(Togo Officiel) - Les six mois de la phase pilote du Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques sont épuisés en décembre 2018. Au bilan, les statistiques affichent 11 768 producteurs impactés directement ou indirectement. Ce qui fait un taux de réalisation de 200% car au départ, 6.000 producteurs étaient ciblés sur les sites pilotes des Zones d’aménagements agricoles planifiées de Sadori dans la préfecture de l’Ôti, de Tagnamboul dans la préfecture de Dankpen, Blitta, Notsè dans la préfecture du Haho et les périmètres irrigués de Kovié dans la préfecture de Zio et d’Agomèglozou dans le Bas-mono. Dans l’ensemble, la réalisation physique de toutes les activités atteint par la phase pilote du MIFA est de 81%.
A l’exécution, le MIFA a appuyé les agriculteurs dans le suivi des itinéraires. Ceci grâce à l’accompagnement des Conseillers d’exploitation agricole (CEA). Cet encadrement de proximité a permis un changement des mentalités et des pratiques dans le secteur agricole, d’abord dans les zones pilotes puis ensuite sur tout le territoire national.
Plusieurs consultations ont été menées avec une cinquantaine d’agrégateurs pour la recherche de débouchés qui s’est matérialisée par la négociation de plus de 10 000 tonnes de riz, 3 500 tonnes de maïs, 10 000 tonnes de manioc et 11 565 tonnes de Soja. Mais la spéculation qui souffre d’écoulement à ce jour est le manioc car la majorité des agrégateurs exige le respect des normes internationales de production et de transformation en matière de qualité. C’est pour cette raison que le MIFA accompagne l’initiative présidentielle sur le manioc en organisant la structuration de la filière.
Toujours dans la logique du bilan des réalisations, 136 coopératives composées de 3914 membres dont 1550 femmes soit 40% disposant de plus de 3000 hectares à cultiver ont été structurées et 5 919 personnes dont 2606 femmes soit 44%ont été mobilisées lors de réunions foraines dans 119 villages.
En termes de perspectives pour la mise en œuvre de la phase d’extension à tout le territoire national, il est recommandé entre autres la création d’une compagnie nationale d’assurance comme filiale du MIFA pour lever les contraintes liées aux compagnies privées.