Le gouvernement togolais a adressé hier, 03 août 2018, ses « très sincères et respectueuses félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République pour son leadership à la tête de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) entre juin 2017 et juillet 2018 ». C’était avant le début du Conseil des ministres.
Les avancées significatives enregistrées sous la présidence de SEM Faure Essozimna Gnassingbé à la CEDEAO, sont la 1ère raison de ces félicitations. Entre autres, dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens, ce qui est synonyme de plus d’intégration au niveau des peuples de l’espace CEDEAO, mais aussi gage du développement des pays membres.
La gestion efficiente des crises majeures survenues dans certains pays de l’espace CEDEAO ayant débouché sur le retour de la paix et de la stabilité dans ces zones, est le second acquis du bilan de la présidence du Chef de l’Etat togolais qui justifie les égards du gouvernement. A ce titre, il est à rappeler la crise en Guinée Bissau dont le processus de résolution a franchi un important palier avec la nomination d’un Premier ministre de consensus.
Le gouvernement a reconnu également le rôle primordial de Faure Gnassingbé dans la mise en commun des efforts des pays membres de la Cedeao en matière de lutte contre les menaces à la paix, à la sécurité et à la prolifération des groupes terroristes.
Le leadership de Faure Gnassingbé a été souligné compte tenu de la réussite de l’organisation simultanée des trois sommets (CEDEAO-CEEAC / UEMOA / CEDEAO) qui viennent de se tenir du 30 au 31 juillet 2018 dans notre pays. Le gouvernement voue « une totale admiration » au président de la République pour ce coup d’éclat.
Le succès éclatant de ces trois rencontres « est la preuve du leadership personnel du Président de la République », a indiqué le Premier ministre. Et d’ajouter : « L’histoire retiendra que c’est sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, que les deux organisations communautaires, la CEDEAO et la CEEAC, représentant plus de 50% des pays membres de l’Union Africaine ont pu tenir leur premier sommet conjoint ».
Cette réussite est la preuve, selon le gouvernement, que le Togo marque des points tangibles pour l’intégration effective des peuples, un vœu cher aux Pères fondateurs de l’UA. En réponse, le Chef de l’Etat s’est réjoui de la mobilisation du gouvernement et des populations togolaises et a attribué cette reconnaissance réaffirmée au pays tout entier, son image et sa réputation.
Le Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, a reçu le mercredi 1er Aout 2018 en audience au Palais de la Présidence, le ministre nigérian des affaires étrangères, Geoffrey Onyeama.
La rencontre s’est tenue au lendemain du sommet de la Cedeao au cours duquel le n°1 togolais a transmis le fanion de président en exercice de l’organisation sous régionale à son homologue du Nigéria, Muhammadu Buhari.
Le chef de la diplomatie nigériane a félicité, au nom de M. Buhari, Faure Gnassingbé pour la qualité du travail abattu aux commandes de la Cedeao. « Le mandat du président Faure Gnassingbé a été une très grande réussite et tous les pays de l’institution sont reconnaissants de l’excellent travail accompli », a-t-il déclaré à l’issue de l’audience.
Geoffrey Onyeama a également déclaré que le Nigéria comptait s’inspirer de l’expérience togolaise à la tête de la Cedeao, afin de mieux réussir son mandat et poursuivre efficacement les grandes actions menées par le Chef de l’Etat togolais.
« Nous allons essayer de profiter de son expérience pendant cette période et apprendre de lui », a-t-il martelé à sa sortie d’audience.
Au cours de son mandat de douze mois aux rênes de la Communauté, Faure Gnassingbé a œuvré pour la préservation de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans l’espace sous régional, la création de la monnaie unique, ainsi que la résolution de plusieurs crises politiques dans les pays membres.
Des actions qui lui ont valu une note globale de 7,9 sur 10, accordée par les députés des 15 pays ouest-africains, selon un sondage.
Tenue le 31 juillet à Lomé à Lomé, la 53ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO note, au niveau de la région, une performance en matière de croissance économique. De 0,2% en 2016, le taux de réalisation de la croissance économique a atteint 2,3% en 2017. Les perspectives s’annoncent bonnes en 2018 où la communauté table sur une performance de 3,2%.
Cette évolution positive est due, entre autres, à la remontée des cours mondiaux des matières premières, en particulier le pétrole, les minerais (or, bauxite, fer), le cacao, le coton, ainsi que les réformes économiques et les investissements dans le domaine des infrastructures, indique le communiqué rendu public par l’institution.
Autre performance réalisée, les avancées notées au titre de la convergence macroéconomique. Les Chefs d’Etat ont pris acte des progrès accomplis par les pays de la Cedeao, notamment s’agissant du critère clé du déficit économique en 2017 par rapport à 2016. L’ensemble de ces efforts devront se poursuivre afin d’améliorer la résilience des Etats et rendre plus stables les sources de croissance.
Les différents acteurs économiques sont également invités à renforcer la dynamique de diversification et la mise en place de politiques spécifiques en faveur des couches vulnérables, pour une croissance plus inclusive et durable.
Dans un communiqué rendu public le 01er août 2018, la Coalition des quatorze (14) partis de l’opposition togolaise (C14) dit prendre acte des recommandations de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao sur la situation sociopolitique au Togo. Elle relève toutefois « plusieurs insuffisances ».
En vue d’une normalisation définitive de la situation politique, la C14 « accueille avec intérêt la poursuite du dialogue et compte bien aborder en profondeur tous ces problèmes avec la facilitation, lors des rencontres qu’elle souhaite très prochaines ».
Ce regroupement de formations politiques déclare réitérer « ses remerciements aux Présidents Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et Alpha Condé pour leur implication personnelle dans la recherche d’une solution à la crise togolaise, pour la qualité de leur écoute et pour leur disponibilité ».
Il voudrait pouvoir compter sur eux pour « une meilleure prise en compte des attentes légitimes des populations togolaises ».
Cette réaction de la C14 devrait baliser la voie à une véritable décrispation de l'atmosphère politique au Togo.
Ouverte ce 31 juillet 2018 dans la capitale togolaise, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao qui boucle la série des sommets entamés, a, entre autres, adopté des recommandations en vue d’un retour à la normale au Togo.
La Conférence félicite d’abord les deux facilitateurs, ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Prof Alpha Condé, pour les progrès et les acquis enregistrés dans le cadre du mandat qui leur a été confié par la Conférence en date du 14 avril 2018. Elle se félicite ensuite de l’engagement des parties prenantes à maintenir l’esprit de concertation et de dialogue en vue de favoriser une résolution durable de la crise. Et encourage le gouvernement togolais à poursuivre les mesures de confiance et d’apaisement en accélérant les procédures judiciaires relatives aux personnes arrêtées lors des manifestations politiques. Elle l’invite en outre à étudier la possibilité de mesures additionnelles en faveur de ces personnes.
Enfin, elle formule des recommandations en vue du retour de la sérénité dans le paysage politique togolais.
En ce sens, elle condamne tout recours à la violence, notamment l’usage d’armes réservées aux forces publiques et appelle les citoyens les ayant dérobées au cours des manifestations à les restituer aux autorités compétentes.
De même, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao appelle les acteurs politiques et la société civile à s’abstenir, en toute circonstance, des actes et propos à même d’être de nouvelles sources de tensions et de remettre en cause les efforts en cours.
Dans l’optique d’une décrispation du climat politique, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao « exhorte les forces de sécurité à faire preuve de professionnalisme dans leur mission de maintien d’ordre, de préservation de la sécurité des biens et des personnes ». La révision intégrale du fichier électoral est un autre point sur lequel le sommet insiste. Il exhorte le gouvernement à y procéder, en vue de l’organisation, le 20 décembre 2018, des élections législatives.
Abordant les réformes constitutionnelles, la Conférence invite les acteurs politiques de tous bords et le gouvernement à œuvrer en vue de l’adoption du mode de scrutin à deux tours pour l’élection du Président de la République, la limitation à deux, du nombre de mandats présidentiels, la recomposition de la Cour Constitutionnelle et la limitation du nombre de mandats de ses membres et le renforcement du processus électoral.
S’agissant de la voie pour matérialiser les réformes ci-dessus mentionnées, le sommet recommande la représentation nationale et, le cas échéant, l’organisation de consultations électorales.
A propos des consultations électorales, les Chefs d’Etat et de gouvernement ouest africains disent se réjouir « des dispositions envisagées par le gouvernement togolais » dans leur préparation, leur organisation et leur déroulement dans des conditions de transparence, de crédibilité et d’ouverture à tous.
Entre autres mesures, l’accélération et la finalisation du recensement électoral pour établir des listes électorales fiables, la possibilité pour les Togolais vivant à l’étranger de voter dans leurs lieux de résidence lors des élections nationales et le déploiement des observateurs électoraux.
Ceux-ci n’ont pas manqué de féliciter l’opposition pour son esprit d’ouverture et son sens de responsabilité et pour avoir souscrit au dialogue pour la satisfaction de ses revendications.
Dans leur dynamique de recherche de solution à la situation particulière que traverse le Togo, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao invite toutes les parties à s’inscrire dans le strict respect de la constitution. La volonté d’ouverture et de dialogue permanent du Chef de l’Etat togolais ainsi que sa disponibilité à travailler avec toutes les forces vives de la nation ont été saluées à cette occasion.
Selon le communiqué rendu public, le Sommet demande à la commission de la Cedeao d’apporter son appui et son expertise technique dans l’organisation et le déroulement des prochaines élections.
En vue d’une normalisation définitive de la situation au Togo, les dirigeants ouest africains renouvellent leur soutien aux facilitateurs du dialogue inter-togolais et leur demandent de poursuivre leurs efforts et de lui rendre compte lors de la prochaine session de l’institution.
Pour s’assurer de la mise en œuvre de ses recommandations, un comité de suivi composé des représentants des facilitateurs, de la majorité au pouvoir, de la coalition des 14 partis de l’opposition et de la commission de la Cedeao, devrait être mis en place, a décidé le sommet. Il instruit la commission de la Cedeao à poursuivre son soutien aux facilitateurs.
Le Président de la République Fédérale du Nigéria, Muhammadu Buhari, a été élu à la tête de la Cedeao ce mardi 31 juillet 2018, à l’issue de la 53ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation, qui se tenait à Lomé.
Il succède ainsi au président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, élu en juin 2017 pour un mandat d’un an. « Je salue et félicite SEM Muhammadu Buhari pour son élection à la tête de la Cedeao. Au nom du peuple togolais et en mon nom propre, je lui souhaite plein succès à la tête de notre communauté », a twitté le n°1 togolais. Et d’ajouter : « j’ai la ferme conviction qu'il saura conduire à bon port les nombreux chantiers de l'intégration sous régionale ».
Le nouveau président en exercice aura donc à cœur de poursuivre les actions entamées par son prédécesseur dans la résolution des crises régionales et la préservation de la sécurité, de la paix et de la stabilité, dans l’espace sous régional. La question de la monnaie unique au sein de la communauté sera également l’un des principaux chevaux de bataille.
En rappel, l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou a également prêté serment ce mardi 31 juillet à Lomé devant l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Il est ainsi pleinement entré dans ses fonctions de Président de la Commission de la Cedeao.
Le prochain sommet aura lieu le 22 Décembre à Abuja, en terre nigériane.
Le sommet conjoint Cedeao-Ceeac sur la paix, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent s’est achevé ce lundi 30 juillet à Lomé, capitale de la République togolaise, en apothéose.
Cette assise aura ainsi permis aux chefs d’Etat et de gouvernement et quelques personnalités d’analyser la situation sécuritaire en Afrique centrale et de l’Ouest et de noter les risques liés à la montée des défis sécuritaires, notamment en ce qui concerne le terrorisme, les trafics d’armes, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité, etc.
Dans le souci de répondre efficacement aux menaces grandissantes qui émaillent la vie des deux communautés et de garantir la paix et la quiétude aux populations, les chefs d’Etat et de gouvernement, avec à leur tête, les présidents Faure Essozimna Gnassingbé, Ali Bongo Ondimba, respectivement, présidents en exercice de la Cedeao et de la Ceeac, ont adopté, au communiqué final, une déclaration commune.
La déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en ligne avec les normes constitutionnelles ayant cours dans les deux zones d’intégration, est un nouvel engagement qui élaguera, dans les mois à venir, les barrières pour une coopération plus élargie et efficace en matière sécuritaire.
Le document présenté à la tribune, lundi, se veut un guide des actions prioritaires à mener pour aboutir à un cadre de partenariat optimal entre les deux espaces afin de constituer un solide bloc dans la lutte contre le terrorisme dans tous ses aspects. Et dans cette mission, l’accent sera mis sur une approche collaborative impliquant aussi bien la communauté internationale que les Etats membres avec tout leur arsenal juridique, sécuritaire, et de défense, la société civile, les communautés religieuses, maillon important de la chaîne, la jeunesse, etc.
Le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire
Au chapitre des décisions, les chefs d’Etat et de gouvernement s’engagent à coopérer pour prévenir les conflits, promouvoir la paix et la stabilité dans les régions, à travers notamment la mise en place et le renforcement aux niveaux national et régional du mécanisme d’alerte précoce et des réponses rapides aux crises impliquant la société civile, les leaders d’opinion, les femmes et les jeunes.
Sur le volet sécuritaire, le président de la Commission de la Cedeao et le Secrétaire de la Ceeac ont été instruits pour initier, dans les meilleurs délais, les négociations entre les Etats des deux régions, en vue de conclure et de mettre en œuvre les procédures d'entraide et de coopération judicaire. A la faveur de cette première mesure, un accord de coopération en matière de police criminelle devrait voir le jour avant la fin de l’année, apprend-on.
Les Etats devront également faire des propositions sur les mécanismes et procédures pouvant permettre le partage sécurisé de renseignements et d'informations avant le prochain sommet qui aura lieu à N’Djamena en 2020. On annonce également des exercices conjoints de renseignement, en respect avec les droits de l’Homme, des renforcements mutuels de capacités dans les domaines de la sécurité et de la défense.
Le Sahel et le bassin du lac Tchad, plat de résistance
Plat de résistance de la question sécuritaire dans les deux régions, la déclaration de Lomé, dont la mise en œuvre sera suivie scrupuleusement par un comité ministériel qui se réunira chaque année, appelle à une mobilisation totale derrière les troupes engagées dans la lutte contre le djihadisme. Selon Alassane Ouattara, la menace que représentent ces hommes, dont le seul objectif est de répandre la peur, est à prendre au sérieux. Mahamadou Issoufou, qui attend un fort engagement financier des différents partenariats, parle, quant à lui, d’un enjeu stratégique.
La déclaration de Lomé aborde le sujet sous le même angle que les présidents ivoirien et nigérien, en mettant l’accent sur un appel aux soutiens. Les pays des deux régions ont été invités à soutenir matériellement et financièrement les forces engagées dans la lutte contre le terrorisme, dans le bassin du lac Tchad et le Sahel. Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont formulé, à l’endroit du Conseil de sécurité des Nations unies, le vœu de voir la force G5 Sahel placée sous le chapitre 17 de la charte des nations. Dans le viseur, ce repositionnement devrait permettre à la task force, dont les résultats sur le terrain ont d’ailleurs été salués, de mobiliser des financements pérennes et multilatéraux.
La question migratoire en appel de pied
La déclaration de Lomé qui a salué les efforts réalisés par plusieurs pays, appelle l’Union africaine (UA) à rechercher avec les Nations unies les moyens pour lever l’embargo sur les armes en Centrafrique. Quoique brièvement, l’épineuse question des flux migratoires a été évoquée dans le communiqué final.
« Les Chefs d’Etat et de Gouvernement instruisent leurs ministres compétents à examiner les questions liées aux flux migratoires et aux changements climatiques dans l’espace commun et d’en faire un rapport lors de leur prochain sommet », note-t-on.
Fortement préoccupés par la multiplication des conflits violents entre agriculteurs et éleveurs, liés notamment aux effets des changements climatiques, les ministres de l’agriculture et de l’élevage ont été instruits à l’effet d’organiser des consultations régulières avec la participation des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs afin d’identifier les mesures pour prévenir et résoudre pacifiquement ses conflits.
Enfin, selon le texte lu par Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao et de la Ceeac devraient se réunir, chaque année, en marge du sommet ordinaire de l'UA, pour faire le point de la mise en œuvre des engagements pris au titre de la déclaration de Lomé.
Fiacre E. Kakpo
Le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé vient de boucler 12 mois à la tête de la Cedeao. Et selon les résultats d’un sondage réalisé du 15 juin au 18 juillet par l’institut de Prospective et sécurité, ce 29 juillet, auprès de 1783 députés africains des 15 pays ouest africains, cette mandature mérite 7,9 sur 10.
Selon Bruno Panucchi, de l’institut de Prospective et de sécurité, ce sondage donne une photocopie instantanée des députés africains des 15 pays de la CEDEAO, se prononçant sur les problèmes de la communauté, qui vont être traités ce lundi à Lomé.
Il ressort de ce sondage, commente-t-il, que la CEDEAO, sous la présidence du Togo a fait un bon travail. A la lumière du résultat de l’évaluation, Bruno Panucchi estime que la CEDEAO, marque son territoire. Il ajoute qu’elle va peut-être s’élargir au Maroc et à la Mauritanie qui fait son grand retour.
En effet ce résultat couronne un an d’implication active du Chef de l’Etat togolais dans la vision communautaire. Elu le 4 juin 2017, à l’issue du sommet de l’organisation à Monrovia au Libéria, il s’est donné pour mission, d’accélérer le processus d’intégration dans la communauté.
A ce titre, il a, entre autres, engagé des efforts dans le cadre du renforcement de la sécurité, notamment au Nord Mali, et de la paix en Guinée Bissau. Des efforts qui lui ont valu une reconnaissance de ses pairs qui ont porté son pays à la tête du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine au dernier sommet de l’institution.
Le discours d’ouverture de Faure Gnassingbé, à l’occasion du Sommet conjoint Cedeao-Ceeac, ce 30 juillet 2018 :
Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise et Président en exercice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC)
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC et de la CEDEAO
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Togolaise
Mesdames et Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères, de la Défense ou de la Sécurité des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC,
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO
Monsieur le Secrétaire Général de la Communauté des Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC)
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général Nations Unies et Chef du Bureau des nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS)
Monsieur le Représentant Spécial du secrétaire Général des Nations Unies et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA)
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement Togolais
Mesdames et Messieurs les Hauts Responsables des Institutions de la République Togolaise
Honorables Députés à l’Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales et missions diplomatiques accréditées auprès de la République Togolaise
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs de la Presse
C’est avec un réel plaisir que je voudrais vous souhaiter, la bienvenue à Lomé, à l’occasion de ce Sommet Conjoint des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la Paix, la Stabilité, la Sécurité, et la Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme Violent
Je voudrais surtout vous exprimer ma gratitude pour les efforts consentis par tous pour que ce Sommet Conjoint tant attendu se tienne en ce jour et pour avoir fait honneur au Togo de l’abriter. Ma gratitude va plus particulièrement au Président Ali BONGO ONDIMBA, pour tout son engagement et sa détermination en tant que Président en exercice de la CEEAC grâce auxquels notre volonté commune de nous réunir s’est concrétisée.
Je voudrais également, en votre nom à tous, saluer l’important travail préparatoire effectué par le Président de la Commission de la CEDEAO, Monsieur Jean Claude Kassi BROU et le Secrétaire Général de la CEEAC, Monsieur Ahmad ALLAM-MI et leurs équipes respectives.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distingués Invités,
La proximité géographique, socio-culturelle et économique entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest crée des liens, des interdépendances et des influences aux niveaux des Etats et des populations de ces deux ensembles qui font que les deux régions partagent les mêmes problématiques sécuritaires.
En effet, le partage de frontières terrestres et maritimes communes rend nos deux régions vulnérables aux nombreuses menaces sécuritaires et environnementales dans le Golfe de Guinée notamment la piraterie, le trafic de pétrole, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et le déversement de déchets toxiques dans la mer, etc. Nos deux régions subissent également d’autres activités illicites transfrontalières, notamment le trafic des armes, le trafic d’êtres humains, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent.
Il est donc impérieux que nous trouvions ensemble la meilleure approche pour nous attaquer à ces menaces et garantir la paix et la sécurité de nos populations.
C’est dans cette perspective que nous tenons notre Sommet Conjoint de ce jour, avec la ferme volonté de créer les conditions d’une paix durable et d’un environnement sécurisé dans l’espace commun aux deux régions à travers l’adoption d’une vision partagée des menaces et d’une approche commune des solutions à y apporter.
Nos deux Communautés ont prouvé par le passé leur volonté de travailler ensemble comme en témoigne notre Sommet Conjoint tenu le 25 juin 2013 à Yaoundé, République du Cameroun, sur la question de la sécurité et de la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée. Notre initiative a débouché sur ce qui est aujourd’hui connu comme le « Processus de Yaoundé » qui a doté nos deux Communautés Economiques Régionales d’une architecture effective de sécurité maritime, interconnectée et coordonnée par le Centre Inter-régional de Coordination basée à Yaoundé, au Cameroun.
Aujourd’hui nous écrivons une nouvelle page de notre coopération qui, j’en suis certain, marquera l’Histoire de nos deux Communautés. En effet, nos deux Communautés économiques régionales ont décidé de travailler conjointement pour évaluer les menaces sécuritaires auxquelles elles font face et d’y répondre collectivement par la définition et la mise en œuvre une approche commune et holistique des questions de paix, de sécurité et de stabilité. Ceci est une première dans l’histoire de l’intégration africaine et entre en droite ligne des orientations actuelles au niveau de l’Union africaine visant entre autres, à renforcer le rôle des Communautés économiques régionales et la coopération inter-régionale dans l’approfondissement de l’intégration africaine.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distingués Invités,
La nature transfrontalière des menaces auxquelles nous faisons face doit nous obliger à faire en sorte que nos frontières ne soient pas un obstacle à l’action effective et efficace de nos forces de défense et de sécurité. Nous nous devons de régler au cours de ce Sommet les problèmes qui se posent à la coopération opérationnelle effective et efficace entre nos forces de défense et de sécurité en levant notamment les obstacles à l’entraide judiciaire, à l’extradition, à la coopération en matière de police criminelle, au droit de poursuite.
Je suis certain que la détermination que nous partageons tous dans cette salle nous guidera vers des décisions courageuses, ambitieuses et concrètes pour que ce Sommet marque notre Histoire commune.
Dans cette même perspective, je voudrais en appeler aux Etats membres, à l’Union Africaine, aux Nations Unies et à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à accompagner la mise en œuvre effective des décisions qui seront issues de Ce Sommet.
Je voudrais clore mon propos, en réitérant à tous, la gratitude du Peuple togolais pour votre présence effective aux travaux de ce Sommet Conjoint.
Je vous souhaite de fructueuses délibérations.
Vive la coopération inter-régionale
Vive l’intégration africaine
Je vous remercie de votre attention
Dans le cadre du sommet CEDEAO/CEEAC qui s’ouvre ce 30 juillet 2018 dans la capitale togolaise sur la paix, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires Etrangères et de la Coopération a présidé une réunion des ministres des Affaires Etrangères et ceux de la Défense Nationale des différents pays, le 28 juillet 2018.
Dans son discours de bienvenue, il a salué la présence des différentes délégations engagées à relever le défi de la coopération interrégionale pour mieux faire face à certains défis cruciaux communs auxquels sont confrontées les deux régions Cedeao / Ceeac.
Le ministre justifie l’exigence d’une coopération entre les deux entités par la nécessité d’inscrire dans un cadre collectif la recherche d’un rempart à ces fléaux : « le défi est collectif ; la riposte ou l’action doit l’être aussi », a-t-il indiqué. L’adhésion des deux ensembles régionaux à cette initiative est, selon le ministre, la preuve de ce que « les deux Institutions communautaires ont compris que la forme qu’ont pris aujourd’hui les défis sécuritaires et les incertitudes qu’ils induisent en termes de développement et de sécurité humaine, rend indispensable l’agir synergique ».
Abordant la forme de la riposte contre ces fléaux, Robert Dussey a estimé que l’option militaire s’imposait. Mais il a relativisé son efficacité. « Elle n’est pas un remède suffisant ».
Pour gagner cette guerre, « nos deux régions sont appelées à gagner la guerre contre l’ignorance, la radicalisation, les fondamentalismes et les extrémismes. Il s’agit de sevrer le terrorisme de ses terreaux favorables par la prévention qui implique l’éducation à la lucidité ». Et ce sera par « l’éducation à la lucidité que les endoctrinements, les radicalismes et les extrémismes dont se nourrit le terrorisme » seront boutés hors des deux sous-régions.