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C’est ce qu’a réaffirmé mercredi le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya au cours d’une rencontre avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD) et le Directeur national de la Bceao. La réunion, qui intervenait 24h après celle avec les professionnels de la Banque, était destinée à échanger sur les effets de la pandémie du Covid-19 sur les services financiers décentralisés (SFD) et la mise en œuvre des mesures prises par la Banque centrale.

« Le Gouvernement fait de cette crise et de la situation des SFD une préoccupation majeure », a rappelé le ministre, avant de préciser qu’un plaidoyer en faveur des institutions de microfinance avait été également fait lors de la dernière session du conseil des ministres de l’Uemoa.

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L’exécutif appuiera dans ce sens les SFD à travers les établissements de crédit qui bénéficient suffisamment de liquidités de la Bceao. En retour, ces derniers sont invités à œuvrer dans le sens de l’avis du 27 avril dernier qui autorise les institutions de microfinance à accorder à leur clientèle affectée un report d’échéances sur leurs prêts pour une période de 03 mois renouvelable une fois sans charge d’intérêt ni frais, ni pénalités de retard.

Tout comme aux banques, Sani Yaya a exhorté les SFD à financer le fonds de roulement de crise de leur clientèle pour les aider à amortir le choc de la crise sanitaire sur leur activité et accompagner l’Etat dans le domaine agricole. Le prochain comité de réflexion sur la relance de l’économie qui sera mis en place sera composé des représentants du ministère, de la Bceao, des professionnels des Banques et ceux des SFD, et des membres du Secteur Privé, a rappelé le ministre.

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Suite à la flambée des prix de certains produits de première nécessité, le gouvernement a décidé de procéder à un recadrage.

Le ministère du commerce via décret a ainsi stabilisé et plafonné les prix de plusieurs denrées et des matériels de protection. Les prix du riz, du sucre granulé, de l’huile végétale, de la farine de blé, du gel hydroalcoolique et des masques de protection sont désormais réajustés. « Les prix qui sont fixés sont des prix plafonds et il n’est pas question de les dépasser », a déclaré le Directeur du commerce intérieur et de la concurrence Talime Abe.

A titre d’illustration, le sac de 50 kg du riz 5% brisure thaïlandais est fixé à 18 500 FCFA, celui du riz 25% brisure pakistanais, à 17 200 FCFA. Le sac de 50 kg du sucre en poudre sera désormais vendu à 6000 FCFA. Quant aux matériels de protection, le prix du gel hydro alcoolique inférieur ou égal à 100 ml est de 500 FCFA. Les masques de protection seront vendus à 100 FCFA (pour les usages uniques) et 200 FCFA (pour les usages multiples).

« Il faut que les opérateurs économiques respectent ces dispositions. C’est pour favoriser la consommation des produits en ces périodes difficiles », a conclu le responsable qui a précisé que des sanctions sont prévues pour les contrevenants aux mesures gouvernementales.

En rappel, fin mars, le gouvernement avait déjà réagi contre la spéculation des produits lors des premières semaines après la survenue du Covid-19.

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Le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya a appelé ce mardi les dirigeants d’établissements financiers et membres de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo (APBEF) à financer les microfinances qui appuieront à leur tour le secteur informel, afin de juguler au mieux la crise du Covid-19 sur l’économie nationale.

La demande a été faite lors d’une rencontre à Lomé avec ces derniers, destinée à échanger sur les effets de la pandémie du Covid-19 sur le système financier et sur l’économie nationale de façon générale. Il s’agissait également d’évaluer la mise en œuvre des mesures prises par la BCEAO dont le Directeur national était présent.

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Dans son intervention, Sani Yaya est revenu sur les principales mesures économiques, fiscales et sociales prises par le gouvernement, pour amortir le choc et qui coûteront à l’Etat environ 200 milliards FCFA. S’ajoute à cela la mise en place d’un Fonds national de solidarité et de relance économique d’un montant de 400 milliards FCFA, destiné à accompagner les entreprises et les plus démunis.

Il est nécessaire d’exploiter les conditions offertes par la Bceao, a déclaré le ministre à l’endroit des banquiers qui ont émis leurs préoccupations sur le contexte déjà difficile et une aggravation de la tendance sur l’évolution du crédit et de l’épargne dans les semaines à venir. Sani Yaya a en outre demandé aux banques d’apporter leur appui au secteur agricole notamment via le Mifa.

Un comité de réflexion pour la relance de l’économie sera créé, a annoncé le ministre.

Une dizaine de jours après le sommet extraordinaire virtuel des Chefs d’Etat de la zone sur le Covid-19, les ministres en charge de la santé des 08 pays de l’Uemoa se retrouvent ce jeudi pour une session de travail.

La rencontre qui se déroulera également par visioconférence, sera consacrée à des échanges sur les dispositions pratiques à prendre pour la mise en œuvre diligente des décisions et des recommandations prises par les dirigeants.

Parmi ces recommandations, l’instauration, d’une plus grande coordination communautaire dans la prise des mesures sanitaires relatives à la gestion des frontières intérieures et extérieures de l’Union. Moustafa Mijiyawa et ses pairs devraient aussi plancher sur l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan régional de renforcement des capacités des systèmes de santé pour la gestion des épidémies.

En rappel, tous les pays de la Zone Uemoa sont touchés par la pandémie du Covid-19.

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Les messages de félicitations et de vœux à l’endroit du Togo continuent toujours d’affluer, au lendemain de la célébration le 27 avril dernier du 60ème anniversaire de son indépendance. Dans un courrier transmis par le Nonce apostolique au Togo, Mgr Brian Udaigwe, le Pape François a adressé au Président de la République Faure Gnassingbé ses vœux.

« A l’occasion de la fête nationale du Togo, je suis heureux de vous adresser, ainsi qu’à tous les habitants du pays, mes salutations les plus cordiales », écrit le Saint Père. « En ce temps d’incertitude provoquée par l’épidémie du Coronavirus, je forme le vœu que celle-ci soit une occasion d’authentiques gestes de fraternité et de solidarité entre tous, particulièrement envers les plus démunis », a poursuivi le Souverain Pontife. Et de conclure : « Que Dieu protège et bénisse le peuple Togolais, et qu’il le garde dans l’unité et dans la paix ».

Un an plus tôt, au lendemain du 59ème anniversaire de l’indépendance du Togo, les deux personnalités s’entretenaient lors d’une visite au Saint-Siège du Chef de l’Etat.

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Le service de la correspondance présidentielle ne désemplit toujours pas, quelques jours après la célébration du jubilé de diamant de l’accession du Togo à la souveraineté internationale.

Dans un courrier transmis par le Palais Royal de Stockholm, le Roi Charles XVI Gustave a adressé au Chef de l’Etat ses « sincères félicitations et meilleurs vœux pour la prospérité du peuple Togolais ».

Même message de la part du Roi Felipe VI d’Espagne, qui en a profité pour renouveler au n°1 togolais, ses « meilleurs vœux de bonheur personnel ».

Autre monarque à avoir formulé ses vœux à l’endroit du Togo à l’occasion de sa Fête Nationale, le Roi Willem-Alexander des Pays-Bas : « La pandémie actuelle de Covid-19 constitue pour nous tous un défi sans précédent. Nous vous souhaitons, ainsi qu’à votre gouvernement et à vos concitoyens, force, courage et santé dans la poursuite des efforts pour vaincre le coronavirus », écrit le souverain après avoir exprimé ses « félicitations et ses meilleurs vœux de bien-être ».

D’autres leaders ont eux aussi rejoint le train des félicitations à l’instar du président autrichien Alexander Van den Bellen, arménien Armen Sargsyan, italien Sergio Matarella, libérien George Weah et brésilien Jair Bolsonaro. En plus des vœux, italiens et brésiliens en ont surtout profité pour féliciter Faure Gnassingbé pour son nouveau mandat, et réitéré toutes leurs volontés d’intensifier la coopération avec Lomé.

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La campagne agricole qui vient de s’achever a confirmé les bons résultats enregistrés ces dernières années par le Togo en termes de sécurité alimentaire.

Près de 70 000 tonnes d’excédents de produits céréaliers (maïs, riz local, sorgho, mil entre autres) ont ainsi été enregistrés à l’issue de cette campagne, a informé le Directeur Général de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (ANSAT), Ouro-Koura Agadazi, dans une interview. Cette bonne santé du secteur agricole en termes d’excédents est encore plus visible à l’intérieur du pays, notamment dans les zones de Sokodé (plus de 4200 tonnes d’excédents enregistrées), l’Est-Mono (plus de 5000 tonnes de maïs), Bassar, Mô, de Sotouboua, ou encore à Tandjoare.

Toutefois, estime le patron de l’ANSAT en évoquant la déclaration faite il y a quelques mois sur la possibilité pour le Togo de venir en aide aux pays de la sous-région durement frappés par la crise sanitaire, il urge de prendre certaines mesures pour permettre aux paysans d’écouler leurs excédents de production. Sinon, « ils risquent d’être démotivés et cela portera un coup dur à la croissance agricole enregistrée par le Togo depuis plus d’une décennie et par ricochet à la sécurité alimentaire », a-t-il prévenu.

L’Agence qui avait ouvert ses réserves il y a quelques semaines afin de « desserrer l’étau spéculatif entretenu par certains commerçants » a pu écouler 91,5 tonnes de produits céréaliers en 05 semaines, sur plus de 13 000 tonnes de stock de sécurité nationale.

Pour rappel, ces 10 dernières années, le Togo a exporté le surplus de ses productions agricoles vers des pays de la sous-région et du monde.  

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Au Togo, l’attrait entrepreneurial se maintient en dépit de la pandémie du Covid-19 qui met au ralenti l’activité économique nationale et internationale.

Depuis le 1er janvier, 4304 entreprises en tout ont vu le jour dont 3668 (90,92%) au cours du premier trimestre : 1 320 en janvier, 1 168 en février, 1 180 en mars et seulement 636 pour le compte d’avril, sans doute du fait du renforcement des mesures restrictives et de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire et de ses contraintes.

Dans le détail, 65% des entreprises (2790) ont été enregistrées par des personnes physiques et 35% (1514) par des personnes morales. 77% de ces nouvelles entreprises, soit 3324 ont été créées par des Togolais et les 23% restants (980) par des étrangers. Également, le penchant observé depuis quelques années pour la création d’entreprises sans recours à un notaire se confirme : 1187 entités ont été créées par des actes sous seing privé.

Enfin autre fait intéressant, l’aventure entrepreneuriale continue d’intéresser toujours les femmes. 25% (1 089) des entreprises enregistrées au CFE depuis le début de l’année ont été créées par des femmes.

En 2019, le Togo a enregistré son nombre record d’entreprises créées sur une année, 11 482 au total. Une dynamique qui a été surtout portée par les nombreuses réformes opérées par le gouvernement dans le domaine, et qui ont permis de hisser le pays au 15ème rang mondial sur cet indicateur au Doing Business.

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Tout contrevenant aux mesures contraignantes édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 sur le territoire, s’exposera désormais à des amendes. C’est ce qu’a indiqué lundi le Commandant de la force spéciale mixte anti-pandémie (FOSAP) Kodjo Amana, dans le point d’information journalier publié par la Force.

Le ComForce qui rappelait les missions assignées à ses éléments depuis le 1er avril dernier, déplore surtout l’attitude de certains concitoyens qui font toujours fi des mesures édictées, particulièrement celles concernant le nombre de passagers à bord des véhicules.

Kodjo Amana a ainsi rappelé à toute la population, le respect scrupuleux des mesures suivantes pour éviter les amendes:

  • Le nombre de passagers dans tout taxi urbain ne doit pas dépasser quatre (04) personnes
  • Le nombre de passagers dans un bus de quinze (15) places ne doit pas dépasser huit (08) personnes

  • Le couvre-feu reste en vigueur de 20 heures à 06 heures et concerne le Grand Lomé et la préfecture de Tchaoudj

  • Durant le temps de couvre-feu, ne peuvent circuler que les véhicules utilitaires et les personnes autorisées.

Rappelons par ailleurs que des zones de confinement ont été établies il y a quelques jours à Kanté, Niamtougou, Guérin-Kouka ou Djarkpanga, après les nouvelles évolutions observées dans les contaminations.

A ce jour, 126 cas ont été confirmés au total depuis le début de l’épidémie au Togo, pour 74 guérisons et 09 décès. 43 patients sont toujours pris en charge.

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Alors que de nombreux messages circulent depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux, invitant les populations à se faire enregistrer moyennant une contribution financière, d’audiences foraines organisées par les autorités, le ministre de la justice a apporté un démenti formel.

Aucune initiative de ce genre n’a été entreprise par le ministère de la justice ou l’un de ses services dans ce sens, a indiqué Kokouvi Agbetomey dans un communiqué officiel. D’ailleurs, a poursuivi le Garde des Sceaux, son département ne saurait organiser des audiences foraines (qui occasionnent des attroupements monstres comme c’est le cas actuellement) en ces moments de lutte contre la propagation du Covid-19 sur le territoire, et où le respect strict des mesures barrières est de mise.

Kokouvi Agbetomey a enfin mis en garde les initiateurs de ces activités et demandé leur arrêt.