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Trois décennies après la Loi fondamentale de 1992, le Togo dispose d’une nouvelle Constitution. L’Assemblée nationale a adopté lundi 25 mars 2024, la proposition de loi portant révision de la Constitution de la République Togolaise, consacrant ainsi le passage de la IVème à la Vème République. 

Initiée par un groupe de députés représentant plus de ⅕ des membres de la Représentation nationale, conformément aux dispositions constitutionnelles (article 144, alinéa 1), la proposition a été adoptée à la majorité de plus de ⅘ des membres (89 voix pour, 1 contre, 1 abstention). La démarche de révision se fondait notamment « sur trois piliers principaux : la consolidation des bases d’une démocratie plus moderne et respectueuse de l'équilibre des pouvoirs, la préservation de la stabilité gouvernementale, et l’adaptation d’une gouvernance plus efficace du Togo aux évolutions sociopolitiques ». 

Du régime semi-présidentiel au régime parlementaire : l’Assemblée nationale et le Sénat désormais au centre de la vie politique 

Concrètement, la nouvelle Constitution consacre des changements notables. Entre autres, la mise en place d’un Président du conseil des ministres élu par l’Assemblée nationale, la consécration des droits et devoirs dans une Déclaration solennelle des droits et devoirs fondamentaux, l’érection d’une Haute autorité pour la transparence, la lutte contre la corruption et l’intégrité de la vie publique, la refonte de la justice ordinaire et des autorités constitutionnelles indépendantes, la suppression de la Cour suprême, ou encore la mise en place du Protecteur du citoyen en lieu et place du Médiateur de la République.

Le Président de la République élu pour un mandat unique de 6 ans par le Parlement

Dans les faits, le Président de la République, jusqu’alors élu au suffrage universel, sera désormais élu pour un mandat unique de six (6) ans par l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis tous deux en congrès. Pratiquement désinvesti de ses pouvoirs, il gardera des prérogatives honorifiques.

Quant au Président du Conseil des ministres, il sera désigné pour un mandat de six (6) ans. Il est le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis, majoritaire à l’issue des élections législatives. 

Pour leur part, les députés sont élus au suffrage universel direct et secret pour un mandat de six (6) ans renouvelable, tout comme les sénateurs. 

“Le pouvoir conféré au peuple par ses représentants”

Cette révision apporte un nouveau régime plus représentatif. Une plénitude de pouvoir conférée au peuple par ses représentants”, a déclaré à l’issue du vote le ministre des Relations avec les Institutions de la République, Pacôme Adjourouvi, en saluant ce nouvel élan dans la gestion de la chose publique. 

Tout au long du processus, nous avons veillé à ce que soient respectées les normes de fond ainsi que de procédure décrites aux articles 40, 65, 82, 92, 94, 110 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est donc à bon droit que la sixième législature a jugé recevable et a procédé à l’étude ainsi qu’à l’adoption de cette proposition de révision de la Constitution”, a souligné pour sa part la Présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tsegan, avant de préciser que la proposition de révision adoptée sera transmise au Président de la République, “Chef de l’État, garant de l’unité nationale, du respect de la Constitution, de la continuité de l’État et des institutions de la République”.

Au Togo, le gouvernement affine sa stratégie d’attraction des investissements. Le ministère en charge de leur promotion a lancé le 13 mars dernier à Agou, l’installation de nouveaux mécanismes conçus dans ce sens : les Plateformes institutionnelles régionales de promotion et facilitation des investissements (PIRPFI).  

L’initiative, appuyée par la coopération allemande via la GIZ, vise à faire des acteurs locaux, de véritables ambassadeurs des atouts de leur territoire. L’ambition du département dirigé par Manuella Santos, est notamment d’impliquer davantage les communautés locales et utiliser les avantages compétitifs régionaux, pour séduire les investisseurs.

D’ailleurs, pour mieux présenter le contexte aux acteurs locaux, une série d’ateliers organisée dans chaque région, a permis d’exposer aux préfets, maires, chefs traditionnels et acteurs économiques, les mécanismes de promotion des investissements et les régimes incitatifs mis en place par l’exécutif.

Les recommandations tirées serviront à enrichir le plan d’action national déployé par le ministère.

Au Togo, la lutte contre le paludisme se poursuit. En 2023, plus de 6,6 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées sur tout le territoire national.

Les statistiques dévoilées par le ministère de la santé et de l’hygiène publique à travers le budget citoyen 2024 montrent une évolution par rapport à 2020 où 5,4 millions de moustiquaires ont été distribuées.

Dans le détail, le grand Lomé a été mieux servi avec 1,84 million de moustiquaires. Dans la région maritime, 1,13 million de moustiquaires ont été réparties, les Plateaux ont pris 1,34 million, la Centrale, 638 000, tandis que la région de la Kara et celle des Savanes ont respectivement reçu 801 000 et 885 753 moustiquaires.

Pour rappel, le diagnostic et le traitement du paludisme sont gratuits sur tout le territoire national depuis 2019. L’ambition du gouvernement est de venir définitivement à bout du paludisme dans les prochaines années.

 

Au Togo, les efforts se multiplient dans le sens de l’amélioration de la production halieutique. Le ministère de l’agriculture vient en effet d’élaborer un plan d’action pour développer la filière poisson à l’horizon 2028.

Le programme, d’un coût global de 20,04 milliards FCFA, vise à accompagner les acteurs de la filière afin de lever les contraintes à son développement. Il s’agit en outre d’améliorer les conditions de production, de transformation, et de commercialisation des poissons.

A terme, l’ambition est d'augmenter de 25% à l’horizon 2028, la production halieutique afin de contribuer à la couverture des besoins nationaux.

Cinq axes prioritaires

Pour l’atteinte des objectifs, le référentiel est subdivisé en cinq axes prioritaires. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités productives de la filière ; du renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs ; de la valorisation des produits halieutiques locaux ; de l’amélioration de la gouvernance dans le sous-secteur et le renforcement du suivi et l’évaluation des activités sur toutes les chaînes de valeurs de la filière.

Pour la mise en œuvre du plan, l'État déboursera 1,27 milliards FCFA, le Conseil interprofessionnel de la filière poisson (CIFP) contribuera à hauteur de 67,56 millions FCFA et les partenaires techniques et financiers (PTF) vont assurer un financement de 18,69 milliards FCFA.

Pour rappel, en 2023, 24 229 tonnes de poissons ont été capturées, soit une évolution de près de 7% par rapport à l’année 2022.

Au Togo, la ville de Kpalimé dispose désormais d’une Maison des jeunes. Elle a été inaugurée en fin de semaine écoulée dans la commune Kloto 1.

La nouvelle infrastructure est réalisée par l’ANADEB dans le cadre du Programme de soutien aux microprojets d’infrastructures communautaires (PSMICO), avec le concours financier du Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV).

D’un coût global de 65 millions FCFA, la maison des jeunes de Kpalimé s’étend sur une superficie de deux hectares et dispose d’un bâtiment polyvalent ainsi que d’un forage photovoltaïque. Sa réalisation répond au besoin exprimé par les jeunes de disposer d’un cadre approprié pour des échanges, des sessions de formation, des jeux et pour leur développement intégral.

Pour rappel, ce nouvel établissement dédié aux jeunes vient s’ajouter à celles de Lomé, Tsévié et Kara.

Au Togo, un cadre de concertation eau et hygiène assainissement (CC-EHA) est désormais opérationnel. Le ministère de l’eau et de l’hydraulique villageoise a procédé en fin de semaine écoulée, à l’installation officielle des membres dudit cadre.

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Créé par décret depuis 2022, ce cadre offre une plateforme pour la concertation, le suivi, la supervision et la prise de décision pour la mise en œuvre des orientations en matière d’eau et d’assainissement déclinées dans la feuille de route gouvernementale.

« Avec l’opérationnalisation du CC-EHA, nous constituons désormais une équipe diversifiée et engagée pour répondre aux défis liés à l’eau et à l’assainissement dans nos régions respectives », a indiqué Adjama Affo Boni, directeur de cabinet du ministère de l’eau.

Pour rappel, l’ambition de l'exécutif est de garantir l’accès équitable à l’eau potable à au moins 80% de la population togolaise d’ici à 2030.

Au Togo, une enquête démographique et de santé (EDST) va bientôt démarrer. Le comité de pilotage dudit projet s’est réuni en fin de semaine écoulée pour présenter l’initiative aux partenaires techniques et financiers et solliciter leur appui.

L’opération qui sera réalisée pour la quatrième fois, s’inscrit dans le cadre du cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) et des enquêtes intercensitaires au Togo.

Sa réalisation répond au besoin de disposer de données pour mesurer les progrès réalisés dans le domaine socio-sanitaire depuis la dernière enquête.

Concrètement, l'enquête fournira des données fiables et détaillées sur les facteurs démographiques, socio-économiques et sanitaires qui sont susceptibles d’influencer la situation sanitaire et démographique du pays.

Il s’agit entre autres d’estimer les niveaux de fécondité et la prévalence contraceptive ; la mortalité des enfants ; de fournir des indicateurs de base de la santé maternelle ; des informations sur la nutrition des enfants, sur la diversité alimentaire des femmes ; la possession et l’utilisation des moustiquaires ainsi que sur les connaissances et les comportements liés à la transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).

« La disponibilité de ces données permettra au ministère de la santé, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de disposer d’une base de données fiables et actualisées qui serviront à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation des politiques et programmes de développement dans les domaines de la santé et la nutrition », a expliqué le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Moustafa Mijiyawa.

Pour rappel, les enquêtes précédentes ont été réalisées en 1988, 1998 et 2013-2014.

 

Un violent incendie s’est déclaré dans la nuit du 23 au 24 mars derniers au Port de Lomé. Le sinistre a touché particulièrement un magasin abandonné de l’Office Togolais des Recettes (OTR). 

Grâce à l’intervention rapide des pompiers sur le site, l’incendie a été neutralisé en moins de deux heures. Aucun blessé n’a été déploré, a précisé dimanche le ministère de l’économie maritime.

Cet incendie intervient, moins de deux semaines après celui du navire Déborah, qui a également nécessité l’intervention conjointe de la Préfecture maritime et des pompiers.

Au Togo, les célébrations de la Journée internationale des droits de la Femme (JIF 2024) ont connu leur apothéose en fin de semaine écoulée. Dans le canton de Bè et la Préfecture des Lacs, deux grandes rencontres d’échanges ont ainsi été organisées, mobilisant des dizaines d’associations de femmes. 

Présidées par la ministre, Secrétaire générale de la Présidence de la République, Sandra Johnson, les deux activités qui ont en outre réuni des autorités administratives et locales, ont été l’occasion d’échanger sur la promotion du leadership féminin et son impact dans le développement du pays. 

L’occasion également de rappeler les avancées majeures réalisées par le Togo grâce aux multiples initiatives présidentielles dans plusieurs secteurs, qui ont notamment valu au pays une reconnaissance à l’international

Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, accorde une place importante à la femme dans sa politique de développement économique et social. Il est à l’écoute de vos préoccupations et vous apportera toujours des solutions, grâce aux réformes et projets innovants en faveur de la femme”, a notamment affirmé Sandra Johnson lors de son intervention à Aného. 

Au Togo, les aspirants aux sièges de députés à l’Assemblée nationale sont connus. La Cour Constitutionnelle a publié en fin de semaine écoulée, la liste des candidats retenus.  

En tout, 2.348 candidatures ont été validées par l’institution sur toute l’étendue du territoire national. Dans le détail, 19 partis politiques, 60 groupes indépendants, 02 groupes de partis ont été enregistrés, pour un total de 353 listes pour l’ensemble des circonscriptions. 

Ce quitus de la plus haute juridiction constitutionnelle du pays fait suite à un processus engagé depuis plusieurs semaines, au cours duquel les dossiers de candidatures ont fait l’objet de vérifications au ministère de l’administration territoriale et à la Commission électorale nationale indépendante.  

Prochaine étape désormais pour les candidats, le versement des cautionnements par les têtes de liste et la finalisation des dossiers. 

Pour rappel, les élections législatives se dérouleront le 20 avril prochain, de façon couplée avec les régionales.