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L’organisation de coopération et de développement économique (OCDE) envisage d’orienter son partenariat avec le Togo sur le Plan national de développement (PND 2018-2022).

C’est ce qu’a laissé entendre ce dimanche, Mario Pezzini, le Directeur du Centre de Développement de l’organisation à la faveur d’un entretien avec le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé. Une délégation du centre de développement a en effet été reçue par le Chef de l’Etat, afin d’échanger notamment sur le nouveau partenariat Togo-OCDE.

37770 L OCDE veut orienter son partenariat avec le Togo en faveur du PND OcB

«Nous avons discuté de la contribution des autres pays à la mise en œuvre du Plan national de développement », a affirmé Mario Pezzini. Et de poursuivre : « Nous allons étudier ensemble les modalités pour appuyer les efforts du gouvernement togolais. Ce n'est pas la première fois que nous travaillons sur le Togo, nous avons travaillé pendant cinq ans sur différents aspects sociaux, la protection sociale et l'éducation. Le travail est déjà là, il s'agit maintenant de le compléter avec les axes stratégiques montrés par le PND ».

Le Chef de la délégation de l’OCDE a également félicité le n°1 togolais, pour l’organisation réussie du 1er forum économique Togo-UE, auquel il a lui-même participé activement.

Samedi, Mario Pezzini était à Kara en compagnie du ministre du développement à la base, Victoire Tomégah-Dogbé, pour échanger avec les volontaires de la localité.

Vendredi, dans le cadre des activités liées au Forum économique Togo-UE, le Mifa (mécanisme incitatif de financement agricole) a signé 2 accords avec des investisseurs européens, destinés à promouvoir les produits togolais à l’exportation.

Le premier accord est une lettre d’intention signée entre le DG du Mifa, Aristide Agbossoumonde, et la société allemande Better Eco, spécialisée dans les services B2B et présente sur 4 continents représentée par son patron, Stéphan Andrae, en présence du ministre de l’agriculture Noel Bataka.

L’entente convenue entre les deux parties sera suivie dans un délai de 03 mois d’une signature de convention. Selon les termes de l’accord, cette convention devra permettre un « renforcement des capacités des producteurs togolais pour la production biologique dans le respect des normes de qualité internationale et la commercialisation sur le marché international notamment européen ». Les produits principalement concernés par cet accord sont le gingembre, le soja, le sésame, l’anacarde, l’ananas et le karité.

Le deuxième accord signé par le Mifa, porte sur un accompagnement de l’entreprise Tropical Flowers, dans la recherche de financement pour la production et l’exploitation de fleurs tropicales et ornementales. La société, implantée sur le territoire emploie 20 Togolais et dispose d’une aire de 40 ha destinée à la production de fleurs.

Le patron du Mifa a par ailleurs échangé au cours des séances B2B, avec des fonds d’investissements européens et africains qui ont annoncé leur intention d’investir dans le secteur agricole togolais.

Présent sur le tout premier panel ayant meublé le 1er forum économique entre le Togo et l’Union européenne, le Tycoon nigérian Aliko Dangote n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Togo, évoquant les atouts du pays pour s’imposer comme une plaque tournante dans la sous-région.

Hub logistique, agriculture, secteurs extractifs, industrie de la transformation : « l’ami du Togo », selon les propos du Président Faure Gnassingbé à l’ouverture du Forum, maîtrise son sujet. Pour lui, le Togo a tous les avantages comparatifs, citant la présence du Port de Lomé, le seul en eau profonde d’Afrique de l’Ouest, l’Agriculture, mais surtout, fidèle à lui, la transformation des matières premières.

« Au Togo, vous avez tous les atouts pour faire l'agriculture : la terre, le climat, l'eau. Alors, le Togo doit freiner ses importations. Le Togo peut produire tout ce qu'il consomme parce qu'aucune politique économique durable ne peut se mettre en place avec un élargissement effrénée de la balance commerciale. Vous ne pouvez pas survivre longtemps à 8 milliards d'importations et 2 milliards d'exportations », a déclaré le PDG du groupe Dangote. « Avec son actif le seul port en eau profonde aujourd'hui en Afrique de l'ouest, le Togo peut exporter facilement tout ce qu'il produit vers le marché de la CEDEAO qui fait plus de 350 millions. Avec ce marché qui s'agrandit davantage grâce la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), nous pourrons attirer plus d'investissements locaux et étrangers », a-t-il poursuivi.

Le vœu cher de la première fortune d'Afrique est de voir le Togo transformer son coton, y ajouter plus de valeur pour devenir un exportateur de textile. « J'aimerais voir dans le cadre de ce partenariat avec l'Ue, le Togo transformer son coton, exporter des habits pour satisfaire la demande mondiale, adresser la demande européenne, mondiale », a lancé la 64e fortune au monde.

Un souhait qui s’intègre parfaitement dans l’axe 2 du PND qui vise le développement des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d'industries extractives. Sur cet axe, le Togo prévoit de mettre en place les agropoles de Kara et de Vo-Zio, un parc industriel à Adétikopé dans la périphérie nord de Lomé, une zone économique spéciale  dont les études géothermiques sont avancées, et renforcer la transformation du phosphate.

Les rideaux sont tombés ce vendredi 14 juin 2019 sur le tout premier forum économique Togo-Ue, avec des notes de satisfaction.

La cérémonie de clôture présidée par le Premier ministre Komi Selom Klassou s’est tenue en présence de Bruno Hanses, Représentant de la Cheffe de la délégation de l’UE au Togo, Cristina Martins Barreira et de nombreuses personnalités.

Ce premier rendez-vous d’affaires avec l’Europe des 28 a été l’occasion d’échanges, de panels de haut niveau, de présentations de projets, de réseautage, et de rencontre B2B. Près de 70 conférenciers ont animé plusieurs panels sur des thématiques diverses, allant du développement inclusif à l’importance des partenaires au développement, en passant par l’agriculture, l’énergie, la transformation manufacturière, l’accès au financement, ou encore les infrastructures.

Selon le Premier ministre, la moisson a été des meilleures pour la partie togolaise. A l’heure de dresser le bilan des retombées, on annonce plus d’1,3 milliard d’euros, soit environ 852 milliards FCFA de promesses fermes faites par les investisseurs européens. Une bouffée d’oxygène pour le PND dont 65% des investissements (5 milliards $) reposent sur le secteur privé.

«Le processus d'émergence est bel et bien enclenché au Togo et est en cours de réalisation », s’est félicité le Chef du Gouvernement.

Pour Germain Meba, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo, « Ce Forum économique qui s'achève, est le parfait exemple du partenariat économique qui gagne, soutenu par une Coopération internationale »

« Maintenant, il s'agit de tirer le meilleur profit de ce forum et de travailler ensemble... L'UE est prête à intensifier son soutien », déclarera à sa suite, Bruno Hanses, qui appelle Lomé à « poursuivre sans relâche la politique des réformes ».

« Le Togo a besoin d'être accompagné dans sa marche vers le progrès », conclura Komi Selom Klassou, un appel de pied « aux opérateurs économiques du Togo comme d'ailleurs ». Une consultation avec la partie européenne est prévue « très bientôt » afin de plancher sur les premières conclusions de ce forum. L’objectif est de déboucher sur un plan d’accompagnement sur la période 2021-2025. Quant au prochain forum Togo-Ue, aucune date n’a encore été communiquée.

L’ex-premier ministre du Bénin, actuellement Managing Partner chez SouthBridge Group participait ce vendredi 14 juin à Lomé, au panel intitulé « Togo, le centre d’affaires, d’investissement et de la haute finance émergente d’Afrique de l’Ouest ». C’était dans le cadre du 1er forum économique Togo-Ue, 2e journée.

L’occasion pour le financier, ancien patron du plus grand fonds d’investissement d’Europe continentale, de revenir sur les avantages comparatifs du Togo.

Selon lui, les réformes opérées depuis 2010 ayant permis la modernisation des infrastructures clés de la capitale, notamment le Port de Lomé, ont porté leurs fruits.

Ainsi,  « le Togo est extrêmement en avance sur tous les sujets de sécurité maritime, et d’économie bleue», selon Lionel Zinsou.

Cette avance permet aujourd’hui au pays de disposer d’importants avantages comparatifs capables de porter son ambition qui est de faire coexister un hub financier avec un hub logistique, a-t-il fait entendre.

Lionel Zinsou dit être impressionné par la façon dont le Togo joint l’acte à la parole.

« Le Togo dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit », s’est satisfait le Franco-béninois qui révèle aussi que la célérité des réformes et de leur mise en œuvre, « impressionne tout le monde en Europe ». Des percées que le porte-flambeau de l’afro-optimisme attribue au leadership du Président Faure Gnassingbé.

« Le Port de Lomé, c’est surtout la vision du Président... C’est seulement ici (Port de Lomé) et à Kribi qu’on peut réceptionner des bateaux de 8000 conteneurs... », Souligne-t-il car entre 1968 où le dernier wharf a été démonté à Lomé et 2019, la plateforme portuaire a parcouru bien de chemin pour se positionner au rang du plus important Port de transbordement de la sous-région. « Le Port de Lomé est un bon exemple. Parce qu’à Lomé, il y a des gens qui ont investi et qui vont continuer à investir des milliards de dollars dans la plateforme portuaire »

Au Chapitre des recommandations, le banquier d’affaires conseille aux autorités togolaises d’attirer également des banques mauriciennes, de mettre l’accent sur la formation professionnelle axée sur les métiers liés aux services financiers, de promouvoir le bilinguisme, et de renforcer les infrastructures corollaires notamment les télécommunications pour rendre l’économie attractive.

A ce panel, on pouvait retrouver, Dominique Strauss-Kahn, ancien Directeur Général du Fonds monétaire international (FMI), et Keynote Speaker, Ade Ayeyemi, Directeur Général d’Ecobank, ou Ronke-Amoni Ogunsuliré, Représentante SFI/ Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest. Les échanges ont été modérés par Paul-Harry Aithnard, Directeur General, Ecobank Côte d’Ivoire.

Le premier forum économique Togo-Union Européenne (FETUE) a officiellement démarré ce jeudi 13 juin 2019, sur les chapeaux de roues. La capitale togolaise s’est parée, pour la circonstance et pour deux jours, aux couleurs de l’Europe. Des centaines d’investisseurs venus de 28 pays du Vieux Continent sont en effet présents, tout comme d’éminentes personnalités : Aliko Dangoté, Lionel Zinsou, Dominique Strauss-Kahn, Ade Ayeyemi, Marrio Pezzini entre autres. Le lancement officiel de ce rendez-vous inédit a été effectué par le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé. Ci-dessous, l’intégralité de son discours.

Discours d’ouverture de

SEM Faure Essozimna Gnassingbé,

Président de la République Togolaise

 

Monsieur le Commissaire, vice-président de la Commission européenne pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, M. Jyrki Kaitanen,

Monsieur le Premier ministre,

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale,

Madame, Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

Monsieur le Directeur du Centre de développement de l'OCDE,

Mesdames, Messieurs les ministres,

Honorables députés à l’Assemblée nationale,

Mesdames, Messieurs les représentants du secteur privé,

Mesdames, Messieurs les partenaires,

Mesdames, Messieurs les chefs de missions diplomatiques,

Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations régionales et internationales,

Mesdames, Messieurs les chefs de délégations,

Vénérés chefs traditionnels,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais à mon tour vous réitérer nos souhaits de cordiale bienvenue à Lomé, et me réjouir de cette occasion qui nous est donnée de célébrer -une fois encore- l’amitié dans ses plus belles expressions.

Notre tradition d’hospitalité au Togo, se fonde sur l’intime conviction que c’est en faisant converger nos énergies que nous ouvrons la voie au développement et à l’épanouissement mutuel.

C’est la raison pour laquelle ce premier forum économique Togo-Union européenne qui nous rassemble est une occasion supplémentaire de nous féliciter de la qualité de notre partenariat.

Le rendez-vous de ce jour apparaît-en toute hypothèse- comme une heureuse réminiscence, au regard de la place privilégiée que tient Lomé notre capitale dans la relation de coopération entre l’Europe et nos États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Je voudrais vous dire encore, Monsieur Kaitanen, que nous sommes heureux de votre présence ; Et vous demander d’exprimer au Président Jean-Claude Junker et à l’ensemble de la Commission européenne nos remerciements pour leur engagement en faveur du renforcement du partenariat avec notre pays.

Merci également aux amis du Togo et aux partenaires de ce forum économique, dont les efforts conjugués ont permis la tenue de cet événement.

Je souhaite à tous nos visiteurs un agréable séjour.

 

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Le présent forum est la meilleure traduction de la convergence de vues entre la Commission européenne et le gouvernement togolais, sur la nécessité de consolider nos liens, en œuvrant ensemble à promouvoir davantage l’investissement et la création d’emplois, en vue de soutenir la croissance.

Le progrès est toujours un cheminement solidaire. Nous en sommes d’autant plus convaincus que c’est par votre mobilisation à tous que cette importante rencontre est une réussite.

La solidarité entre l’Europe et le Togo sera justement au cœur de nos échanges durant ces deux jours.

Liés par l’histoire et unis par notre volonté commune de mettre la coopération au service de nos objectifs respectifs, nous marquons aujourd’hui -avec ce forum- une étape majeure dans cette ère de renouveau et de progrès.

Dans le contexte actuel où la globalisation accentue l’interdépendance entre les différentes parties du monde, je demeure persuadé que nous avons fait là le choix le plus pertinent dans la quête d’un mieux-être collectif et d’une prospérité partagée.

En effet, au fil des années, les liens entre l’Union européenne et le Togo ont connu des évolutions qui furent autant d’occasions de forger et d’affiner la diplomatie et la coopération, par le dialogue et la concertation.

 

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

A travers la mise en œuvre du plan national de développement (PND 2018-2022) nous visons une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif.

Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures.  

Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable.

Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs.

Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, nous avons fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que nous avons identifiés.

Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements.

Je me félicite à cet égard de l’alignement entre notre approche et celle mise en œuvre par la Commission européenne, notamment à travers l’Alliance Afrique-Europe pour des investissements et des emplois durables.

Cette action concertée pour stimuler l’investissement privé nous semble être la réponse la plus adéquate aux grands défis contemporains.

En effet, par la création massive d’emplois décents nous associerons la jeunesse à l’œuvre de développement, en lui accordant la place qui est la sienne au regard de son importance, de son dynamisme et de ses attentes.

En offrant ainsi des perspectives d’épanouissement à nos jeunes, nous les préservons des périls où ils sont souvent entrainés par le désespoir et l’absence d’horizon.

Nous devons -de ce fait- persévérer dans la recherche de solutions pour mettre fin au spectacle désolant des embarcations de migrants clandestins emportant au loin les cerveaux et les bras qui doivent construire nos pays et notre continent.

Dans le même sens, notre partenariat doit tendre constamment à faire de l’inclusion sociale et de la prospérité partagée les meilleurs remparts à l’insécurité et à l’instabilité qui émergent comme les pires formes de menaces à la paix mondiale.

La démocratie à la base, notamment à travers la décentralisation contribuera également à promouvoir la responsabilité et l’implication des populations, en renforçant la participation des communautés à la gestion de leurs collectivités.

Il s’agit de perspectives encourageantes pour le développement dans notre pays alors que nous nous acheminons vers la tenue d’élections locales à la fin de ce mois.

 

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Cette conscience de l’urgence du développement que nous partageons avec nos partenaires européens nous enjoint de poursuivre résolument la recherche de réponses innovantes et adaptées à nos objectifs communs, en tenant compte de nos priorités et surtout de nos réalités respectives.

Nous avons souvent le sentiment que s’agissant de nos pays, la perception du risque dépasse la réalité. Je voudrais donc profiter de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour en appeler à une véritable réflexion dans le sens d’une meilleure compréhension par nos partenaires des contextes locaux en Afrique.

Dans l’environnement mondial marqué par le ralentissement des économies, notre continent représente un potentiel important de retour à la croissance pour les entreprises. Mais celles-ci en ont-elles vraiment conscience ? Analysent-elles en retour l’impact transformateur que le secteur privé pourrait avoir dans la réponse aux principaux défis de notre continent ?

Il y a des progrès à faire dans ce sens.

Nous plaidons pour ce pas de plus vers une meilleure connaissance du partenaire ; Et des cadres de rencontre comme celui qui nous rassemble aujourd’hui peuvent idéalement y contribuer.

Les présentes assises sont donc une occasion privilégiée d’apprécier davantage nos potentialités et de traduire les opportunités en contrats et mieux en projets ; En somme un partenariat gagnant-gagnant.

Cette fructueuse interaction s’inscrit en droite ligne de la tradition togolaise, carrefour de commerce, centre d’échanges et cadre historique d’accords de coopération.

Nous restons déterminés à consolider les avancées réalisées dans l’assainissement de la gouvernance publique. Nous continuerons aussi, en coordination avec le secteur privé, les réformes en vue de l’amélioration du climat des affaires et de l’environnement réglementaire.

Nous fondons également de grands espoirs sur le renforcement de l’intégration.

Avec l’entrée en vigueur, de la zone de libre échange continentale, l’Afrique offre au monde un marché d’1,2 milliard de consommateurs. 

Les importants investissements que nous avons réalisés au cours des dernières années pour renforcer la position du Togo comme une plateforme performante ouverte sur la sous-région et le continent trouveront la meilleure justification dans l’accès à ce vaste marché, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2.500 milliards de dollars.

La mise en œuvre du PND nous permettra de prendre une part importante dans l’avènement du libre-échange aux plans régional puis continental.

Terre d’opportunités ouverte sur l’Europe et le monde, le Togo continuera de privilégier les cadres d’échanges et de dialogue avec l’ensemble de nos partenaires, à l’instar de la présente rencontre.

C’est en partageant avec vous ces résolutions que je déclare ouvert le forum économique Togo-Union européenne.

 

Je vous remercie.

Les investissements directs étrangers vers le Togo ont atteint 102 millions $ en 2018, soit une hausse de 15%, selon les données du World Investment Report, publié mercredi 12 juin par la Cnuced.

Cette hausse des investissements directs étrangers vers le Togo est la deuxième consécutive. Elle intervient dans un contexte marqué par un repli en Afrique de l’Ouest, et porte le stock intérieur des IDE à 1,79 milliards $ en 2018, contre 450 millions il y a dix ans (2008).

La CNUCED attribue en partie ce cru à l’existence d’une zone franche industrielle au Togo. « Dans certains cas, les gouvernements accordent des tarifs préférentiels pour les services portuaires, les télécommunications, l'électricité et l'eau fournis aux entreprises établies dans les zones économiques », ont souligné les experts de la Cnuced, citant la loi n°2011-018 portant statut de Zone Franche Industrielle au Togo.

A l’échelle continentale, les flux entrants d'IDE ont défié la tendance mondiale à la baisse (les flux mondiaux ont chuté de 13%) et se sont élevés à 46 milliards de dollars, une hausse de 11%, après des baisses successives en 2016 et 2017.

Après avoir, longtemps, eu recours à l’investissement public pour répondre à ses objectifs de modernisation de l’économie, le Togo fait désormais le pari de « miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que nous avons identifiés. », a indiqué hier jeudi, à l’ouverture du 1er forum économique Togo-Ue, le Chef de l’Etat.

L’évènement qui sonne comme un appel aux investisseurs européens, a connu la participation de plus de 1000 personnes dont une forte délégation du Vieux continent.

Le Plan national de développement, programme d’investissement quinquennal du gouvernement nécessitera environ 8 milliards $ dont 65%, soit un peu plus de 5 milliards, sont attendus du secteur privé. Les IDE sont devenus incontournables pour la réalisation de ce plan d’où les nombreuses réformes pour améliorer le climat des affaires et rendre l’économie togolaise plus attractive.

Mercredi, à la veille de l’événement, le parlement a adopté un nouveau code des investissements plus attractif. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements», avait soutenu Faure Gnassingbé à l’ouverture du Forum.

Lancé hier devant un parterre de personnalités venues de divers horizons et de plus de 400 investisseurs, le premier Forum économique Togo-Union Européenne (FETUE) entame ce vendredi son deuxième et dernier jour.

Comme la veille, plusieurs activités, panels, plénières, rencontres B2B et autres se tiendront dans les diverses salles apprêtées à cet effet.

Une session placée sous le thème « Togo, le centre d’affaires, d’investissement et de la haute finance émergente d’Afrique de l’Ouest » lancera les travaux de cette journée.  

Les échanges, seront animés par l’ancien DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, l’ancien Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, les directeurs d’Ecobank, Ade Ayeyemi et Paul Harry Aithnard, ou encore Sandra Johnson et Kanka Malik Natchaba.

Ils porteront surtout sur la vision du Togo pour transformer structurellement son économie sur les 05-10 prochaines années, avec un accent particulier sur le PND et sur les réformes entreprises dans l’amélioration du climat des affaires.

Des sessions parallèles axées sur le rôle du secteur privé, l’économie digitale, le secteur manufacturier, le tourisme et l’économie bleue, la santé et l’éducation ou encore la promotion de l’entrepreneuriat des femmes meubleront cette journée qui s’annonce pleine.

Les séances de réseautage et les rencontres B2B se poursuivront également, tout comme la signature de contrats entre investisseurs européens et opérateurs économiques locaux.

Quelques heures après avoir officiellement lancé le 1er Forum économique Togo-Union Européenne, le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé s’est entretenu avec plusieurs personnalités ayant pris part au lancement.

Il s’agit entre autres du commissaire européen à l’investissement, Jyrki Katainen, de l’ancien secrétaire exécutif des Nations Unies, chargé de la Commission Economique pour l’Afrique, Carlos Lopes, et du président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), Etienne Giros.

Etaient également reçus, Vincent Lalu et Anil Agarwal, respectivement PDG du Groupe Moniteur du Commerce International (MOCI) et de Cosmos Group, partenaires du FETUE. Les échanges ont porté justement sur l’évènement. Les invités ont félicité le Chef de l’Etat pour l’organisation de cet évènement dont les retombées ne devraient pas tarder.

La campagne électorale a officiellement débuté ce vendredi 14 juin 2019 à minuit, conformément au chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), entériné par le gouvernement en Conseil des ministres.

Plus de 11 000 candidats issus de partis politiques, de regroupements de partis et de listes indépendantes, devront sillonner pendant deux semaines tout le territoire national afin d’aller à la rencontre des électeurs, le tout « dans le strict respect des dispositions du code électoral », ainsi que l’indique la Commission.

1527 postes de conseillers municipaux sont en effet en jeu pour le compte de ces élections qui constituent un pas important dans le processus de décentralisation amorcé par le gouvernement. Les manifestations seront par ailleurs encadrées par les membres de la FOSE (Force Sécurité Elections) 2019.

La campagne s’achèvera le vendredi 28 juin à 23h59, à quelques heures du scrutin proprement dit.