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La capitale togolaise abritera les 6 et 7 décembre prochain un sommet inédit de Chefs d’Etat, engagés dans la lutte contre le trafic des faux médicaments en Afrique. L’information a été rendue publique lundi, à la suite de l’audience accordée par le Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé à une délégation de la Fondation Brazzaville, une organisation indépendante ayant pour objectif de répondre aux principaux défis du continent à travers des initiatives de ce type.

Sept chefs d’Etat africains sont donc attendus à Lomé afin de plancher ensemble sur les premières mesures concrètes à prendre dans la lutte contre ce fléau et la criminalisation de ce trafic qui tue chaque année près de 900 000 Africains

Les travaux devront par ailleurs déboucher sur la signature d’un engagement solennel, « L’initiative de Lomé », qui devra permettre d’introduire de nouvelles législations dans le sens de cette lutte, tant sur le plan continental que national.

Pour rappel, selon des estimations de l’OMS, l’industrie des faux médicaments représente en Afrique 30 à 60% des médicaments mis en circulation.

Le Président de la Banque Mondiale David Malpass et Kristalina Georgieva, DG du FMI, ont donné le ton lundi aux assemblées annuelles des deux institutions à Washington DC. Une délégation togolaise, emmenée par le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya y prend part.

Durant toute la semaine, dirigeants du secteur public et privé, représentants des OSC, experts issus des milieux universitaires, se réuniront autour des grands dossiers que sont la conjoncture économique mondiale, la lutte contre la pauvreté, le développement économique, ou encore l’efficacité de l’aide.

Le Togo, qui a des accords avec les deux institutions de Bretton Woods (un portefeuille évalué à 400 millions $ pour la Banque Mondiale au Togo et un accord triennal soutenu par une facilité élargie de crédit de 244,8 millions $), multipliera lors de ces assemblés les rencontres techniques et les entretiens avec les bailleurs étrangers.

Sani Yaya devrait aussi avoir des échanges avec les deux responsables du Fonds et de la Banque.

Un an et demi après son lancement par le Chef de l’Etat, l’initiative présidentielle d’électrification rurale par kits solaires CIZO a permis d’équiper plus de 23 000 foyers à fin juillet 2019.

Un an plus tôt, le nombre de foyers ayant bénéficié des kits via les services de l’opérateur britannique agréé BBOXX était de 10 000. Ces nouvelles données augmentent par ailleurs le taux d’accès à l’électricité au Togo, qui s’établissait à 44,3% en fin d’année dernière.

Lancée en décembre 2017, Cizo qui repose sur un partenariat public-privé, vise à apporter l’électricité à 2 millions de togolais en 5 ans. 300 000 systèmes solaires seront déployés par les opérateurs (BBOXX, Soleva) sur tout le territoire. Cinq académies régionales solaires pilotées par l’entreprise togolaise Kya-Energy ont également été créées pour la formation de 2500 techniciens.

Le projet Cizo, plébiscité l’an dernier au niveau continental et international, est par ailleurs soutenu par la Banque Africaine de Développement. L’objectif final du gouvernement est de parvenir à un accès universel à l’électricité d’ici 2030.  

C’est l’une des principales informations de l’Enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel (ERI-ESI) présentée vendredi à Lomé par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographique (INSEED). L’enquête, réalisée dans les 8 pays de l’Uemoa d’août à octobre 2017 a pris en compte des questions relatives à l’emploi, au secteur informel, à la sécurité et à la gouvernance.

Ainsi au Togo, 87% des emplois sont générés par le secteur informel via des unités de productions informelles (UPI). La rémunération honoraire moyenne des salariés est de 820 FCFA et le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) est de 3,9%.

Sur l’aspect de la sécurité, les résultats de l’enquête indiquent que plus de 65 % des citoyens ont confiance en l’Etat pour assurer leur sécurité.

Enfin, concernant le volet social, les sondages montrent que près de 60% des ménages ont accès à l’eau potable et 50,8% à l’électricité.

De 2016 à 2018 plusieurs infrastructures routières et de désenclavement ont été réalisées au Togo afin de réduire l’isolement des zones rurales et de faciliter l’accès des populations aux activités socioéconomiques.

Ainsi durant cette période, 502,8 km de routes bitumées ont été réhabilités, 193 km de routes ont été aménagés et bitumés et 1042 km de routes ont été entretenus sur toute l’étendue du territoire. Dans le même temps, 2577 pistes rurales ont été désenclavées afin d’être accessibles aux populations.

Le pourcentage de routes nationales revêtues est donc passé de 49% en 2014 à 64% en 2017.

Des efforts qui ont permis de diminuer notamment la durée moyenne de passage d’un camion le long de la Nationale n°1, passant de 72 heures en 2012 à 48 heures en 2016.

De nouveaux chantiers sont en cours d’exécution ou s’apprêtent à être lancés sur tout le périmètre national, allant ainsi dans le sens des ambitions du Togo de renforcer son réseau routier et de devenir d’ici 2022 un hub logistique d’excellence et un important corridor pour les pays de l’hinterland, conformément au PND.

Lire aussi : 60% des routes devraient revêtues d’ici 2022

C’est ce qui ressort des informations communiquées par le secrétaire général du comité de coordination des filières café et cacao (CCFCC) dans son bilan provisoire de la campagne de commercialisation écoulée.

En effet, selon Anselme Gouthon, en 2018-2019, le Togo n’a exporté que 4500 tonnes de café et 7200 tonnes de cacao, contre 6500 tonnes de café et 4400 tonnes de cacao en 2017-2018. Ces produits ont été exportés par 13 négociants à destination du Maroc, de l’Allemagne, de la Belgique, de la France, de l’Espagne, de l’Italie, d’Israel, ou encore de la Chine.

Toutefois, si les exportations ont été faibles, la qualité des produits s’est pour sa part améliorée, passant de 26% de qualité supérieure à 40% pour le café, et de 51% à 78% pour le cacao.

Ces statistiques étaient présentées lors du lancement de la nouvelle saison de commercialisation 2019-2020, effectué par le ministre en charge du commerce et celui de l’agriculture. Pour cette saison, le Togo espère exporter 7000 tonnes de café et 6000 tonnes de cacao.

« Ces deux produits contribuent à la formation de 1,4% de la richesse nationale et 5,5% du secteur agricole et sont cultivés par près de 32 000 producteurs », a indiqué Kodjo Adedze a insistant sur la nécessité de renforcer ces deux filières.

Entre le 1er août et le 30 septembre 2019, le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage des risques (Mifa), a facilité l’octroi d’un peu plus de 3,8 milliards francs CFA de crédit à divers acteurs des chaines de valeurs agricoles.

Ces fonds, indique le mécanisme, a déjà servi au financement de 200 projets impactant 51 667 bénéficiaires, pour un total de 85 951 emplois impactés. Ceci, en dépit du ralentissement de ses activités de financement entre janvier et juillet, dû à sa restructuration en société anonyme. 80% des financements ont été absorbés par la commercialisation des intrants (52%) et la production de soja et de riz (respectivement 16 et 12 %).

La société dirigée par Aristide Agbossoumonde annonce dans le même temps avoir traité « entre janvier et septembre 2019 plus de 500 projets évalués à environ  45 milliards de francs CFA ». Des projets qui sont actuellement « en étude auprès des institutions financières en vue de leur financement ».  

Rappelons que l’institution, lancée en juin 2018 par le Chef de l’Etat table sur une mobilisation de 7 milliards FCFA au 31 décembre 2019 au profit de 95 000 acteurs.

Le Togo pourrait disposer dans les prochains jours d’une nouvelle stratégie minière, destinée à booster la production dans ce secteur.

Le nouveau document a fait l’objet en cette fin de semaine d’une session d’appropriation et de validation qui a réuni les différents acteurs impliqués. Le texte soumis à adoption découle d’une étude réalisée dans le cadre du Projet de développement et de gouvernance minière (PDGM) soutenu par le Groupe de la Banque Mondiale.

Cette nouvelle stratégie doit donner à ce secteur « qui devient de plus en plus stratégique pour le développement de notre pays les moyens d’être efficace dans ces activités, et dans la mise en œuvre de ses programmes », a indiqué le Directeur des mines et de la géologie, Marcel Sogle.

Pour rappel, le secteur extractif représente environ 22% du total des exportations au Togo et contribue jusqu'à 3,7% au PIB national selon les dernières estimations.

Le Togo contribuera à hauteur de 1 million de dollars aux ressources du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a annoncé ce vendredi l’organisation en publiant la liste des contributeurs.

L’annonce intervient, au lendemain de la clôture de la 6ème Conférence de reconstitution des ressources du Fonds qui a réuni à Lyon des leaders et décideurs du monde autour de la question de l’éradication de ces 3 fléaux.

Ce sont au total 14 milliards de dollars qui seront levés par les différents donateurs pour le prochain cycle de financement de 3 ans du Fonds. Parmi les donateurs, une soixantaine de pays parmi lesquels le Togo, des organisations non-gouvernementales et philanthropiques, ou encore le secteur privé. On retiendra surtout de cette mobilisation une augmentation considérable des contributions des pays.

Pour le Togo, un des bénéficiaires du Fonds avec près de 40 milliards FCFA obtenus jusqu’en 2020, cette contribution illustre la volonté de l’exécutif de parvenir à éliminer sur son sol ces maladies. Jeudi, le nouveau directeur pays de l’ONUSIDA avait d’ailleurs salué « les progrès remarquables » déployés par le Togo dans la lutte contre le VIH et les autres maladies sur ces dernières années.

Les ministres en charge de l’économie et des finances des pays de la Zone Franc étaient réunis ce vendredi 11 octobre 2019 à Paris. Cette rencontre semestrielle qui enregistre aussi la participation des gouverneurs des banques centrales et présidents d’institutions régionales, intervenait dans un contexte marqué par des débats autour de l’avenir du Franc CFA, et de la prochaine entrée en vigueur de l’Eco, future monnaie unique de la Cedeao.

Au menu des travaux, la consolidation budgétaire et les réformes économiques dans la Zone, la santé économique de l’Uemoa et de la Cemac. Il était également question de poursuivre les discussions sur les financements illicites, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, entamées lors des précédentes réunions.

« La Zone Franc est un espace de stabilité et de prospérité qui présente un très bon bilan », a indiqué le ministre français de l’économie et des finances, Bruno LeMaire en rappelant que l’inflation en 2018 dans la zone était inférieure à 2%, tandis que dans le reste du continent, elle avoisine les 10%. « Nous avons tous intérêt à avoir une inflation qui soit maîtrisée et c’est ce que garantit la Zone Franc », a-t-il affirmé. La croissance quant à elle dans la zone Franc a été supérieure à 4% contre 3% en dehors.

A propos des réformes sur le Franc CFA, le patron de l’économie française a indiqué qu’il revenait « aux Etats membres d’en décider et aux peuples africains de se prononcer », assurant que Paris était ouvert aux critiques.

Pour rappel, la Zone Franc regroupe la France et 14 pays d’Afrique subsaharienne, regroupés au sein de l’Uemoa et de la Cemac.