Le Togo renforce sa lutte contre la piraterie maritime. Le pays a validé la semaine dernière son Document de procédures opérationnelles standardisées et harmonisées, devenant par la même occasion le premier pays en Afrique de l’ouest francophone à se doter de cette disposition.
Concrètement, en validant ces procédures, le Togo pourra désormais arrêter ou poursuivre des navires et personnes impliquées dans les actes de criminalité en mer. La réforme lui permet également de poursuivre ses initiatives contre la piraterie.
Au cours des travaux de validation, les acteurs ont souhaité la mise en place par l'Etat d'un mécanisme d'action judiciaire pour servir d'interface entre les administrations et les tiers pendant les enquêtes relatives au blanchiment de capitaux.
Pour rappel, le Togo a entrepris, il y a quelques années, le renforcement de son système judiciaire contre la piraterie maritime. En juillet 2021, un procès inédit s’est même déroulé à Lomé permettant de juger et condamner 9 personnes pour des faits de piraterie.
Lire aussi
Le système judiciaire se renforce contre la piraterie maritime
Au Togo, une nouvelle étape est franchie pour les prochaines élections régionales. Le gouvernement a adopté lundi en Conseil des ministres, un projet de décret portant définition du ressort territorial et répartition du nombre de conseillers par région et par circonscription électorale.
L’objectif du texte est de déterminer le nombre de conseillers pour chaque région et de les répartir entre les préfectures relevant du ressort territorial. Ils sont fixés par région selon un critère démographique. Ainsi, pour chaque chef-lieu de région, sept conseillers régionaux seront mandatés.
Pour l’exécutif qui a également entériné lundi la nomination du nouveau président de la Ceni, ce décret doit baliser un peu plus la voie à ce scrutin. En rappel, il y a quelques jours les députés ont apporté des modifications au code électoral.
Lire aussi
Au Togo, le programme de modernisation de la justice avance. Le processus d’élaboration du nouveau code de procédure pénale a franchi un nouveau cap lundi, avec l’adoption en conseil des ministres d’un avant-projet de loi.
Le texte, qui se veut résolument innovant et adapté aux défis actuels, doit permettre d’améliorer significativement l’efficacité du système judiciaire national. Dans ses grandes lignes, la nouvelle mouture accordera davantage d'attention aux droits humains, à travers le renforcement des droits des victimes et des droits de la défense, à l’organisation des alternatives aux poursuites et à la détention provisoire. Également, les voies de recours en matière criminelle seront mieux établies.
Pour rappel, le code de procédure pénale est le recueil de textes juridiques qui permet d'organiser les différentes étapes de l’intervention de la justice, depuis le début d’une plainte jusqu’à la décision judiciaire définitive. L’actuel en usage date de plusieurs décennies.
L’équipe gouvernementale s’est réunie en conseil des ministres ce lundi 30 mai à Lomé. Les travaux, dirigés par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets dans de nombreux secteurs.
Le #conseildesministresTg s’est réuni ce lundi 30 mai 2022 sous la présidence de SEM @FEGnassingbe, Président de la République. Le conseil a examiné 4 avant-projets de loi, 2 projets de décret et écouté une communication. Les grandes lignes dans cette infographie ?? pic.twitter.com/uqUKyJZ4Du
— Gouvernement Togolais (@GouvTg) May 30, 2022
Au total, quatre projets de loi et deux projets de décret ont été adoptés, tandis qu’une communication a été faite sur la campagne nationale de reboisement 2022.
De façon concrète, les projets de loi portent notamment sur les transactions électroniques, le nouveau code de procédure pénale, la décentralisation et le fonctionnement du district autonome du Grand Lomé (DAGL).
Quant aux deux décrets, ils portent d’une part sur le ressort territorial de chaque région et la répartition du nombre de conseillers qui seront élus pour chaque préfecture lors des prochaines régionales, et de l’autre sur les nouvelles attributions de la direction nationale du contrôle de la commande publique (DNCCP).
Au Togo, le Centre national de réponse aux incidents de cybersécurité (CERT.tg) fait désormais partie du FIRST (Forum of Incident Response and Security Teams), une communauté mondiale visant à encourager la coopération et la coordination dans le secteur. La nouvelle a été officialisée il y a quelques jours par l’institution opérationnalisée il y a un peu plus d’un an.
Nous @cert_tg sommes heureux de vous annoncer que nous sommes membre du @FIRSTdotOrg – forum international des #CSIRT. Nous aurons plus accès aux informations sur les menaces et une étroite collaboration avec d'autres #CERT du?pour mieux protéger le Cyberespace #Togo-lais pic.twitter.com/z2q1o5tT3S
— CERT_tg (@cert_tg) May 25, 2022
L’adhésion, saluée par la ministre de l’économie numérique, fait du pays, le 15ème en Afrique et le 5ème dans la sous-région à intégrer ce vaste réseau de plus d’une centaine de nations. De façon concrète, elle permet au Togo de bénéficier de programmes communs de renforcement de capacités et de partage d'informations. En outre, la prévention des incidents de cybersécurité sera renforcée à travers des outils techniques mis à disposition.
Pour le pays, par ailleurs déjà membre de deux autres communautés (AfricaCERT et TF-CSIRT), il s’agit d’un “pas important vers la protection du cyberespace national”, a indiqué Cina Lawson.
Bravo ? à @cert_tg qui gagne en maturité en adhérant au @FIRSTdotOrg, la communauté mondiale des #CSIRT. Ceci est un pas important vers la protection de notre #CyberEspace alors que @GouvTg accélère la transformation numérique dans tous les secteurs de l'économie. @CDA_tg https://t.co/FV6ESdzpSo
— Cina Lawson (@cinalawson) May 28, 2022
Dans le sillage de ses nouvelles ambitions de développement, le Togo a fait de la cybersécurité une priorité. Le pays, qui s’est doté d’un nouvel arsenal législatif sur la question et mis en place une agence nationale dédiée (ANCy), a accueilli en mars dernier le tout premier sommet continental consacré au sujet. L’événement, qui a réuni plus de 600 personnes à Lomé, a permis d’adopter une déclaration destinée à mieux faire front contre les différentes menaces.
Lire aussi
Le Chef de l’État distingué pour sa promotion de la cybersécurité
918 nouvelles recrues dont 181 femmes ont officiellement rejoint la Police nationale. La nouvelle vague, issue de la promotion 2018, a prêté serment vendredi à Lomé.
Avant leur intégration, les nouveaux policiers ont effectué le parcours de rigueur : formation au Centre national d’instruction (CNI) de Kara, intégration à l’Ecole nationale de police, puis titularisation en tant qu’agents de police. Tous ont juré « d’obéir à la loi », de respecter la hiérarchie et « de ne faire usage de la force que pour le maintien de l’ordre et l’exécution des lois ».
Pour rappel, le Togo est engagé depuis 2014 dans une réforme de son secteur de la sécurité. La Police nationale, dirigée depuis 2019 par Yaovi Okpaoul, est l’une des principales institutions concernées.
Lire aussi
Si au début de l’année, elles paraissaient favorables, dans le sillage de la reprise amorcée en 2021, les perspectives économiques du Togo pourraient se retrouver ternies par plusieurs facteurs : le contexte géopolitique mondial actuel, le rebond du covid avec l’apparition de nouveaux variants et le changement climatique. C’est ce que pense la Banque Africaine de Développement (BAD) dans son dernier rapport continental publié en marge des Assemblées générales organisées la semaine dernière à Accra (Ghana).
Selon les prévisions de l’institution financière panafricaine, la croissance du PIB pourrait être “attendue à 5,8% contre une prévision initiale de 6,2% au début du mois de février 2022”. L’inflation devrait également repartir à la hausse, en se fixant à 4,6% contre une estimation initiale de 2,4%.
Guerre en Ukraine
Principalement en cause, l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “Le Togo pourrait être affecté en raison notamment de ses relations commerciales avec les deux belligérants”, explique en effet le Groupe de la BAD. Et de poursuivre : “Selon des statistiques récentes, environ 40% des importations de blé du Togo en 2020 (CNUCED mars 2022) provenaient de la Russie ; ce qui suggère une forte probabilité d’effet négatif sur la disponibilité et le prix de cette céréale”.
Pour faire face justement aux tensions dans la disponibilité du blé, le gouvernement a entamé depuis quelques jours une vaste campagne de sensibilisation sur l’utilisation des farines locales. Par ailleurs, embraye l’institution présidée par Akinwumi Adesina, “le pays pourrait aussi être affecté par les effets négatifs du conflit sur les pays partenaires comme ceux de la Zone euro et de l’Asie”.
Crise sanitaire et changement climatique
Parlant de l’Asie, “le retour de la crise sanitaire avec notamment l’apparition de nouveaux variants” n’est pas à occulter, estime la Banque qui suggère dans ce cas, “l’amplification des mesures de relance comme le Programme Novissi pour notamment alléger le fardeau de l’envolée des prix sur les ménages déjà fortement éprouvés par les effets la crise sanitaire”.
Enfin, la question du changement climatique pourrait également se poser dans le cadre de la reprise économique nationale. Selon la BAD, les effets sont visibles dans le secteur agricole, qui a enregistré une contraction en tombant à 24,7 % du PIB en 2021, alors qu’elle en représentait 37,3 % en 2008.
Rappelons que le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya a pris part à ces assises.
Deux ans après le début des premières manœuvres, le Togo concrétise son projet de laboratoire de référence sur la biomasse. La première pierre de cette infrastructure a été posée vendredi par le Premier ministre, lors de la célébration des dix ans du Centre ouest-africain de recherches et de services scientifiques sur les changements climatiques et l’utilisation adaptée des Terre (WASCAL).
Les 10 ans du programme régional WASCAL à l’@UniveLomeTg m'ont permis de renouer avec mon université.
— Victoire Dogbe (@DogbeVictoire) May 28, 2022
Au delà de sa contribution majeure face aux effets du changement climatique, le défi du programme est de mettre la recherche au service du quotidien de nos populations. pic.twitter.com/BhHXdnQ8Cy
Le futur laboratoire, fruit d’un appui financier de l’Allemagne, sera implanté au sein de l’Université de Lomé (UL). Concrètement, il servira de cadre pour la recherche en biomasse, avec pour ambition de mettre à disposition, des technologies innovantes favorisant une utilisation énergétique efficace et saine de la biomasse et du biogaz au Togo.
Pour Victoire Tomégah Dogbé, la construction de ce centre de recherche est une illustration supplémentaire de l’engagement du pays sur la question environnementale. Depuis plusieurs années, le Togo multiplie en effet les initiatives pour faire face au changement climatique. On pourra citer entre autres, le projet WACA de protection des côtes, le programme de mobilité verte ou encore le programme décennal de reboisement.
Au Togo, le trachome, maladie oculaire pouvant entraîner une cécité permanente, n’est officiellement plus un problème de santé publique. Le pays est devenu ce 28 mai le 4ème sur le continent à franchir le cap de l’élimination de ce fléau (après le Maroc en 2016, le Ghana en 2018 et la Gambie en 2021) et le 13ème au niveau mondial.
Congrats #Togo?? for eliminating #trachoma as a public health problem – the 4th country on the continent to do so! Togo is yet again leading the charge on #NTDs as the 1st African country to eliminate sleeping sickness in 2020 & #Elephantiasis in 2017. pic.twitter.com/vgDEMOs3v8
— Dr Matshidiso Moeti (@MoetiTshidi) May 28, 2022
Une distinction a été remise à cet effet au ministre en charge de la santé, Moustafa Mijiyawa, par le Directeur général de l’OMS, à la faveur de la 75ème Assemblée mondiale de la santé qui s’est achevée samedi à Genève. De l’avis de la directrice régionale de l’Organisation pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, il s’agit d’une “victoire importante pour les enfants du pays et leurs familles, qui peuvent désormais vivre sans craindre les graves conséquences de cette maladie évitable par des mesures de lutte soutenues”.
33 ans de lutte acharnée
Pour y parvenir, le Togo s’est en effet mobilisé depuis 1989. Plusieurs efforts et actions ont été menées, notamment l'inclusion du trachome parmi les maladies tropicales négligées prioritaires, la mise en place d’une stratégie d'élimination fondée sur le dépistage et le traitement des personnes, l’implication des communautés et des campagnes de sensibilisation. En outre, le pays a investi dans des améliorations de l'approvisionnement en eau potable et de l'accès à de meilleures installations sanitaires.
Résultat, en 2017, une enquête réalisée par l’OMS certifie que la prévalence des indicateurs clés était inférieure au seuil d'élimination du trachome fixé, et que le système de santé national est en mesure d'identifier et de traiter la maladie.
Pour rappel, le trachome résulte de l’infection de l'œil par une bactérie. Elle se transmet de personne à personne et touche souvent des enfants, entraînant progressivement la perte de la vue.
Lire aussi
Le Togo a bouclé ce vendredi une nouvelle sortie sur le marché financier régional. Initialement en quête de 35 milliards FCFA, le Trésor s’est finalement contenté de 11 milliards malgré le nouvel engouement des investisseurs.
Mise en œuvre du programme d'Obligations de Relance sur le MTP. Avec un rendement moyen pondéré de 6,19% (15 ans), accédez aux détails de la performance de l’émission du Togo ce 27 mai 2022 en cliquant ici: https://t.co/xS9QGIlr0I #MTP #TG pic.twitter.com/mo74y1JhFm
— UMOA-Titres (@umoatitres) May 27, 2022
L’opération, une émission d’Obligations de relance (ODR) longue maturité (15 ans) a mobilisé une vingtaine d’investisseurs pour un total de 36 milliards de soumissions, soit un taux de couverture de 104%, selon les résultats publiés par l’Agence régionale des titres publics.
Avec cette nouvelle levée de fonds, le Togo a mobilisé en tout depuis le début de l’année 236 milliards FCFA.