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150 000 petits exploitants agricoles au Togo bénéficieront bientôt d’intrants agricoles (engrais, pesticides organiques et semences) pour la nouvelle campagne agricole. La Banque Africaine de Développement (BAD) a en effet décidé de réaffecter l’enveloppe de 3 millions $ (1,7 milliards FCFA) initialement approuvée pour appuyer le Projet de transformation agroalimentaire du Togo (PTA-Togo), au profit de l’acquisition de ces intrants.

« L'utilisation de ces intrants devrait permettre d'augmenter la production de 12 700 tonnes de maïs, 18 000 tonnes de riz, 1 700 tonnes de graines de sésame et 2 200 tonnes de produits maraîchers », a indiqué l’institution, qui craint un risque de crise alimentaire, du fait de la persistance du Covid-19 dans la sous-région. Des outils qui viendront s’ajouter à ceux déjà mis à disposition par le gouvernement pour la nouvelle campagne agricole, dans le but d’assurer une bonne production.

Notons par ailleurs qu’en dehors de cette réaffectation, la BAD a annoncé la préparation d’un appui budgétaire pour aider le Togo à renforcer sa résilience face à la pandémie.

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L’Ambassade de Chine au Togo a procédé ce mercredi à la remise d’un important lot de vivres et non-vivres au ministère de l’Action Sociale. Composé de produits alimentaires, de matériels de cuisine, de matériels de confort et de jeux d’une valeur de 5,5 millions FCFA, le don réceptionné à l’Agence de solidarité nationale est destiné à soutenir les orphelins.

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Selon la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation Tchabinandi Kolani-Yentcharé, ce geste est un « véritable coup de pouce dans la réalisation du plan d’atténuation des effets du coronavirus », élaboré pour renforcer la résilience des groupes les plus vulnérables. Il permettra la prise en charge des enfants orphelins et éventuellement des autres enfants en situation difficile, comme les enfants de rue, ceux en conflit avec la Loi, ou les enfants handicapés.

Pour l’ambassadeur chinois, Chao Weidong, « ce geste de solidarité constitue non seulement une poursuite des actions menées au bénéfice du peuple togolais depuis des années, mais aussi une concrétisation du soutien fraternel de la Chine envers ce peuple en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie à coronavirus ».

Il y a quelques jours, Pékin avait également apporté son soutien au projet des Restaurants Communautaires.

Le Togo dispose désormais d’une Bourse Agricole et Alimentaire en ligne. Le ministre de l’agriculture, en tournée mardi à Tsévié (Préfecture de Zio), a officiellement lancé la marketplace de cette plateforme.

Initiée par les autorités en charge du secteur pour aider à faciliter la commercialisation des produits alimentaires et agricoles, cette bourse veut également permettre de disposer en temps réel d'un maximum de flux de données sur les transactions effectuées en termes de volume et de prix des stocks.

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Des intrants agricoles, aux produits vivriers, animales et halieutiques transformés et conditionnés au Togo, la plateforme regroupe une variété de produits à des prix abordables pour l’acheteur. Sa constitution avait fait l’objet d’un appel à recensement lancé par le ministère à l’endroit de tous les entrepreneurs agricoles. « Cette plateforme doit servir de corridor pour l’écoulement des produits », a-t-il rappelé.

En marge de ce lancement, le ministre, accompagné de plusieurs partenaires du gouvernement, a visité une usine de fabrication de farines de maïs implantée dans la ville.

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Le ministre en charge de la décentralisation et des collectivités territoriales, Payadowa Boukpessi a rencontré mardi à Lomé les partenaires techniques et financiers du Togo dans le secteur. Objectif, faire le point de la mise en œuvre du processus de décentralisation dans le pays, un an après les élections locales.

Les discussions ont donc porté sur les différentes actions initiées par l’exécutif depuis lors. Entre autres, le renforcement de l’arsenal juridique relatif à la décentralisation, la création d’un fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT), ou encore l’amélioration du cadre de travail des communes.

Selon le ministre, de nombreux défis restent à relever dans la mise en œuvre de ce processus, dont la progression a été ralentie par la situation liée au Covid-19. En ligne de mire, le renforcement des capacités des élus locaux, la mobilisation des ressources afin d’alimenter le FACT, et surtout l’élaboration des plans de développement communaux pour éviter que les communes « naviguent à vue ».

Les différents partenaires (UE, Pnud, Unicef, KfW, AFD, ProDeGoL, BOAD) ont ensenble réitéré leur engagement à accompagner le pays dans les prochaines étapes du processus.

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La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le jeudi 18 juin qu’elle envisageait d’accorder un appui budgétaire de 27,44 millions $ (environ 16 milliards FCFA) pour aider le Togo à renforcer sa résilience économique et sanitaire face à la COVID-19.

Si le Togo semble maîtriser la propagation de l’infection virale sur son territoire, c’est au sacrifice d’une grande partie de son économie qui a été mise à l’arrêt.  

Le programme d’appui budgétaire devrait contribuer à combler les pertes de recettes engendrées par les mesures de restriction et d’accompagnement mises en place par Lomé. En effet, selon Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances, « en liaison avec toutes les mesures fiscales prises par le Gouvernement pour soutenir les entreprises, les ressources budgétaires devraient chuter de 578,4 milliards FCFA à 348,4 milliards ». Consécutivement à une diminution prononcée des recettes fiscales d’environ 198 milliards FCFA, aggravée par un fléchissement des recettes non fiscales et de services de 32 milliards FCFA.

Ainsi, ce nouveau financement annoncé, concomitamment avec une réallocation d’une enveloppe de 3 millions $ initialement destinée au projet des agropoles pour l’acquisition d’intrants agricoles, vient comme une bouffée d’oxygène pour le gouvernement.

Il entre dans le cadre de la facilité de réponse COVID-19 (CRF) d'un montant maximum de 10 milliards de dollars mise en place par la Banque panafricaine pour fournir à ses pays membres régionaux les ressources nécessaires pour faire face à la pandémie.

Au 23 juin, le Togo a enregistré 569 cas de covid-19, dont 13 décès et 380 guérisons.

Au Togo, le programme des cantines scolaires dispose désormais d’un cadre juridique et institutionnel. Les députés réunis en plénière mardi, ont adopté à l’unanimité le projet de loi relatif à l’alimentation scolaire.

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L’adoption de cette loi ouvre la voie à la pérennisation de ce mécanisme mis en œuvre depuis 2008 et renforcé en 2014. Elle permettra désormais d’optimiser la contribution des différentes parties prenantes, afin de garantir à terme à chaque élève de base concerné, un accès à une alimentation scolaire suffisante et équilibrée.

Pour le gouvernement qui avait annoncé fin juillet 2019, son intention de mieux encadrer ce mécanisme qui représente un filet majeur de la protection sociale au Togo, c’est l’opportunité d’atteindre l’objectif « Faim Zéro à l’école » et promouvoir davantage la production locale. Le texte, composé de 37 articles, définit les dispositions générales de l’alimentation scolaire au Togo, les conditions d’approvisionnement et de stockage des denrées alimentaires, d’hygiène et de sécurité sanitaire, de la responsabilité des différents acteurs impliqués, ainsi que des sanctions prévues par la Loi.

« La mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire a produit des résultats qui méritent d’être amplifiés et portés à échelle », a déclaré Victoire Tomegah-Dogbé, la ministre en charge du développement à la base après le vote, ajoutant que « son impact ne se limite pas seulement aux élèves, mais aussi aux jeunes producteurs et transformateurs de produits locaux qui bénéficient d’appuis de l’Etat pour développer l’agro-industrie ».     

Depuis 2008, près de 73 millions de repas chauds ont été servis à plus de 97 500 élèves de 315 écoles, un nombre que le Chef de l’Etat s’est engagé à tripler dans les prochaines années. Cela a contribué à une augmentation de 94% de l’effectif scolaire dans les écoles bénéficiaires. Près de 20 milliards FCFA ont été déboursés par la Banque Mondiale et l’Etat.

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Initialement estimé à un peu plus de 66 000, le nombre de personnes devant bénéficier de la gratuité de la tranche sociale de l’eau a dépassé les prévisions. Ils sont en effet 78 000 personnes en tout à bénéficier de cette mesure décrétée par le gouvernement dans le cadre des accompagnements pendant la période d’état d’urgence sanitaire, révèle le Directeur de la Société Togolaise des Eaux (TdE), Gbati Yawanke Wake.

Cette augmentation est principalement attribuable aux nouveaux raccordements qui ont dû être effectués par la société (plus de 6500 en deux mois et demi sur plus de 40 000 demandes) et la reprise des branchements. Le coût total de la prise en charge par l’Etat qui était évaluée à 182 millions, est ainsi passée à 214 millions FCFA.

Autre mesure sociale ayant également fait grimper l’addition toujours dans le secteur de l’eau, la gratuité de la prise d’eau aux bornes fontaines publiques. Selon le responsable, le coût mensuel initial qui était d’environ 50 millions, est passé autour de 91 millions FCFA. En cause, la hausse de la quantité de prise au niveau des 2249 bornes fontaines opérationnelles dans le pays.

Rappelons que toutes ces mesures ont été décrétées pour une période de 03 mois.

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Le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej) va financer les jeunes entreprises impactées par la pandémie de Covid-19. L’institution a officiellement lancé ce mardi une plateforme numérique de financement des jeunes entrepreneurs, pour limiter les effets de la Covid-19 sur leurs entreprises.

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Cet outil, mis au point avec l’appui technique de l’incubateur NunyaLab, veut faciliter l’accès de tout jeune entrepreneur togolais ayant des besoins avérés en fonds de roulement, à des crédits auprès des institutions financières partenaires du Faiej pour renforcer son activité.

« Les entreprises de jeunes, qui constituent la cible de nos actions, contribuent de manière très significative à l’économie nationale et nous ne pouvions rester en marge des différentes actions initiées par l’Etat pour aider les divers secteurs d’activité », a affirmé Sahouda Gbadamassi, Directrice du Fonds.

Cet appui se fera sous forme de crédits de fonds de roulement remboursables sur 12 mois, précise le Faiej. Une première vague d’inscription et de soumission de requête est d’ores et déjà ouverte et couvre la période du 23 juin au 22 juillet 2020.

Mises en veilleuse depuis le début de l’année pour se focaliser sur l’urgence liée au Covid-19, les interventions sanitaires concernant les autres maladies reprendront le mois prochain.

L’annonce a été faite lundi par le ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa, entouré des partenaires du Togo. « Nous avons constaté une baisse du taux de fréquentation, de consultation, d’hospitalisation en ce qui concerne les autres maladies », a déclaré le ministre, avant d’ajouter : « il y a une nécessité de faire un recadrage, en reprenant les activités au profit des maladies dont nous avons l’habitude de lutte ».

Plusieurs activités de masse sont prévues pour cette relance : campagnes de vaccination contre la poliomyélite, la fièvre jaune, le paludisme saisonnier, ou encore l’onchocercose seront ainsi couplées à des traitements ciblés et de déparasitage.

Une recrudescence des infections a été observée dans plusieurs régions, les populations rechignant à se faire soigner dans les centres de santé.

Pour la campagne agricole 2020-2021, le gouvernement, à travers le ministère chargé du secteur, a mobilisé pour tous les acteurs de la chaîne agricole, d’importantes quantités d’intrants agricoles de qualité.

120 000 tonnes d’engrais, dont 40 000 tonnes d’Urée 46%N et 80 000 tonnes de NPK15-15-15 et des biofertilisants, ont été ainsi mis à disposition, tout comme 2600 tonnes de semences améliorées et certifiées (maïs, riz, sorgho, soja, niébé, arachide, sésame et fonio).

Tous ces intrants sont disponibles dans 325 points de vente agréés sur tout le territoire national.

Pour le gouvernement, qui veut accélérer la cadence dans le secteur agricole et consolider son rôle de pilier de l’économie nationale, le but est de poursuivre l’atteinte de l’objectif « Faim Zéro au Togo » et doper la croissance agricole en doublant au moins les niveaux actuels des revenus agricoles.

Les pouvoirs publics entendent également assurer une production durable et fiable et l’accès aux intrants de qualité à des prix abordables, le tout en renforçant les partenariats publics-privés pour les chaînes de valeur des produits de base agricoles et en contribuant significativement au commerce intra-africain.

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