Dans le cadre de son Plan National de Développement (PND 2018-2022), le Togo ambitionne d’accroitre la part du tourisme dans la création de richesses, pour passer d’une contribution de 4% au PIB en 2015 à 6,2% en 2022. Pour ce faire, l’Etat entend notamment s’appuyer sur la promotion du tourisme d’affaires.
Il s’agira, par exemple, de faire passer le nombre de visiteurs pour 100 habitants, de 3,2 en 2015 à 5 en 2022 ; et les recettes par visiteur, de 520$ en 2015, à près de 700$ en 2022. Ce qui devrait, toujours selon le PND, contribuer à créer au moins 10 000 emplois décents à cette échéance.
Devraient également être développés, le tourisme balnéaire, le tourisme culturel et l’écotourisme, avec un intérêt particulier sur « le développement du tourisme bleu ». Le but est en effet de « positionner le Togo comme une destination touristique bleue en Afrique de l’Ouest ».
Ces ambitions demanderont, entre autres, la mise en place d’une démarche qualité et la création d’une identité touristique, notamment, autour des produits touristiques bleus, le positionnement clair du Togo comme destination touristique, à l’exemple du « Go to Togo ».
Enfin, cette stratégie globale s’appuiera sur la diversification, l’accroissement et la valorisation de l’offre touristique et hôtelière ; la facilitation du financement des investissements, et l’amélioration du cadre juridique et organisationnel dans le secteur.
Ayi Renaud Dossavi
7,6% de croissance à l’horizon 2022, 1 million d’emplois dont 500 000 directs, 50% de taux de bancarisation, top ten africain dans le Doing Business, 50% des produits agricoles transformés localement, un déficit commercial agricole réduit de 87%. Le plan national de développement porte ses ambitions : transformer structurellement l'économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d'emplois décents et induisant l'amélioration du bien-être social.
Pour sa mise en œuvre, le programme se développera sur trois lignes directrices, appelées « axes stratégique ». La première vise la mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Sur cet axe, l’objectif du gouvernement est de renforcer les infrastructures et d’améliorer la qualité des services des TIC et d’énergie, en vue « d’améliorer le climat des affaires, d’attirer les investisseurs étrangers et les entreprises étrangères, de faciliter et de renforcer les échanges internationaux pour ainsi impulser le développement socio-économique du pays.»
Les projets inhérents visent le Port de Lomé, dont le volume de conteneurs manutentionnés, devrait, selon les projections croître de 1 193 841 EVP en 2017 à 3 050 000 en 2022, le dédoublement de la nationale 1 (RN1 - Lomé-Cinkassé), le développement du corridor Abidjan-Lagos, la réhabilitation et la modernisation des installations de l’aéroport international de Niamtougou et sa mise aux normes internationales.
Ensuite, en tant que troisième place financière de l’Uemoa, le Togo ambitionne de créer un environnement propice afin d’attirer les fonds d’investissement et de capital-risque. Les ambitions englobent également l’adoption, dans la mesure du possible, des crypto-monnaies.
L’axe 2 ayant trait au développement des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives, permettra « au Togo de cheminer progressivement vers l’émergence ». Le projet des agropoles, l’incitation à l’entrepreneuriat agricole avec un fort soutien du MIFA, le PNIASAN, la promotion des énergies renouvelables, le renforcement du tissu des industries extractives, contribueront à réduire drastiquement le déficit commercial, attendu en absolu à environ 5 milliards FCFA d’ici 2022. On s’attend notamment à la création d’un parc industriel à Adétikopé, ayant un potentiel de 20 000 emplois directs tout au moins.
Sur le volet typiquement social du PND, Lomé compte améliorer «le niveau de développement humain, grâce notamment à un meilleur accès aux services sociaux de base ». Sur ce plan, l’exécutif s’engage à consolider la démocratie et renforcer la capacité des institutions.
Globalement, le programme d’investissements massifs nécessitera plus de 4622 milliards FCFA, dont près 3000 milliards, soit 65% du coût total sont attendus du secteur privé. Dans cette perspective, Lomé intensifie les réformes pour attirer les investisseurs. La mise en place d’un cadre règlementaire incitatif et plus cohérent, assorti d’un dépoussiérage du dispositif fiscal qui desserre l’étau sur les PME, un code des investissements alléchant, sont des instruments cruciaux pour atteindre cet objectif.
Sous l’impulsion du Plan national de développement, le Togo prévoit de doubler d’ici 2022 le trafic de passagers à l’aéroport international de Lomé (AIGE- Aéroport international Gnassingbé Eyadéma). De 750 000 en 2016, les arrivées et départs de la nouvelle aérogare, modernisée, sont attendus à 1500 000.
Ayant été mis aux normes internationales il y a quelques années, l’AIGE dispose aujourd’hui d’une capacité d’accueil d’environ 2 millions de passagers par an. L’Aéroport accueille une douzaine de compagnies aériennes, dont 9 assurent 122 vols réguliers par semaine, avec des liaisons vers les Etats-Unis, le Brésil et le Moyen Orient.
Sur le segment cargo, Lomé envisage de positionner Niamtougou, second aéroport du pays, situé dans la région de la Kara, plus de 450 Km au Nord de Lomé. Selon les prévisions du PND, le fret aérien devrait passer d’environ 12 000 en 2016 pour atteindre 24 000 tonnes par an à l’horizon 2022.
En 2017, l’AIGE a enregistré un flux global de 18% supérieur à 2016, avec 1 010 494 passagers, d’après l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC). Le fret aérien quant à lui a atteint 12 617 tonnes pour la même année, soit 11% de plus que 2016.
Au cours de la première moitié de l’année 2018, la représentation togolaise de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), revendique avoir supervisé la couverture de 6300 vols.
Si Lomé veut poursuivre et renforcer les démarches en vue de signer des accords avec des compagnies aériennes internationales pour leur desserte de l’aéroport de la capitale, il met un accent particulier sur la sécurité de la plateforme aéroportuaire. Pour les autorités togolaises, d’ici 2022, stimulé par cette feuille de route, le Togo devrait devenir le principal hub aérien sous-régional.
Le Plan National de Développement mise sur le Port de Lomé pour propulser le Togo à atteindre ses objectifs de développement économique et social à l’échéance 2022.
Aussi consacre-t-il son Axe 1 à la mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région.
Cet axe, prioritaire pour les autorités togolaises au regard de la position de poumon économique que représente ce port, prévoit dans sa déclinaison, la construction d’un parc logistique multiservices.
Les études géotechniques de cette infrastructure sont déjà en cours. Selon Kanka-Malik Natchaba, Coordonnateur de la Cellule Présidentielle et d’Exécution et de Suivi des projets prioritaires dans une interview accordée à Togo First, cet ouvrage devrait désengorger le port et renforcer les capacités logistiques du pays.
Lire ici : l’interview de Kanka-Malik Natchaba
Il sera un espace de stockage et de distribution de marchandises qui arrivent au port, suivant commandes des entreprises. La mise en place de ce parc logistique contribuera à garantir une rapidité de livraison et une meilleure gestion du temps. Et à terme, à améliorer sensiblement les performances du port de Lomé.
Porté par Togo Invest, le projet est financé par un investisseur français. Le démarrage effectif des travaux est prévu « dans quelques mois », assure le Coordonnateur de la Cellule présidentielle chargée de l’évaluation et du suivi des projets prioritaires.
Le Plan National de développement (PND), ambitionne de faire du Togo, une plateforme économique par excellence dans la sous-région.
Le premier des trois (03) grands axes dans lesquels il se décline, entend doter le pays entre autres, d’un centre d’affaires de premier ordre. L’impact attendu étant d’améliorer la compétitivité et la productivité globale de l’économie et la création d’emplois durables.
Pour y parvenir, le Togo envisage de renforcer l’offre d’accueil de grands évènements regroupant les milieux d’affaires, à travers la construction d’un centre de conférence d’une grande capacité pour améliorer l’attractivité du pays en tant que destination phare de séminaires et de conférences internationaux.
Il est à souligner que le Togo s’est déjà illustré dans la sous-région et sur le continent, par sa capacité à organiser de grandes rencontres internationales. On retient notamment le Sommet sur la sécurité et la sureté maritime, abrité en Octobre 2016, ou les trois sommets (CEDEAO-CEEAC/UEMOA/CEDEAO), organisés simultanément entre le 30 et le 31 juillet 2018.
Dans sa dynamique de s’imposer comme un centre d’affaires de premier ordre, le Togo ambitionne également de mettre en place une plateforme dédiée au marché de l’exportation et de construire des centres commerciaux et d’expositions.
Le pays dispose actuellement d’un Centre d’Expositions et Foires (CETEF-Togo 2000) qui accueille plus d’un million de visiteurs lors des activités organisées le long de l’année.
Enfin, à travers la mise en œuvre de ce référentiel, le Togo a en ligne de mire, le renforcement de son cadre juridique, institutionnel et organisationnel.
Cette profonde et ambitieuse transformation déclinée dans le PND devrait par ricochet faire du pays une destination touristique par excellence dans la sous-région.
Déjà en excellente santé ces dernières années, et porté par les grandes rencontres internationales et d’affaires que le pays a abrité, le tourisme togolais devrait encore plus se diversifier grâce au PND.
Un développement de différents types de tourisme, notamment, du tourisme balnéaire, culturel, l’écotourisme ou encore du tourisme bleu est attendu, de même qu’un accroissement de l’offre hôtelière à travers la labélisation systématique et le rating.
Le 3 août 2018, en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté par décret le Plan national de développement (PND) 2018-2022. Très attendu pour remplacer la Scape, qui aura permis au Togo d’amorcer des transformations économiques profondes, notamment la modernisation de ses infrastructures, le PND servira de boussole à l’action gouvernementale des prochaines annnées.
Le projet qui a fait l’objet d’un processus participatif de longue haleine ayant impliqué les différentes parties prenantes de l’administration publique, des institutions de la République, du secteur privé, de la société civile, des régions, ainsi que des partenaires techniques et financiers, ambitionne de faire du Togo, la plateforme économique par excellence dans la sous-région.
Le PND s’articule autour de trois axes principaux.
Primo, la nouvelle feuille de route quinquennale permettra d’ériger le Togo comme hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région.
Le deuxième axe vise à développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives.
Avec le troisième volet de cette stratégie de développement, Lomé entend consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.
L’objectif, in fine, du PND étant de créer massivement des emplois et de la richesse, les bénéfices tirés permettront d’accroitre les actions du gouvernement au profit des populations les plus vulnérables, indique le relevé du Conseil des ministres.
Au total, en 5 années, plus de 4622,2 milliards FCFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l'économie pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d'emplois, améliorant le bien-être social.
Fer de lance de ce programme, où il a été fortement associé à l’élaboration, le secteur privé devrait y participer à hauteur d’un peu plus de 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. Les dépenses d’investissement public, quant à elles, sont attendues à 1623,1 milliards de FCFA (2,9 milliards $), représentant 35% du coût global.
La mise en œuvre des actions contenues dans le plan quinquennal devrait porter la croissance économique à 6,6% en moyenne par an. En 2022, l’activité économique devrait progresser de 7,6%.
Dans la perspective du sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (Focac), auquel il prendra une part active, le Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé a accordé une interview à la chaîne chinoise CGTN. Dans cet entretien diffusé jeudi 23 août 2018, le N°1 togolais apprécie hautement les relations sino-togolaises au cours des quatre décennies et assure que le sommet sino-africain va insuffler une nouvelle dynamique au partenariat entre le Togo et la Chine.
(Video de l’entretien)
Démarré hier vendredi en début d’après-midi, le ballet diplomatique s’est poursuivi ce samedi matin avec l’arrivée des délégations dans le cadre du Sommet Extraordinaire de la CEDEAO qu’accueille la capitale togolaise.
Le Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé a tour à tour accueilli ses homologues Alpha Condé de la Guinée, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso (photo ci-dessus), Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria et le président Jose Mario Vaz de la Guinée Bissau (photo ci-dessous) dont le pays est au cœur de ces assises sous régionales.
Hier déjà, les chefs d’Etat du Libéria, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali et du Niger, avaient foulé le sol togolais.
Les différents cortèges des dirigeants de l’espace communautaire se sont aussitôt ébranlés vers l’hôtel 2 Février. Une cérémonie protocolaire donnera le ton à cette rencontre sous régionale avant que les Chefs d’Etats ne se retrouvent à huis clos.
Là, sous la présidence du Chef d’Etat togolais, président en exercice de la Communauté, ils débattront de la situation politique en Guinée Bissau. D’autres foyers de tension et d’insécurité qui préoccupent les Chefs d’Etats et de Gouvernement seront également au menu des discussions.
Au premier trimestre 2018, la Commission des Communications du Nigeria (NCC) a délivré des licences d’exploitation à sept nouveaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Il s’agit de Bava Network and Technologies Limited, Netzplan Resources Limited, Sentient Networks Limited, Standard Communications Limited, Service Aggregation & Distribution Limited, Passage Telecommunications Nig Ltd et IP Express Ltd.
Ces nouvelles entrées sur le segment de l’Internet, viendront améliorer le taux de couverture d’Internet au Nigeria. Selon le régulateur télécoms, c’est un total de 99 FAI qu’enregistre le pays. Un chiffre cependant en recul comparé aux années précédentes. Entre 1996 et 2001, le Nigeria comptait 176 fournisseurs de service Internet. Mais leur nombre a commencé à chuter dès 2002 avec l’arrivée à expiration de licence de certains FAI qui ont préféré ne pas les renouveler. Ce recul pourrait s’accentuer cette année.
En effet, d’après les données de la NCC, la licence d’EMC Networks Nigeria Limited, Internet Solutions Nigeria Limited et Trinitas Apo Limited expire le 30 avril 2018. La validité de celle d’Ambion Wireless Limited et Atlantic Geodynamics Nigeria Limited s’achève le 31 mai 2018. Pour VPS Technologies Ltd, Samira Communication Systems Limited, Suburban Broadband Ltd et Sea-Net Technologies Nigeria Ltd, la validité de leur licence prend fin le 30 juin 2018.
Les licences de Telcoworks Communications Ltd et Chinto Technologies Limited, expirent le 31 octobre 2018. Enfin, pour E-Sense Technology Solutions Limited, Kropmann Communications Limited et Excelsimo Networks Limited, c’est le 30 novembre 2018 que la validité de leur licence prendra fin. En somme, 14 FAI qui pourraient aussi choisir de ne pas renouveler l’expérience.
Mahamudu Bawumia (photo), le vice-président du Ghana, a déclaré mercredi que le pays envisage de revoir son processus d’octroi d’exonérations fiscales aux sociétés minières et pétrolières dans le cadre des mesures visant à éliminer la fraude et accroître les revenus.
Il a indiqué lors d’une réunion de donateurs et d’agences fiscales et douanières ghanéennes à Accra, sans citer de noms, que les exonérations fiscales réclamées par certaines compagnies de ressources naturelles, n’étaient pas transparentes, et dans certains cas, pas étayées par des documents.
«Notre expérience est que ces coûts que certaines compagnies minières encourent réellement sont vraiment une boîte noire. Ils ne sont pas transparents […]», a déclaré M. Bawumia.
Selon des données du ministère des finances vues par Reuters, le Ghana a accordé des exonérations fiscales cumulées de trois milliards de cedis (environ 678 millions $), l’année dernière.
Aucune donnée officielle n’a été publiée sur le volume réclamé par les entreprises du secteur des ressources naturelles.
Les sociétés minières opérant au Ghana comprennent Anglogold Ashanti, Asanko Gold ou encore Gold Fields et Newmont Mining, tandis que la production pétrolière est dominée par Tullow Oil et Kosmos Energy.
Louis-Nino Kansoun