A compter du lundi 13 avril prochain, il ne sera plus possible d’effectuer des visites dans le milieu carcéral au Togo. « Toutes les visites aux détenus dans les prisons civiles du Togo, au cabanon du CHU Sylvanus Olympio de Lomé et à la Brigade pour mineurs de Lomé sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », a décidé jeudi le ministre de la justice Kokouvi Agbetomey.
La décision est prise dans le cadre de la mise en œuvre des mesures préventives de la lutte contre la propagation du Covid-19 édictées par le gouvernement, et spécialement dans le but de « protéger les pensionnaires des centres pénitentiaires contre le risque de contamination venant de l’extérieur ». Toutefois, précise le ministre, « les cas exceptionnels dérogatoires seront examinés par la direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion ».
Rappelons que, toujours dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du virus en milieu carcéral, plus de 1000 détenus dans tout le pays ont recouvré la liberté, il y a une semaine, grâce à une remise de peine accordée par le Président de la République.
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La Cour Constitutionnelle a validé jeudi à travers un avis sur projet d’ordonnance, la décision du gouvernement d’instaurer l’état d’urgence sanitaire pour une période de 03 mois à compter du 1er avril dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La décision, qui a été l’une des premières prises officiellement par l’exécutif, quelques jours après avoir reçu le feu vert du Parlement, doit principalement permettre aux autorités d’adopter des mesures exceptionnelles de riposte sanitaire et de police générale, imposées par les circonstances actuelles. « Elle est conforme à la Loi fondamentale », a indiqué la plus haute juridiction du pays.
Soulignons que d’autres mesures ont été décrétées à la suite de l’état d’urgence, comme le couvre-feu de 20h à 06h, la création d’une force spéciale anti-pandémie, des restrictions de déplacements interurbains, etc.
Le Togo recense à ce jour plus de 70 cas confirmés.
La pandémie de Coronavirus (Covid-19) qui secoue le monde entier depuis bientôt 06 mois finira par pousser l’Afrique subsaharienne vers sa première récession économique depuis un quart de siècle. C’est ce qu’estime la Banque Mondiale, dans son dernier rapport Africa Pulse qui vient d’être publié. Selon l’institution de Bretton Woods, « la pandémie du COVID-19 met à l'épreuve les limites des sociétés et des économies dans le monde entier, et les pays africains risquent d'être particulièrement touchés ». D’ailleurs poursuit-elle, la croissance économique du continent devrait connaître une chute assez brutale, passant de 2,4 % en 2019 à -2,1%, voire -5,1 % en 2020.
Ce n’est pas tout, les économies d'Afrique subsaharienne pourraient perdre entre 37 et 79 milliards de dollars de pertes de production en 2020 en raison du Covid-19, affirme la Banque. La pandémie qui a déjà touché l’intégralité des pays de la région mentionnée, pourrait y provoquer une grave crise de sécurité alimentaire, puisque la production agricole devrait se contracter entre 2,6 et 7%.
Aussi, le rapport estime-t-il que les pays africains devraient « se concentrer sur la préservation des vies et la protection des moyens de subsistance, tout en s'attachant à renforcer les systèmes de santé et à prendre des mesures rapides pour minimiser les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire ».
La mise en place de « programmes de protection sociale, y compris des transferts d'argent liquide, la distribution de nourriture et des exemptions de frais, pour soutenir les citoyens, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel », est ainsi fortement recommandée. Le Togo a d’ailleurs déjà pris les devants dans ce sens, en lançant le Programme Novissi en soutien aux plus affectés.
Pour conclure, l’institution dirigée par David Malpass appelle, de concert avec le FMI, à un blocage des remboursements de la dette bilatérale, afin de libérer des fonds pour renforcer des systèmes de santé et atténuer l’impact du Covid-19 sur les plus vulnérables.
Le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) vient d’entamer une vaste campagne d’assainissement et de nettoyage des caniveaux de Lomé.
L’opération organisée en collaboration avec l’ANASAP et le Service d’hygiène et d’assainissement de Lomé Commune, s’inscrit dans le cadre des travaux d’entretien de la voirie urbaine du Grand Lomé.
Au total, 150 000 mètres linéaires de caniveaux, soit 150 km seront curés et débouchés. L’activité, qui veut contribuer à l’amélioration du cadre de vie dans la capitale, veut surtout faciliter le drainage des eaux, alors même que Lomé vient d’entrer de plain-pied dans la saison pluvieuse. Pour le DAGL, principale autorité locale représentant l’ensemble de la ville de Lomé, cela permettra également de disposer d’une base de données actualisée et fiable sur les ouvrages d’assainissement.
Il y a une semaine, le Gouvernement a échangé avec les maires des 13 communes de Lomé afin d’anticiper sur les risques d’inondations en cette période.
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Le Premier ministre Komi Selom Klassou a procédé ce mercredi à l’installation officielle de la Coordination Nationale de Gestion de Riposte au Covid-19 au Togo (CNGR Covid-19). Ceci, lors d’une séance de travail avec les principaux membres à la Primature.
L’organe, créé via décret par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, il y a quelques jours, est principalement chargé d’assurer l’application des mesures prises par le Gouvernement, pour une bonne gestion de la riposte au Coronavirus (Covid-19).
Il est composé de représentants de ministères, des services et ordres de santé, du secteur privé, d’agences nationales, et de syndicats de transporteurs. La CNGR disposera de déclinaisons dans chaque préfecture du pays, à travers des comités locaux de gestion.
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Annoncé il y a une semaine par le Chef de l’Etat, le programme de transferts monétaires, dédié aux personnes les plus affectées par la crise sanitaire du Covid-19 et les mesures gouvernementales, est désormais opérationnel.
Le gouvernement vient de mettre en route le programme de revenu universel de solidarité « Novissi ». Il s’adresse à toute personne de nationalité togolaise ou résidente au Togo, âgée de 18 ans ou plus, disposant d’une carte d’électeur et surtout étant un travailleur ne disposant plus de revenus journaliers à cause des mesures de riposte contre le Coronavirus.
Les bénéficiaires du programme recevront pendant toute la durée de l’état d’urgence, un soutien financier mensuel minimum de 12 250 FCFA pour les femmes et 10 500 FCFA pour les hommes.
Les conducteurs de Zemidjan recevront quant à eux une aide financière de 20 000 FCFA. Toutes les deux semaines, la moitié de ce montant sera directement versée sur le porte-monnaie électronique des bénéficiaires, pendant toute la durée de l’Etat d’urgence.
Pour toute inscription et informations, composez-le *855# ou appelez le 855, ou consultez le site internet dédié.
Les prix du carburant à la pompe sont à la baisse depuis ce mardi 07 avril à 0h.
Le Super sans plomb passe à 508 FCFA contre 564 FCFA précédemment. Le Gas-Oil baisse de 30 FCFA (537 contre 567 francs), le mélange 2 temps coûtera dorénavant 609 FCFA contre 661 FCFA et le pétrole lampant sera vendu 459 francs contre 505 FCFA.
Il y a quelques jours, les ministres en charge de l’économie et du commerce avaient déjà annoncé cette baisse, en lien avec les mesures sociales décidées par le gouvernement afin d’atténuer le poids de la crise sanitaire liée au Covid-19 sur les populations.
Les carburants seront subventionnés par l’Etat.
Les nouveaux tarifs à la pompe (par litre)
Super sans plomb : 508 FCFA
Pétrole lampant : 459 FCFA
Gas-Oil : 537 FCFA
Mélange 2 Temps : 609 FCFA
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Annoncée en même temps que celle liée à la consommation d’eau, la gratuité de la tranche sociale de la facturation d’électricité de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) est effective depuis le 1er avril pour une durée de 03 mois. C’est ce qu’a précisé ce lundi dans un communiqué, le ministre en charge de l’énergie, Dèdèriwè Ably-Bidamon.
La tranche sociale concernée est celle correspondant à une consommation de 0 à 40KWh, aussi bien pour les clients postpayés comme prépayés, ayant souscrit à un abonnement 2 fils, 10A maximum et dont l’usage est exclusivement domestique, précise en outre le ministre.
Le paiement de cette tranche sociale, qui sera prise en charge par l’Etat, n’exonère pas les consommateurs du paiement de leurs factures.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile Yark Damehame s’est prononcé ce week-end par communiqué, sur le couvre-feu en vigueur depuis le 02 avril dernier et les bavures observées au niveau des forces de sécurité chargées de son application.
« Les premiers jours de mise en œuvre du couvre-feu ont été scrupuleusement respectés par une très grande majorité des populations du Grand Lomé », a indiqué le ministre, relevant également que d’autres ont cependant fait fi de la mesure, se retrouvant encore dans les rues aux heures interdites « sans motif ni raison ».
L’officiel a ensuite remercié « très sincèrement cette immense majorité de la population qui a adhéré à cette mesure salutaire du gouvernement pour prémunir » le pays de cette pandémie, puis « invité les récalcitrants à suivre la majorité en respectant à leur tour l’ensemble des mesures prises dans le cadre de cette lutte ».
A l’endroit des forces de l’ordre de la Force spéciale anti-pandémie mobilisée pour l’occasion, Yark Damehame a fermement appelé « au professionnalisme et au respect des normes déontologiques dans l’application de toutes les mesures prises par le gouvernement ». Des sanctions pourraient d’ailleurs être prises à l’endroit des contrevenants.
Le responsable a par ailleurs précisé qu’un numéro vert, le 1014, a été mis en place par le ministère de la sécurité pour signaler tout dérapage d’un membre des forces de sécurité.
Annoncé le 1er avril dernier par le Chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation, le réaménagement temporaire des horaires de travail en raison de la Crise sanitaire liée au Covid-19 est effectif. Le ministre en charge du travail, Gilbert Bawara a officiellement précisé via un décret, les diverses dispositions de cette mesure.
Ainsi, au niveau des administrations et services publics de l’Etat, il est instauré une journée de travail continue de 09h à 16h, durant toute la période de l’état d’urgence et du couvre-feu. Les chefs d’administration et de services publics peuvent toutefois, pour des nécessités et besoins de service, déroger aux horaires et temps de service sus-indiqués.
Sont par ailleurs exclus du champ d’application de cette mesure, les services de santé et assimilés, ainsi que tout autre service directement impliqué ou réquisitionné pour les besoins de la gestion de la crise sanitaire.
Cet aménagement, précise l’officiel, ne s’impose pas dans les secteurs privé et parapublic. Toutefois, poursuit-il, ces derniers doivent tenir compte des contraintes et implications découlant du couvre-feu et prendre en conséquence des dispositions idoines, afin de permettre aux employés et salariés de rejoindre leurs domiciles à temps.
En outre, les employeurs des secteurs privé et parapublic dont les activités nécessitent une dérogation par rapport aux mesures du couvre-feu sont priés de s’adresser aux ministères de la sécurité et du travail afin d’obtenir les autorisations requises.