Impacté depuis le début de l’année par la crise énergétique qui sévit dans la sous-région ouest-africaine, le Togo observe ces dernières semaines un retour progressif à la normale. Le pays s’est en effet tourné vers l’utilisation de combustibles de substitution au gaz naturel dont l’approvisionnement est au cœur de la crise, a annoncé dimanche 07 avril la ministre déléguée à l’énergie, Mila Aziable.
Face à cette situation, conformément aux engagements du Président de la République envers son peuple et soucieux de leur bien-être, nous avons fait le choix d'utiliser des combustibles de substitution au gaz lorsque ce dernier est indisponible ou insuffisant afin de garantir…
— Mila AZIABLE (@MilaAziable) April 7, 2024
“Nous avons fait le choix d'utiliser des combustibles de substitution au gaz lorsque ce dernier est indisponible ou insuffisant afin de garantir l'accès à l'électricité aux ménages et industries”, a en effet expliqué l’officielle dans un post sur X.
Alimenté principalement par le Nigéria, le Togo a une demande en gaz naturel quotidienne évaluée à 35.000 millions de BTU par jour, mais “les fournitures sont insuffisantes, voire inexistantes par moments, ce qui se traduit par des coûts de production élevés et des coupures fréquentes”, avait souligné quelques jours plus tôt Mila Aziable.
En début de semaine, la ministre avait accueilli à Lomé ses homologues des pays membres du Gazoduc d’Afrique de l’Ouest (GAO), afin de plancher sur les stratégies d'approvisionnement en gaz, et pallier ainsi le déficit énergétique de la sous-région.
Les populations de la préfecture de Mô dans la région Centrale ont bénéficié la semaine écoulée, d’un geste humanitaire du chef de l’Etat. Une mission de consultation foraine suivie de traitements gratuits des patients a en effet eu lieu du 02 au 04 avril à l’Unité de soins périphériques (USP) de Tindjassi, au Centre hospitalier préfectoral (CHP) de Djarkpanga et à l’USP de Boulowou, dans le district sanitaire de Mô.
En tout, ce sont plus d’un millier de patients issus des cinq cantons de la préfecture de Mô qui ont bénéficié des consultations et des traitements gratuits.
La mission conduite par le ministre conseiller à la présidence de la République, Aristide Afèignindou Gnassingbé, s’inscrivait dans le cadre des campagnes médicales périodiquement organisées au profit des populations de l’intérieur du pays.
L’objectif est d’aider ces dernières à dépister les pathologies qui sont asymptomatiques et prendre en charge gratuitement,les patients qui en souffrent.
En outre, il s’agissait d’accompagner les efforts du gouvernement tendant à rapprocher les soins de santé de qualité des populations défavorisées.
Pour rappel, cette campagne médicale fait suite à celle déjà effectuée à Mango et à Gando dans la région des Savanes.
Au Togo, l’exécutif invite à la retenue et à la modération dans la diffusion et la publication des contenus sur les réseaux sociaux et autres médias d’expression. Dans un communiqué conjoint des ministres en charge de la Justice et de la Sécurité, publié dimanche 07 avril, le gouvernement a en effet rappelé les dispositions réglementaires régissant “la diffusion de fausses informations, la calomnie, la diffamation”, ou encore d'autres dérives liées à l’exercice du droit à la liberté d’expression et du droit à l’information sur le territoire.
Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, et le ministre de la sécurité et de la protection civile appellent les concitoyens à la retenue dans la publication des contenus sur les réseaux sociaux.#HalteAuxFakeNews#GouvTg pic.twitter.com/G362VoCbek
— Gouvernement Togolais/Togolese Government (@GouvTg) April 7, 2024
Le rappel intervient dans un contexte marqué par de nombreux débats et prises de positions d’acteurs politiques et de la société civile, notamment sur le processus de révision constitutionnelle en cours, ou encore les prochaines consultations électorales.
“Le relais d’informations via les médias traditionnels ou par le truchement des réseaux sociaux reste soumis au respect de la déontologie et de l’éthique en matière d’information et de communication, et généralement à un devoir de responsabilité et de vérification des contenus partagés”, ont dans ce sens indiqué Mipamb Nahm-Tchougli et Calixte Madjoulba.
Pour l’exécutif, “la promotion d’un environnement médiatique et numérique sûr pour tous demeure un élément fondamental pour la protection des libertés individuelles et publiques, et pour le renforcement de la démocratie dans le pays”. Aussi, convie-t-il à “plus de responsabilités” dans les différentes actions de diffusion et de redistribution.
Au Togo, un nouveau marché moderne a été réceptionné en début de semaine à Pagouda (444 km au nord de Lomé), dans la région de la Kara. C’était à la faveur d’une cérémonie présidée par le directeur de cabinet du ministère de l’administration territoriale, Bakaï Baoubadi, en présence de la ministre chargée des Sports, Lidi Bessi-Kama et du ministre conseiller à la présidence, Pré Simfeitchéou.
Cette nouvelle infrastructure, financée par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) à hauteur de 286 millions FCFA, intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de soutien aux microprojets d’infrastructures communautaires (PSMICO) piloté par l’ANADEB.
Erigé sur une superficie de deux hectares, le nouveau marché est constitué de hangars de type préfectoral et cantonal, de magasins de stockage, de blocs administratifs, d’abris pour volailles et bétails, ainsi que d’ouvrages connexes (forage photovoltaïque, dépotoir…).
« Ce nouveau marché permettra d’améliorer le cadre de travail des commerçants et commerçantes et d’accroître l’économie locale. Il contribuera en outre à améliorer l’hygiène alimentaire et corporelle à travers l’accès à l’eau potable », a indiqué Katanga Mazalo, directrice générale de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB).
Récemment, ce sont les localités de Kassena (région Centrale) et de Kpélé (région des Plateaux) qui ont bénéficié de nouveaux ouvrages marchands dans le cadre du PSMICO.
Approuvé en décembre 2022, le programme Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) est en bonne voie. Le gouvernement avec le soutien du MCC prévoit en effet d'entamer la procédure de passation des marchés pour les services.
En tout, c’est un montant de 13,6 millions de dollars (plus de 8 milliards FCFA) pour l’acquisition des services de consultants et l’acquisition de biens.
Dans le détail, il s’agit du recrutement des agents de passation des marchés intermédiaires, des agents financiers et des architectes. Hormis les ressources humaines, il est prévu l’acquisition des matériels informatiques.
Au Togo, la Cellule de mise en œuvre du Compact (CMC-MCC) met l’accent sur deux secteurs prioritaires : l'énergie et les technologies de l'information et de la communication (TIC).
Dans le domaine énergétique, l'objectif du Togo est d’améliorer l'accès à l'électricité pour répondre à une demande croissante, tout en modernisant et en renforçant l'infrastructure existante. En matière des TIC, le pays nourrit l’ambition de démocratiser l'accès à Internet et de faire du pays, un hub technologique régional, capable d'attirer des talents et des investissements internationaux.
Pour rappel, après l'identification des secteurs, le Togo avait bénéficié d’une enveloppe de 12 millions de dollars du MCC, l’an dernier.
La dotation des localités en infrastructures socioéconomiques de base se poursuit. Le ministre des transports terrestres, aériens et ferroviaires, Atcha-Dedji Affoh, a lancé mercredi 3 avril, les travaux de construction d’un nouveau marché moderne à Kouloumi dans la commune Tchamba 2 (370 km au nord de Lomé).
La nouvelle infrastructure sera réalisée par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) dans le cadre du Programme de soutien aux microprojets d’infrastructures communautaires (PSMICO).
Les travaux prévus pour 4 mois sont financés par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) à hauteur de 120 millions FCFA. A terme, le nouveau marché sera composé de hangars de type cantonal, de magasins de stockage et d’ouvrages connexes (forage photovoltaïque, dépotoir).
La réalisation de cet ouvrage répond à l’ambition d’améliorer les conditions d’exercice des activités des commerçants et d’augmenter les capacités d’accueil du marché.
Pour rappel, plusieurs localités ont bénéficié de nouveaux ouvrages marchands dans le cadre du PSMICO.
Une délégation togolaise a effectué mardi 02 avril dernier, une visite de travail au Cameroun. La mission conduite par Katchali Batchassi, directeur du commerce extérieur, s’inscrivait dans le cadre de la participation du Togo à l’initiative du commerce guidé de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf).
Au cours des échanges, il a été question pour le ministre camerounais du commerce, Luc Magloire Mbarga, de partager avec la partie togolaise, les nouvelles réformes initiées par son pays pour soutenir les producteurs dans le développement de leurs projets agricoles.
Pour sa part, le directeur du commerce extérieur a d’abord félicité le Cameroun pour ses avancées remarquables dans le secteur du cacao dont le prix dépasse désormais la barre des 5000F/kg, avant de présenter les efforts accomplis par le Togo ces dernières années dans la filière du Café-Cacao. Entre autres, l’installation de nouvelles plantations, l’entretien et la fertilisation des sols.
« Le Togo dispose d’un secteur privé compétitif dans le domaine du commerce, résolument engagé aux côtés du gouvernement pour l’atteinte des objectifs de la ZLECAf », a indiqué Katchali Batchassi.
Lancée en 2022 à Accra au Ghana, l’initiative de commerce guidé de la ZLECAF vise à faciliter et à stimuler le commerce intra-africain.
Le Togo poursuit la diversification de ses canaux de financement. L’Assemblée nationale a autorisé jeudi 04 avril à Lomé, l’adhésion du pays à la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE).
@ParlementTogo a adopté, ce 4 avril 2024, à l’unanimité des députés présents, le projet de loi autorisant l’adhésion du Togo à l’Accord portant création de la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE) marquant ainsi un pas de plus… pic.twitter.com/a2wOvnWpZ2
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) April 4, 2024
Le projet de loi, adopté à l’unanimité des députés présents, vise non seulement à renforcer davantage l’attractivité du pays dans le domaine des investissements, mais également à améliorer le climat des affaires et booster un peu plus le secteur privé.
Concrètement, avec ce nouvel atout, les opérateurs économiques bénéficieront de crédits à l’exportation, en ce qui concerne notamment les marchandises produites sur le territoire national, stimulant davantage le développement socio-économique dans le pays.
“Cette adhésion est une véritable réponse aux besoins économiques et sociaux et aux financements du secteur privé”, a salué la ministre du commerce, Rose Kayi Mivedor à l’issue du vote à l’hémicycle.
Pour rappel, l’accord sur la création de la SIACE a été adopté en 1992 à Tripoli. Il inclut entre autres, la mise en place d’une institution islamique de garantie des investissements, dirigée par la Banque islamique de développement, pour assurer les investissements dans les pays membres.
Au Togo, 4.503 nouvelles entreprises ont été enregistrées durant les trois premiers mois de l’année. C’est ce qui ressort des statistiques du Centre de formalités des entreprises (CFE).
Ce chiffre reflète une baisse de 3% par rapport aux 4655 créées au cours de la même période l’année dernière.
Dans le détail, 1.546 entreprises ont été déclarées en janvier, 1.470 en février et 1.487 en mars. L’engouement reste fort pour les nationaux, avec 3. 810 entreprises portées par des Togolais, contre 693 par des étrangers. On note également que 1.372 des entreprises créées appartiennent aux femmes (30%).
Notons que pour booster la dynamique entrepreneuriale au niveau des jeunes et attirer des investisseurs étrangers, le Togo a multiplié ces dernières années des réformes de son environnement des affaires.
La capitale togolaise abrite ce jeudi 04 avril, une rencontre sous-régionale consacrée à l’élaboration des textes visant l’élimination du mercure. L’évènement organisé sous la supervision du ministère de l'environnement, réunit les experts et des représentants du Togo, du Burkina Faso et du Sénégal, ainsi que des représentants de plusieurs autres pays du continent, de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et du Secrétariat de la convention de Minamata sur le mercure et de l’ONU Environnement.
Les travaux, qui dureront deux jours, permettront aux parties prenantes d'élaborer des textes juridiques pour une élimination définitive du mercure.
« La tenue de cet atelier est motivée par la mise en œuvre du programme sur le mercure. Le programme des Nations Unies pour l'environnement, à travers la convention de Minamata sur le mercure, a financé ce qu'on appelle le Specialised international program (SIP) pour éradiquer le mercure. À travers cela, des réglementations doivent être élaborées afin de limiter les dégâts que le mercure est en train d'engendrer un peu partout dans le monde », a expliqué Pathé Dièye, Coordinateur général du Programme Spécifique International (SIP) sur le Mercure.
Selon les experts, outre l’élimination du mercure, l’objectif est de trouver des substituants viables, pour faciliter leur adoption par les populations, et d’appuyer les mécanismes de suivi et de surveillance, notamment avec un appui en appareil de protection.
Pour rappel, le Togo s’est doté depuis deux ans, d’un plan d’action national pour la réduction et l’élimination du mercure.