Depuis le Conseil des Ministres du 10 janvier dernier et l’adoption d’un décret fixant le nombre des commissions électorales locales indépendantes (CELI) et leurs ressorts territoriaux, la voie était ouverte au déroulé des chronogrammes conduisant aux consultations référendaire et électorales, prévues pour l’année 2018.
Aussi, dans la foulée de cette prise de décret, l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) a lancé des recrutements pour le compte de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) aux titres des emplois temporaires.
Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission, la CENI aura besoin de 50 administrateurs de base de données, de 10 développeurs d’applications, de 2 administrateurs de réseaux locaux d’entreprise, de 170 formateurs, de 85 logisticiens, de 45 assistants comptables, de 70 techniciens-maintenanciers et de 4600 opérateurs de saisie.
Les postulants doivent être de nationalité togolaise. Le dossier de candidature comprend : une lettre de motivation adressée au DG de l’ANPE avec la mention « conditions du poste lues et approuvées » avant la signature, la copie des documents d’identité et celle, légalisée, des attestations de formations ou de diplôme.
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 20 janvier prochain.
Alors qu’en France, le scandale des laits infantiles contaminés à la salmonelle, connait cette semaine, un rebondissement avec le mea culpa de plusieurs grandes enseignes de distribution qui ont reconnu avoir vendu les produits qui auraient dû être retirés, à Lomé, on redouble de vigilance.
Le 06 décembre 2017 déjà, le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale avait appelé au retrait de la totalité des laits et farines infantiles de la gamme PICOT, CELIA, MILUMEL et TARANIS pour raison de contamination des installations de fabrication.
Ce jeudi 11 janvier, le gouvernement a réitéré sa recommandation exhortant les opérateurs économiques et les services compétents, de « suspendre la commercialisation des produits sus-cités, de procéder à leur retrait et à leur destruction par les services appropriés ».
Les autorités togolaises comptent sur le civisme et la vigilance de tous, afin de protéger les enfants, vulnérables aux maladies. Elles indiquent, en outre, poursuivre la traque des contrevenants à ces dispositions, en effectuant des descentes inopinées dans les différents points de vente.
Le Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique (MAEH) ouvre ses portes au grand public du 15 au 18 janvier prochain à Lomé. Il s’agit pour le gouvernement à travers cette initiative de mettre en lumière ses actions, programmes et investissements pour la promotion et le développement du secteur agricole togolais.
Cette manifestation se tiendra sous le thème : « Le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique : nos chantiers ». Seront donc à l’honneur pendant ces quatre jours, les différents départements et démembrements du ministère à l’instar de l’Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire au Togo (ANSAT) ; l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT), l’Office national des Abattoirs et Frigorifiques (ONAF) et l'Institut de Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT).
Les projets tels le PASA, PNPER, PPAAO, ou encore les Agropoles, seront expliqués au grand public. Les acteurs du secteur, les paysans, auront également un espace d’exposition pour leurs produits « made in Togo ».
Le Gouvernement a fait de l’agriculture un des principaux piliers de sa politique de développement. Avec l’aide de ses partenaires, un Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) pour la période (2017-2026) a été élaboré et 75 milliards de FCFA y sera injecté par an.
L’agriculture emploie plus de 90 % des ménages ruraux avec près de 54% de la population active. Elle contribue à hauteur de 43% au PIB national.
Le Chef de l’Etat togolais, président en exercice de la CEDEAO, a eu des échanges ce mercredi 11 janvier avec une délégation de la Commission de l’organisation sous régionale conduite par son président sortant, Marcel de Souza.
Fidèle à sa promesse d’œuvrer à une intégration régionale plus effective et bénéfique aux populations, SEM Faure Essozimna Gnassingbé a discuté avec ses hôtes sur la mise en œuvre des nouvelles réformes institutionnelles de la Commission. La réduction à neuf des quinze commissaires de la Commission et l’attribution des différents postes par pays, étaient notamment au menu des discussions.
Cette audience était également l’occasion pour le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, M. Brou Kassi d’exprimer sa gratitude au Chef de l’Etat togolais pour la confiance à lui accordée, lors du dernier sommet d’Abidjan.
Faure Gnassingbé s’est aussi attelé à la résolution de la crise bissau-guinéenne dans laquelle il s’est personnellement investi. Il a poursuivi à cet effet, les échanges avec une délégation bissau-guinéenne conduite par l’ancien Premier Ministre M. Carlos Correia. Le président en exercice de la CEDEAO a été informé sur les derniers développements de la crise politique qui prévaut dans le pays, notamment la réintégration, par le parti au pouvoir, des députés dissidents, et l’organisation prochaine d’un Congrès.
Comme annoncé le 04 janvier dernier, une rencontre s’est tenue ce jeudi 11 janvier entre le Gouvernement, les syndicats d’enseignants, le Conseil national du dialogue social, les partenaires en développement, les associations de parents d’élèves et autres acteurs du secteur éducatif, pour à nouveau échanger sur les préoccupations qui prévalent dans le secteur de l’éducation.
Le Premier Ministre, Komi Selom Klassou a d’entrée affiché la disponibilité de l’exécutif à de franches discussions. Il n’a pas manqué de rappeler les efforts consentis ces dernières années pour améliorer les conditions salariales et le régime indemnitaire des enseignants togolais.
Ainsi a-t-il fait savoir, les salaires des enseignants de toutes les catégories (A1, A2, B, C et D) connaissent une hausse depuis 2005. Il en est de même pour les mesures incitatives à la fonction enseignante. Les primes de rentrées et de bibliothèque, parties d’un montant de 120 000 francs CFA par an pour chaque enseignant, ont connu une augmentation de 10 000 francs CFA chaque année pour se stabiliser à 150 000 francs CFA pour chaque enseignant en 2015. En outre, de 10 000 FCFA en 2014, la prime d’incitation à la fonction enseignante est passée à 25 000 FCFA par mois en 2017 pour les enseignants de catégorie A et, dans le même temps, de 8 000 FCFA en 2014, elle se chiffre à 21 000 FCFA en 2017 pour ceux des catégories B, C et D.
S’agissant de la plateforme revendicative brandie cette année par les enseignants, le PM a noté qu’elle concerne des points déjà satisfaits ou en cours de l’être. Aussi, Komi Selom Klassou a-t-il invité les syndicats enseignants à la culture des valeurs vertueuses de patience, d’objectivité et de conscience.
Il annonce dans la foulée la création d’ici la semaine prochaine d’un nouveau cadre de discussions pour « construire une stratégie globale où seront intégrés et pris en compte tous les besoins du secteur ».
Ce jeudi 11 janvier 2018, un nouveau président a été élu à la tête de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) au cours d’une séance plénière extraordinaire.
Un vote survenu ce jour au siège de l’instance de régulation par le collège des membres, a porté Willibronde Pitalounani Telou à sa Présidence par 8 voix contre 1. Nommé par décret le 19 décembre dernier, celui qui était jusque-là, directeur de Radio Lomé, avait, conformément à la loi, prêté serment devant la Cour Suprême le 29 décembre 2017.
Willibronde Telou a suivi sa formation à l’Ecole de Journalisme au Cameroun. Il a fait ses armes et gravi les échelons au sein de la Télévision Nationale (TVT). Journaliste-présentateur, il finit Rédacteur en Chef.
Le nouveau Président de la HAAC a également mis ses compétences au service de l’UNESCO, du Conseil International des Radios et Télévisions d’Expression Française (CIRTEF), du Département Communication de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au Togo, ainsi qu’en Guinée.
Cinq mois après le décès de l’ancien président Pitang Tchalla, l’effectif de la HAAC est au complet avec 9 membres.
(Agence Ecofin) - En 2017, deux pays africains ont annoncé le lancement de leurs Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), le Burkina Faso en avril et Niger en octobre.
Inspiré du modèle français, ce type d’institution existe déjà au Maroc (photo), en Tunisie, au Sénégal, en Mauritanie, au Gabon, au Bénin mais aussi en Italie, au Canada ou encore au Brésil.
Une caisse de dépôt est une institution financière publique qui gère, dans l’intérêt général, les capitaux issus des cautionnements, dépôts de garantie et autres consignations, ainsi que les liquidités de l’Etat, des collectivités locales, des caisses de retraites, des organisations mutualistes, etc. « Pour faire face à ces missions prioritaires telles que la promotion de l'habitat social et la lutte contre la pauvreté, il est indispensable de disposer de ressources financières abondantes et peu onéreuses que les acteurs intervenant dans ces secteurs ont du mal à mobiliser à partir du réseau bancaire classique. La Caisse de Dépôt répond à ce besoin. », explique Babacar Cissé, DG de SynerCom (groupe Synergy Investments), coordonnateur d'un réseau d'experts actifs dans les services aux CDC.
Suivant les pays et leurs moyens, l’institution agit à la fois comme une banque de développement et un fonds souverain, voire même comme une banque commerciale dans le financement de certains projets. La CDC française qui gère plus de 250 milliards d’euros, finance du logement social, des projets d’infrastructures, mais elle investit également dans de nombreux secteurs de l’économie. Elle est actionnaire aussi bien de Danone que de réseaux privés de fibre optique ou de domaines skiables dans les Alpes.
La benjamine des CDC est celle du Niger. A l’intiative du président Issoufou, elle a vu le jour par décret du 25 septembre 2017. Son premier DG, Ousmane Idi Ango, a été nommé quelques jours plus tard. « Il est personnellement et financièrement responsable de la gestion des fonds confiés à la Caisse des dépôts. », souligne Babacar Cissé. « La bonne gouvernance est également garantie par une Commission de surveillance composée de 11 membres parmi lesquels des représentants du gouvernernement, mais aussi des députés, des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie ou encore les DG de la Caisse de Nationale de Sécurité Sociale et de la Caisse Autonome des Retraites. » précise-t-il.
Au Burkina Faso, on attend beaucoup de cette nouvelle institution pour contribuer au financement du Plan national de développement économique et social (PNDES). « Nous voulons un instrument de financement de développement du pays à partir de ressources longues. La CDC-BF n’a donc pas un but lucratif, ni social », déclarait le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba au journal Sidwaya, lors de l’adoption des statuts en avril dernier. Selon les estimations des experts, la CDC du Faso devrait gérer à terme plus de 500 milliards de FCFA.
Au Cameroun et au Congo, l’institution est déjà créée juridiquement. En Côte d’Ivoire, elle sera prochainement mise en place. Le modèle ne cesse de se développer en Afrique, raison pour laquelle il a été décidé à Rome, lors au 4e Forum mondial des Caisses de dépôts, que la 5e édition se déroulera l’an prochain à Dakar.
(Agence Ecofin) - Au Bénin, le gouvernement vient de s’offrir les services du port d’Anvers pour la gestion de la plateforme portuaire de Cotonou. L’accord qui porte sur une décennie, a été paraphé, lundi dernier, au palais de la Marina par une délégation de la partie belge et les autorités béninoises.
« Nous venons de signer un contrat de gestion du Port autonome de Cotonou. L'idée qui sous-tend ce contrat est d'accompagner le Port autonome de Cotonou avec l'expertise de celui d'Anvers, en vue de faire du Port autonome de Cotonou, le port le plus performant de la sous-région ouest-africaine », a déclaré l'administrateur délégué du port international d'Anvers, Kristof Waterschoot.
Selon l’administrateur, ce contrat intègre la modernisation des infrastructures du Port de Cotonou qui reçoit plus de 12 millions de tonnes de fret par an, l’organisation de l’enceinte portuaire, le renforcement des capacités de l’équipe locale et surtout l’informatisation du système des données.
Grâce à cet accord, le gouvernement ambitionne de donner un nouveau souffle au port qui représente, non seulement le poumon de l’économie béninoise, mais également une passerelle stratégique de choix pour des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Niger et le Mali.
Selon le ministre béninois des Infrastructures et des Transports, Cyr Koty, « ce contrat de gestion du Port autonome de Cotonou s'articule autour de deux périodes : une première de trois ans qui va permettre au mandataire de s'installer avant d'entamer l'exécution. La deuxième étape qui est l'exécution doit se faire sur un mandat de trois ans, renouvelable deux fois. En tout, le Port d'Anvers va gérer celui de Cotonou pour une période de neuf ans sans la phase d'approche ».
En ce qui concerne les indicateurs de performances qui vont servir de jauge aux parties prenantes, le ministre a indiqué qu’ils seront définis dans les tout prochains jours.
Fiacre E. Kakpo
(Agence Ecofin) - Réunis à Bamako, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres du G5 Sahel viennent d’acter la création d’un fonds fiduciaire pour gérer efficacement les ressources nécessaires à la mise en place de la force conjointe.
« Nous avons pris des décisions importantes lors de cette session, notamment celle qui consiste à créer un fonds fiduciaire pour recevoir les ressources nécessaires à l'opérationnalisation rapide de la force conjointe du G5 Sahel » révèle à la presse locale, Tiéman Hubert Coulibaly (photo), le chef de la diplomatie malienne.
Précisément, ce fonds sera chargé de gérer les promesses faites par les pays donateurs depuis la réunion de Paris en décembre dernier. Pour être totalement transparent, le fonds s’est doté d'un comité de soutien et d'un comité de contrôle composés de partenaires bilatéraux et multilatéraux qui ont promis d'accompagner l'opérationnalisation de la force de 5000 hommes basée à Sévaré dans le centre du Mali.
Le mécanisme de vérification devrait préserver le G5 Sahel de tous soupçons de mauvaise gestion et attirer plus d’investisseurs.
En effet, la création de ce nouvel instrument de confiance arrive à point nommé. Pour cause, deux nouvelles réunions des donateurs ou de potentiels contributeurs sont prévues dans les toutes prochaines semaines. Sans doute, ces réunions devraient donner une nouvelle cadence à la collecte des ressources nécessaires à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Aussi bien le renforcement des enveloppes promises par les donateurs que l’arrivée de nouveaux contributeurs en ligne de mire, dont la Chine qui est restée encore timide dans ce cadre, sont très attendus.
Lancé depuis 2015, le G5 Sahel, dont la principale déclinaison est la mise en place d’une force militaire inter-Etats, semble piétiner du fait des difficultés inhérentes à la mobilisation des ressources nécessaires à l’opérationnalisation de cette task-force.
Fiacre E. Kakpo
(Agence Ecofin) - La Société Nationale d'Electricité du Sénégal, connue davantage sous le sigle de SENELEC, entend solliciter le marché obligataire de l'UEMOA. Mi-décembre 2017, on a appris, que l'entreprise basée à Dakar, prévoyait d'effectuer un emprunt obligataire de 30 milliards de FCFA, avec une maturité de 7 ans, pour un taux d'intérêt de 6,5%.
Elle venait d'obtenir une garantie de 7,5 milliards de FCFA de la part de la Banque ouest Africaine de Développement, afin de couvrir partiellement le risque lié à cette opération. Les choses semblaient annoncées pour fin 2017, et désormais le calendrier de cette emission est attendu.
Ce mois de janvier 2018, l'agence Bloomfield Investment a attribué les notes AA- et A1-, respectivement pour le long terme et le court terme, à cette société qui bénéfice du statut d'acheteur unique de l'électricité au Sénégal, et qui a la charge du transport, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique.
Selon les experts de Bloomfield, cette note suppose que SENELEC « est dispensée de l’obligation de constituer une garantie, destinée à couvrir les risques de non-remboursement, pour émettre son obligation ». L'agence de notation basée à Abidjan explique que les capacités de remboursement de l'entreprise sur le court terme sont assez solides et que son exposition aux facteurs de long-terme est maîtrisée.
La SENELEC qui appartient à 100% à l'Etat du Sénégal (91% pour l'Etat central et le reste pour la Caisse des Dépôts et de Consignations) a su rentrer dans un cadre vertueux de réalisation de marges positives. Son résultat net, qui en 2012 encore était déficitaire de 9 milliards de FCFA, s'est amélioré au fil du temps, atteignant un bénéfice net de 30,5 milliards de FCFA en 2016. Cette performance a été soutenue par une hausse de 18% du chiffre d'affaires sur la période.
Mais Senelec a besoin de beaucoup d'argent pour financer son plan de développement prioritaire dont le budget s'élève à 285 milliards de FCFA. Or, dans le même temps, au terme de l'année 2016, sa trésorerie nette n'était que de 11 milliards de FCFA, selon des données fournies par Bloomfield.
Idriss Linge