Au Togo, l’exécutif invite à la retenue et à la modération dans la diffusion et la publication des contenus sur les réseaux sociaux et autres médias d’expression. Dans un communiqué conjoint des ministres en charge de la Justice et de la Sécurité, publié dimanche 07 avril, le gouvernement a en effet rappelé les dispositions réglementaires régissant “la diffusion de fausses informations, la calomnie, la diffamation”, ou encore d'autres dérives liées à l’exercice du droit à la liberté d’expression et du droit à l’information sur le territoire.
Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, et le ministre de la sécurité et de la protection civile appellent les concitoyens à la retenue dans la publication des contenus sur les réseaux sociaux.#HalteAuxFakeNews#GouvTg pic.twitter.com/G362VoCbek
— Gouvernement Togolais/Togolese Government (@GouvTg) April 7, 2024
Le rappel intervient dans un contexte marqué par de nombreux débats et prises de positions d’acteurs politiques et de la société civile, notamment sur le processus de révision constitutionnelle en cours, ou encore les prochaines consultations électorales.
“Le relais d’informations via les médias traditionnels ou par le truchement des réseaux sociaux reste soumis au respect de la déontologie et de l’éthique en matière d’information et de communication, et généralement à un devoir de responsabilité et de vérification des contenus partagés”, ont dans ce sens indiqué Mipamb Nahm-Tchougli et Calixte Madjoulba.
Pour l’exécutif, “la promotion d’un environnement médiatique et numérique sûr pour tous demeure un élément fondamental pour la protection des libertés individuelles et publiques, et pour le renforcement de la démocratie dans le pays”. Aussi, convie-t-il à “plus de responsabilités” dans les différentes actions de diffusion et de redistribution.
Au Togo, un nouveau marché moderne a été réceptionné en début de semaine à Pagouda (444 km au nord de Lomé), dans la région de la Kara. C’était à la faveur d’une cérémonie présidée par le directeur de cabinet du ministère de l’administration territoriale, Bakaï Baoubadi, en présence de la ministre chargée des Sports, Lidi Bessi-Kama et du ministre conseiller à la présidence, Pré Simfeitchéou.
Cette nouvelle infrastructure, financée par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) à hauteur de 286 millions FCFA, intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de soutien aux microprojets d’infrastructures communautaires (PSMICO) piloté par l’ANADEB.
Erigé sur une superficie de deux hectares, le nouveau marché est constitué de hangars de type préfectoral et cantonal, de magasins de stockage, de blocs administratifs, d’abris pour volailles et bétails, ainsi que d’ouvrages connexes (forage photovoltaïque, dépotoir…).
« Ce nouveau marché permettra d’améliorer le cadre de travail des commerçants et commerçantes et d’accroître l’économie locale. Il contribuera en outre à améliorer l’hygiène alimentaire et corporelle à travers l’accès à l’eau potable », a indiqué Katanga Mazalo, directrice générale de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB).
Récemment, ce sont les localités de Kassena (région Centrale) et de Kpélé (région des Plateaux) qui ont bénéficié de nouveaux ouvrages marchands dans le cadre du PSMICO.
Approuvé en décembre 2022, le programme Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) est en bonne voie. Le gouvernement avec le soutien du MCC prévoit en effet d'entamer la procédure de passation des marchés pour les services.
En tout, c’est un montant de 13,6 millions de dollars (plus de 8 milliards FCFA) pour l’acquisition des services de consultants et l’acquisition de biens.
Dans le détail, il s’agit du recrutement des agents de passation des marchés intermédiaires, des agents financiers et des architectes. Hormis les ressources humaines, il est prévu l’acquisition des matériels informatiques.
Au Togo, la Cellule de mise en œuvre du Compact (CMC-MCC) met l’accent sur deux secteurs prioritaires : l'énergie et les technologies de l'information et de la communication (TIC).
Dans le domaine énergétique, l'objectif du Togo est d’améliorer l'accès à l'électricité pour répondre à une demande croissante, tout en modernisant et en renforçant l'infrastructure existante. En matière des TIC, le pays nourrit l’ambition de démocratiser l'accès à Internet et de faire du pays, un hub technologique régional, capable d'attirer des talents et des investissements internationaux.
Pour rappel, après l'identification des secteurs, le Togo avait bénéficié d’une enveloppe de 12 millions de dollars du MCC, l’an dernier.
La dotation des localités en infrastructures socioéconomiques de base se poursuit. Le ministre des transports terrestres, aériens et ferroviaires, Atcha-Dedji Affoh, a lancé mercredi 3 avril, les travaux de construction d’un nouveau marché moderne à Kouloumi dans la commune Tchamba 2 (370 km au nord de Lomé).
La nouvelle infrastructure sera réalisée par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) dans le cadre du Programme de soutien aux microprojets d’infrastructures communautaires (PSMICO).
Les travaux prévus pour 4 mois sont financés par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) à hauteur de 120 millions FCFA. A terme, le nouveau marché sera composé de hangars de type cantonal, de magasins de stockage et d’ouvrages connexes (forage photovoltaïque, dépotoir).
La réalisation de cet ouvrage répond à l’ambition d’améliorer les conditions d’exercice des activités des commerçants et d’augmenter les capacités d’accueil du marché.
Pour rappel, plusieurs localités ont bénéficié de nouveaux ouvrages marchands dans le cadre du PSMICO.
Une délégation togolaise a effectué mardi 02 avril dernier, une visite de travail au Cameroun. La mission conduite par Katchali Batchassi, directeur du commerce extérieur, s’inscrivait dans le cadre de la participation du Togo à l’initiative du commerce guidé de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf).
Au cours des échanges, il a été question pour le ministre camerounais du commerce, Luc Magloire Mbarga, de partager avec la partie togolaise, les nouvelles réformes initiées par son pays pour soutenir les producteurs dans le développement de leurs projets agricoles.
Pour sa part, le directeur du commerce extérieur a d’abord félicité le Cameroun pour ses avancées remarquables dans le secteur du cacao dont le prix dépasse désormais la barre des 5000F/kg, avant de présenter les efforts accomplis par le Togo ces dernières années dans la filière du Café-Cacao. Entre autres, l’installation de nouvelles plantations, l’entretien et la fertilisation des sols.
« Le Togo dispose d’un secteur privé compétitif dans le domaine du commerce, résolument engagé aux côtés du gouvernement pour l’atteinte des objectifs de la ZLECAf », a indiqué Katchali Batchassi.
Lancée en 2022 à Accra au Ghana, l’initiative de commerce guidé de la ZLECAF vise à faciliter et à stimuler le commerce intra-africain.
Le Togo poursuit la diversification de ses canaux de financement. L’Assemblée nationale a autorisé jeudi 04 avril à Lomé, l’adhésion du pays à la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE).
@ParlementTogo a adopté, ce 4 avril 2024, à l’unanimité des députés présents, le projet de loi autorisant l’adhésion du Togo à l’Accord portant création de la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE) marquant ainsi un pas de plus… pic.twitter.com/a2wOvnWpZ2
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) April 4, 2024
Le projet de loi, adopté à l’unanimité des députés présents, vise non seulement à renforcer davantage l’attractivité du pays dans le domaine des investissements, mais également à améliorer le climat des affaires et booster un peu plus le secteur privé.
Concrètement, avec ce nouvel atout, les opérateurs économiques bénéficieront de crédits à l’exportation, en ce qui concerne notamment les marchandises produites sur le territoire national, stimulant davantage le développement socio-économique dans le pays.
“Cette adhésion est une véritable réponse aux besoins économiques et sociaux et aux financements du secteur privé”, a salué la ministre du commerce, Rose Kayi Mivedor à l’issue du vote à l’hémicycle.
Pour rappel, l’accord sur la création de la SIACE a été adopté en 1992 à Tripoli. Il inclut entre autres, la mise en place d’une institution islamique de garantie des investissements, dirigée par la Banque islamique de développement, pour assurer les investissements dans les pays membres.
Au Togo, 4.503 nouvelles entreprises ont été enregistrées durant les trois premiers mois de l’année. C’est ce qui ressort des statistiques du Centre de formalités des entreprises (CFE).
Ce chiffre reflète une baisse de 3% par rapport aux 4655 créées au cours de la même période l’année dernière.
Dans le détail, 1.546 entreprises ont été déclarées en janvier, 1.470 en février et 1.487 en mars. L’engouement reste fort pour les nationaux, avec 3. 810 entreprises portées par des Togolais, contre 693 par des étrangers. On note également que 1.372 des entreprises créées appartiennent aux femmes (30%).
Notons que pour booster la dynamique entrepreneuriale au niveau des jeunes et attirer des investisseurs étrangers, le Togo a multiplié ces dernières années des réformes de son environnement des affaires.
La capitale togolaise abrite ce jeudi 04 avril, une rencontre sous-régionale consacrée à l’élaboration des textes visant l’élimination du mercure. L’évènement organisé sous la supervision du ministère de l'environnement, réunit les experts et des représentants du Togo, du Burkina Faso et du Sénégal, ainsi que des représentants de plusieurs autres pays du continent, de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et du Secrétariat de la convention de Minamata sur le mercure et de l’ONU Environnement.
Les travaux, qui dureront deux jours, permettront aux parties prenantes d'élaborer des textes juridiques pour une élimination définitive du mercure.
« La tenue de cet atelier est motivée par la mise en œuvre du programme sur le mercure. Le programme des Nations Unies pour l'environnement, à travers la convention de Minamata sur le mercure, a financé ce qu'on appelle le Specialised international program (SIP) pour éradiquer le mercure. À travers cela, des réglementations doivent être élaborées afin de limiter les dégâts que le mercure est en train d'engendrer un peu partout dans le monde », a expliqué Pathé Dièye, Coordinateur général du Programme Spécifique International (SIP) sur le Mercure.
Selon les experts, outre l’élimination du mercure, l’objectif est de trouver des substituants viables, pour faciliter leur adoption par les populations, et d’appuyer les mécanismes de suivi et de surveillance, notamment avec un appui en appareil de protection.
Pour rappel, le Togo s’est doté depuis deux ans, d’un plan d’action national pour la réduction et l’élimination du mercure.
Le Togo poursuit sa stratégie de mobilisation de moyens pour financer son budget exercice 2024, qui s’équilibre en ressources et en charges à 2 179 milliards FCFA. Pour sa première sortie sur le marché sous-régional des titres publics au cours du 2ème trimestre, le Trésor public veut emprunter 30 milliards FCFA.
L’opération qui doit être bouclée le vendredi 12 avril 2024, est une émission simultanée de Bons (BAT) et d'Obligations Assimilables du Trésor (OAT).
Dans le détail, les OAT sont d’un nominal de 10 000 FCFA et rémunérées au taux annuel de 6,40% sur la maturité de 5 ans. Quant aux BAT, ils sont émis sur les maturités de 91 et 364 jours et assortis de taux d’intérêt multiples.
Après un premier trimestre qui a permis de lever 194 milliards FCFA, soit près du tiers de l’objectif annuel de 607 milliards FCFA, l'ambition du pays pour le 2è trimestre est de collecter 195 milliards FCFA.
“Dans un monde marqué par des tensions et diverses incertitudes, au sein d'une sous-région confrontée à des crises variées et à une montée de l’extrême violence, notre pays, le Togo, a choisi de construire des ponts plutôt que d'ériger des murs, tant sur le plan politique que financier," a insisté Victoire Dogbé, Premier ministre, ce jeudi 04 avril 2024, à l’ouverture du 1er Forum d'Investissement de la CEDEAO à Lomé.
L’événement, qui réunit plus de 400 acteurs clés du développement, de l'investissement et de la gouvernance en Afrique de l'Ouest, se tient du 4 au 5 avril 2024, dans un élan d’effort concerté pour adresser les défis économiques et sociaux auxquels la région est confrontée.
Dans un contexte marqué par l'annonce du retrait des pays de l'Alliance des États du Sahel de la CEDEAO, la réunion de Lomé a pris une résonance particulière.
La Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), dont les engagements dépassent les 4 milliards de dollars depuis fin 2022, se trouve au cœur des discussions, alors même que l’institution basée à Lomé cherche à mobiliser les investisseurs autour des grands projets structurants de la sous-région. L'objectif est clair : combler un déficit d'investissement estimé à 12 milliards de dollars par an, vital pour soutenir le développement économique des 15 pays membres, dans un contexte de besoins accrus.
Pendant deux jours, le forum se concentrera sur des thématiques de l’heure, telles que la sécurité alimentaire, le développement d'infrastructures durables et l'exploitation de l'économie verte pour combattre le chômage des jeunes. Ces discussions s'inscrivent dans une volonté de renforcer la coopération régionale et de promouvoir des solutions innovantes face aux obstacles qui entravent la croissance, comme l’a rappelé le Président de la BIDC, George Agyekum Donkor.
“Le forum sert de plateforme pour que les investisseurs et les promoteurs convergent, collaborent et livrent des projets transformationnels qui inspirent la croissance économique et positionnent la région de la CEDEAO comme une destination privilégiée pour l'investissement. Investir dans les économies en développement n'est pas juste une question de générer des profits, c'est créer une croissance durable, réduire la pauvreté et bâtir un meilleur futur pour tous”, a détaillé George Agyekum Donkor.
Reconnaissant pour sa part que les “institutions régionales, souvent perçues par la population comme éloignées des réalités, semblent jouer un rôle limité dans la vie quotidienne des gens, du moins selon cette perception”, la cheffe du gouvernement a salué “ la nouvelle dynamique qui se met en place,” avec ce premier forum, promis à être une plateforme de dialogue et d'action.
“Nous réitérons notre engagement à y contribuer fortement, en particulier en partageant notre expérience et surtout en mettant en avant l'influence forte de son excellence, M. le Président de la République,” a insisté le Premier ministre.