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Au Togo, les militaires et paramilitaires, coupables d’infractions pourront désormais comparaître devant les juridictions spécialisées. La dernière étape du processus d’opérationnalisation de la justice militaire a été franchie le vendredi 20 octobre dernier à Lomé, avec la remise symbolique des clés et registres aux magistrats militaires.

La cérémonie, présidée par le Garde des Sceaux, Pius Agbetomey, en présence de son collègue de la sécurité et de la protection civile et du Chef d’Etat-major général des Forces armées togolaises, ouvre ainsi officiellement la voie à la conduite des procès sur le territoire.

Eviter l’impunité et les bavures  

« En temps de paix comme en temps de guerre, les juridictions militaires sont compétentes pour instruire et juger les infractions d’ordre militaire prévues par le code : les atteintes à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat impliquant des militaires et assimilés, les infractions de toute nature, commises par des militaires et assimilés en service ou à l’occasion du service, dans les casernes, quartiers et établissements militaires ou chez l’hôte, les infractions de toute nature commises par des militaires ou assimilés, leurs coauteurs et leurs complices avec les moyens appartenant aux armées et institutions assimilées », a détaillé le ministre de la justice, rappelant que tous les citoyens, civils comme militaires sont égaux devant la Loi.

Fruit d’un long processus

C’est ainsi l’aboutissement d’un long processus entamé depuis 2016 par le gouvernement. Ces dernières années, le mécanisme s’est accéléré, avec le renforcement de l’arsenal juridique national, la nomination et la formation des magistrats et assesseurs militaires, ou encore l’imprégnation des différents corps.   

« Vous êtes renvoyés désormais dans l’exercice de vos tâches », a indiqué Pius Agbetomey à l’issue de la cérémonie.

Un premier procès s’ouvre d’ailleurs ce lundi 23 octobre 2023. Sur la table, le dossier assassinat du Colonel Bitala Madjoulba, officier supérieur, commandant du Bataillon d’intervention rapide (BIR), retrouvé mort dans son bureau dans la nuit du 03 au 04 mai 2020.

La première édition du Lomé Peace and Security Forum (LPSF) s’est déroulée ce weekend dans la capitale togolaise. Les travaux, ouverts par le Premier ministre, Victoire Dogbé, ont réuni pendant deux jours, plusieurs délégations d’acteurs politiques de divers horizons, et des experts des questions de paix, de sécurité et de gouvernance.

A l’issue des différentes interventions, structurées en panels, les participants ont invité l'Alliance Politique Africaine, initiatrice de l’événement, à mettre en place un cadre de plaidoyer et de facilitation pour capitatiser sur les acquis de cette première édition. Ceci, a indiqué le chef de la diplomatie togolaise, « dans l’optique d’un accompagnement coordonné des transitions politiques vers une gouvernance démocratique », et d’initiatives de médiation et de dialogue en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent.  

Une déclaration commune a sanctionné les assises.

L’initiative togolaise saluée

En marge du forum, l’organisation de cet événement par le Togo a été saluée par plusieurs responsables.

Présent dans la capitale togolaise, le chef du Bureau régional des Nations Unies l’Afrique Centrale (UNOCA), Abdou Abarry, a rencontré le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, à qui il a rendu hommage « pour le rôle éminemment positif qu’il joue en faveur de la paix, du dialogue et de la concertation, non seulement au Togo mais également en Afrique de l’ouest ».

En rappel, l’objectif porté par la diplomatie togolaise à travers cette rencontre internationale, était d’établir un nouveau cadre africain d’échanges, de discussions et de partage d’expériences sur la paix, la sécurité et l’avenir de l’Afrique.

Ballet diplomatique vendredi à Lomé. Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a en effet reçu le 20 octobre dernier, les lettres de créance de 14 nouveaux ambassadeurs au Togo. 

Les nouveaux diplomates proviennent de presque toutes les parties de la planète. 

Il s’agit respectivement de Robina Patricia Marks (Afrique du Sud), Kufa Edward Chinoza (Zimbabwe), Selma Ashipala-Musavyi (Namibie), et João Baptista Domingos Quisa (Angola) pour l’Afrique, de Djura Likar (Serbie), Thomas Schlesinger (Autriche), Tomáš Felix (Slovaquie), Jose Javier Gutiérrez Blanco Navarrete (Espagne), Jeroen Verheul (Pays Bas), Simone Giger (Suisse) et Sandrine Platteau (Belgique) pour l’Europe, de Bérénice Abigail Owen-Jones (Australie) pour l’Océanie, puis de Rony Yedidia Clein (Israël) et Abdourrahman Aldakhel (Arabie Saoudite) pour le Moyen-Orient. 

A l’issue de leur cérémonial d’accréditation, les diplomates, qui se sont entretenus chacun avec le chef de l’Etat, se sont engagés à œuvrer pour la dynamisation ou le renforcement de la coopération entre Lomé et leurs capitales respectives.

Au Togo, le sous-secteur des transports routiers enregistre une nouvelle avancée. Le gouvernement, réuni en conseil vendredi, a créé via un décret, un nouveau cadre de concertation. 

La nouvelle entité, conçue sous la forme d’un organe consultatif, aura notamment pour rôle d’émettre des avis sur les questions intéressant l’organisation, le fonctionnement et la réglementation des activités liées au transport terrestre des marchandises et des personnes, ainsi qu’aux professions d’intermédiaires et d’auxiliaires de transport. 

De façon pratique, les acteurs du domaine pourront, via ce cadre formel de gestion, apporter leurs contributions aux réflexions et aux actions envisagées ou menées par le pays, en vue d’atteindre ses objectifs. 

Pour rappel, il y a deux ans, le Togo s’est doté d’un observatoire national pour les transports terrestres. Objectif, analyser les activités relevant des transports de voyageurs et de marchandises, et contribuer à l’orientation des programmes et politiques publiques.

Moins d’un an après s’être doté d’une nouvelle Loi d’orientation des transports, le Togo poursuit ses réformes dans le secteur. Le gouvernement a pris vendredi 20 octobre en conseil des ministres, un décret réglementant l’exploitation des véhicules à moteur de type taxi, taxi-moto et tricycle affectés au transport public. 

Le texte, élaboré en concertation avec les organisations professionnelles, instaure désormais une double obligation pour les exploitants de véhicules de transports publics : l’obtention d’une licence délivrée par le ministère en charge du transport routier, et l’obtention d’une autorisation de transport délivrée par les collectivités territoriales. 

Pour l’exécutif, cette nouvelle mesure répond à plusieurs impératifs : réorganiser le transport public, professionnaliser les acteurs du secteur, faciliter une meilleure identification des taxis ainsi que leur périmètre d’activités, et surtout, améliorer la sécurité routière et le confort des passagers. 

Deux ans pour se conformer 

Pour parvenir à ces objectifs, un délai de 24 mois (deux ans) est accordé à toutes les personnes exerçant préalablement une activité de transport public. 

En rappel, au Togo, le paysage du transport public, surtout urbain, a connu une évolution rapide au cours des dernières décennies. Aux taxis classiques, se sont ajoutés de nouveaux modes et méthodes de déplacement, accentuant un peu plus la nécessité d’une profonde réforme. 

L’équipe gouvernementale s’est réunie ce vendredi 20 octobre en conseil des ministres à Lomé. Les travaux, dirigés par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets dans divers secteurs. 

En tout, quatre projets de décret ont été examinés et adoptés, tandis qu’une communication a été écoutée. 

Concrètement, les textes approuvés portent sur la réglementation de l’exploitation des véhicules à moteur affectés au transport public, la création d’un cadre de concertation des transports, la création de ligues professionnelles au sein des fédérations nationales sportives, et la création d’un Fonds d’appui au secteur social (FASS). 

Quant à la communication, elle a porté sur les actions de l’Agence de solidarité nationale (ASN). 

Enfin, deux comptes-rendu ont été effectués sur les préparatifs du Marché international de l’artisanat du Togo (MIATO 2023) et le lancement récent de la campagne de commercialisation du soja.

Au Togo, la dynamique de réformes impulsée par les pouvoirs publics dans le secteur de l’artisanat suscite de l’intérêt au-delà des frontières nationales. Une délégation des membres de la Chambre des métiers de l’artisanat du Bénin a effectué dans ce sens une mission de travail, il y a quelques jours dans le pays. 

Objectif : s’enquérir de l’expérience togolaise sur la question, et toucher du doigt les récentes innovations introduites. Particulièrement ciblés, les processus de mise en place de registre informatisé, d’établissement de carte professionnelle, de régime de protection sociale des artisans, ainsi que le dispositif de délivrance des certificats professionnels de métiers.

Au menu de ce déplacement, des séances de travail avec le ministère en charge de l’artisanat et les Chambres de métiers, et des immersions sur le terrain, notamment au Centre des Ressources Artisanales (CRA) de Lomé, à la Plateforme Industrielle d’Adéticopé (PIA) et sur le site du projet de Partenariat pour la Formation Professionnelle en Énergies Renouvelables au Togo (PFPERT).

Au Togo, le secteur artisanal a fait l’objet d’une profonde restructuration durant la dernière décennie. S’ils sont regroupés sur tout le territoire en associations, les artisans relèvent d’une faîtière au plan national, l’Union des chambres régionales de métiers (URCM).   

L’Office togolais des recettes (OTR) effectuera le lundi 23 octobre prochain, une nouvelle vente aux enchères au Port autonome de Lomé. En tout, 102 containers de la société de transport maritime et logistique CMA CGM sont concernés. 

Comme lors des précédentes, la participation est soumise au paiement d’une quittance non-remboursable de 25.000 FCFA.

Les ventes aux enchères, organisées régulièrement par l’OTR sur tout le territoire, concernent généralement des marchandises issues de saisies, ou en souffrance sous douanes.

vendredi, 20 octobre 2023 13:13

Forum Paix et Sécurité de Lomé : J-1

La capitale togolaise s’apprête à accueillir à partir du samedi 21 octobre, le Forum Paix et Sécurité de Lomé (Lomé Peace and Security Forum). L’évènement, annoncé depuis la mi-juin, est une initiative du Togo, créée au lendemain de l’Alliance politique africaine (APA)

Les travaux, orientés sur le renforcement des transitions politiques et la gouvernance démocratique sur le continent, verront la participation d’une soixantaine d’officiels, parmi lesquels des membres de gouvernement, des diplomates, acteurs de la sécurité, chercheurs, ainsi que des acteurs régionaux et internationaux. 

L’objectif de la diplomatie togolaise est notamment d’établir à travers ce forum, un nouveau cadre africain d'échanges, de discussions et de partage d'expériences sur la paix, la sécurité et l'avenir de l'Afrique.

Les travaux s’achèveront dimanche.

Le Togo accueille depuis lundi 16 octobre, la 6ème édition de la Semaine africaine de la microfinance (SAM). En marge de cet important événement auquel prennent part plus d’un millier de personnes, une foire est ouverte, dédiée aux bénéficiaires du Fonds national de la finance inclusive (FNFI). 

Au total, plus de 300 bénéficiaires sélectionnés à travers tout le pays, exposent. Les produits mis en avant vont notamment de l’alimentation à l’art, en passant par le vestimentaire et la cosmétique. L'objectif est non seulement de mettre en lumière ces différents acteurs, mais également de présenter aux visiteurs les différents mécanismes du Fonds propulsé depuis 2014 par le chef de l’Etat togolais.

C’est une opportunité unique. La SAM offre cette visibilité pour la première fois et il faut en profiter”, s’est réjoui l’un des bénéficiaires.

En neuf ans, plus de 1,8 million de personnes issues de diverses couches socioéconomiques ont bénéficié de plus de 108 milliards FCFA octroyés par le biais d’une dizaine de produits.