Au Bénin, l’affaire du projet boucle ferroviaire devant notamment relier le pays au Niger par des chemins de fer, connaît depuis ce lundi un nouveau rebondissement.
Dans un entretien accordé au magazine français Challenge, le président béninois Patrice Talon (photo), a souhaité que les deux principaux protagonistes de l’affaire, à savoir le groupe français Bolloré et le groupe Petrolin du Béninois Samuel Dossou-Aworet, se retirent du projet.
« Il faut sortir de cet imbroglio juridique. Les deux opérateurs doivent se retirer, à l’amiable, du projet. Et il faudra qu’ils soient indemnisés de façon équitable.», a notamment souligné l’actuel locataire de la Marina, le palais présidentiel du Bénin.
Selon le président Talon, le groupe Bolloré devrait se retirer en raison de la mauvaise qualité du projet qu’il propose. L’ancien magnat du coton a reproché au groupe français de proposer des chemins de fer de « bas de gamme », avec des rails qui ne sont pas tout à fait en conformité avec les standards internationaux, ainsi qu’un matériel roulant bon marché.
Quant à M. Dossou-Aworet, il lui est reproché de ne pas disposer de la surface financière nécessaire pour réaliser le projet.
Ainsi, la Chine serait le « partenaire le plus indiqué, le choix le plus réaliste pour un tel projet », car disposant des compétences ainsi que des moyens nécessaires, et ayant déjà fait ses preuves en Afrique dans la construction de grandes infrastructures.
En septembre 2017, la justice béninoise avait déjà rendu un verdict définitif dans le cadre de cette affaire, en déboutant le groupe Bolloré au profit de Samuel Dossou-Aworet.
Cette déclaration du président béninois vient donc jeter un pavé dans la marre, et devrait ouvrir un nouvel épisode dans un feuilleton que l’on croyait terminé, depuis l’année passée.
Moutiou Adjibi Nourou (stagiaire)
La Banque africaine de développement (BAD) débloque 47 milliards FCFA pour financer un projet d’interconnexion électrique entre le Niger, le Nigeria, le Bénin et le Burkina Faso. La signature de l’accord de financement s’est déroulée, hier, à Niamey, en présence du représentant de la BAD au Niger, Nouredine Dia, et de la ministre du Plan, Aïchatou Kané Boulama.
L’objectif est d’améliorer le taux d’accès à l’électricité dans la sous-région.
Les régions de Dosso, Tillabéri et Niamey (sud-ouest) seront bénéficiaires de ce projet qui touchera plus de 6 millions d’habitants au Niger.
Pour la ministre du Plan, « trois sections de la nouvelle ligne d'interconnexion traverseront le pays entre la frontière avec le Nigeria et le futur poste de Goroubanda, à Niamey, et entre ce poste et la frontière du Burkina Faso, et entre le futur poste de Zabori et la frontière avec le Bénin ».
Du côté de la BAD, on pense que ledit projet favorisera l’intégration régionale et la création d'un marché régional d’électricité, d’une part. D’autre part, le projet va améliorer non seulement le taux d’accès à l’électricité, surtout dans les milieux ruraux, mais il rendra également plus compétitives les économies des pays de la sous-région.
Guevanis DOH
Placée sous le thème « L’eau: la réponse est dans la nature », la journée Internationale de l’Eau se célèbre à travers le monde ce jeudi 22 mars.
Le Togo a amorcé depuis plus d’une décennie des réformes visant à améliorer le taux national de desserte en eau potable. Une politique nationale en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieux rural et semi-urbain a été adoptée en 2006, en plus d’un Code de l’eau et d’une loi portant organisation des services publics de l’eau potable et de l’assainissement, votée en 2010.
En février dernier, pour porter plus d’attention au secteur, un Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique Villageoise a été nommé par le Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé. Aussi Antoine Lékpa Gbégbeni, à l’occasion de cette journée dédiée à l’eau, a décliné la vision du gouvernement qui est d’œuvrer, à travers des projets d’envergure, à la restauration de l’écosystème et pour la fourniture de l’eau en qualité et en quantité pour la population. Il s’agit aussi, en référence au thème, d’utiliser la nature pour surmonter les défis liés à l’eau et à l’assainissement.
Ces efforts du gouvernement portent leurs fruits et se ressentent dans les chiffres. De 42% au plan national en 2010, le taux de desserte en eau potable est passé à plus de 52% cette année et devrait encore s’améliorer.
Le Prof Bertrand Mbatchi, Secrétaire général du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) a été reçu en audience mardi dernier à l’Assemblée Nationale togolaise.
Avec Dama Dramani, président du Parlement, il a été essentiellement question des préparatifs du 50ème anniversaire du CAMES. L’évènement aura lieu du 28 mai au 1er juin à Ouagadougou (Burkina Faso).
Le Pr Bertrand Mbatchi voit dans cette célébration une opportunité pour restructurer son institution, mise en place en 1968, au bénéfice de l’enseignement supérieur sur le continent. L’accent doit être mis sur la recherche et l’innovation, insiste-t-il.
L’audience avec le Président du parlement était également l’occasion de se féliciter des fructueuses collaborations entre le Togo et le CAMES.
Le Togo, à l’instar de nombreux pays à travers le monde, est en proie au phénomène des fake news (fausses informations) sur internet, et plus spécifiquement sur les réseaux sociaux.
Pour le gouvernement, ces agissements considérés comme des infractions, constituent une menace, pour tant pour la stabilité des Etats que pour la cohésion et la paix sociale.
Afin de mettre un frein à ces dérives, il a été décidé lors du Conseil des ministres, tenu ce mercredi 21 mars, de renforcer le dispositif répressif par l’adoption de nouveaux textes législatifs. Il est également préconisé le renforcement de la régulation des réseaux sociaux, notamment par la mise en place d’une campagne de sensibilisation relative à leur usage, ou encore l’adoption d’une loi sur les fausses informations et la création d’une plateforme de signalement.
Le gouvernement togolais estime que seul le renforcement de la législation ne suffira pas. Il en appelle au sens de la responsabilité des populations car l'usage inapproprié des réseaux sociaux « impacte négativement l’image du pays, contribuant à éloigner les investisseurs, à décourager l’esprit d’entreprendre, ce qui peut avoir des répercussions sur les créations d’emploi et de richesses »
Le Togo, représenté par Robert Dussey, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine, a pris une part active au Sommet Extraordinaire de l’Union Africaine (UA) à Kigali.
Tenues les 20 et 21 mars, ces assises étaient consacrées à l’instauration de la Zone de Libre Echange Africaine (ZLEC).
Il fallait signer trois accords pour consacrer son adhésion à la ZLEC. Robert Dussey a, au nom du Togo, à l’instar de 40 pays africains, paraphé « l’Accord sur la zone de libre-échange », le « Protocole de libre circulation des personnes sur le continent » et la « Déclaration de Kigali ».
La Zone de Libre-Echange Africaine (ZLEC) devrait à terme être constituée des 55 Etats membres de l’UA. Elle sera la plus vaste zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; un marché intégré avec plus d’un milliard de consommateurs et un PIB de 2500 milliards de dollars. Mais avant son entrée en vigueur, il faudra que 22 pays au moins l’aient ratifiée.
La ZLEC à l’instar de la création d’un marché unique du transport aérien continental (MUTAA) pour lequel chef de l’Etat togolais, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, a été désigné champion, est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA.
Suite à un appel à projets intitulé « Solutions innovantes pour l’accès à l’énergie hors réseaux », lancé en 2017 par le Ministère français de la Transition écologique et solidaire et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 9 projets ont été retenus, dont 2 pour le seul Togo.
Le Projet PEREM est une innovation dans la réalisation de kiosques solaires évolutifs qui fournissent des services énergétiques. Le projet SISAM (Solution innovante d’Irrigation Solaire Améliorée), favorise l’émergence de moyens d’irrigation durable et accessible pour les petites exploitations maraîchères au Burkina Faso, au Bénin et au Togo.
Tous les 9 projets seront financés pour un budget global de 5,8 millions d’euros et une aide de l’Ademe de 1,8 million d’euros.
Après Atakpamé, Dapaong, Kara, Sokodé et Kpalimé, c’est au tour de la Région Maritime d’abriter son atelier régional préparatoire à la tenue, en avril prochain, du Forum Présidentiel de la Jeunesse (FPJ).
Le ton officiel au démarrage des travaux a été donné ce mercredi par le Préfet de la Préfecture d’Agoé, M. Hodabalo Awaté. Il avait à ses côtés les responsables du Conseil National de le Jeunesse (CNJ) et du Comité d’Organisation du FPJ. Sous la houlette de ces derniers et du Ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, les participants de la région Maritime pourront, pendant deux jours (21-22 mars), exprimer leurs préoccupations et faire valoir leur opinion sur des sujets les concernant.
Pour ces jeunes, issus de diverses couches de la société et de différents horizons, c’est en effet l’occasion d’échanger autour de thèmes tels que : Entrepreneuriat et auto-emploi des jeunes, Citoyenneté et éthique de la responsabilité, Jeunesse, environnement et développement durable.
Les conclusions et recommandations de ces ateliers régionaux seront capitalisées lors de l'imminent Forum Présidentiel de la Jeunesse. Un Forum né de la volonté du Chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé, de discuter directement avec la jeunesse de son pays, afin de mieux orienter les politiques et projets allant dans le sens de leur autonomisation et de leur bien-être.
Le Gouvernement togolais, soucieux d’assurer la sécurité alimentaire de ses populations opte pour la promotion de la production laitière par insémination artificielle.
Le lancement officiel du projet s’est fait ce mardi 20 mars, par le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, à l’Université de Lomé. Cette cérémonie était couplée à la réception d’équipements agricoles et de matériels au profit du laboratoire de recherche sur les agro-ressources et la santé environnementale de l’UL.
Le projet de production laitière par insémination artificielle vise à accroître la production de produits laitiers avec des espèces pouvant fournir jusqu’à 15 litres de lait par jour, avec réduction des risques sanitaires. La variété de vache requise pour le projet peut, à l’âge adulte, peser de 600 à 800 kg.
Pour les besoins du projet, 30 techniciens seront formés dont des vétérinaires et techniciens d’insémination.
Les sites d’Avétonou et de Tchichao, ont été retenus pour sa mise en œuvre, pour une durée de quatre ans avec un financement de 227 940 000 FCA.
La Banque islamique de développement (BID) se prépare à financer plus de 100 000 chirurgies de la cataracte et à fournir des lunettes à un million d'enfants en Afrique, a annoncé lundi la direction de l'International Islamic Trade Finance Corporation, une entité autonome de la BID créée pour améliorer les conditions économiques des populations du monde musulman.
Le Burkina Faso, le Tchad, les Comores, la Côte d'Ivoire, Djibouti, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Mali, le Mozambique, le Niger et le Togo sont les 12 pays africains concernés.
Lors d'une réunion de coordination pour la lutte contre la cécité à Istanbul lundi, le directeur général du fonds de 30 millions $, Waleed al-Wohaib, a déclaré qu’environ 33 millions de personnes en Afrique souffrent de déficience visuelle. Selon lui, environ 75% des cas peuvent être prévenus ou traités, en particulier ceux liés à la cataracte.
De ce fait, la BID a lancé en 2008, l'Alliance pour la Lutte Contre la Cécité Evitable dans le cadre du Fonds de Solidarité Islamique pour le Développement (FSID). Cette initiative, pour sa première phase, a permis de fournir des soins ophtalmologiques à près de 250 millions de personnes entre 2008 et 2015.
Parmi les objectifs les plus importants de la deuxième phase, la BID table sur plus de 100 000 chirurgies de la cataracte, fournissant à un million d'enfants des verres médicaux, établissant six centres de santé, trois centres de formation, tout en formant ou mobilisant 90 ophtalmologistes et des infirmières dans 12 pays africains, selon le responsable arabe.
Trouble de la vision qui survient lorsque le cristallin, situé derrière la pupille, perd de sa transparence, la cataracte nécessite environ 75 $ pour son opération.