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Interpellé par la représentation nationale, dans l’affaire Bolloré, du nom du patron de cette multinationale, mis en examen pour des faits présumés de corruption liés à l’attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, Ninsao Gnofam, ministre togolais des Infrastructures et des Transports s’est prêté à l’exercice du grand oral.

Entre autres questions auxquelles il devait répondre, la nature et le contenu du contrat de concession, la procédure de concession du port de Lomé à la multinationale française, le détail des investissements du groupe Bolloré au Togo, les chiffres d’affaires réalisés et les différentes taxes qu’il a versées à l’Etat. Au travers de ce questionnaire, les élus du peuple, notamment ceux de l’opposition, voulaient avoir des explications du gouvernement dans cette affaire.

Une affaire franco-française

D’après le ministre, l’Etat togolais n’a pas à revenir sur les décisions de l’autorité judiciaire d’un Etat étranger. Il a précisé que la mise en examen de Vincent Bolloré par un juge d’instruction français s’inscrivait dans le cadre d’une procédure pénale qui n’avait rien à voir avec le Togo. C’est une affaire franco-française. Elle n’appelle donc pas, selon le ministre, d’autres commentaires de la part de l’Etat togolais.

Oui à une demande de coopération judiciaire

 Le ministre a réitéré l’engagement de l’Etat togolais à coopérer avec la justice française, au besoin. « Rien ne nous inquiète puisque nous disons que si les autorités judiciaires françaises, dans le cadre de la coopération judiciaire internationale, demandaient aux autorités judiciaires togolaises de coopérer, nous coopérerions ». De fait, a-t-il tranché, « ce n’est parce qu’on a cité le Port de Lomé qu’il faut croire que le Togo est pour quelque chose dans cette affaire ».

De la régularité de la concession

Selon le Commissaire du gouvernement, la procédure de concession du port de Lomé au groupe Bolloré Africa Logistics était régulière : « A l’époque en 2001 et en 2003, il n’y avait pas de textes qui obligeaient à aller à un appel d’offre, mais les règles qu’il fallait appliquer, l’Etat togolais et le gouvernement les a appliquées. Le Groupe Bolloré avec l’investissement qu’il a effectué, emploie des Togolais... Le Groupe Bolloré paie des impôts, au titre de ses activités, à l’Etat togolais. Il est installé sur un domaine qui appartient à l’Etat et, à ce titre, il paie des redevances à l’Etat togolais à travers  le Port autonome de Lomé, donc rien n’est gratuit pour le Groupe Bolloré ».

En France, cette affaire n’a pas encore connu son épilogue.

Liu Yuxi, ambassadeur de la République populaire de Chine, touche à la fin de sa mission au Togo. Après quatre ans de diplomatie qui aura permis de maintenir la flamme de la coopération sino-togolaise, « le plus Togolais des Chinois », a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre du Mono par SEM Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise.

 Après quatre ans d’office, Liu Yuxi aura réussi à faire progresser la coopération bilatérale d’un grand pas, faisant bénéficier au Togo plusieurs initiatives de l’Empire du Milieu.

Durant cette olympiade, le Géant asiatique a « offert » au Togo le nouveau siège de son Parlement, une somptueuse infrastructure non loin de nouveau palais de Présidence. Les travaux du grand contournement de Lomé ou encore la rénovation en cours du stade de Kégué, antre des Eperviers (Equipe nationale de football), sont à l’actif du dynamisme du diplomate chinois. La Chine est présente dans d’autres projets non moins importants. Aussi, finance-t-elle au Togo, des projets sociaux.

Autre satisfaction de ce mandat diplomatique, les discussions entre les autorités togolaises et chinoises ont été menées dans la cordialité, la transparence et le respect de la souveraineté des deux pays.

En fin de mission, trois ans après son arrivée au Togo, Joëlle Dehasse, la Représentante résidente de la Banque Mondiale, a été reçue ce jeudi 28 juin 2018 par Komi Selom Klassou, premier ministre et chef du gouvernement.

L’occasion pour les deux personnalités de faire un tour d’horizon de la coopération entre l’institution de Bretton Woods et le Togo. Une coopération qui aura permis d’élargir le portefeuille de l’institution en faveur du Togo. « En 2015, à mon arrivée au Togo, on avait un portefeuille d’environ 150 millions de dollars et aujourd’hui, l’enveloppe de la Banque mondiale pour le Togo est de 350 millions de dollars. Nous avons plus que doublé le portefeuille de la Banque pour le pays », s’est-elle félicité.

Cette coopération jugée satisfaisante pour les deux parties devrait se poursuivre avec, comme annoncé par Faure Gnassingbé fin mai dernier, un appui budgétaire de 40 millions $.

Le parlement a procédé ce 27 juin à l’adoption des Lois de règlement des budgets, gestion 2014 et 2015. Les travaux, présidés par le 4ème vice-président de l’AN, se sont déroulés en présence du ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya.

Dans son allocution, le ministre a reconnu le retard accusé dans le processus et en a profité pour rassurer les élus.

Un bref rappel des prévisions et réalisations des lois de finances, gestions 2014 et 2015 s’en est suivi. Il en ressort que le budget de l’Etat pour la gestion 2014 a été arrêté en recettes et en dépenses à 723,2 milliards de francs CFA. Un déficit de 20,7 milliards a été dégagé à la fin de cet exercice. Pour ce qui est de la gestion 2015, il a été arrêté à 815,9 milliards de FCFA pour un déficit de 94,7 milliards à la clôture.

Tout en remerciant les députés, Sani Yaya a profité de cette occasion pour rappeler aux honorables députés, l’engagement du gouvernement à poursuivre l’assainissement des finances publiques.

Au terme d’une journée marathon hier 27 juin 2018 où ils ont consulté le gouvernement, le parti au pouvoir et la Coalition des 14 partis de l’opposition, les présidents ghanéen et guinéen ont livré un compte rendu des acquis enregistrés.  

Ainsi, s’il a été recommandé une suspension du processus électoral amorcé, il y a tout lieu de faire observer que les facilitateurs souhaitent la tenue des législatives, idéalement avant fin novembre 2018. 

Entre autres acquis, on note plusieurs  mesures recommandées dans l’optique d’une décrispation de la situation qui prévaut dans le pays. Les facilitateurs exhortent les autorités togolaises à étendre la possibilité du droit de manifester à l’ensemble du pays dans le respect de l’ordre public et des lois en vigueur afin de garantir la liberté de manifester,  ainsi que la sécurité des biens et des personnes. 

Dans le même esprit, ils félicitent le gouvernement pour les mesures d’apaisement déjà prises et l’encouragent à poursuivre la libération des personnes arrêtées au cours des récentes manifestations.  

Les divers acteurs politiques et les forces vives ont été conviés à se garder de tout acte qui serait de nature à compromettre la dynamique du dialogue et de la concertation en cours.

Les deux facilitateurs  devront examiner en détail les différentes préoccupations exprimées de chaque côté avant de faire un rapport qu’ils soumettront au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao.

Le Chef de l’Etat togolais a reçu en audience hier mercredi 27 juin 2018, Amadou Hott, Vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), en charge de l’Energie, du Climat et de la Croissance verte.

C’était quelques heures avant le lancement de la table-ronde organisée par le gouvernement afin de mobiliser le financement nécessaire pour la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie d’électrification.   

Au cours de leurs échanges, un accent particulier a été mis sur cette nouvelle stratégie qui devrait, à l’horizon 2030, permettre à chaque Togolais d’avoir accès à l’électricité : « Nous avons parlé de la stratégie nationale d’électrification qui sera lancée ce matin. Comme vous le savez la BAD accompagne déjà le Togo dans plusieurs secteurs mais en particulier dans le secteur de l’énergie avec le programme CIZO. Nous avons déjà financé les études, en fait, et on va continuer à accompagner l’Etat pour exécuter cette stratégie qui est vraiment bonne et qui est claire ». 

Et d’ajouter : « Nous sentons qu’il y a la volonté politique, nous sentons également que l’Etat est vraiment engagé à obtenir l’accès universel en 12 ans, donc d’ici 2030, et c’est en phase aussi avec le new deal sur l’énergie que la BAD a lancé il y a deux ans ».  Avant d’annoncer : « Je suis venu dire à monsieur le Président que la BAD va soutenir et  travailler avec le secteur privé pour un financement important ». 

En effet, la BAD va mobiliser 30 millions d’euros en faveur du secteur privé impliqué dans le processus. Ce financement devrait permettre de lever à peu près 90 millions d’euros sur les deux premières années.

Les députés ont adopté, mardi 26 juin, au nouveau siège de l’Assemblée Nationale, deux projets de loi qui visent à renforcer la présence du Togo dans les échanges internationaux.

Le premier est relatif à l’adhésion du Togo à la Convention Internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie en mer ou « Convention Solas », qui a été adoptée à Londres en 1988. L’adoption de cette loi permettra au Togo « d’harmoniser le dispositif de contrôle des navires et de délivrer des certificats de sécurité, reconnus au plan international, aux bateaux immatriculés au Togo », a indiqué Ninsao Gnofam (photo), le ministre des Transports.

La deuxième loi porte ratification de la convention sur la coopération transfrontalière, adoptée à Malabo, en Guinée Equatoriale, le 27 juin 2014. La ratification de cette convention, dite Convention de Niamey, permettra au Togo de prendre une part active aux différents programmes transfrontaliers de l’Union africaine (Ua) et de bénéficier des acquis et appuis des partenaires techniques et financiers.

Pour l’occasion, le ministre de l’administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Payadowa Boukpessi, a salué l’engagement des parlementaires, tout en rappelant l’importance que revêt cette convention pour le Togo. « La coopération transfrontalière constitue un vecteur de paix, de stabilisation des zones frontalières, de développement économique et social (…) » a-t-il expliqué.

Une cérémonie de remise officielle des attestations de formation aux commerçantes et commerçants des marchés d’Adawlato et de Hedzranawoé s’est tenue ce mardi 26 juin au Palais des Congrès de Lomé.

L'évévement s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui à la Reconstruction des Marchés et aux Commerçants de Kara et de Lomé (PARMCO) dont l’une des composantes consiste au renforcement des capacités des acteurs du commerce.

La formation qui a duré 05 mois a permis d’outiller et de suivre les commerçantes et commerçants sur la création et la gestion d’une entreprise, le marketing et les relations-clients, les bases de la comptabilité et de la fiscalité, ou encore la gestion des crédits, entre autres, a indiqué le coordonnateur du projet Vinyo Mensah.

La ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé Bernadette Essossimna Legzim-Balouki, présente, a rappelé que ce programme, financé par le Fonds pour l’Assistance du secteur privé africain (FAPA), devrait concourir à la formalisation des activités des acteurs du commerce.

La cérémonie a également enregistré la présence du Vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), ainsi que du Directeur-Adjoint de l’Etablissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM).

Les récipiendaires se sont montrés très satisfaits par cette formation et ont remercié le gouvernement pour ses efforts.   

L’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques (INSEED) a publié hier mardi 26 juin, avec l’appui du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), les résultats de l’enquête sur la cartographie de la pauvreté en 2017.

Ainsi, comme l’affirme le Directeur Général de l’Inseed, Kouassi Koame, on retiendra que les actions de lutte contre la pauvreté engagée par le gouvernement auront permis au Togo de réduire le niveau de pauvreté d’environ 5 points de pourcentage au cours des quatre dernières années.

Il ressort de cette enquête que la proportion des pauvres au Togo est passée de 55,1% en 2015 à 53,5% en 2017, soit une diminution de 1,6%. En 2011, elle était à 58,7%.

Au niveau des cinq régions, l’étude relève également des baisses considérables de l’incidence actuelle de la pauvreté. Dans la région des Savanes, l’incidence de la pauvreté est passée de 87,3% en 2011 à 65% en 2017 et dans la région Centrale, cette incidence est passée de 76% à 59,9%.

Avec satisfaction, la représentante du PNUD, a relevé l’importance de l’élaboration de ce genre de données pour la mise en œuvre de toutes politiques de développement, notamment le Plan national de développement (PND 2018-2022) que le Togo se prépare à mettre en œuvre. « Sans les statistiques, il n’est pas possible de formuler de bonnes politiques permettant de répondre aux besoins des populations ou de prendre de bonnes décisions. C’est pourquoi au nom de mon institution, je salue la nouvelle cartographie de la pauvreté pour le Togo », a déclaré Jeanne N’gname Bougonou.

L’élaboration du document de la cartographie de la pauvreté 2017 du Togo s’inscrit dans la perspective de rendre disponible des informations récentes pertinentes sur la pauvreté pour les décideurs, planificateurs et partenaires au développement.

L’enquête s’est déroulée sur l’ensemble du pays, les cinq (5) régions administratives, chacune des 39 préfectures. A Lomé spécialement, l’étude a été désagrégée au strate arrondissement. Au total, 27 046 ménages ont été questionnés.

La journée internationale de lutte contre la déforestation et la sécheresse a été célébrée en différé, ce 26 juin à Lomé, sous le thème « La terre a une vraie valeur. Investissez-y.»

Cette célébration a été l’occasion pour le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, André Johnson, de réaffirmer la volonté du gouvernement de renforcer la préservation des écosystèmes.

Au Togo, les terres se dégradent à un rythme de 0,41% chaque année. Et c’est la partie septentrionale du pays qui est la plus touchée. Le gouvernement ambitionne donc de restaurer d’ici 2030, 80% des terres dégradées et de limiter la dégradation à 2%.    

En plus des initiatives déjà développées pour soutenir la gestion durable des terres au Togo, le gouvernement compte ajouter d’autres mesures comme le renforcement du cadre institutionnel et juridique sur la gestion et la gouvernance des terres.    

Le ministre en a profité pour appeler l’opinion publique et internationale à prendre des mesures prioritaires pour inverser la désertification et la dégradation des terres ainsi qu’à élaborer des solutions plus efficaces face à la sécheresse.  

En rappel, la célébration de la journée mondiale de l’environnement a été instaurée en 1995 par les Nations Unies et se déroule chaque 05 juin.