(Togo Officiel) - 7,6% de croissance à l’horizon 2022, 1 million d’emplois dont 500 000 directs, 50% de taux de bancarisation, top ten africain dans le Doing Business, 50% des produits agricoles transformés localement, un déficit commercial agricole réduit de 87%. Le plan national de développement porte ses ambitions : transformer structurellement l'économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d'emplois décents et induisant l'amélioration du bien-être social.
Pour sa mise en œuvre, le programme se développera sur trois lignes directrices, appelées « axes stratégique ». La première vise la mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Sur cet axe, l’objectif du gouvernement est de renforcer les infrastructures et d’améliorer la qualité des services des TIC et d’énergie, en vue « d’améliorer le climat des affaires, d’attirer les investisseurs étrangers et les entreprises étrangères, de faciliter et de renforcer les échanges internationaux pour ainsi impulser le développement socio-économique du pays.»
Les projets inhérents visent le Port de Lomé, dont le volume de conteneurs manutentionnés, devrait, selon les projections croître de 1 193 841 EVP en 2017 à 3 050 000 en 2022, le dédoublement de la nationale 1 (RN1 - Lomé-Cinkassé), le développement du corridor Abidjan-Lagos, la réhabilitation et la modernisation des installations de l’aéroport international de Niamtougou et sa mise aux normes internationales.
Ensuite, en tant que troisième place financière de l’Uemoa, le Togo ambitionne de créer un environnement propice afin d’attirer les fonds d’investissement et de capital-risque. Les ambitions englobent également l’adoption, dans la mesure du possible, des crypto-monnaies.
L’axe 2 ayant trait au développement des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives, permettra « au Togo de cheminer progressivement vers l’émergence ». Le projet des agropoles, l’incitation à l’entrepreneuriat agricole avec un fort soutien du MIFA, le PNIASAN, la promotion des énergies renouvelables, le renforcement du tissu des industries extractives, contribueront à réduire drastiquement le déficit commercial, attendu en absolu à environ 5 milliards FCFA d’ici 2022. On s’attend notamment à la création d’un parc industriel à Adétikopé, ayant un potentiel de 20 000 emplois directs tout au moins.
Sur le volet typiquement social du PND, Lomé compte améliorer «le niveau de développement humain, grâce notamment à un meilleur accès aux services sociaux de base ». Sur ce plan, l’exécutif s’engage à consolider la démocratie et renforcer la capacité des institutions.
Globalement, le programme d’investissements massifs nécessitera plus de 4622 milliards FCFA, dont près 3000 milliards, soit 65% du coût total sont attendus du secteur privé. Dans cette perspective, Lomé intensifie les réformes pour attirer les investisseurs. La mise en place d’un cadre règlementaire incitatif et plus cohérent, assorti d’un dépoussiérage du dispositif fiscal qui desserre l’étau sur les PME, un code des investissements alléchant, sont des instruments cruciaux pour atteindre cet objectif.