samedi, 05 juin 2021 10:10

Le Togo ouvre son premier data center

 

Le Togo dispose désormais officiellement d’une infrastructure stratégique d’hébergement de données sensibles. Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a inauguré vendredi le Lomé Data Centre, tout premier centre de données de colocation neutre du pays.

L’infrastructure, érigée sur plus d’un hectare dans le nouveau périmètre administratif de la capitale, est certifiée Tier III, soit l’un des niveaux de fiabilité les plus élevés de ce secteur.

Sa construction, qui a duré deux ans et demi, a été financée à hauteur de 12,7 milliards FCFA par la Banque Mondiale (dans le cadre du programme régional de développement des infrastructures WARCIP), et s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance soutenue par la transformation digitale dont s’est dotée le Gouvernement.

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Concrètement, le Lomé Data Center permettra à l’Etat ainsi qu’aux entreprises, d’héberger leurs données dans un environnement sécurisé. Il offre également aux opérateurs économiques, (PME et PMI, investisseurs, etc.), une alternative crédible et fiable leur permettant à la fois d’accéder à une bande passante internet à très haut débit, et de réaliser des économies. 

Au fur et à mesure que le Togo se modernise et se digitalise, des plateformes sont créées. Celles-ci doivent être hébergées dans un centre de données sécurisé et fiable”, a expliqué le ministre de l’économie numérique Cina Lawson lors de la cérémonie, rappelant au passage que près des ⅔ des 42 projets prioritaires de la nouvelle feuille de route gouvernementale ont une composante digitale.

Ce Carrier Hotel vient rappeler l’une des ambitions déclinées par le Togo il y a deux ans, celle de devenir un hub technologique et digital d’ici les prochaines années.

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Les partenaires techniques et financiers (PTF) du Togo ont marqué vendredi leur adhésion à la nouvelle feuille de route, ainsi qu’à la démarche inclusive adoptée par l’exécutif. Ceci, lors d’une rencontre avec le Gouvernement, présidée par le Premier ministre Victoire Dogbé. 

Organisations internationales, banques de développement ou encore pays partenaires ont été instruits sur la nouvelle vision quinquennale et ses différents objectifs. “Le gouvernement a inscrit le renforcement de la coopération avec ses partenaires comme une priorité. C'est dans ce contexte que nous voulons œuvrer ensemble avec vous au développement de nouveaux partenariats d'alignement, de gestion axée sur les résultats, de transparence et de redevabilité mutuelle”, a souligné la cheffe du gouvernement.

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Pour le coordinateur du système des Nations Unies, Damien Mama, l'initiative permet surtout “d'assurer une meilleure cohérence entre les programmes des partenaires et les priorités du gouvernement en s’assurant que le leadership national et les principes de redevabilité sont respectés”. 

La contribution des PTF du Togo a significativement augmenté ces dernières années. De 243 millions de dollars en 2008, elle est passée à plus de 510 millions en 2019.

Au Togo, la fibre optique sera systématiquement déployée sur tous les nouveaux chantiers de génie civil sur le territoire. Le gouvernement a adopté depuis le 23 décembre dernier un décret en ce sens, matérialisant définitivement son ambition de faire du Togo, le pays le plus fibré d’Afrique de l’Ouest et un hub digital de référence à l’horizon 2025.

De façon concrète, le texte oblige toutes les personnes ou entreprises chargées de la réalisation de travaux, “à déployer systématiquement, à leurs frais, de la fibre optique lors de tous nouveaux chantiers de génie civil significatifs tels que les travaux d’extension des réseaux d’eau, d’électricité, routiers, portuaires, aéroportuaires et ferroviaires”. Ces derniers devront également établir une cartographie précise et une tenue à jour du tracé des câbles de fibre optique déployés.

Le coût marginal de déploiement de la fibre optique lors de travaux de construction de routes, est minimal. Il devient dès lors important d’inclure systématiquement la fibre optique dans nos ouvrages de génie civil routiers pour contribuer efficacement à la mission d’aménagement numérique du territoire”, explique le ministre des travaux publics Zouréhatou Kassah-Traoré. Pour Bolidja Tiem, son collègue de l’eau et de l’hydraulique villageoise, c’est un objectif “noble de converger les efforts pour apporter en même temps que l’eau, l’Internet très haut débit aux populations”.

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Dans l’application du décret, les opérateurs de réseaux de communications électroniques sont quant à eux, tenus de raccorder leurs tours de téléphonie mobile situées à proximité d’un réseau de fibre optique.

Il faut généraliser l’accès Internet à très haut débit et améliorer la qualité de service des réseaux mobiles”, insiste le ministre chargé de la transformation digitale, Cina Lawson, rappelant l’une des priorités de la feuille de route gouvernementale qui place la digitalisation au cœur de la modernisation du pays.

Le décret veut ainsi permettre de réduire le coût de déploiement et accélérer l’extension du réseau de fibre optique sur tout le territoire en tirant profit des infrastructures alternatives, encourager tous les acteurs de l’économie nationale à s’impliquer dans l’effort de digitalisation du Togo, et permettre aux opérateurs de télécommunications de se raccorder à un moindre coût à la fibre optique.

L’installation de la fibre optique se fera sous la supervision de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN), l’entité étatique créée en 2016 et chargée de la mutualisation et de la gestion de toutes les infrastructures de fibre optique sur le territoire. 

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Le gouvernement et le secteur privé se réunissent ce vendredi à Lomé, pour échanger ensemble sur la feuille de route de l’exécutif pour 2020-2025. Ce document stratégique dévoilé en octobre dernier, s’articule autour de trois principaux axes qui se déclinent en 10 ambitions et 42 projets et réformes prioritaires. 

Pour parvenir à l’atteinte de sa vision d’un Togo en paix, moderne, avec une croissance économique inclusive et durable espérée à 7-8% à l’horizon 2025, le gouvernement compte sur une forte participation du secteur privé au niveau du portefeuille des projets et réformes. 

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Des mécanismes ont ainsi été mis en place depuis plusieurs années pour faciliter les échanges.  

Le partenariat public-privé nous a permis aujourd’hui d’avoir des rapports beaucoup plus ouverts, et d’échanger parfois sur des sujets qui fâchent”, indique Thierry Awesso, DG de la Nouvelle industrie des oléagineux du Togo (Nioto). 

Pour Laurent Tamegnon, le président du patronat, “toute une batterie d’allègements et de facilitation a été déployée par le gouvernement, pour renforcer l’attrait économique du pays, et promouvoir davantage l’entrepreneuriat, notamment féminin”. Mais, ajoute-t-il, “nous voulons aller au-delà pour participer pleinement à la réalisation des objectifs de développement du Togo, qui dépend grandement du secteur privé”.

L’Assemblée Nationale a officiellement adopté ce jeudi le projet de loi relatif à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo (e-ID Togo).

Rendu indispensable par le processus de dématérialisation des services publics engagé par le gouvernement depuis quelques années, l’identification biométrique consistera à attribuer à toute personne physique de nationalité togolaise ou résidant au Togo, un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de ses données démographiques et biométriques. Au total, environ 8 millions de personnes sont visées.

« Il garantit la protection des données à caractère personnel et contient, en outre, des dispositions pénales intégrées au nouveau code pénal », assure l’exécutif qui prévoit la création d’une Agence nationale de d’identification (ANID) qui sera placée sous l’autorité de la Présidence de la République avec la tutelle technique du ministère chargé de l’Economie numérique et celui de la Sécurité. 

De façon concrète, ce projet qui bénéficie de l’appui de la Banque Mondiale, favorisera la mise en place d’un registre social unique, la couverture maladie universelle, la digitalisation de l’état civil, la mise à jour du fichier électoral, la réduction des fraudes dans le système financier, le ciblage des aides dans le secteur social, ou encore le suivi scolaire et administratif du citoyen.

Pour la Cheffe du Parlement qui a présidé les débats en présence de plusieurs membres du gouvernement, « cela permettra d’identifier chaque Togolais de façon unique ». « L’adoption de la présente Loi est historique, car elle pose les bases juridiques du système au Togo », a affirmé la ministre de l’économie numérique Cina Lawson.

La mise en œuvre de l’identification débutera en 2021.

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