant plus que le taux d’exécution de la lettre du ministère en 2018 était de 94%. Toutefois, a-t-elle déclaré, « nos performances aussi excellentes soient-elles, méritent d’être intensifiées ». Et d’inviter les différents partenaires, à tous les niveaux, à se mobiliser aux côtés du gouvernement.