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Les populations de Fiocondji, dans la préfecture des Lacs, disposent de nouvelles installations sanitaires. La ministre, SG de la Présidence de la République, Sandra Johnson y a inauguré en fin de semaine dernière, une unité de soins périphériques (USP). 

L'ouvrage réalisé dans le cadre du Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) et financé par la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER), facilitera l’accès aux soins aux populations en rapprochant les infrastructures de ces dernières. Il est composé notamment de salles de consultation, de soins, d’accouchement et ses suites, de petite chirurgie, ainsi que d’une pharmacie. 

D’autres formations sanitaires sont en cours de construction sur le territoire, a précisé l’officielle, en rappelant les actions déployées par le gouvernement.

L’industrie de la viande de la préfecture des Lacs et des localités environnantes vient de bénéficier d’un appui significatif dans son développement. Un nouvel abattoir moderne a été inauguré le vendredi 2 juin dernier à Hemazo. 

L’infrastructure, remise aux autorités locales et aux acteurs par la ministre, SG de la Présidence de la République, Sandra Johnson, et celle en charge du développement à la base, Myriam Dossou d’Almeida, s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV). Sa réalisation marque la concrétisation d’une promesse du chef de l’Etat. 

L’ouvrage comprend entre autres, une salle d’abattage, une chambre froide, une salle de traitement, une salle de vente, des installations sanitaires, ainsi que des bureaux. En dehors de la préfecture hôte, il est prévu pour desservir celles de Yoto, Vo, et de Bas-Mono, de même que des localités frontalières, dont Grand Popo au Bénin.  

Pour rappel, la relance de l’industrie de la viande figure en bonne place parmi les ambitions du gouvernement. Plusieurs chantiers d’abattoirs modernes sont ainsi en cours à Kpalimé, Sokodé et Kara, tandis que d’autres sont prévus à Atakpamé, Niamtougou et Dapaong. 

Au Togo, l'administration publique poursuit son renforcement. 22 jeunes, issus de la troisième promotion du Programme présidentiel d’excellence (PPE) ont été officiellement intégrés le vendredi 02 juin à Lomé, lors d’une cérémonie à la Présidence de la République. 

Sélectionnés à l’issue d’un processus rigoureux et formés pendant 18 mois par le cabinet international ShARE, ces jeunes togolais disposent désormais, en plus de leurs expériences professionnelles initiales, de nouvelles compétences (notamment en leadership, communication, gestion de projet, résolution de problèmes, pensée analytique, esprit critique) pour apporter leur plus-value à la mise en œuvre effective des projets structurants de la feuille de route gouvernementale.

Comme les lauréats des précédentes promotions, ils seront déployés au sein de divers départements de l’administration, pour travailler pendant une période minimale de trois ans sur des projets réels de l’exécutif, en lien avec les ambitions de développement du pays. A l’issue de cette période, les jeunes fonctionnaires seront libres de quitter le programme ou de poursuivre l’aventure. 

Tout bénéficiaire du Programme présidentiel d’excellence doit être entreprenant. Je vous invite à nourrir l’administration par votre dynamisme et votre vivacité. Le chef de l’Etat veut une administration publique dynamique où les Togolais travaillent avec un esprit d’entreprise. Gardez à l’esprit, le service à la nation et n’hésitez surtout pas à partager votre expertise acquise tout au long de votre parcours avec vos collègues, vos nouveaux alliés sur la route du développement national”, a exhorté la ministre, Secrétaire Générale de la Présidence de la République, Sandra Johnson.   

140 jeunes Togolais déjà bénéficiaires

Lancé en 2019 par le chef de l’Etat pour apporter une meilleure réponse aux attentes du pays, le PPE est conçu pour être complémentaire des études académiques et préparer les étudiants ainsi que les jeunes professionnels issus des Universités de Lomé, Kara et UCAO à rejoindre l’administration publique.

Depuis l’adoption de la feuille de route Togo 2025, le programme offre deux types de formations intensives : le Programme « Jeunes Diplômés » et le Programme Master. A ce jour, 140 jeunes ont été enrôlés, parmi lesquels 80 déjà intégrés et 60 en formation.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a pris part ce samedi 03 juin à Ankara, à la cérémonie de prestation de serment du président turc, Recep Tayyip Erdogan, réélu le 29 mai dernier pour un nouveau mandat

La cérémonie, organisée au palais présidentiel de Kulliye, a réuni pour l’occasion, près d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernements, spécialement invités par le leader turc. 

A l’issue de l’investiture, Faure Gnassingbé et son homologue ont renouvelé leur engagement à consolider le partenariat et diversifier les échanges entre les deux pays.

Le Togo a enregistré ce vendredi 2 juin, un nouveau succès sur le marché financier régional. A la recherche de 30 milliards FCFA via une émission simultanée de Bons et d'Obligations Assimilables du Trésor, le pays a finalement mobilisé 31 milliards FCFA.

Au total, plus de 41 milliards FCFA de soumissions, ont été recueillis auprès de 26 investisseurs, soit un taux de couverture de 138%. Selon le compte-rendu de l’agence sous-régionale Umoa-Titres, le trésor public a collecté 26 milliards FCFA via les Bons Assimilables du Trésor (BAT) émis sur la maturité de 182 jours et 5 milliards FCFA via les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) de 3 et 5 ans.

Il s’agit du 5e succès consécutif obtenu cette année par le pays sur le marché financier régional. Ce nouvel emprunt porte à 264 milliards FCFA, le cumul des fonds mobilisés cette année sur le marché financier régional.

Au Togo, le leasing mis en œuvre depuis 2020 dans les laboratoires du CHU-Sylvanus Olympio affiche des « résultats très encourageants ». Une communication a été présentée sur la question, jeudi 1er juin en Conseil des ministres, par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins, Moustafa Mijiyawa.

« Sur la base de l’évaluation quantifiée des besoins en équipements de laboratoires du CHU-SO, notre pays a fait recours au leasing reposant sur un contrat par lequel un fournisseur met à disposition des équipements, dont il assure le fonctionnement et la maintenance, tous frais payés par lui ». C’est ainsi que le ministre a mis en contexte le recours à ce dispositif.

L’approche de leasing réalisée en phase pilote au CHU-SO a enregistré plusieurs résultats positifs. Notamment l’élargissement de la gamme des prestations. Ainsi, de 44 au départ, les types d’analyses sont passés aujourd’hui à 134. La satisfaction des patients s’est également accrue, passant de 56% en décembre 2019 à 79% en décembre 2022.

Sur la base de ces résultats obtenus, la pratique sera mise en « œuvre de manière plus large ».

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Au Togo, le gouvernement veut améliorer davantage l’insertion professionnelle des personnes vivant avec un handicap. Le sujet a fait l’objet d’une communication présentée jeudi 1er juin en Conseil des ministres par le ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma.

La session a permis de faire le point de la situation des personnes handicapées et de proposer des solutions pour améliorer leur insertion professionnelle. La démarche s’inscrit dans les projets entrepris par l’exécutif depuis quelques années pour accompagner les personnes vivant avec un handicap, notamment dans leurs cursus scolaire et formation, ainsi que dans leur accès à l’emploi. Ces actions devront se poursuivre aux fins d’une amélioration de la situation des diplômés vivant avec un handicap et sans emploi.

La prise en compte de cette couche de la population fait partie des priorités du gouvernement, notamment à travers le premier axe de la Feuille de route relatif au renforcement de l’inclusion et de l’harmonie sociales.

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La capitale togolaise a accueilli cette semaine une table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols. L’événement, organisé conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale et la Cedeao, a enregistré la participation au second jour, de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région et de leurs représentants, ainsi que des délégations ministérielles. 

Les travaux ont débouché sur l’adoption d’une feuille de route commune ainsi que d’une Déclaration d’engagement. Retrouvez le discours prononcé par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé à cette occasion. 

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Lomé, 31 mai 2023

Monsieur le Président de la République de Guinée-Bissau, Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, cher Umaro Sissoco EMBALO,

Monsieur le Président de la République du Niger, Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA, cher Mohamed BAZOUM,

Madame le Premier ministre de la République Togolaise

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale de la République Togolaise,

Messieurs les ministres d’État représentant les chefs d’État de la Côte d’Ivoire et du Bénin,

Monsieur le Vice-Président du Groupe de la Banque Mondiale,

Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,

Monsieur le Président directeur général de l’Office chérifien des phosphates,

Mesdames, Messieurs les ambassadeurs et représentants d’organismes internationaux,

Mesdames, Messieurs les ministres,

Distinguées personnalités,

Mesdames, Messieurs,

Je me réjouis de ce que la présente Table Ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols se déroule ici à Lomé, et j’adresse mes très chaleureuses salutations aux organisateurs, la commission de la CEDEAO et la Banque Mondiale.

Certains, peut-être, pourraient s’étonner du grand intérêt porté à un sujet a priori assez aride.

Mais, derrière les mots d’intrants et de santé des sols, c’est la vie quotidienne de millions d’Africains et surtout leur sécurité alimentaire, qui sont en jeu.

Dès lors, il n’y a pas de sujet plus fondamental que celui de l’agriculture régionale et particulièrement de la gestion de la terre qui la porte.

Alors, avant même de nous interroger sur les politiques publiques africaines en matière d’usage et de gestion des engrais, il convient de réfléchir à la politique agricole que nous voulons pour nos populations. Celles d’aujourd’hui bien sûr, mais aussi celles qui –demain– feront l’Afrique que nous appelons de nos vœux et pour laquelle nous travaillons. Une Afrique résiliente, une Afrique à même de nourrir ses enfants et d’offrir à chacun, un cadre de vie digne et prospère.

Cette Afrique passe par la reconquête de notre autosuffisance alimentaire. Celle-ci doit reposer sur une vision stratégique qui implique une vision sous-régionale intégrée. Car en la matière, il n’y a pas de succès possible sans une coopération sous-régionale planifiée et efficacement exécutée.

Cette vision et son exécution demandent probablement un certain temps pour montrer leur efficacité, même si nous avons aussi à répondre aux urgences.

A l’heure où de multiples crises bouleversent les politiques publiques du développement, la préservation de notre environnement doit aussi retenir notre attention. Et en particulier, la régénérescence des ressources naturelles et la lutte contre la déforestation.

Or l’un des éléments essentiels de la lutte contre la désertification et l’appauvrissement des sols est -bien sûr– la gestion des intrants dans l’agriculture.

Nous constatons tous depuis la crise de la Covid-19, et plus encore depuis le conflit en Ukraine, un certain retour aux fondamentaux dans nos délibérations.

L’énergie, l’alimentation, la sécurité de nos frontières et de nos populations sont autant de questions, un temps, marginalisées, qui aujourd’hui reprennent leur juste place au cœur de nos efforts pour le développement du continent.

Incontestablement, aborder les engrais, l’alimentation et la santé des sols, participe donc à un certain retour aux sources.

Tout d’abord, il nous faut produire plus, aujourd’hui et demain.

Ce regain d’intérêt pour les fondements de notre souveraineté alimentaire est d’autant plus nécessaire qu’après des décennies de constante amélioration, la faim est malheureusement de retour sur notre continent.

Dans la sous-région, 30 millions de personnes étaient en état de sous-nutrition en 2010. En dix ans, ce chiffre a presque doublé à 57 millions de personnes qui étaient en sous-nutrition dans la région en 2021. Une situation évidemment aggravée aujourd’hui par le conflit en Ukraine.

A cette urgence humanitaire vient s’ajouter la tendance de fond du dynamisme de nos démographies. Bientôt, le couloir urbain reliant Abidjan à Lagos comptera 50 millions de personnes, une croissance qui se poursuivra durant des décennies.

Produire plus, maintenant et demain, est donc le grand impératif pour nos agricultures.

Ce sursaut productif passera nécessairement par une intensification de nos cultures. La pression grandissante sur le foncier et l’impératif de maîtriser la déforestation doivent nous encourager à augmenter des rendements qui, jusqu’à présent, nous ont déçus.

Je pense en particulier au rendement des céréales qui n’a crû que modestement, passant d’une tonne à l’hectare en 1961 à 1,75 en 2021. En comparaison, le rendement céréalier en Asie est passé d’un peu plus d’une tonne à plus de 4 tonnes à l’hectare.

Les intrants, et en particulier les engrais, joueront ici un double rôle :

combinés à une mécanisation plus importante, ils permettront de profiter pleinement des semences améliorées ;

Utilisés judicieusement, ils aideront à atténuer l’inévitable perte de fertilité qu’implique une utilisation plus intensive des terres et des jachères plus courtes.

En 2006, la déclaration d’Abidjan s’était fixé l’objectif d’une utilisation moyenne en Afrique de 50 kg d’engrais à l’hectare d’ici à 2015. Nous en sommes malheureusement bien loin.

En 1961, l’Afrique subsaharienne utilisait en moyenne 6 kg d’engrais par hectare. En 2021, ce chiffre avait doucement grimpé à 20 kg par hectare. Sur la même période, l’utilisation d’engrais en Asie était passée de 20 kg à 150 kg à l’hectare.

Il nous faut donc une vision stratégique.

Le constat est clair et le plan de marche à adopter ne l’est pas moins. Car, si le sujet est brûlant, répondre à l’urgence par l’empressement, voire la précipitation, serait bien mal avisé.

Sans encadrement, sans éducation, et sans régulation, le simple fait de gonfler notre usage d’engrais risquerait de s’avérer tout à fait contre-productif.

En particulier, une telle approche entraînerait deux problèmes majeurs :

  • Le premier est, bien entendu, celui de la pollution des cours d’eau et du littoral, avec tous les risques que le développement incontrôlé des algues fait peser sur nos pêcheurs. Sans oublier les coûts importants qu’une épuration systématique des eaux impose sur les communautés touchées par la pollution des nappes ;
  • Ensuite, l’utilisation excessive et mal encadrée de certains engrais peut entraîner à terme une acidification des sols, augmentant alors le risque d’érosion ainsi que la concentration de certains produits toxiques comme les métaux lourds.

Sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration.

Des risques qui ne se limitent d’ailleurs pas seulement à des considérations agronomiques. Après tout, nous ne savons que trop bien qu’un accès accru aux intrants demande un recours judicieux au financement et un soutien ciblé de l’État pour minimiser la volatilité des prix des intrants, à laquelle nos agriculteurs sont confrontés.

Face à ce besoin de trouver un juste équilibre, la planification et l’implication de l’État s’imposent.

La stratégie doit aller au-delà des échéances électorales, la réglementation doit compenser les défaillances du marché, et les subventions doivent limiter les risques liés à l’accès aux intrants, pour que l’utilisation des engrais puisse répondre à l’urgence d’une intensification de la production alimentaire.

C’est la raison pour laquelle je suis favorable à une planification régionale.

Il nous faut trouver un juste équilibre et une bonne stratégie mais, surtout, il nous faut être organisés, il nous faut être coordonnés. Comme l’illustre la Feuille de Route présentée ce jour, notre vision doit être sous-régionale avant tout.

Un tel effort porte à mon avis trois grandes promesses.

  1.  D’abord, la production. L’Afrique est aujourd’hui dépendante de l’étranger pour son approvisionnement en engrais azotés. Le conflit en Ukraine a montré toutes les limites de cette situation, l’Europe ayant soudainement perdu une part importante de sa capacité de production d’engrais ; ce qui a entraîné une hausse des prix et une diminution des importations sur le continent.

Aucun pays de la sous-région ne possède, à lui seul, les clés d’une filière complète des engrais. Mais collectivement, les richesses d’Afrique de l’Ouest laissent entrevoir la promesse d’une production souveraine d’intrants grâce au gaz naturel et aux phosphates.

  1.  Ensuite, la recherche. Si produire doit être notre but, les engrais ne se résument pas à une formule simple. Chaque sol, chaque climat, chaque pays et chaque localité possèdent leurs spécificités et appellent des engrais sur-mesure. Cette recherche agronomique sera à la fois fondamentale et appliquée, à la fois publique et privée, mais, surtout, elle sera communautaire. Nos instituts de recherche, en partenariat avec les unités de production, devront travailler ensemble au développement d’un savoir sous-régional sur la préparation et l’utilisation d’engrais adaptés.
  2.  Enfin, l’approvisionnement et la commercialisation. Une fois produits, ces engrais adaptés devront être transportés et diffusés à travers la sous-région. La pleine utilisation des infrastructures existantes, et en particulier nos hubs logistiques, sera donc essentielle. Baisser les coûts de transaction sera le socle de cette troisième promesse.

Cette convergence des volontés politiques régionales, qui nous réunit aujourd’hui, permettra à terme de construire ensemble notre autonomie et un destin commun. C’est dire l’importance de la présente rencontre.

Je vous remercie.

Le Togo a abrité les 30 et 31 mai derniers, une table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’ouest et au Sahel. En marge de cet événement organisé conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale et la Cedeao, le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé et le Vice-président de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Ousmane Diagana, ont partagé leur vision sur la question, dans une tribune publiée dans le média Jeune Afrique

Capitaliser sur les immenses réserves dont disposent les pays, briser le cycle de paupérisation et aller vers une approche régionale, sont entre autres, les principales pistes de solutions proposées par les deux personnalités.

Retrouvez l’intégralité de la tribune.

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Pour enrichir les terres cultivables afin de nourrir les populations, la sous-région doit capitaliser sur ses importantes réserves de phosphates et de gaz.

À ce jour, plus de 7,6 millions d’agriculteurs ont reçu des biens ou des services agricoles et près de 200 000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants vulnérables d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, selon la Banque mondiale.

Dans le contexte actuel de crise mondiale, la survie des populations de nos régions est intimement liée à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. La santé des sols et la question des engrais sont au cœur du problème, mais aussi de la solution. Alors que plus de 41 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale souffrent déjà d’insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère, l’accès à la nourriture est problématique pour les populations les plus vulnérables, avec une inflation à deux chiffres des prix de la plupart des denrées alimentaires de base.

Cycle de paupérisation

L’onde de choc de la pandémie de Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine, et les faibles performances du secteur agricole, directement liées à l’augmentation significative du prix des engrais, sont les causes principales de cette insécurité alimentaire. Le changement climatique ainsi que le manque de mécanisation des cultures sont également des facteurs aggravants.

Le cycle de paupérisation lie les problèmes d’accès aux engrais, l’appauvrissement des sols, et la chute des rendements. Briser ce cycle est une question stratégique essentielle puisque, au Togo comme dans de nombreux pays de la région, le secteur agricole fournit directement ou indirectement près de deux tiers des emplois. L’augmentation de la productivité agricole représente ainsi le socle indispensable pour lancer la transformation économique de l’Afrique de l’Ouest.

Des solutions existent : elles passent d’abord par une amélioration générale de l’accès à des engrais de qualité, nécessitant un renforcement de la filière régionale à différents niveaux, tels que l’augmentation substantielle de la production régionale d’engrais organiques et minéraux, afin de réduire les dépendances. Cela implique aussi l’amélioration des infrastructures de stockage et de transport ainsi que le renforcement du cadre réglementaire pour faciliter la circulation des engrais et leur disponibilité à des coûts accessibles au profit des petits agriculteurs.

Ces solutions passent également par la mise en place de pratiques agricoles améliorées, incluant l’utilisation efficiente des engrais, soutenues par des services de vulgarisation renforcés et capitalisant sur les avancées de la recherche. Elles requièrent aussi la mise en place de mécanismes d’appui technique et financier aux agriculteurs afin de les aider à restaurer la santé et la fertilité de leurs sols.

Une approche régionale

C’est la dynamique que plus de 100 décideurs politiques, membres de l’industrie, partenaires techniques et financiers, et représentants d’associations, qui se réunissent cette semaine à Lomé, souhaitent mettre en place afin de convenir ensemble d’une feuille de route pour les pays d’Afrique de l’Ouest. La feuille de route prônera des actions destinées à capitaliser sur les atouts de la région, parmi lesquels les importantes réserves de phosphates et les vastes réserves de gaz nécessaires à la fabrication des engrais.

Cette feuille de route repose sur une approche régionale qui devra permettre à l’ensemble des acteurs du secteur de coordonner leurs efforts. Aux côtés des pays de la Cedeao, du Tchad et de la Mauritanie, les partenaires du développement et du secteur privé se sont déjà engagés à soutenir la mise en œuvre de cette feuille de route commune.

À travers l’Association internationale de développement (IDA), la Banque mondiale a déjà intensifié ses efforts pour une approche régionale dans la réponse aux urgences. Ainsi, le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), assorti d’un financement de 766 millions de dollars, vise à augmenter la productivité agricole grâce à l’adoption de technologies climato-intelligentes, à promouvoir les chaînes de valeur intra régionales et à développer les capacités de gestion des risques agricoles.

À ce jour, plus de 7,6 millions d’agriculteurs ont reçu des biens ou des services agricoles et près de 200 000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants vulnérables d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Au cours de ce mois, une cargaison de 34 000 tonnes d’engrais a été répartie depuis le port de Lomé pour répondre aux besoins urgents des producteurs togolais.

Cette dynamique de partenariat nous donne de l’espoir, et confirme que nous pouvons – et devons – rester unis pour réussir cette importante mission. Il en va de la survie, de la prospérité et de la sécurité alimentaire de la région, aujourd’hui et demain.

Au Togo, la campagne nationale annuelle de reboisement a été officiellement lancée ce jeudi 1er juin, journée de l’arbre. Le ton a été donné dans la préfecture de l’Avé, par le Premier ministre Victoire Dogbé, en présence de plusieurs membres du gouvernement. 

C’est parti pour 12 mois de reboisement intensif, en lien avec l’ambition du pays de reconstituer son couvert végétal.   

En marge du lancement, plusieurs initiatives de sensibilisation ont été initiées sur tout le territoire auprès des populations. 

Pour rappel, la dernière campagne a été soldée par la mise en terre de 5 millions de plants. Pour 2023, ce sont 14 millions de plants qui sont envisagés